Réuni jeudi 20 avril à l’initiative du ministère du Logement et de l’Habitat durable, le jury du Grand Prix de l’urbanisme 2017 a récompensé Pierre Veltz, ingénieur, sociologue et économiste.
Ingénieur de première formation, chercheur en sciences humaines (économie et sociologie), Pierre Veltz a d’abord travaillé dans le domaine de la planification urbaine au sein de l’administration. Durant la décennie 1980, il a dirigé la recherche à l’Ecole des Ponts. Créateur, en 1985, du Laboratoire Techniques, territoires et sociétés (LATTS), il a contribué, en lien avec la DATAR, à refonder une doctrine de l’aménagement du territoire résolument pro urbaine, revalorisant le rôle de Paris et des métropoles. De 1999 à fin 2004, il a été directeur de l’Ecole des Ponts. Il y élargit la place des sujets urbains et environnementaux et contribue au lancement du Polytechnicum de Marne-la-Vallée, avec l’idée de créer un grand pôle centré sur les villes et les territoires. Il a ensuite dirigé l’Institut des hautes études de développement et d’aménagement des territoires (IHEDATE), cycle de formation pour les professionnels. En 2008, Pierre Veltz dirige la mission d’études sur le Grand Paris auprès de Christian Blanc et participe à la mise en place du Grand Paris, du Grand Paris Express ainsi qu’à la consultation des urbanistes. À partir de 2009, il s’immerge dans le projet de Saclay, d’abord comme délégué ministériel puis comme président directeur général de l’établissement public d’aménagement et de développement. Outre le pilotage d’une opération de grande ampleur – la Silicon Valley française – il a notamment lancé à Saclay des projets innovants dans les domaines de l’environnement et du numérique.
Ses recherches et ses enseignements portent sur les transformations du travail, de l’entreprise et des territoires, confrontés à la mondialisation et à la révolution numérique. Il est très engagé dans la réforme de l’enseignement supérieur. Auteur fécond, on note parmi ses ouvrages : Mondialisation, villes et territoires. L’économie d’archipel (1996), La Grande Transition. La France dans le monde qui vient (2008), Paris, France, Monde. Repenser l’économie par le territoire (2013), Petite ensaclaypédie (2014), La Société hyper-industrielle (2017). Ce dernier livre met l’accent sur les logiques économiques territoriales de l’industrie de demain, en lien étroit avec le développement des services et les technologies numériques.
Pierre Veltz a été désigné Grand Prix de l’urbanisme face a Jacques Lévy, géographe, chercheur enseignant à l’école polytechnique de Lausanne, directeur du laboratoire Chôros et du programme doctoral Architecture et Sciences de la ville ; Philippe Madec, architecte et urbaniste, enseignant chercheur, qui a développé une approche écoresponsable du projet architectural et urbain ; et Alfred Peter, paysagiste et urbaniste, qui s’est fait connaître sur des projets établissant un lien entre mobilité, urbanisme et espace public, notamment à Strasbourg.
Si par ce Grand Prix, le jury a salué la recherche en urbanisme, on peut se demander ce que signifie de récompenser le PDG de l’EPA Paris-Saclay, une zone d’aménagement de grande ampleur qui consomme des terres arables et dont le modèle du cluster est fortement critiqué, à l’heure où l’on doit réparer les dégâts de ses homologues …
Composition du jury
Président du jury : Paul Delduc, directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN).
Les élus : Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole ; JeanLuc Moudenc, président de Toulouse Métropole.
Les personnalités internationales : Oriol Clos, architecte et urbaniste, Barcelone ; Paola Viganò, Grand Prix de l’urbanisme 2013, Milan.
Les professionnels qualifiés : MarieDouce Albert, journaliste au Moniteur ; Éric Bazard, directeur général de la SPL DeuxRives ; Alain Bourdin, chercheur et professeur à l’École d’urbanisme de Paris, directeur de la Revue internationale d’urbanisme ; Romain Champy, Euralille, Palmarès des jeunes urbanistes 2016 ; Alexandre Chemetoff, Grand Prix de l’urbanisme 2000 ; Antoine Loubière, rédacteur en chef de la revue Urbanisme ; Ruth Marquès, présidente de section au Conseil général de l’environnement et du développement durable ; Ariella Masboungi, Grand Prix de l’urbanisme 2016 ; Jacqueline Osty, paysagiste, Grand Prix du paysage 2005 ; Marion Talagrand, Palmarès des jeunes urbanistes 2007 ; Isabelle Vallentin, Directrice générale de Sequano ; AgnèsVince, directrice chargée de l’architecture, adjointe au directeur général des patrimoines, ministère de la Culture et de la Communication.
La Maison de l’architecture et de la ville Nord – Pas de Calais (MAV) change la dénomination sociale de son association pour devenir le WAAO – Centre d’architecture et d’urbanisme.
10 ans après sa fondation et dans l’optique d’une évolution liée à son temps, ainsi que dans le cadre de la réforme territoriale, la MAV évolue. Animant un lieu culturel ouvert à la foie aux professionnels et au grand public, ayant pour objet la diffusion de la qualité et de la culture architecturales et urbaines, elle souhaite se développer autour de trois axes dans la très nette continuité de ceux déjà préétablis :
– La sensibilisation à la culture architecturale contemporaine à travers des expositions temporaires, thématiques et transversales.
– La présentation du projet urbain métropolitain et la valorisation de l’attractivité métropolitaine à travers des expositions, conférences, salons…
– Les actions pédagogiques auprès du jeune public, des scolaires, des publics empêchés… mais aussi des adultes lors d’ateliers, stages, visites…
Eric Lapierre, architecte et théoricien de l’architecture basé à Paris, dirigera l’équipe curatoriale pour la prochaine édition qui se teindra d’octobre à décembre 2019.
L’équipe, qui enseigne le cours d’architecture et d’expérience à l’école d’architecture à Marne-la-Vallée (Paris) se compose du philosophe Sébastien Marot et d’un ensemble de praticiens et théoriciens : Ambra Fabi, Giovanni Piovene, Mariabruna Fabrizi, Fosco Lucarelli, Laurent Esmilaire, Tristan Chadney et Vasco Pinelo de Melo
Une triennale de l’EPA Marne-la-Vallée délocalisée ?
