Ma Samaritaine, une exposition qui livre un dernier regard photographique sur le bâtiment en l’état actuel, au moment où le chantier commence enfin à prendre de l’ampleur.
Ma Samaritaine, mémoire photographique
Depuis 3 ans déjà, la Samaritaine encourage les talents photographiques émergents tout en sollicitant de « grandes signatures » pour constituer une mémoire contemporaine de ce lieu mythique. Après avoir invité cinq jeunes français et cinq jeunes étrangers à donner leur vision du bâtiment en 2013, ce sont dix étudiants et anciens élèves de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts qui ont décliné une lecture photographique du lieu.




Pour cette troisième édition, au moment où le chantier prend enfin toute son ampleur, ce sont six grands noms de la photographie qui livrent leur interprétation des lieux, la dernière en l’état actuel. Ma Samaritaine, l’événement photo annuel rue de Rivoli, regroupe, dans un premier temps, le travail de Pierre-Olivier Deschamps qui a documenté le lieu au travers d’images questionnant la fonction de la couleur et de la composition dans l’approche de l’espace. Viennent les photographies de Sarah Moon qui plongent le visiteur dans l’immensité du lieu par le biais des détails. Georges Rousse, quant à lui, intervient in situ pour transformer radicalement la perception de l’espace. JH Engström, lui, voit en noir et blanc Paris à partir de l’édifice. Michael Ackerman retrouve des échos aux sentiments qui traversent son œuvre en découvrant avec fascination ce lieu inconnu. Enfin, Yves Marchand et Romain Meffre prennent le bâtiment à bras le corps avec leur chambre grand format.
La Samaritaine, enfin en chantier

L’exposition est l’occasion de revenir sur un projet qui fait débat depuis 10 ans et qui a finalement obtenu son permis de construire définitif en juin 2015. Dès lors, sont prévus 36 mois de chantier à partir de septembre pour une livraison simultanée en 2018 de tous les programmes.
Chantier d’envergure, rappelons que le projet de rénovation de la Samaritaine regroupe cinq agences d’architecture : l’agence SANAA, architecte de conception, le cabinet Lagneau, architecte du patrimoine, SRA, architecte des opérations de bureaux et commerces, Edouard François, architecte pour la conception de l’hôtel, Brugel, architecte en charge de l’opération logements et crèche. Le chantier est finalement pris en charge par Vinci Construction.

Actuellement, les ouvriers procèdent à l’opération de nettoyage et de dépose des ouvrages à caractère historique de ce bâtiment art nouveau / art déco ; verrière, escaliers, fresques, ferronneries seront rénovés et réinstallés in situ.
Entre identité patrimoniale et création architecturale, le bâtiment de Jourdain reprend son cours, SANAA s’inscrivant dans le sens de l’histoire pour innover et proposer un renouvellement de l’image de la Samaritaine.
Amélie Luquain