Hélicoïde, OTAN, Babel, Hong Kong, Brignon : La revue de presse du 30 mai 2017

Du centre commercial au centre carcéral

Étrange pyramide à gradin construite à la fin des années 50 sur la base d’un plan de forme patatoïde, couronné par un dôme géodésique à la Buckminster Fuller, le centre commercial Hélicoïde devait porter le Venezuela au pinacle de la modernité. Pablo Neruda, le poète, y voyait « l’une des plus délicates créations jamais sorties de l’esprit d’un architecte», Salvador Dalí voulait exposer ses œuvres dans ce mall innovant que l’on parcourait en voiture — « une montagne de boutiques avec rampes », résumait l’un des architectes de l’agence Arquitectura y Urbanismo CA, qui avait conçu ce projet d’inspiration ouvertement wrightienne. Parmi les 320 boutiques, des garages, un concessionnaire automobile, un lave-auto, mais aussi un lieu d’exposition, une piscine, un bowling un cinéma, et une station de radio diffusant les offres commerciales du moment. Le shopping-by-driving était-il une idée révolutionnaire ? On ne le saura jamais, car la chute du dictateur Pérez Jiménez signera la fin de ce rêve commercial. Le public boudera le bâtiment qu’il associera à la dictature. Il sera question d’y installer un musée d’anthropologie, un centre de l’environnement, mais c’est finalement en prison et centre de torture que le lieu est utilisé. Celeste Olaquiaga, animatrice du site ‘Project Helicoide’, s’insurge « puisque l’Hélicoïde n’a pas été conçu pour être une prison, son utilisation est principalement une violation des droits humains et doit cesser (…) et demande à ce qu’on donne une deuxième chance au bâtiment ». Il a fait son temps sous les barreaux après tout, et faire ça à un centre commercial, c’est une atteinte au droit du bâtiment.

Via Citylabs

Un centre commercial devient une prison
Construit pour être un centre commercial, Helicoide est aujourd’hui une prison.

Centre commercial

 

Génie ou mythomane?

« Parmi tous les architectes considérés comme grands, il provoque en moi une allergie. Ce n’est pas pour son coté mythomane, menteur et égocentrique laissant derrière lui un sillage de destruction émotionnelle, ni parce que ses bâtiments fuyaient ou s’écroulaient quand ils ne dépassaient pas les budgets prévus, ou que les chaises qu’il a dessinées ne tiennent pas debout et défient les normes élémentaires de confort, ni qu’il a écrit et discouru d’un langage pur, brillant, de non-sens, ni pour ses hypocrites prêches pour la démocratie et la liberté s’accommodant de flirt avec des tyrans comme Mussolini ou Staline. Il était tout ça, mais le plus agaçant de son génie c’est qu’il se fourvoyait trop souvent dans une démonstration de virtuosités répondant à des impératifs incompréhensibles». Vous avez reconnu Frank Lloyd Wright, dont on s’apprête à fêter les 150 ans par une exposition au MoMA. Un critique d’architecture s’interroge : était-il un mythomane ou un génie ? Un de ses biographes décrivait l’architecte comme un «virtuose du faux témoignage», capable de mentir sur sa date de naissance et de s’envoyer des faux télégrammes le félicitant de la bonne tenue de son hôtel tokyoïte lors du tremblement de terre de 1923. «Même ses plus grandes oeuvres – Fallingwater et le Guggenheim – présentaient de sérieux défauts. Mais, encore une fois, le monde serait moins riche sans eux». Frankie est sauvé : on pourra même fêter ses 200 ans.

Via The Guardian

Frank Lloyd Wright et Olgivanna
Frank Lloyd Wright et sa femme Olgivanna en 1937/ Via The Guardian

 

 

Les trésors cachés de Wichita

«C’est une maison spectaculaire (…) c’est sans doute l’un des secrets les mieux gardés de Wichita, et j’aimerais que ce ne soit plus confidentiel car c’est un véritable joyau de notre couronne». Liz Koch parle de la Allen House, une maison wrightienne de style «prairie» construite en 1918 pour le patron de presse et ancien gouverneur du Kansas Henry Allen. Koch dirige une fondation qui s’est donné pour objet de remettre la maison dans son état d’origine : «« Il nous a fallu trois mois pour décaper le bois et exposer ses couleurs naturelles», dit Howard Ellington, qui s’occupe également du lieu. Les occupants successifs avaient fait des modifications qui n’étaient pas vraiment compatibles avec le goût de Wright pour les horizontales et les carrés aux couleurs inspirées par la nature», explique un média local. Grâce à l’action de Liz et d’autres, la maison a retrouvé son lustre d’origine, jusque dans son jardin, ou étaient plantées des vivaces baptisées du nom de l’architecte. La maison va ouvrir au public à partir du 8 juin, pour le cent cinquantenaire de l’architecte. Joyeux anniversaire Frankie !