Villas Godzilla, les maisons des super-riches. Quand l’artiste supplante l’architecte. L’Hexagone, enfer de la récupération sauvage. Plagiat, imitation ou esprit du temps ? Le CAUE 57 bientôt sans locaux : la revue de presse du 18 avril 2017
CAUE à vendre
Le CAUE de Moselle a-t-il encore un avenir ? Patrick Weiten, président du conseil départemental qui fixe la quote part de la taxe sur l’aménagement allouée, avait laisser planer des doutes quand à l’avenir de cette association instituée par la loi sur l’architecture de 1977. « On met un peu d’ordre. Aucun licenciement n’est prévu. Tout le monde est maintenu à son poste. Le CAUE compte de moins en moins d’adhérents. Les prestations sont de moins en moins nombreuses. Les communes trouvent des réponses auprès du privé ou de la Matec (Moselle Agence Technique, NDLR). Tous les départements n’ont pas de CAUE et sa localisation n’est pas la meilleure. La question de sa présence est posée ». Signe inquiétant, le conseil municipal de Scy-Chazelles, où est implanté le CAUE, a inscrit à son budget une somme de 996 000 € couvrant l’achat des locaux occupés par le dit CAUE, pour y installer une maison des associations. « La commune est obligée de se tenir prête », explique son maire Frédéric Navrot, « je sais comme tout le monde que le CAUE est en voie de quitter Scy-Chazelles. Nous souhaitons nous porter acquéreurs ». Le CAUE envisagerait sérieusement l’option déménagement.
Ringard, l’architecte ? Des artistes prennent en main les projets que les architectes ne veulent pas faire, explique le quotidien belge « L’Écho ». Leur statut à part leur donne une immense liberté « “Là, j’abandonne”, avait déclaré l’architecte lorsqu’il a appris que le sol de l’appartement devait être inégal. “Les ouvriers ne voulaient même pas installer le sol sans signer de décharge”, explique l’artiste britannique Henry Krokatsis, qui a livré l’œuvre in situ l’an dernier. “Ils avaient peur d’être traînés devant les tribunaux.”Pourtant, les sols inégaux, voilà exactement ce que fait Krokatsis », artiste partisan de la vie à la bancale, suite logique de la vie à l’oblique de Claude Parent. Un mouvement vaste qui s’explique par une lassitude « de plus en plus de marchands d’arts, galeristes et curateurs en ont assez des œuvres et installations dans leurs intérieurs », préférant une œuvre qui les absorberait entièrement. « Dans les œuvres d’art de Pardo, vous pouvez cuisiner, nager et même dormir. Il n’a pas peur non plus de créer des meubles ou des lampes et de s’aventurer sur le terrain du design. Ce qu’Alex Coles, critique d’art londonien et expert de Pardo, qualifie de « transdisciplinarité ». Il considère celle-ci comme un nouveau courant. « Les artistes et les designers ne sont plus condamnés à une seule discipline, mais sont actifs aussi bien dans le domaine de l’architecture que de l’art et du design. » En retour, le statut de l’œuvre évolue, confie Jean-Baptiste Bernardet, qui a peint la cabane de jardin d’un ami dans le New Jersey « Au fur et à mesure que le temps passe, la couleur de la peinture acrylique sur le vieux bois s’estompe. Des clématites et des rosiers grimpent le long des murs. “C’est beau”, estime Bernadet. “Les plantes font lentement disparaître mon travail. Je trouve ça parfait.” » S’il n’y a pas de décennale, c’est effectivement parfait.
Il s’appelle Titus Bernhard, et son agence d’architecture s’est spécialisée dans l’habitat pour super riches, les villas-godzillas qui « symbolisent la démesure totale. Le nombre d’or n’est pas ici affaire de proportion, c’est un modèle économique » relate un journaliste du Suddeutsche Zeitung. « On reconnaît une villa au fait qu’on ne voit pas la maison quand on pénètre dans la propriété. (…) Elle est trop loin, tout simplement » explique Paul Kahlfeldt, autre architecte allemand ex-expert des sous-stations électriques désormais versé dans la réhabilitation de villas historiques aussi prisées que leur équivalent contemporain. Les plus chères de ces villas sont aux États-Unis, et flirtent avec le demi-milliard de dollars pour les plus folles. Certes, les villas ont toujours fait avancer l’histoire de l’architecture, rappelle l’article, mais les demandes des Trump et des Kardashians, Médicis du XXIe siècle, sont souvent déroutantes. Il faut savoir dire non, comme à Ribery empêtré dans des scandales de prostitution, qui voulait voir ses Ferrari depuis son lit. « À la place de quoi l’architecte lui a recommandé de créer un foyer propice à la sauvegarde de son couple », en délaissant ce dispositif spatial introuvable dans le Neufert. La plupart des exubérances de ces résidences restent inconnues. Elles conduisent Titus Bernard à envisager de retourner d’ici peu à la conception de logements sociaux « Sinon, en tant qu’architecte, on ne tient pas le coup » confie l’architecte exténué. Là aussi, il faudra impérativement tenir le coût.
Douze suites, 21 salles de bain, 3 cuisines, 5 bars, une salle de cinéma… Cette villa de Bel Air, à Los Angeles, est en vente pour 250 millions de dollars. En attendant que soit mise en vente la “Gigavilla”, c’est la maison la plus chère des États-Unis. Photo Berlyn Photography / SWNS via Courrier international
Déjà vu?
La Voix du Nord propose à ses lecteurs un jeu des sept erreurs architecturales basé sur deux exemples réels ou en passe de l’être. « Ce toit planté d’arbres qui s’élève en pente douce depuis la rue, s’enroule au fil des étages et débouche sur un terrasse panoramique, comme une proue lancée au-dessus de la ville… Ça ne peut être que ShAKe, le spectaculaire immeuble dessiné par le cabinet d’architecte PCA-Stream», adjugé à l’issue d’un concours dont le résultat vient d’être divulgué. N’allons pas trop vite : « et puis on remarque les bateaux. Et la cheminée coiffant l’édifice. Et l’absence du périphérique routier. Et où est le parc des Dondaines, bon sang ? La légende du visuel achève de nous détromper. On n’est pas à Lille. Mais à Copenhague. Devant le nouvel incinérateur de déchets (surmonté d’une piste de ski) signé de l’architecte star Bjarke Ingels, de BIG. Un équipement en cours de construction sur le port de la capitale danoise ».
