Une architecture au coeur des vignes, signée Carl Fredrik Svenstedt Architect

Une architecture au coeur des vignes, signée Carl Fredrik Svenstedt Architect

Implanter une architecture contemporaine au milieu des vignes n’est pas un geste anodin. L’architecte franco-suédois Carl Fredrik Svenstedt en a fait l’expérience lors de la réalisation du nouveau bâtiment du Domaine Ott, Château de Selle. Au sein du vignoble, cette architecture de pierre modernise les activités du chai, qui produit un vin haut de gamme, d’appellation AOC Côtes de Provence, depuis près d’un siècle.

 

 

Le contexte dans lequel s’inscrit le nouveau chai impliquait une architecture discrete, qui sache dialoguer avec la topographie des vignes. Dans un terrain légèrement en pente, marqué par l’horizontalité des plantations viticoles, le projet s’imisce en profondeur pour conserver des proportions raisonnables. Ainsi, une partie du batiment se trouve sous terre. L’utilisation de la pierre du Gard de manière massive accuse un geste architectural fort. Pesant près d’une tonne chacune, elles sont disposées de manière à créer un mur poreux, qui permet de créer des vues sur le domaine depuis l’intérieur.

 

Les 4370.0 m² de ce nouveau bâtiment viticole se répartissent en deux grandes parties. Une réservée à l’exploitation, orientée au Nord, et une accessible au public pour des dégustations et la vente, au Sud. Les accès sont alors facilités pour les engins agricoles d’un coté, et pour les véhicules et piétons de l’autre. L’organisation des espaces suit le parcours de la grappe de raisin, qui une fois vendangée, passe par de nombreuses étapes de pressurage, de fermentation, de maturation, et finalement de mise en bouteille.

 

La technologie au service de la vigne

 

Le monde viticole est un monde exigent ! Les nombreuses normes et réglementations auxquelles doivent répondre les vins se traduisent par une complexité technique que l’architecte Carl Fredrik Svenstedt a du prendre en compte dans la concrétisation de ce projet. Et le vin haut de gamme produit au domaine Ott mettait la barre encore plus haut ! L’enfouissement d’une partie du bâtiment répond à une question contextuelle, mais également à une question thermique. Il est en effet ainsi plus aisé de contrôler la température des pièces en sous-sol grâce à la géothermie. L’architecte a également équipé le chai de nombreux équipements de pointe dans le contrôle du refroidissement, de l’hydrothermie etc… L’architecture est ainsi au service du vin, qui bénéficiera d’un suivi encore plus poussé au sein de cette nouvelle construction.

 

L’architecture de ce nouveau chai du Domaine Ott lui permet de rester dans l’air du temps, et même d’être précurseur dans les technologies de traitement du vin, tout en conservant le savoir-faire et la grande qualité de ce vin haut de gamme. Le Domaine du Chateau de Selle a de quoi combler les coeurs des amoureux d’architecture, tout en satisfaisant les palais des plus oeunolges !

 

 

EquipHotel 2018 toujours plus design !

EquipHotel 2018 toujours plus design !

 

Le secteur de l’hôtellerie devient de plus en plus osé et non-consensuel : on entre dans l’ère de la personnalisation, tant au niveau de l’expérience qu’au niveau du design. Ainsi, cette année, EquipHotel proposera sur le salon des espaces avec des partis pris forts (comme par exemple le Resto des Chefs qui, cette année, se transforme en scène de théâtre à la Lewis Carroll) et les exposants représenteront cette nouvelle obsession de personnaliser les expériences des clients via des applications par exemple.

L’innovation sur le salon s’exprimera à travers des espaces d’animations, d’expositions et d’interactivité, signalés sous une bannière « Le Lab ». Plus d’une dizaine de Labs rythmeront le parcours des visiteurs et valoriseront l’offre des exposants.