Via KSN

 

Le tracé d’un monument pop

Ellen Babcock n’a pas eu besoin d’aller jusqu’à Wichita pour trouver son trésor. Il lui a suffi de regarder sous un arbre d’Albuquerque pour trouver son pactole : les dessins d’enseignes néon de la mythique route 66, qui relie Chicago à la côte ouest. Robert Venturi et Denise Scott Brown auraient été enchantés de découvrir les dessins très bien conservés des enseignes routières devant s’adapter à toutes les situations : stations-service, bowling, nettoyage à sec et cafés. Certaines ont été réhabilitées, beaucoup d’autres ont été démontées ou restent désormais dans le noir. Les documents avaient été déposés là par leur producteur, l’usine de Zeon Sign, qui voulait se débarrasser d’un risque d’incendie potentiel. Ils témoignent « d’une époque où l’artisanat et le design étaient entremêlés ». Mark Childs, doyen et enseignant à la faculté d’architecture du Nouveau-Mexique insiste sur l’importance de ces enseignes : « Je pense qu’elles nous apprennent plusieurs choses du point de vue de l’urban design, notamment l’idée qu’il peut y avoir un aspect ludique, à une époque ou l’on ne se permet plus de penser à cette dimension de l’urbain». Un monument américain post-wrightien révélé ?

Via Associated Press

Monument pop
Une enseigne néon dégradée sur la route 66

Elle existe

Le premier épisode de la série « secrets » débute par une révélation : sur une tablette en pierre du IV siècle av. J.-C., le dessin d’un bâtiment à gradin de sept niveaux avec en son centre une figure qui ne serait autre que le roi Nabuchodonosor. L’inscription « Etemenanki Ziggurat Babel » indique que l’on serait bien face à la fameuse tour de Babel, et cette tablette donnerait une preuve de son existence plus tangible que le tableau de Jérome Bosch sur le même sujet. Une autre inscription sur la pierre indique que la construction de l’édifice, haut d’environ 91 mètres, mobilisa une main-d’œuvre recrutée de la mer supérieure (la Méditerranée), jusqu’à la mer inférieure (le Golfe Persique). « De nombreuses langues étaient parlées sur le chantier. C’est de là que pourrait provenir l’idée biblique de la confusion des langages », explique Andrew George, professeur d’histoire babylonienne à l’université de Londres. L’hypothèse restera valable jusqu’à la découverte de la tablette « amendement Molière » imposant une langue unique à cette escouade de travailleurs détachés.

Via ABC

Tour de babel
La tour de Babel, retrouvé sur une tablette du IV siècle av. J.-C. / Via ABC-Smithsonian

 

Architectes Augmentés

Les architectes prennent d’assaut les cours Unity 3D de l’école des Gobelins, une formation à la réalité augmentée s’adressant à l’origine aux graphistes et designers de jeux vidéo, relate Le Monde. Cette technologie familière du grand public depuis le lancement de Pokemon Go « est beaucoup plus intéressante que la réalité virtuelle, qui n’est qu’une simple reproduction artificielle de la réalité », explique Greg Lynn, pape de ces technologies. Craignant qu’elles ne produisent des bâtiments prémâchés tous identiques, Francis Soler insiste sur la nécessité « de détourner ces logiciels pour retrouver notre propre langage ». Jean-Michel Wilmotte reconnaît à ces supermaquettes aux effets cinématographiques la « capacité de faire rêver le client plus vite et plus tôt ». Il mêle la réalité virtuelle et augmentée pour présenter un projet de réaménagement des vingt kilomètres séparant Paris de Roissy-Charles de Gaulle. À réalité augmentée, honoraires augmentés et pour l’instant virtuels.