Serait-on face à un cas patent de plagiat ? Nacarat, le promoteur, s’insurge « C’est une création originale, qui ne souffre aucune contestation (…) On a vu naître ce projet à partir d’une page blanche, pendant le concours, (…). Le résultat est le fruit d’un croisement entre le programme (des bureaux) et les contraintes du site (à commencer par la petite taille de la parcelle). Une somme d’équations dont a émergé la forme de ShAKe ». Côté Danois, on est circonspect : « En effet, nous avons remarqué la forte ressemblance du projet lillois avec l’usine d’incinération d’Amager Bakke à Copenhague (…) », nous écrit l’agence de Bjarke Ingels. En indiquant “étudier ses options” et ne pas souhaiter faire d’autres commentaires à ce stade.L’agence PCA-stream invoque l’esprit du temps, le fameux Zeitgeist « Nous connaissions cette référence de l’agence BIG dont nous sommes des admirateurs, cependant elle ne nous a pas guidés dans notre travail de conception », affirme Olympe Rabaté, responsable de la stratégie éditoriale. En rappelant que la forme a été dictée par des contraintes de fond ». L’imitation est la forme la plus sincère de flatterie, disait un écrivain anglais. Si les similitudes découlent de l’esprit du temps, faut-il s’attendre à voir pousser des ShAKe partout, s’interroge le quotidien lillois ? Ça risque de secouer !
Le jeu des sept erreurs : à gauche, ShAKe à Euralille, conçu par PCA-Stream ; à droite, Amager Bakke à Copenhague, signé BIG. via la voix du nord
Ouvrez grand la maison du fascisme !
Depuis l’antenne albanaise de son agence, l’architecte milanais Stefano Boeri apporte son soutien à l’association Maarc, qui milite pour rendre accessible à tous la Casa del Fascio de Côme, chef d’œuvre de Giuseppe Terragni. Construit pour servir de siège au parti fasciste, l’édifice inauguré en 1936 par Mussolini est occupé depuis des décennies par la Guarda di Finanza, sorte de gendarmerie spécialisée dans la traque des délits financiers. Le Maarc voudrait faire du bâtiment un musée du rationalisme. « La Casa del Fascio est un musée en soit, et comme tel, explique Boeri, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de lui insuffler d’autres contenus, sauf à en garder une partie pour raconter la vie de son auteur ». Et sur l’espace restant, une maison du facho ?
La dépopulation des villages français a pour conséquence un pillage à grande échelle de leurs éléments architecturaux, nous apprend le New York Times, qui s’est rendu à Joinville pour constater les effets de cette pratique. « Dans une maison du 16e siècle, les parquets étaient partis. La pièce autrefois utilisée comme cuisine avait été dénudée de ses carreaux. Sous nos pieds, on trouvait juste du gravier et de la terre. Les murs autrefois revêtus de panneaux de bois avaient été déshabillés jusqu’à la brique, et dans certains endroits, exposés aux éléments et aux vents froids. Il n’y avait plus de plafond, juste les poutres. S’il y avait un miroir sur le conduit de cheminée, ou même une cheminée, elle était partie depuis longtemps, tout comme les menuiseries des portes et fenêtres ». Le dépeçage, qui ruine une maison et fragilise ses voisines, est effectué par une catégorie d’acheteur qui font du bâti existant une carrière de matériau, ou parfois par les propriétaires eux mêmes, lorsqu’ils se lancent dans des travaux de rénovation. La vente des matériaux est légale « un élément architectural standard de Joinville comme un carrelage 19e peut valoir jusqu’à 6500 US $, selon la taille de la cuisine et l’état de conservation des carreaux. Une cheminée peut atteindre les 10 000 US $ ». Une vision destructive de la récup, qui trouve dans l’Hexagone son entrepôt le mieux achalandé « la plupart des gens qui veulent acheter des antiquités se tournent vers la France, plus que vers n’importe quel autre pays d’Europe », explique Simon de Monicault, responsable du mobilier chez Christie’s à Paris. Le maire de Joinville a sorti de la poussière une loi inutilisée pour enrayer les pillages, et lance un programme « adopte une maison » pour les structures en quête de réparation.
Anthony Koenig, who is in charge of urban planning for Joinville, France, showed one of the abandoned and pillaged houses in the village. Credit Pierre Terdjman for The New York Times
Extension du domaine de la Hutte
« Nous sommes en train de travailler à la redéfinition d’une architecture de la police nationale » dite Franco Gabrielli, chef de la police italienne, lors du 165e anniversaire de « l’Arma » — l’Arme, surnom de cette institution en Italie. Pendant ce temps-là, Ditmir Bushati, ministre albanais de la Justice, déclare à France 24 qu’il planche sur la réforme de la justice pour créer la nouvelle architecture du système judiciaire de son pays. Ces bonnes nouvelles surviennent alors que l’on apprend qu’il y a désormais une architecture du cadre fiscal en Inde, explique Nand Kishore Singh, chef d’une commission sur la responsabilité fiscale et gestion budgétaire (FRBM). C’était un nouvel épisode de notre rubrique « Architecture sans architecture ».
Piero Gatti, père de l’assise pop et informe passée à la postérité sous le nom de « Sacco » vient de nous quitter à l’age de 76 ans. Produit par la société Zanotta, son pouf avait remporté le Compasso d’Oro en 1970 et avait été exposé au Moma deux ans plus tard. Plus que la communauté des architectes et des designers, c’est avant tout les militants du mouvement populiste 5 stelle (M5S) qui ont annoncé son décès. Gatti était affilié au M5S depuis 2011.