EquipHotel renouvèle la performance du salon de 2016 en créant un établissement éphémère sur plus de 3000 m², le STUDIO18. Cet hôtel témoin, installé sur 3 niveaux, valorisera l’interactivité et l’expérience. Le salon collabore avec des prestigieux cabinets d’architectes comme le Studio Jean-Philippe Nuel pour deux chambres ou le cabinet MHNA pour le bar et restaurant bistronomique mais également avec des profils plus artistiques comme Julie Gauthron, mi-archi mi-plasticienne, qui agence un Digital Rooftop.

Enfin, au-delà du STUDIO18, de nouvelles installations et lieux de vie apparaissent dans le salon : la Casa de Luz de Sandrine Alouf et Thierry Virvaire proposera une expérience culinaire portugaise comme si « nous y étions ». Le duo d’architectes du studio Etendart aménage un bar inédit au cœur de l’espace Signature qui regroupe les éditeurs de tissus ; dans le pavillon voisin, un espace dédié au bien-être est pensé par les architectes Didier Knoll et Elodie Goddard, en collaboration avec Vitra. Des prises de parole, conférences, « conversations » auront lieu tout au long du salon sur 4 espaces dédiés : pas moins de 100 intervenants et sujets sont à découvrir sur notre site www.equiphotel.com

EquipHotel travaille main dans la main avec des partenaires historiques et notamment : le CFAI et l’Ameublement Français. Il se sont également entourés d’architectes de renom pour rendre chaque espace impactant et mémorable. En termes d’exposants, ils ont le plaisir de compter de nombreuses jeunes pousses, à retrouver sur le Wellness Centre (univers Spa et bien-être, pavillon 4), le Digital Rooftop et l’espace digital (univers technologie, tourisme et gastronomie, pavillon 7.3). Il ont également le plaisir de compter parmi des exposants pour la deuxième édition, fort de leur succès en 2016 : la Redoute et AMPM. De nouvelles marques internationales font également leur entrée avec par exemple EMU, qui signe du mobilier haut de gamme de fabrication italienne.

 

Secular retreat, un projet signé Peter Zumthor dans le sud de l’Angleterre

Secular retreat, un projet signé Peter Zumthor dans le sud de l’Angleterre

Au sud de l’Angleterre, dans le comté de Devon, l’architecte suisse mondialement reconnu Peter Zumthor signe une réalisation tout en béton. « Secular retreat », sa première construction permanente en Angleterre, est une maison isolée, propice au repos et à la retraite intérieure, dont le chantier prendra fin en décembre prochain. Elle s’implante dans un site paysager, où la nature prend une part non négligeable dans la conception du projet. Cette villa fait partie du programme de Living Architecture, et sera prochainement disponible à la location pour le mois de mars 2019.

 

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Les espaces s’articulent autour d’un vaste open-space, depuis lequel se déploient les ailes privées des cinq chambres de la villa. Au delà de concevoir l’espace, l’agence d’architecture suisse dessine également le mobilier, comme dans la salle de bain, ou encore dans le séjour avec les chaises, tables et canapés.

 

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Au fin fond de la campagne du sud-ouest de l’Angleterre, l’architecte Peter Zumthor utilise ici une technique de béton qu’il a déjà pu expérimenter à Mechernich, en Allemagne avec la chapelle contemporaine Bruder Klaus Field Chapel. Chaque jour, le béton est coulé par couche, à la main, dans un coffrage en bois. Chaque strate, réalisée à partir d’éléments locaux, est alors visible lorsque les banches sont retirées. L’ensemble conserve alors une horizontalité qui s’intègre dans les vallons du comté de Devon.

 

Les larges ouvertures qu’il dessine permettent de cadrer de généreuses vues sur les alentours. L’attention se focalise très facilement sur le paysage, mais les détails constructifs que met en place l’architecte Peter Zumthor montre encore à quel point il maîtrise son art. L’ensemble du projet impressionne par une force structurelle intrinsèquement liée au béton et à l’épaisseur des murs, qui s’oppose à la légèreté que renvoie le paysage, et les espaces généreux. Quatre ans de chantier ont été nécessaires à la réalisation de ce projet de 375 m².