Via Le Monde 

Greg Lynn
Greg Lynn présente la maquette du projet de réhabilitation du Packard Plant dans le pavillon des USA de la Biennale de Venise 2016. Via Le Monde M

 

 

Bon vieux temps

Le moral des Hongkongais est depuis quelques années inversement proportionnel à la courbe des prix de l’immobilier, de la pollution et des heures travaillées, qui tendent tous trois à augmenter. Signe du cafard, 4 Hongkongais sur 10 voudraient quitter la ville. Dans l’attente d’un hypothétique départ, beaucoup se tournent vers le passé et le bon vieux temps : objets vintages, restaurant, et aussi architecture. Alors qu’approche le 20e anniversaire de la rétrocession de l’île à la République populaire de Chine, les promenades proposant de découvrir le centre-ville historique semblent connaître un certain succès. Cette nostalgie est la meilleure alliée de la préservation du patrimoine, permettant la sauvegarde de groupe de magasins.  « Les jeunes, qui ont souvent fait des études universitaires, se laissent moins impressionner par les promoteurs et n’adhèrent pas forcement à l’idée que vendre le foncier sera meilleur pour l’économie », explique Lee Hoyin, Professeur d’architecture et directeur du programme patrimonial à l’Université de Hong Kong. Il faut donc un jeune pour sauver un vieux (bâtiment).

 Via South China Morning Post

 

Dans les mains de l’OTAN

Le 14 mars 1967, le général américain Lyman Lemnitzer préside la cérémonie de départ de l’OTAN, qui quitte la France pour s’installer en Belgique. Le 25 mai dernier, presque 50 ans après, les chefs d’État et les représentants des 28 pays membres de l’organisation inaugurent leur nouveau siège près de Zaventem, l’aéroport de Bruxelles. Un bâtiment de tous les superlatifs conçu par l’agence américaine SOM, pour un coût de 1,1 milliard dont 300 millions de dépassements de budget, et 18 ans entre la décision de le construire et sa livraison, qui ne sera effective qu’en décembre prochain. C’est aussi une architecture dégoulinante de symbolique : il renferme un bout du mur de Berlin et des débris du World Trade Center souvenir que la lutte contre le terrorisme doit être la priorité de l’alliance, selon Trump. Une Agora sécurisée évoque bien sur les places de la Grèce Antique, et les parois de verre manifestent la transparence, « afin que tout puisse être vu du public ». Des médias russes malveillants ont voulu voir dans le schéma d’implantation la mise en architecture du symbole SS, alors qu’il représente en fait deux mains croisées en signe d’alliance, des mains serrées par la même puissance virile que celle du président français et de POTUS lors de l’inauguration du bâtiment.

Via Le Figaro immobilier 

 

 

Siège de l'OTAN
Le nouveau siège de l’OTAN à Zaventem, SOM architectes. Via Le Figaro immobilier

 

Pour un euro versé, un m2 offert

Attirer de nouveaux habitants, si possibles de jeunes couples avec des enfants en bas âge, pour faire vivre la commune et maintenir ses écoles ouvertes : telles est le casse tête que tente de résoudre les maires de petites communes. Pour résoudre cette équation, Brignon (30), 790 habitants, s’est résolue à vendre douze terrains de 640 à 832 m2 pour la modique somme de 1€/M2, dix à quinze fois moins que le prix du marché. « « Nous étions réticents au départ en affichant ce prix dérisoire mais nous avons voulu créer un choc psychologique », soulignent les élus». La viabilisation des terrains représente pour la commune un coût de 30 000 euros. Cet investissement sera remboursé par les impôts versés par les futurs arrivants. En misant sur ce lotissement d’un genre nouveau, la municipalité attend une cinquantaine d’habitants supplémentaires, convaincue que « les communes rurales ne désespèrent pas devant le déclin si elles savent se montrer attractives ».

 Via L’Eveil de Haute-Loire

Brignon
Élus du Brignon proposant la vente de terrain pour un euro au M2. L’opération s’inspire d’une initiative lancée par la commune de Berrien (Finistère). Via Le Centre

 

Dé-marabouté ?