A Paris 13e, s’installent dans un même édifice 5 équipements recevant du public : un café social, un local commercial, un cabinet médical de quartier, un centre d’accueil de jour pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et une résidence pour personnes âgées de 62 lits avec jardin dédié. Prenant l’angle de l’avenue de la porte d’Ivry et de l’avenue Claude Regaud, l’ensemble immobilier, conçu par l’agence Brenac et Gonzalez, affirme sa présence dans un quartier hétéroclite par un socle massif, qui s’étage en jardins suspendus jusqu’à former une arrête vive. La texture façon Corten de son béton le rattache à la brique des constructions alentour. Xavier Gonzalez compare volontiers cette figure de proue à un « navire rouillé immobile et définitivement à quai, possible métaphore de la vieillesse ». Triste image pour saluer la « naissance » de ce beau bâtiment.
Rencontre avec l’architecte et visite du bâtiment en 3 PLANS SUR
Avec des gammes compétitives de meubles de cuisines et salles de bains livrées dans des délais courts, Discac, fabricant français, assure avec constance depuis 3 décennies sur un marché bataillé.
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Discac (pour Distribution de Composants et d’Accessoires pour la Cuisine car la société était à l’origine un assembleur logisticien de meubles de cuisine et salle de bains) commercialise depuis 25 ans des gammes courtes auprès des professionnels prescripteurs.
Implantée dans la région de Bordeaux, l’entreprise maîtrise toutes les étapes de la production du meuble et sa souplesse de fabrication lui permet de garantir des délais de livraison très courts (2 semaines). Grâce à un outil industriel intégré, Discac propose la totalité du panel de façades (mélaminé structuré, mélaminé laqué brillant et mat, polygloss, laque, bois massif) ainsi que les plans et crédences. 15 gammes de meubles de salles de bains jouent la carte de la complémentarité des styles, du jeune habitat au classicisme formel, avec un objectif permanent de renouvellement et des finitions soignées. L’offre va du produit-chantier avec une entrée de gamme comme Chango à la personnalisation avec Mosaïque (nouveauté 2017). Ce positionnement large et attractif a permis à Discac de s’imposer parmi les 10 premiers fabricants français.
Sa future usine d’Izon livrée fin 2017, qui regroupera toutes les entités de production (sur 15000 m2), Discac sera encore mieux placée pour cultiver sa différence vis-à-vis des autres fabricants : grâce à un stock tampon la marque peut répondre “en temps réel“ à la demande, réduisant ses coûts de production, ses délais et ses prix.
En chiffres : création en 1989 ; fusion en 1999 avec DGC2 spécialiste salle de bains ; 2014 rachat d’AM2 spécialiste de panneaux mélaminés
CA 18 M d’euros dont 70 % en cuisine et 30 en salles de bains.
130 personnes
2017 construction d’une usine de 15000 m2 à Izon, rassemblant les deux sites actuels de fabrication avec la production et les bureaux.
Fonctionnelles, design, les nouvelles gammes jouent sur les profondeurs de meubles (54 et 46 cm) pour s’adapter à toute configuration. Les éléments complémentaires enrichissent les collections, apportant des solutions ergonomiques dans une pièce aux dimensions souvent restreintes. Avec un sens du détail qui fait la différence, Discac propose ses atouts comme l’aménagement judicieux sous la vasque mettant à profit le tiroir en U (pour cause de siphon) pour ranger les cosmétiques. Nouvelles façades avec finition mate, options de fermeture « pousse-lâche » sur les profondeurs de 54 cm.
JAZZ Cottage flotté
Cette gamme présente l’avantage d’une faible profondeur de meubles en 46 cm en bas et des éléments complémentaires de 18 cm de profondeur, faciles à placer. Le plan vasque décalé offre une vraie plage de dépose. Façades mélaminé structuré. Plan vasque en composite. L 60, 90 et 120 X P 46 X H 56 cm. A partir de 420 €.
Mosaïque multicolore
Cette nouvelle gamme offre deux concepts – l’un en hauteur 60 cm avec option pieds bois (H 60 cm + pieds) et l’autre suspendu (H 32 cm) – offre une personnalisation sur plusieurs plans : cadre extérieur, niches et façades de tiroirs, à moduler selon ses envies. 3 couleurs de cadre, 5 couleurs de façades et 6 couleurs de niches. Elle est équipée de série en « pousse-lâche ». Vasque encastrée ou posée en céramique sur plan stratifié. L 109 cm. A partir de 800 € (en H 32 cm, sans sanitaire).
Rivage opale anthracite
Une gamme parmi les best-sellers de la marque qui s’habille ici d’un mélaminé laqué mat anthracite très tendance. Meuble suspendu doté de 2 tiroirs avec prise de main pour garder la sobriété de la ligne ; existe en version porte. L 60, 90 et 120 cm x H 56 cm. A partir de 410 €. Colonne assortie avec 2 tiroirs et 2 portes. L 35 x p35 x h 168 cm.
NB : les prix indicatifs HT comprennent le meuble sous–vasque + le plan-vasque + miroir dans le premier prix de la série.
A l’époque de la transition énergétique, l’arrêt progressif du nucléaire est en cours. EDF et Areva, détenteur et exploitant de ces infrastructures, ont mis en place des plans de démantèlement prévoyant la destruction complète de ces bâtiments.
Détruire les centrales reviendrait à détruire une partie significative de l’Histoire du XXe siècle et le travail architectural fondamental de Claude Parent commencé en 1974. En effet, ces bâtiments, tels que nous les connaissons aujourd’hui, sont dus à la volonté d’EDF associé à Claude Parent, de donner une nouvelle image de grandeur à la France. Des tours de refroidissements aux dômes des réacteurs en béton brut, Claude Parent engage une profonde refonte architecturale des centrales.
La volonté était ici de proposer des pistes de réflexions et d’établir une méthodologie polico-programmatique susceptible d’entourer la question de l’avenir de ces infrastructures. Face à un héritage patrimonial, trois positions sont possible : le détruire, le muséifier ou l’investir. Alors que nous refusons de le détruire, faire un choix entre le muséifier ou l’investir, reviendrait à légitimer une position au détriment de l’autre. Nous proposons donc deux projets menant les deux positions de front sur le site de Chooz dans les Ardennes, où la centrale construite par Parent se glisse dans un méandre de la Meuse.