 

 « Parfois, le paysage a besoin de la main de l’homme pour être vraiment belle » P. Zumthor

 

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Living Architecture est une entreprise qui propose à la location de belles propriétés créées par de grands architectes contemporains. Elle fait appel aux plus talentueux pour créer des villas et des maisons qui seront par la suite louer à des particulier. Le but de cette manœuvre est bien de promouvoir et d’éduquer le grand public à une architecture moderne de qualité, en s’y émergeant le temps d’un séjour. Fondée en 2006, Living Architecture a déjà collaboré avec MVRDV, Jarmund/Vigsnæs Architects, Hopkins Architects…

 

 

« La transformation du travail et le bureau de demain », une table ronde par Bernard Michel

« La transformation du travail et le bureau de demain », une table ronde par Bernard Michel

Première d’une longue série de conférences exceptionnelles, la table ronde organisée par Bernard Michel à l’occasion du lancement mercredi dernier de l’Intramuros Lab est un franc succès !

A l’heure où les surfaces accordées aux bureaux tendent à être considérablement réduites, la question d’une nouvelle façon de travailler se pose inévitablement. Axé sur la question de la flexibilité, ce premier rendez-vous nous invite à nous interroger sur le bureau de demain.

Articulant son discours autour des questions suivantes Bernard Michel, ancien président de Gecina ayant conduit le changement d’une logique de diversification à une stratégie de spécialisation dans les bureaux parisiens,  insiste sur la nécessité d’une innovation durable créatrice de valeur :

  • Le passage au bureau flexible génère-t-il des gains de productivité ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie au travail ?
  • Existe-t-il un modèle occidental du bureau de demain face au modèle anglo-saxon dont on voit les dérives (réduction du nombre de m2, frontière de plus en plus poreuse entre vie personnelle et professionnelle) ?
  • Comment maintenir une communauté dès lors que les salariés cessent de partager le même espace de travail ?

A ses cotés, pour tenter de répondre à ces questions et apporter peut être la richesse du retour d’expérience :

  • Anthony Bechu, architecte et urbaniste (Agence d’Architecture Anthony Bechu, AAAB)
  • Jade Francine, fondatrice de la start-up WeMaintain
  • Bruno Marzloff, sociologue spécialisé dans les questions de mobilités (Groupe Chronos)
  • Martin Menez, fondateur de la start-up Bevouac
  • Philippe Morel, président et directeur général de NextDoor

Qu’est ce que le travail aujourd’hui ?

Pour se donner les moyens de répondre à ces quelques interrogations, il faut avant tout s’intéresser au problème de fond. Qu’ils soient jeunes entrepreneurs, architectes, sociologues ou dirigeants chevronnés, la question du travail est aujourd’hui inévitablement envisagée au travers le prisme des mutations sociales.

Ce que l’on attend dorénavant du bureau et du lieu de travail, c’est la flexibilité. La capacité d’adapter son environnement professionnel à son mode de vie et pas l’inverse. La richesse dès lors n’est plus seulement spatiale, mais réside dans la mixité des usages et des programmes.

A la recherche de nouveaux modèles

La communauté revendiquée par les entreprises est un concept relativement nouveau. Bien que depuis quelques années sur toutes les lèvres, le co-working est en effet loin d’être la solution privilégiée par la majorité des entreprises et encore moins les plus petites. Malgré le coût de l’acquisition, ce qui est aujourd’hui mis en avant c’est le besoin d’identité. La nécessité de cohésion pour créer la culture de l’entreprise.

Bien que secondaire la question immobilière reste très importante. Elle rend notamment compte de la recherche, pour le bureau de demain, de nouvelles spatialités au service de la proximité.

Réinventer les proximités

Tout comme la flexibilité, la question de la proximité est essentielle à l’élaboration du bureau de demain. Qu’il s’agisse de la proximité au travail, aux collaborateurs, aux services ou encore aux donnés, l’enjeu principal est de proposer un modèle capable de les réinventer. La recherche du bureau de demain et de ces nouvelles spatialités, plurielles, est en fin de compte très liée à l’urbanisme et à la décentralisation.

Pourquoi ne pas encourager par exemple certaines grandes entreprises à décentraliser leur locaux, optant dès lors pour des proximités sensibles au service de la productivité ?