« J’ai longtemps essayé de construire ici. Mais hélas, ça n’a jamais été possible. En 1982, je n’ai obtenu que le deuxième prix au concours de l’Arche. Ensuite c’est la fameuse tour sans fin haute de 425 m de haut qui a été abandonnée, ce qui au passage m’a conduit à la faillite. Et puis, il y a eu la tour Signal arrêtée net par la crise » se remémore Jean Nouvel dans les colonnes du Parisien. Heureux en Pritzker, malheureux en Défense, disait un dicton Nouvelien qui appartient peut-être au passé. L’architecte a posé mercredi dernier la première pierre d’une résidence étudiante de 20 étages, figure qu’il devrait compléter de la tour Hekla, un gratte-ciel de 80 000 m2 de bureaux qui devrait être livré en 2020. « Jean Nouvel espère avoir enfin vaincu le “signe indien”, cette malédiction qui le tenait éloigné du quartier ». A croire que les travaux sur la zone voisine des Groues, nouvelle aire d’extension de La Défense sur la commune de Nanterre ont eu définitivement la peau des apaches.

Via Le Parisien

Pose de la première pierre à La Défense, via Le Parisien

 

 

Le seigneur des façades

« Après avoir passé des années à fabriquer à la main les cottes de mailles de la trilogie du Seigneur des anneaux, Kayne Horsham, directeur artistique des créatures, des armes et des costumes de la saga, a fini par se reconvertir dans l’architecture. En songeant qu’il devait exister un moyen plus facile de créer des tissus sans devoir interconnecter chaque maille à la main, il a fondé l’entreprise Kaynemail. Pratique quand le but de ses créations est aujourd’hui d’habiller des immeubles entiers » rapporte le magazine Ulyces. L’ancien décorateur a développé un processus de moulage par injection permettant la production en masse de treillis sans soudure. Un produit qui tient de la légende « incroyablement léger et ne nécessite que 20 % de l’énergie nécessaire pour produire de l’acier. Oh, et il est 100 % recyclable, résistant aux UV, au feu et presque impossible à endommager. » D’ici à ce que l’on apprenne, que le créateur du village Hobbit s’est reconverti dans la production de toiture végétalisée, il n’y a qu’un pas.

Via Ulyces

Maille métallique réalisée par l’entreprise de Kayne Horsham, ancien directeur artistique du Seigneur des Anneaux.

 

Pornopolis, manifeste pour une ville érotique

Ce projet d’étude, Pornopolis, s’inscrit dans la continuité d’un mémoire traitant des apports du magazine Playboy en architecture et design dans les années 1950 à 1970 aux Etats-Unis, son créateur Hugh Hefner postulant que «pour changer un homme, il faut changer son intérieur».

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Paru dans Architectures CREE 380

En abordant les thèmes de la sur-médiatisation des images sexuelles dans nos médias contemporains ainsi que de l’omniprésence des prothèses numériques dans notre intimité, le projet développe des espaces utopiques sexuels : des pornotopies, dans des espaces cachés de l’architecture publique chinoise. Le centre commercial Bailian New Era situé dans le district de Wujiaochang (Shanghai, Chine) a été choisi comme laboratoire d’expérimentation en raison de sa double peau, au centre d’un puissant imaginaire lié à l’invisible, au caché, à l’interdit. Pornopolis suggère plus qu’il ne montre, effeuillant un équipement banal du consumérisme de masse. Seuls les initiés sont avertis des profondeurs schizophréniques et sulfureuses de la double peau dans laquelle ils sont happés par des procédés de miroirs coulissants, de parois molles et organiques, de fausses portes, de cabines à double fond, de rideaux, de murs labyrinthiques…

 

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Auteur : Clémentine Dufaut

Directeur d’études : Anne JAUREGUIBERRY

ENSA Strasbourg

Scène de musiques actuelles, Hérault Arnod

Scène de musiques actuelles, Hérault Arnod

Diaporama

Cette SMAC – scène de musiques actuelles – comprend deux salles de diffusion aux caractères très différents reliées par un espace public qui traverse le bâtiment de part en part : le deck. Elle est conçue dans l’idée que chacun peut fabriquer sa propre soirée en passant d’un lieu à l’autre au lieu d’être un simple consommateur de spectacle, ce qui exige un dispositif spatial singulier.

Pour résister et exister face à l’immense espace de l’esplanade du Bel Ébat dans un angle duquel la SMAC est implantée, le volume est haut et dense, sculptural. Pour donner de la hauteur à l’ensemble, la grande salle de concert est installée à l’étage, elle sort en porte-à-faux côté nord au-dessus de l’entrée. L’ensemble est enveloppé d’une peau métallique légère. De l’extérieur, le volume est dense, composé de facettes en triangle. Il est parcouru par un double mouvement, celui du deck qui le traverse et celui de la toiture qui monte progressivement pour envelopper la grande salle.