La première position investit le patrimoine. Elle réinterprète le bâtiment de manière désinvolte, tout en en gardant la mémoire intrinsèque. C’est un projet de mouvement immédiat, qui se fait sur des temps courts. La dépollution rapide par creusement permet de placer la centrale sur une île, et l’infrastructure est réinvestie pour retourner la perception que l’on a de la centrale nucléaire. C’est devenu un lieu d’amusement et de fête, où l’on se rend pour aller au casino, à l’hôtel dans la tour de refroidissement ou à un concert sur la scène flottante…
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La seconde position muséifie le patrimoine. Les centrales sont témoins d’une histoire et d’une culture française spécifiques d’une époque. Nous figeons le bâtiment dans le temps afin qu’il conserve cette mémoire, à l’image du Parthénon d’Athènes.
Nous plantons un parc dépolluant qui évolura sur des générations et dessinons un parcours de contemplation. Les bâtiments sont conservés inertes, intacts. Ils deviennent des sculptures exposées dans un musée à ciel ouvert, gardien de la mémoire d’une époque et témoins de l’écoulement du temps.
Dans le florilège des équipements musicaux sortis de terre ou récemment rénovés, citons la Seine Musicale ! Fruit d’un contrat de partenariat public privé (PPP) entre le Département des Hauts-de-Seine et la société Tempo-Île Seguin depuis 2013, la Seine Musicale ouvrira ses portes le 18 avril 2017. Elle se devait d’être ancrée localement, devenant la scène de l’ouest parisien, en équilibre avec la Philharmonie parisienne à l’est, mais aussi d’avoir une envergure égale aux équipements des grandes capitales européennes comme Londres (Southbank Centre), Hambourg (Philharmonie de l’Elbe) ou Rome (Auditorium Parco della Musica). Si la programmation en est le fer de lance, ce nouvel équipement se distingue aussi par sa situation, à la pointe avale de l’île Seguin, et par une architecture repérable et singulière, signée de Shigeru Ban et de Jean de Gastines.
Anciennement île Madame, l’île Seguin, du nom de son premier propriétaire, fut acquise en 1919 par Louis Renault qui y construisit une « usine vitrine ». La conquête de tout le territoire par les constructions en a fait une île-machine, véritable navire industriel. Mais en 1992, les infrastructures ne correspondent plus aux nouveaux processus de production et ferment. Se pose la question de la reconversion et s’engage un débat sur sa valeur patrimoniale. Le 6 mars 1999, Jean Nouvel réagit à la possible tabula rasa de l’île et publie un article retentissant dans Le Monde en faveur de la sauvegarde du patrimoine industriel, intitulé « Boulogne assassine Billancourt« . Las, 10 000 tonnes de ferrailles tombent et les bâtiments sont intégralement rasés, avant que s’engage un projet de reconversion pour lequel Nouvel est désigné architecte coordinateur en 2009, énième d’une longue liste de maîtrise d’œuvre. Bien que « l’option de la transformation des structures industrielles est malheureusement caduque », selon ses mots, il propose une « éco-cité » insulaire, à forte attractivité culturelle. Figure de proue de la métamorphose en cours, la Cité Musicale de Shigeru Ban et Jean de Gastines, s’inscrit dans ce cadre. En continuité directe du plan urbain, sa silhouette générale allongée sur 324 m, aux longs murs de béton, rappelle celle d’un destroyer dont le pont s’incline pour laisser émerger l’Auditorium, un nid de bois tressé aux formes galbées. « Pour moi, cette architecture, si belle, évoque autant une sorte de Nautilus permettant de voyager vers de merveilleuses découvertes dans le monde entier qu’une boîte à musique magique » commente Jean-Luc Choplin, président du Comité de Programmation et de Direction artistique de STS Événements.
Pensée comme un morceau de ville, la Cité Musicale dont la façade recouverte d’un écran géant attire le visiteur, déroule devant elle un large parvis, encastré dans le volume bâti. Elle s’organise ensuite autour d’une rue couverte qui, prolongeant celle du plan urbain, traverse le bâtiment jusqu’à l’esplanade de la pointe aval. Dessinée comme une travée dans un bunker, la rue devient colonne vertébrale, assumant les perméabilités extérieures intérieures ainsi que la coexistence des manifestations, des pratiques et des publics. D’une part, flanquée de commerces, cafés et restaurants traversants, elle fait le lien avec deux promenades extérieures : l’une longeant les boutiques en balcon sur la Seine côté Boulogne-Billancourt, l’autre descendant jusqu’aux berges de la Seine à la pointe aval côté Meudon. D’autre part, la rue couverte ouvre des vues plongeantes sur des studios de répétition au travers des baies vitrées horizontales, mettant en relations public et artistes. Elle dessert également des locaux dédiés aux artistes en résidence et des espaces événementiels.
Les fonctions annexes servent d’abord un programme complet, la Seine Musicale ambitionnant de programmer toutes les musiques. Elles complètent deux salles avec deux jauges différentes et complémentaires. La Grande Salle, de conception fonctionnelle, est équipée de trois scènes différentes, dont la partie face à la fosse est mobile. Ses gradins rétractables proposent une jauge de 4000 places assises à 6000 en assis/debout. Elle accueille concerts et comédies musicales, et tout autre type d’expression artistique et scénique. L’auditorium reçoit quant à lui toutes les musiques non amplifiées, du quatuor à cordes au grand chœur, du solo à l’orchestre symphonique. Indépendant structurellement, il est accessible par le dessous, depuis des escalators dans le Grand Foyer. Son plan dit « en vignoble », répartit 1150 personnes sur plusieurs balcons étagés. En attendant le concert, les auditeurs pourront admirer le plafond réalisé à partir d’un assemblage artisanal de tubes de petites sections, de cartons et de papier, et les revêtements muraux composés d’un tissage de lattes de bois. Quant à la coque extérieure, elle est fabriquée à partir d’un tressage de bois d’épicéa lamellé-collé. Derrière le vitrage qui en assure le clos et couvert, on aperçoit sa coque recouverte d’une mosaïque irisée verte. Entre ces deux parois, sont glissées des coursives offrant un des vues panoramiques à 360° sur Meudon, Sèvres, Saint-Cloud, Boulogne-Billancourt et Paris. Autour de la sphère, un grand voile disposant 800 m2 de cellules photovoltaïques est monté sur rails mobiles, suivant la course du soleil ; symbole technologique de l’entrée dans un XXIe siècle placé sous le signe de la considération environnementale. Comme la Philharmonie de Paris ou Bercy, l’institution ne coupe pas à sa promenade sur le toit. Un escalier monumental invite à monter en partie haute du navire. Dès lors, le visiteur accède à un jardin de presque 1 ha qui recouvre la Grande salle et dont la végétation reprend celle des coteaux de la Seine.