En somme une réflexion stimulante et des idées nombreuses pour cette première table ronde de l’Intramuros Lab, la suite au prochain épisode !

 

 

 

Morphogenesis : la British School de New Delhi

Morphogenesis : la British School de New Delhi

Basée à New Delhi, l’agence Morphogenesis fait petit à petit parler d’elle en Europe. Récompensée pour sa vision et son engagement, elle joue un rôle important dans l’évolution du paysage architectural indien. Retour sur la British School, un projet ambitieux alliant modernité et tradition !

A la tête de Morphogenesis le couple Rastogi, composé de Manit et Sonali, dirige depuis 1996 une équipe qui compte aujourd’hui plus d’une centaine de collaborateurs.

Espace récréatif, espace de transition

Le parti pris architectural

Sur les traces de l’ancienne université au sud-ouest de la capitale indienne le nouveau campus de la British School, livré en 2016, est organisé selon une grille. A chaque unité programmatique est ainsi associé un module, auquel répond nécessairement un vide à savoir une cours. Une fois ce principe établi, il s’agit pour Morphogenesis de comprendre les différentes nécessités du projet, de les hiérarchiser pour ensuite simplifier le dessin d’origine.

L’enjeu environnemental

Cours ombragées

En Inde comme ailleurs la question environnementale, inévitablement liée à la production architecturale, est un vrai sujet. Prise en compte par Morphogenesis dès les premières phases de conception du projet, elle trouve ici des résolutions volontairement simples et ne dépendant pas de recours mécaniques. L’objectif principal étant d’optimiser les apports pour  limiter les dépenses.

La grille à l’origine du projet par exemple est organisée de manière à ce que la grande majorité des cours profite de l’ombre tout au long de l’année. Les façades, plus ou moins poreuses, apportent une réponse différente en fonction de l’orientation ou des nécessités programmatiques. On privilégiera pour les salles de cours des ouvertures nombreuses au nord et à l’ouest afin de bénéficier d’une lumière relativement homogène, tandis que l’on évitera le plus possible les ouvertures plein sud. Autant de dispositifs que de méthodes passives traditionnelles sont mis à profit afin de tempérer l’environnement et optimiser la consommation d’énergie.

Une personnalité indienne forte

Le jaali de Morphogenesis

Fort d’une grande richesse culturelle traditionnelle, le studio Morphogenesis tire de l’étude approfondie du contexte  un enseignement lui permettant de répondre de la manière la plus juste possible. En s’appropriant par exemple certaines techniques ou certaines formes de l’art indien comme le jaali (écran de pierre sculpté, perforé), ils renouent avec l’architecture traditionnelle et la transposent dans une nouvelle contemporanéité. L’association de la même manière, d’espaces récréatifs aux espaces de transition est inspirée des traditionnels chaupals  (lieux de rassemblement extérieur).

Lieux de rassemblement

Les exemples sont nombreux !

Le studio de Manit et Sonali Rastogi joue également de cette appropriation du vocabulaire architectural traditionnel pour revendiquer la capacité sociale du projet. La British School de New Delhi est avant toute chose un lieu de rencontre et de partage de la communauté universitaire.

 

 

 

 

Deuxième édition pour le Trophée Béton Pro !

Deuxième édition pour le Trophée Béton Pro !

A l’occasion du lancement, jeudi dernier, de la deuxième édition du Trophée Béton Pro, nous avons assisté à la conférence animée par Philippe Trétiack,  Béton : le grand écart, du brutalisme à la décoration.

Initiative lancée en 2016 par Bétocib, CIMbéton et la fondation EFB, le Trophée Béton Pro imaginé par les architectes Claire Barbou et Judith Hardy récompense tous les deux ans les meilleures réalisations architecturales en béton construites en France.

 Organisée autour de Philippe Trétiack, à la fois journaliste et architecte, la conférence explore dans le parcours des différents invités la question du béton aujourd’hui. Qu’il s’agisse des architectes Marc Barani et Eric Lapierre, du designer Patrick Norguet ou encore du photographe Cyrille Weiner, il est avant tout question d’évoquer une recherche transversale basée sur l’expérience du matériau.