Le deck, incrusté dans le bâtiment entre intérieur et extérieur, est l’élément fédérateur à partir duquel est construite l’architecture. ll s’étire de la rue jusqu’à l’esplanade vers laquelle il s’ouvre au sud pour devenir un large porche, une scène urbaine qui sert à la fois de terrasse pour le bar et le restaurant du club, et de scène pour des spectacles extérieurs. Les parois du deck, sols, murs et plafonds, sont habillées de planches de bois brut qui viennent en opposition avec l’enveloppe métallique et brillante de l’extérieur. Les espaces sont vitrés sur le deck, le parcours le long de la « rue de la musique » laisse voir les différentes activités intérieures : hall de la grande salle, studio d’enregistrement, radio, et surtout, café-concert.

Le bâtiment est peu vitré sur l’extérieur pour donner toute sa force à l’espace du deck et au porche. Ce corps étrange et brut, qui s’ouvre pour accueillir le public et le soleil, répond à l’énergie de la musique, celle d’aujourd’hui et celle de demain.

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© André Morin

Oppression, politique, revenu, verticalité, humiliation : la revue de presse du 24/5/2017

Oppression, politique, revenu, verticalité, humiliation : la revue de presse du 24/5/2017

L’architecture de la politique, Rennes verticale, le salaire des architectes, une architecture de l’oppression, Antonio Banderas maitre d’ouvrage malheureux à Malaga, Nancy effondré : la revue du presse du 24 mai 2017

 

Stéréotomie et politique

Ancien maire du Havre et nouveau premier ministre, Édouard Philippe est aussi un politicien stéréotomique au service du grand architecte de l’État, nous apprend Ouest-France : « le nouveau Président est en train de construire une nouvelle architecture de la majorité. Il en a trouvé la clé de voûte. Il lui manque encore quelques pierres de taille ». Emmanuel Macron ira-t-il jusqu’à nommer Gilles Perraudin à la conception gouvernementale ? Le besoin d’hommes et de femmes de l’art se fait sentir dans les affaires publiques, en témoigne ce titre interrogatif du quotidien Belge Le Vif : « quelle place pour le président dans l’architecture politique iranienne » ? Depuis la publication de l’article, Hassan Rohani a accédé à la fonction présidentielle, obtenant des pouvoirs restreints par sa mise sous tutelle par l’Ayatollah Khamenei, guide suprême de la révolution. « Ne définissant pas l’orientation générale de la politique iranienne, la place du président semble donc être limitée à celle de “l’intendant général de l’État” comme le dit le journal français RFI. » Rohani va-t-il lancer un concours pour revoir cette architecture gouvernementale, du genre Réinventer Farsi ?

 

Via Ouest-France http://politique.blogs.ouest-france.fr/archive/2017/05/15/edouard-philippe-la-cle-de-voute-d-une-nouvelle-architecture-18084.html

et Le Vif http://www.levif.be/actualite/international/quelle-place-pour-le-president-dans-l-architecture-politique-iranienne/article-normal-663969.html

 

Surprise et affolement

 « Hugo Sauzay et Charlotte de Tonnac, duo de l'agence Festen, font partie de cette nouvelle génération repérée par les influenceurs du style », via L’Obs Tendances
« Hugo Sauzay et Charlotte de Tonnac, duo de l’agence Festen, font partie de cette nouvelle génération repérée par les influenceurs du style », via L’Obs Tendances