Finalement, l’institution culturelle n’est plus seulement destinée au spectacle, mais devient un lieu de promenade ouvert au-delà des heures de concert, ne serait-ce que pour proposer une machinerie commerciale supplantant les supermarchés. Une question qui se pose d’autant plus que ce projet a été conçu autour de la notion d’exploitation privée, et est financé par des coproductions, partenariats et locations. Quoi qu’il en soit, l’architecture se met au service de l’ambition programmatique – dont les principes restent proches de ceux de ses consœurs – favorisant l’éclectisme, et répondant à l’ambition internationale par un élément signature.
Amélie Luquain
FICHE TECHNIQUE
Superficie du site : 2,35 ha
Un terrain de 324 m de long soit la hauteur de la Tour Eiffel
Superficie du jardin : 7 410 m2
700 m de promenade piétonne sur le toit
Superficie du bâti : 36 500 m2
Auditorium : 1 150 places
Salle spectacle : 4 000 à 6 000 places
4 studios d’enregistrement
3 000 m² d’espace de convention à disposition des entreprises
Architectes : Shigeru Ban et Jean de Gastines
Paysagistes : Bassinet Turquin Paysage
Acousticien : Nagata Acoustics et Jean-Paul Lamoureux
– 1 écran LED de 800 m² soit l’équivalent d’un terrain de handball
– Près de 800 m² de panneaux photovoltaïques composant une voile mobile de 45 m de haut qui suit la course du soleil et se déplace à une vitesse de 0,08m/s
– 4 000 m² de vitrage et 700 m³ de charpente bois composent les façades de l’Auditorium
– 1 000 hexagones en bois habillent le plafond acoustique de l’Auditorium
– Une porte monumentale vitrée unique au monde, de 10 m de large, 10,5 m de haut et d’un poids de près de 5 tonnes, fonctionne grâce à une centrale hydraulique
– 7 millions de carreaux habillent la coque acoustique de l’Auditorium constituant une mosaïque irisée de 3 400 m²
– 29 élévateurs articulent la scène de l’Auditorium
Halle à tout faire ; Le PLUI et le beau temps ; Satisfactions réglementaires ; Règlements (urbains) de compte ; Gabions en immersion ; NIMGRY ; Tours au carré ; De 5 à 8 ; L’école des maires … la revue de presse du 11 avril 2017
Halle à tout faire
Enthousiaste, l’adjointe au maire de Toulouse chargé de l’urbanisme, Annette Laigneau présente le projet d’Écoquartier de la Cartoucherie, construit sur l’ancien site de l’usine d’armement du Giat. Projet dont le clou est une halle « dès cet été, une animation aura lieu sur la Halle, créée par la société qui la gérera à terme. Dans la Halle, qui sera aménagée d’ici fin 2019, il y aura des restaurants, un espace de sport, avec un mur d’escalade. Il y aura des espaces de co-working. Ce sera un espace de vie. Une salle de spectacles d’environ 500 places est prévue également, dans le respect de la structure historique de la halle. Les habitants s’organisent, avec l’aide de la mairie et des comités de quartier voisins, pour créer un comité de quartier, et donc une vraie atmosphère de quartier ». Que dire devant cette programmation respectant à la lettre l’évangile de l’écovivre ensemble ? Amen ? Halle et loup y a, ajouteront les éternels méfiants.
Moins à la fête, Jacques Lannoy, maire d’Echinghen (62), lance un cri d’alarme « ma commune est en train de mourir. La population est vieillissante, avec une moyenne d’âge de 45-50 ans. Il n’y a plus d’école, on ne fait plus d’enfants. Nous sommes environ 400 aujourd’hui, j’ai réussi à stabiliser ce chiffre, mais on risque de descendre à 300 dans dix ans ». Une décroissance que l’élu impute au PLUI, plan local d’urbanisme intercommunal : « les petites communes ont été mises de côté avec ce plan d’urbanisme. On a tapé sur elles pour récupérer de la surface et j’en subis les conséquences (…). Pour les dix prochaines années, il ne nous reste plus que deux terrains communaux de 14 000 m2 et trois terrains privés de 1 500 m2, dont nous n’avons pas la maîtrise. Sur les parcelles communales, nous avons un potentiel de huit à dix maisons, en plus de la maison de retraite que je souhaite aménager. Nous les ouvrirons en priorité aux jeunes avec du locatif et de l’accession à la propriété. Mais je demandais dix maisons supplémentaires ». Les jeunes s’en vont faute d’avoir la possibilité de construire et de travailler. Dans ce contexte, pourquoi faire de la construction de la maison de retraite une priorité ? « Parce que les personnes âgées qui iront dans cette structure pourront non seulement rester sur la commune, mais elles remettront dans le cercle des logements pour jeunes. Je n’ai plus que ça comme levier ». L’Ehpad de la dernière chance…
Lundi soir, Jacques Lannoy a été fidèle à sa réputation : pas de langue de bois. via la voix du nord
Satisfactions réglementaires
Parce qu’il ne peut y avoir que des mauvaises nouvelles et des communes en difficulté, Alain Fabre, maire adjoint de Vieille-Toulouse, commune de l’agglomération de la ville rose, ne cachait pas sa satisfaction lors de la présentation du PLU venant remplacer le POS adopté quarante ans auparavant. « Après deux ans de travail, d’analyses mûrement réfléchies, d’échanges, de travaux sur le paysage avec des urbanistes et des architectes, le maire, Mireille Garcia, peut se féliciter du travail accompli, avec en prime un avis très favorable du commissaire enquêteur, qui a salué à plusieurs reprises la qualité de la discussion menée avec les habitants, et les réponses à l’enquête publique ». La fermeture de 100 ha à l’urbanisation n’empêchera pas la commune d’accueillir 1 500 nouveaux habitants à l’horizon 2 030, soit plus du double de la population actuelle, totalisant 1 142 habitants. Le nouveau document d’urbanisme a été adopté par 13 voix sur 14, la seule voix manquante ayant tout de même souligné « un travail exceptionnel et un très bon PLU ». L’unanimité aurait sans doute paru trop soviétique, ce qui ne se fait plus.