L’occasion, à l’image du concours, de non seulement sensibiliser un large public à l’architecture béton avec la mise en valeur de réalisations contemporaines, mais également de mettre en évidence les performances innovantes du matériau. L’objectif étant de faciliter le dialogue entre les équipes et de favoriser le développement d’une réflexion architecturale innovante pour l’utilisation du béton.

Inscriptions jusqu’au 30 juin 2019

Pour s’inscrire et retrouver toutes les modalités de participation au concours rendez-vous sur http://www.trophee-beton.com

 

 

Normal Studio signe le nouveau parcours de la Folle histoire du Design du MAD

Normal Studio signe le nouveau parcours de la Folle histoire du Design du MAD

Entamée en 2013 avec l’arrivée d’Olivier Gabet à la direction du Musée des Arts Décoratifs, la réflexion autour d’une relecture des collections du département moderne et contemporain arrive à son terme avec l’ouverture le 19 octobre 2018 d’un nouveau parcours. La scénographie est signée par les designers Eloi Chafaï et Jean-François Dingjian, fondateurs de Normal Studio. 

 

 

Proposant une vision à la fois globale et transversale des collections, le duo donne à voir sept décennies du design à travers une histoire qui débute au 3 ème étage . Retour sur une visite sens dessus dessous ! 

Privilégiant une approche thématique et pluridisciplinaire l’exposition embrasse pleinement la nouvelle identité de l’institution qui propose une présentation inédite de l’histoire des formes et des usages. Elle permet de découvrir l’évolution culturelle de la société à travers ses artefacts.

Articulées autour de grandes figures du design moderne comme Philippe Starck, Roger Tallon, Charlotte Perriand ou encore Jean Prouvé, les galeries invitent le visiteur à cheminer des arts décoratifs à la mode en passant par les jouets, les verres ou la photographie.

 

La folle histoire du design à travers un nouveau parcours

 Le parcours débute au 3ème étage ou le public découvre au travers une série de six salles, autrefois dédiées à des galeries d’étude, d’importantes scènes de l’histoire du design. Qu’il s’agisse de l’oeuvre prolifique de Starck, de modèles exclusifs de la Galerie Steph Simon ou des créations réalisées par outils numériques, le travail réalisé par le Normal Studio manifeste avant tout une réflexion particulière sur le principe de monstration des oeuvres, gommant la distance visiteur-objet.

 

Nouveau principe de monstration des oeuvres

 

La scénographie constituée d’éléments simples (estrades, socles, stèles, vitrine) est organisée en fonction d’une grille et témoigne d’une grande flexibilité. Chaque alcôve est ainsi aménagée avec la même gamme de mobilier, sur la même trame, mais selon une organisation propre à chaque oeuvre.

La visite se poursuit au 5ème étage, au niveau du Pavillon de Marsan. Une transition difficile pour le duo de designers, qui insiste sur la spatialité complexe du musée. Ne dérogeant pas à leur image de « touche à tout » et travaillant à différentes échelles, Normal Studio assure néanmoins  grâce à certains procédés habiles de signalétique, la cohérence du projet envisagé dans sa globalité permettant une fluidité dans la circulation.

 

Déshabiller l’espace pour revenir à l’architecture d’origine

Dans la continuité de leur démarche élémentaire, Normal Studio imagine pour le Pavillon de Marsan une série de transformations. Afin de garantir lumière et transparence, les mots d’ordre du projet, le duo a dû entièrement repenser la structure du pavillon privilégiant une enveloppe très légère au service des oeuvres. En redonnant à voir au visiteur les vues spectaculaires sur Paris et ses incroyables perspectives, Normal Studio parvient à faire entrer la ville dans le musée qui, dès lors, fait partie intégrante de l’expérience muséale.

Géométries sud, du Mexique à la terre de feu

Géométries sud, du Mexique à la terre de feu

 De l’art populaire à l’art abstrait, l’exposition Géométries Sud, du Mexique à la Terre de Feu rassemble quantité d’oeuvres de la période précolombienne jusqu’aux productions les plus contemporaines. Du 14 octobre 2018 au 24 février 2019 à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.  