« C’est le nouveau duo d’architectes-décorateurs qui affole le Tout-Paris. Couple à la ville comme au boulot, Hugo Sauzay et Charlotte de Tonnac insufflent dans les lieux qu’ils signent un modernisme néo-bohème et une simplicité élégante ». Le cahier tendance de l’Obs nous présente Festen, agence en pointe de la nouvelle vague d’architecture. Elle prône «une architecture d’intérieur simple, lisible avec un véritable respect du lieu d’origine. Nous ne faisons pas de faux décors, nous aimons travailler avec le réel, l’existant». Pourquoi “Festen”, d’ailleurs ?« Pour l’idée du festin, du repas de famille. Nous trouvions que ce mot était fédérateur, facile à entendre et à écrire. Et nous avions aussi adoré le film ‘Festen’, de Thomas Vinterberg.”» Autre affaire de famille, le musée des Arts et Traditions populaires (ATP), qui sera rénové par Thomas Dubuisson, petit fils de Jean, auteur du bâtiment existant. Une commande surprise, pour celui que l’on n’avait jamais consulté – pas plus que les autres membres de la famille – lors des modifications ou démolitions de l’œuvre de son prolifique grand-père. Franck Gehry, sollicité par LVMH pour la rénovation des ATP, a demandé à Search, l’agence de Thomas Dubuisson et Caroline Barat, de participer au projet. « Thomas Dubuisson avait travaillé deux ans dans lagence californienne de Gehry. Mon ancien patron! Que du bonheur. Que ça se termine comme ça, cest magique! sexclame-t-il. Il ajoute que sa joie a un peu déconcerté les équipes de LVMH : Je pense que le groupe était très surpris de ma réaction. On est bien loin de layant droit pointilleux et teigneux, attaché à défendre l’œuvre de lancêtre et à venger les offenses du passé… », apprend-on dans Libération. L’héritage, ça eu pesé !

 

Via L’Obs http://o.nouvelobs.com/design/20170519.OBS9619/festen-la-nouvelle-vague-d-architectes.html et Next Liberation http://next.liberation.fr/arts/2017/05/18/thomas-dubuisson-le-reparateur_1570495

 

Audace et Verticalité

Tour Chromosomes, Rennes, In Situ AE architectes, Réalités promoteur.
Tour Chromosomes, Rennes, In Situ AE architectes, Réalités promoteur.

« Plutôt frileuse par le passé en matière d’urbanisme, Rennes prend donc de la hauteur et mise pour cela sur l’audace architecturale », relate 20 minutes, un peu oublieux des beaux spécimens de tours dont s’est doté la capitale de Bretagne durant la décennie 60 : tour de l’Éperon, de la « Sécu » et les tours jumelles Horizons de Georges Maillols. Peut-être un mauvais souvenir de rénovation urbaine dont ont entend faire comprendre qu’il appartient bien au passé, comme l’explique Sebastien Séméril, premier adjoint à la ville en charge de l’urbanisme « “C’est d’ailleurs parce qu’il y a de la hauteur qu’on peut faire de l’architecture”, souligne l’élu. Le changement de cap de la municipalité est intervenu assez récemment. Avant cela, au début des années 2000, c’était la troisième ville la plus chère de France ». Après avoir misé sur le R+4 pour faire baisser les prix de la location, et repasser à la 16e place du classement des villes les plus chères de l’Hexagone, Rennes veut prendre de la hauteur : une cité universitaire de 17 étages est en cours de construction sur le quartier Villejean, ainsi que deux immeubles de logements de 17 et 19 étages, en dessous de la barre fatidique des 50 mètres entraînant un classement IGH. Un nouveau PLU va diversifier la construction, et sortir de l’urbanisme des « boulevards urbains avec des immeubles R+4 et une maison sur le toit ». Une page de réglementation se tourne.

 

Via 20 minutes http://www.20minutes.fr/rennes/2071539-20170519-rennes-ville-veut-prendre-hauteur-mise-audace-architectes

 

Soin et Architecture

La parole d’Yves Bubien vaut de l’or pour les architectes. Spécialisé dans l’architecture hospitalière, ce directeur du CHU d’Angers affirme que la conception de l’hôpital fait partie intégrante des soins, et qu’à l’heure de la modernisation du parcours des malades, l’architecture doit aller de pair avec la cure. « Plus qu’une œuvre d’art, l’hôpital doit être le reflet d’un projet de soin », explique Bubien, qui suggère de raccourcir les délais de réalisation des équipements hospitaliers. La décennie qui s’écoule entre conception et construction aboutie à la livraison d’équipements devenus obsolètes, qui de ce fait ne peuvent pas satisfaire leurs usagers. Le bien-être à l’hôpital compte aussi parmi les sujets qui passionnent Bubien : « le Healing  Environment” : les couleurs, le mobilier, l’éclairage et les espaces verts… Tout cela compte et sintègre dans une conception globale du soin. Lhôpital doit assumer aussi sa fonction de lieux daccueil, même si cela a été un temps sacrifié sur lautel de la technicité. Ça demande un vrai engagement, mais cest possible de rendre lhôpital agréable. Au CHU dAngers, on vient douvrir un Starbucks, et cest déjà un vrai succès!». Prochainement un Mc Do ou une autre chaine spécialisée dans la nourriture diététique directement dans votre hôpital ?