L’assemblée communale en séance./ Photo Archives DDM
Règlements (urbains) de compte
À Chambly (Province du Québec), l’adoption du plan d’urbanisme tient plus du règlement de compte que du règlement urbain. Francine Guay, conseillère indépendante de la commune, accuse les élus d’approuver sans l’avoir lu un document 700 pages, puisqu’ils ne l’ont reçu que 24 heures avant la séance du conseil. La suite, digne d’une pièce de boulevard circulaire, nous est rapportée par le Journal de Chambly « “C’est un manque de respect envers les citoyens de voter quand tu n’as pas lu le projet complet”, a reproché Guay ». Après plusieurs algarades, M. Lavoie, le maire, a sanctionné la conseillère
«- “Donne-lui une amende de 100 $, je ne veux plus l’entendre. Je comprends que vous voulez donner votre show”, a ajouté M. Lavoie.
– “Je ne fais que de la transparence. Votre manipulation, ça ne marche plus avec moi et c’est pour ça que vous me haïssez”, a tonné Mme Guay.
– “Non, de la haine, ce serait déjà de vous donner un statut”, a renchéri le maire.
– “Vous ne me musellerez pas”, a conclu la conseillère.»
Ce tragique vaudeville conduisant à échanges pas très urbains, il est peut-être tant de changer de spectacle. Ça patinait moins pendant «urbanism on Ice» ?
« Nous allons fabriquer une sorte de bac à sable géant, avec un mur de gabion » explique Pascal Juin, chef de travaux chez Tech Sub, entreprise spécialisée dans les travaux aquatiques qui sous-traite pour Colas la réalisation de la zone de baignade du lac d’Auron, un projet porté par la ville de Bourges. Une centaine de casiers lestés chacun de 400 kilogrammes de gabions délimiteront un secteur de 50 mètres de long sur 18 mètres de large. « Tech Sub travaille en effet dans des eaux beaucoup plus troubles, plus sales et plus dangereuses. “Je suis souvent appelé pour des missions auprès d’entreprises pharmaceutiques, chimiques et pétrochimiques, ainsi que de stations d’épurations, raconte Pascal Juin. Certains de mes collègues travaillent même dans des centrales nucléaires. À Bourges, nous utilisons le scaphandre autonome car l’eau n’est pas nocive. Mais parfois nous avons un scaphandre intégral totalement étanche. Il nous arrive de travailler dans des eaux très acides, dont la température peut dépasser 50 degrés.” . En deux mots, des ambiances de conseils municipaux !
« Not in my Graveyard » — pas dans mon cimetière —, rétorquent en substance les habitants de Seysses (31) au projet d’implantation d’un crématorium sur le territoire de la commune. Vicky Vallier, président de l’association Seysses environnement, n’est pas dans l’absolu opposé au projet « “Comme nous le répétons depuis le début, nous comprenons qu’il est nécessaire d’avoir un nouveau crématorium en Haute-Garonne”. Il pourrait être construit sur la commune de Seysses, à condition que ce soit sur un terrain adéquat, situé aux abords de l’autoroute ». Une manière de rapprocher producteur et consommateur déjà à l’œuvre sur les terrains que convoitent les promoteurs de l’équipement funéraire « l’implantation actuellement choisie en dépit du bon sens aurait pour conséquences le déclassement de terres agricoles, et la mise en péril d’une AMAP Bio. Il y aurait, de plus, un gros problème de pollution due à une circulation excessive sur des voiries inadaptées ». Des terres, que Vicky Vallier veut « laisser aux vivants », détournant le slogan des crématistes pour justifier leur avantage sur l’enterrement classique. L’équipement reste polluant, selon Vallier qui a fait ses calculs. « Sachant qu’il y a environ 60 inhumations par an à Seysses, nous avons donc actuellement une pollution 10 fois inférieure à celle qui se dégagerait du crématorium, puisque le Sivom donne le chiffre de 900 crémations par an pour un four… Et ils envisagent un deuxième four dans l’avenir », s’insurge Vallier. Entre la population de de Seysses et son maire, partisan du projet, le torchon brule.