Quelques semaines après le retentissant succès de l’exposition Freeing Architecture, la Fondation Cartier revient avec un tout nouveau décor aux couleurs riches et variées de l’Amérique Latine. De la céramique à la peinture corporelle en passant par la sculpture, l’architecture ou la vannerie, l’exposition dont le propos se veut transversal, célèbre la richesse et la variété des motifs, couleurs et figures dans l’art latino-américain.

L’architecture mise à l’honneur !

Au rez-de-chaussée le bolivien Freddy Mamani, la vénézuélienne Gego ou encore les paraguayens Solano Benítez et Gloria Cabral démontrent la modernité trop souvent négligée de l’art architectural latino-américain.

S’ouvrant sur une salle de bal spécialement transposée pour l’occasion par l’architecte bolivien, les couleurs de l’exposition explosent nous plongeant dans l’esprit des fêtes populaires andines.

Dans la grande salle les paraguayens, lauréats du lion d’or de la Biennale d’Architecture de Venise en 2016, imaginent une oeuvre monumentale basée sur le principe de répétition. Utilisant leurs matériaux de prédilection, le béton et la brique, ils conçoivent des modules aux lignes géométriques prononcées oscillant habilement entre plein et vide, et rendant la rencontre avec les oeuvres de Gego d’autant plus surprenante.

L’artiste vénézuélienne joue en effet elle, de l’infinie possibilité de la ligne pour créer ses oeuvres réticulées dont la spatialité passe nécessairement par la transparence.

Géométries Sud

De la même manière que la géométrie préside à l’architecture, l’exploration des motifs géométriques constitue le trait commun de la majorité des oeuvres présentées à l’étage inférieur de la Fondation Cartier.

Les toiles modernistes de Joaquín Torres García et les sculptures néo-concrètes d’Hélio Oiticica trouvent dans les photographies de Pablo López Luz, dans les peintures de Guillermo Kuitca ou dans l’installation d’Olga de Amaral, toutes liées aux formes de l’architecture précolombienne, un reflet inattendu. Des artistes rares et longtemps oubliés sont également mis en lumière ; ainsi, les toiles de paysages urbains quasi abstraits d’Alfredo Volpi et les photographies de peintures murales du Nordeste brésilien d’Anna Mariani sont l’expression du raffinement formel des cultures populaires.

Spectacle assuré dans ce parcours d’oeuvres monumentales et colorées.

 

 

RDV le 19, 20 et 21 octobre pour les Journées Nationales de l’Architecture 2018

RDV le 19, 20 et 21 octobre pour les Journées Nationales de l’Architecture 2018

Organisées les 19, 20 et 21 octobre 2018, les Journées Nationales de l’Architecture participent à la découvertes du monde architecturale pour un grand nombre de français. Dans de nombreuses villes de France, des visites de chantiers, des visites d’agences d’architecture, des parcours urbains, des films et des expositions sont organisés.

 

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Cet événement est l’occasion de poser un regard nouveau sur l’environnement qui nous entoure. L’architecture fait en effet parti intégrante de notre cadre de vie, pour lequel nous n’avons pas toujours de considération. « L’architecte donne du sens à nos espaces de vie », déclare la ministre de la culture, Françoise Nyssen.

 

Sur trois jours, différentes thématiques seront abordées. Le vendredi sera une occasion particulière pour sensibiliser le jeune public à l’architecture. Les écoles sont ainsi totalement parties prenantes de ce projet national, partageant l’envie de faire découvrir aux plus jeunes le métier d’architecte et ses différentes casquettes. Puisque finalement, ce sont eux, qui construiront et inventeront l’architecture de demain.  Ainsi, à Nantes, la Compagnie du Café Théâtre propose de découvrir le jeu « Cube ta ville » où chacun est acteur de la création d’une ville imaginaire. Ils pourront également découvrir le dessin au Palais Rohan à Strasbourg.