 

Via What’s up doc http://www.whatsupdoc-lemag.fr/actualites-article.asp?id=21523

 

Carrière et revenu

Adam Markowitz, architecte et fabricant de meubles australien, gagne moins de 80 000 AU$ par an. Jason South via The Sidney morning Herald
Adam Markowitz, architecte et fabricant de meubles australien, gagne moins de 80 000 AU$ par an. Jason South via The Sidney morning Herald

Une enquête de Fairfax Media révèle les salaires moyens de 1000 professions en Australie. Sans surprise, neurochirurgien s’avère un des jobs les mieux payés, avec 500 000 AU $ annuel. D’autres professions surprennent par des revenus plus faibles que ce que l’aura qu’elle dégage ne le laisse supposer. Au premier rang, bien sûr, celui d’architecte : « l’architecture me semblait une profession qui mariait créativité et stabilité financière, mais une fois dedans les choses se complexifient », explique Adam Markowitz, architecte, créateur de meuble et enseignant à l’université de Melbourne. « Votre sens moral est mis à rude épreuve lorsque vous dessinez un projet dans lequel vous n’aimeriez pas vivre », poursuit-il. Avec un revenu inférieur à 80 000 AU $, Markowitz gagne moins que la moyenne de la profession, située à 83 105 AU $ l’an. Ce qui ne paraît pas assez au regard du prestige accordé au métier d’architecte, et reste moins qu’un conducteur de train — 107 794 AU $ —, mais toujours plus que le revenu annuel moyen d’un ostéopathe, qui, avec 59 882 AU $, se situe quasiment dans le revenu moyen national.

 

Via The Sidney Morning Herald http://www.smh.com.au/business/workplace-relations/the-jobs-that-dont-earn-what-you-would-expect-20170516-gw5zbn

 

Oppression et lambris

le Michigan Union Building, dont l’atmosphère serait jugée oppressante pour les étudiants issus de minorités
le Michigan Union Building, dont l’atmosphère serait jugée oppressante pour les étudiants issus de minorités

Avant de rénover un des bâtiments centenaires de son campus, l’université du Michigan a voulu consulter ses étudiants. « En théorie, ce n’était pas une mauvaise idée. Malheureusement, l’université a oublié qu’elle avait affaire à la génération indignée, et aurait dû s’attendre à ce qu’un étudiant affirme que les minorités sont opprimées par les boiseries », rapporte PJ Média. La responsable d’une organisation étudiante a déclaré que « les étudiants des minorités se sentaient marginalisés par le majestueux et imposant lambrissage masculin », dévoilant au passage le sexe du revêtement mural. « On peut dire que l’on trouve certaines architectures ou certains décors “oppressants”, dans le sens de trop chargés ou inconfortables, mais c’est une autre chose que de traiter les murs de racistes ». D’obédience conservatrice, le PJ média voit là l’occasion de fustiger le radical leftism — le gauchisme radical — qui s’est diffusé dans tous les campus, « conduisant de prometteurs jeunes hommes et femmes à crier au loup à la vue d’un mur ». Radical lui aussi, le PJ media met en garde contre la « folie de justice sociale » qui menace de dévorer vivante l’institution, en ne lui laissant rien d’autre que « vous-savez-quoi ». On ne sait pas quoi, et l’on n’a même pas abordé le sujet « parquet ».

 

Via PJ Media https://pjmedia.com/trending/2017/05/17/umich-student-says-minorities-are-oppressed-by-wood-paneling/

 

Colons et planètes

projet pour un hub régional de développement minier sur Mars, développé dans le cadre d’un master de l’Université de Calgary. Conception et rendu John Ferguson
projet pour un hub régional de développement minier sur Mars, développé dans le cadre d’un master de l’Université de Calgary. Conception et rendu John Ferguson

Y aura-t-il des lambris sur la planète Mars ? À en juger par les premiers rendus du Studio Mars, un master d’architecture lancé par l’université de Calgary, on peut répondre par la négative. Le programme, encadré par Jessie Andjelic, s’est fixé pour but de rendre la quatrième planète du système solaire habitable, ce qui passe par des détails que l’on n’imagine pas, et qui ne relèvent pas forcément du high-tech. « Depuis Mars, la planète Terre apparaîtra juste comme une étoile dans le ciel, et les communications vers elle serait décalée d’au moins trois minutes. Les premiers habitants éprouveraient sûrement un désir de recréer de la familiarité. Nous passons beaucoup de temps à envisager les manières de créer un lien et un sentiment d’appartenance pour la première génération de colons », ce qui passe par l’implantation d’arbres au milieu de patios futuristes. Les premiers établissements prendront la forme de colonies de peuplement. Colons, colonies : l’oppression arrivera dans les bagages des premiers humains qui s’installeront sur cette planète rouge et innocente.