Les opposants s’expriment même sur les murs de la ville. Photo : C.P. via la dépêche
Tours au carré
Pendant que Seysses vit dans la crainte d’un deuxième four, des Toulousains rêvent d’une deuxième tour près de la prison Saint-Michel, établissement pénitencier désaffecté qui se verra bientôt agrémenté d’un auditorium et de 11 500 m2 de logements et d’hôtel. Les bords de la Garonne vont-ils bientôt baigner «Tourlouse», métropolis occitane et verticale ? « Loin de nous l’idée de transformer Toulouse, ville horizontale par essence, en Hong Kong ou Manhattan occitanes… Mais face au casse-tête que doivent résoudre les pouvoirs publics sur le site de l’ancienne maison d’arrêt Saint-Michel, l’idée de réaliser un, voire deux immeubles de grande hauteur pour caser les 8 000 m2 de logements et les 3 500 m2 d’hôtel prévus par l’État vendeur et la Métropole aménageur, n’a rien de stupide. Elle fait même son chemin, notamment chez les riverains», expliquait un architecte associé à Libeskind sur le projet de la tour d’Occitanie, qui doit voir le jour près de la gare de Matabiau. Le futur auditorium ne devant plus être enterré, il pourrait monter jusqu’à 20 mètres de hauteur, ce qui met le site hors PLU. «Ce qu’il y a de formidable avec une tour, c’est qu’on construit un quartier d’un coup, sur un espace très réduit». Pour autant, il ne s’agit pas « d’imaginer une tour de 150 m de haut comme à Marengo. 11 000 m2 de logements, cela fait 15 étages dans la Tour d’Occitanie, on pourrait imaginer deux tours, ce qui irait bien dans l’idée de symétrie qui semble au cœur du projet métropolitain », suggère Guillaume Drijard, président du comité de quartier. Une aubaine pour un secteur immobilier en plein boom, « dopé par les derniers feux de la loi Pinel ». Un risque aussi, celui de soulever une opposition citoyenne qui désespère déjà les promoteurs du coin, lassés « des recours, gracieux auprès de la mairie ou judiciaires devant le tribunal administratif, qui se multiplent et rallongent les délais, et les coûts, de construction». Des recours gérés par la Métropole au cas par cas, en attendant de nouvelles règles d’urbanisme annoncées pour la rentrée.
Surprise des habitants d’Issy-les-Moulineaux à la lecture de la page 11 du dossier de modification du PLU de leur commune « il est apparu nécessaire d’augmenter le plafond. (…) Une hauteur maximale des constructions de 80 m permettrait ainsi d’assurer des silhouettes de bâtiments élégantes et élancées ». Deux tours de cette taille doivent ainsi voir le jour à l’entrée de la zone, à l’entrée de l’avenue Léon-Blum ». Un 5 qui s’est changé en 8 : il n’était au départ prévu que de monter jusqu’à 50 mètres. «Des tours de 80m au lieu de 50? « Aberrant! », a pourtant réagi l’association Actevi (action citoyenne pour les transports et l’environnement de la ville d’Issy). « On ne conteste pas qu’il y a un vrai besoin de logements, reconnaît Clotilde Norguet, la présidente de l’association. Mais on trouve les arguments un peu insuffisants. On aimerait que les architectes soient un peu plus inventifs. Pourquoi densifier à outrance, et de cette forme? » La ville compte sur l’inventivité des architectes, l’atelier Roland Castro, et le studio Libesking (sic), le roi du gratte-ciel à rigolo de Toulouse à New York.
Jeudi dernier, les maires de l’Aude se sont réunis pour participer à une session d’information sur la gestion des contentieux, « un sujet sensible sur lequel ils n’ont pas tari de questions », rapporte La Dépêche. Les sources de contentieux sont nombreuses. Elles portent sur des points propres à la fonction publique territoriale, aux marchés publics, aux domaines et à leur fiscalité, voire au litige avec les autres élus. Le point de discorde numero uno reste cependant l’urbanisme, générant autant de litiges avec les mairies que les agents municipaux. « Les permis de construire, par exemple, sont attaqués et souvent par un voisin. Autrefois, si on construisait à côté de chez lui, ça lui plaisait ou pas mais le riverain ne disait rien. Maintenant, avec la montée de l’esprit procédurier, les dépôts de plaintes augmentent ». Avocat du barreau de Montpellier spécialiste des collectivités maîtres Guillaume Merland met en garde les édiles « Attention, le maire est responsable de tout! Et s’il commet une erreur, “la compagnie d’assurances ne le rembourse pas”». Ce qui ne veut pas dire qu’il est totalement démuni. À Chartres, la ville a fait condamner six sociétés ayant travaillé sur des aménagements de son «coeur de ville». Des maîtres d’œuvres (pour 70 % du préjudice) et des entreprises de travaux publics, condamnés au versement de dommages et intérêts pour un montant total de 349 027, 42 €. Selon la cour administrative, « les entreprises auraient dû signaler au maître d’œuvre ou au maître d’ouvrage le non-respect du cahier des clauses techniques générales ‘dont le respect leur était à tort imposé du fait des bordures prévues par le projet ». Bientôt des sessions d’information pour apprendre aux architectes à se défendre des élus ?
Les maires de l’Aude ont assisté mardi matin à la maison des collectivités à une session sur la prévention et la gestion des contentieux. / Photo l’I Claude Boyer via la dépêche
Corian® continue d’évoluer en présentant 3 nouvelles lignes esthétiques : Concrete, Onyx et Prima.
Matériau de choix des architectes et designers, Corian® s’adapte à tous les environnements : les établissements de santé, la restauration, l’hôtellerie, les bureaux, les écoles et, bien entendu, le résidentiel. S’il a un très fort potentiel en intérieur, il se décline aussi en façade et en parement. La nouvelle ligne esthétique Corian® devraient encore élargir ses horizons en architecture.
Baignoire, habillage mural et chaise longue en Corian® Ash Concrete.
Corian® a créé trois nouvelles collections, expressions du renouvellement des couleurs dans la décoration : Concrete, Onyx et Prima. L’idée est d’évoquer la chaleur et l’émotion, ainsi que l’explique Julie J. Eaton, directrice Monde de la division DuPont Surfaces. « Corian®, qui fête cette année son 50e anniversaire, fait un nouveau pas en avant dans son évolution avec la présentation de trois lignes esthétiques uniques et captivantes ; Concrete, Onyx et Prima. Chaleur, émotion, et modernité dynamique sont les trois mots clés qui ont inspiré nos efforts pour créer une gamme de matériaux haut de gamme en accord avec les tendances et les styles des marchés commerciaux et résidentiels »
La gamme Concrete, à l’allure brute inspirée des paysages urbains, se décline en quatre teintes Carbon, Ash, Weathered, Neutral. Onyx, présentée en Gray et White, emprunte son vocabulaire à celui de la pierre naturelle, ses veines sinueuses jouant successivement de leurs opacités ou de leurs translucidités. Quant à Prima, la gamme aux huit teintes – Limestone, Dune, Smoke Drift, Cosmos, Evening, Cocoa, Nimbus, Windswept – elle s’inspire de la nature matérialisant ainsi nos humeurs et nos émotions.
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