 

La ministre de la Culture Françoise Nyssen affirme fièrement que « l’architecture aide notre société à construire son avenir« .  Elle est un « puissant levier de développement culturel, économique, social et environnemental« .  Lors des Journées Nationales de l’Architecture, les acteurs tels que les C.A.U.E, les institutions publiques, les agences privées, et bien d’autres encore, participent à la rencontre en l’architecture et la société.

 

 

Cette année, à l’heure où le développement durable et les problématiques environnementales sont toujours plus brûlantes, l’accent sera mis sur les initiatives écologiques et l’aménagement du territoire qui prend en considération la thématique de l’environnement. C’est le cas de l’exposition Capital Agricole, chantiers pour une ville cultivée, qui aura lieu jusqu’au 27 janvier 2019 au Pavillon de l’Arsenal. Une table ronde sera organisée à la Médiathèque Louis Aragon de Stains, le samedi 20 octobre de 14h30 à 16h30, sur la thématique de la cité-jardin et de son devenir dans le Grand Paris.

 

L’intégralité du programme est à découvrir sur le site des Journées Nationales de l’Architecture.

COBE célèbre le mode de vie danois en plein cœur de la capitale avec Paper Island

COBE célèbre le mode de vie danois en plein cœur de la capitale avec Paper Island

En plein coeur du port de Copenhague, l’île de Paper IslandPapirØen  en danois, ou encore appelé Christiansholm ) a longtemps été un lieu industriel, puis un lieu désaffecté. Elle abritait de nombreuses halles marchandes, et servait principalement de stockage de rouleaux de papier, d’où son nom. Une fois les espaces délaissés, les habitants se les sont appropriés, et on y retrouvait des salles d’événementiels, un street food market apprécié des locaux et des touristes, ainsi que les locaux de l’agence d’architecture COBE.

 

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Afin de renouveler l’attractivité de l’île, et de générer de nouvelles activités en son sein, la ville de Copenhague lançait un appel à projets international pour la restructuration de l’île. La nouvelle programmation comprend, entre autre, la création de thermes, dont la pratique est courante dans les pays scandinaves, la création de logements, ainsi que le renouveau du street food market et des espaces événementiels. C’est l’agence COBE, véritable « habitante » de l’île qui remporte le concours en 2017.

 

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La mixité de programme en plein cœur de la capitale danoise

Le nouveau projet de Paper Island proposera 45 000 m² de programme. Cette île artificielle est reliée à la terre par un petit bras de terre, où piétons et vélos se croisent difficilement. Le projet de COBE facilite les accès, tout en conservant une circulation lente au sein de l’île. Les bains de Paper Island auront à la fois de nombreux espaces intérieurs, mais ceux-ci viendront se glisser en extérieur, jusque dans le bras de mer du port de Copenhague. Le projet instaure une dualité entre une périphérie tournée vers l’eau, et une intériorité végétale. Les halls, disposés de manière à créer un cœur de projet « vert », abriteront en leurs rez-de-chaussés, des espaces publics facilement appropriables. Des expositions, des défilés de mode, ou encore des concerts pourront y avoir lieu.

 

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Au dessus de ces espaces viennent se greffer les logements. La variété de typologie de ces habitations permettra sans doute de varier le type de population, permettant une mixité sociale au sein de PapirØen.  Certains profiteront même d’un accès direct à la mer, où kayaks et petites embarcations pourront accoster. Les habitants profiteront d’un cœur d’île verdoyant et intime, qui s’oppose à la promenade public qui se situe le long des berges. Le dessin des façades et des volumes s’est construit en prenant en compte les toitures à deux pans vitrés des bâtiments industriels présents à l’origine sur le site de projet, ainsi que les constructions en brique de l’on retrouve sur les terres voisines. En réinterprétant ces formes, le projet de l’agence d’architecture danoise COBE instaure un tournant contemporain à l’île de PapirØen. Dan Stubbergaard, directeur artistique de COBE, déclare que l’intention majeure du projet est bel et bien de « créer un lieu qui célèbre la culture de la ville et le mode de vie propre à Copenhague. »

 

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