 

Via Futurism https://futurism.com/you-can-now-take-an-entire-college-course-on-martian-architecture/

 

 

Célèbre et humilié

Projet de restructuration d’un îlot malagueña présenté par Antonio Banderas et l’architecte José Seguí. Via El Pais
Projet de restructuration d’un îlot malagueña présenté par Antonio Banderas et l’architecte José Seguí. Via El Pais

Vous connaissiez Antonio Banderas, l’acteur qui incarna Zorro, mais peut-être moins Antonio Banderas, le maître d’ouvrage. Associé à l’architecte José Seguí, il a remporté le 7 avril dernier un concours international à Malaga, sa ville d’origine, pour la reconversion en centre culturel et de loisir d’un îlot comprenant deux cinémas et la maison natale de Picasso. L’ensemble représente une surface de 9 000 m2 et 14 millions d’euros de travaux. Malaga n’a pas été tendre avec son renard de fils, accusé par la rumeur d’avoir bénéficié de faveur de la part de la mairie. La goutte qui a fait débordé le vase a été la demande d’annulation du concours d’idée par un groupe hétéroclite de l’opposition municipale, comprenant des membres affiliés à Podemos, Ciudadanos et PP. Se prétendant enchanté par le « sceau de banderas », le groupe affirma avoir voté pour l’annulation du concours par préférence pour une commande directe… Devant « les insultes, les insinuations et le traitement humiliant » qui lui a été reservé, Banderas a décidé d’abandonner le projet. Le verra-t-on prochainement sur le grand écran dans la peau d’un promoteur rebelle et vengeur ?

 

Via El Pais http://cultura.elpais.com/cultura/2017/05/16/actualidad/1494924854_189849.html?rel=cx_articulo #cxrecs_s

 

Construction et Gravité

Une travée de la façade arrière de l’école d’architecture de Nancy s’est effondrée sans faire de victimes. Via Radio France - Mohand Chibani
Une travée de la façade arrière de l’école d’architecture de Nancy s’est effondrée sans faire de victimes. Via Radio France – Mohand Chibani

Pourquoi ça tombe ? La question, on ne le rappellera jamais assez, titre d’un ouvrage Mario Salvadori traitant de la structure, va hanter pour un moment les étudiants, enseignants, cadres et autres utilisateurs de l’école d’architecture de Nancy. Une travée de la façade arrière du bâtiment conçu par Livio Vacchini s’est effondré lundi après midi : « le bruit a duré environ dix secondes, c’était suffisamment long pour avoir peur, personne n’a eu le réflexe d’aller se réfugier sous les tables, tous les étudiants étaient terrifiés. Fort heureusement, il n’y a pas eu de blessés. Le comble c’est que ce genre d’accident survienne dans une école d’architecture. C’est triste pour notre réputation. Mes amis me charrient en me disant qu’ils espèrent que l’architecte du bâtiment ne fait pas partie de mes profs» déclare une étudiante. France Bleu donne la parole à une certaine Estelle Sexy, employée au département «valorisation de l’école d’architecture» «On ne s’attendait à cet effondrement même si on avait remarqué il y a quelques jours qu’une plaque du mur avait bougé à cet endroit, à l’intérieur de l’établissement. Un périmètre de sécurité a été installé, toutes les salles de cours ont été fermées avec interdiction d’y accéder. Heureusement que nous avions déjà pratiqué des exercices d’évacuation. Cela nous a bien servis». Les étudiants vont devoir se chercher une autre école pour un certain temps, dans un style modulaire du genre Algeco ou container 20 pieds.

 

Via France Bleu https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/la-facade-de-l-ecole-d-architecture-de-nancy-s-effondre-1495474702

 

La solution pour des bâtiments lumineux, durables et sains

La solution pour des bâtiments lumineux, durables et sains

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Bureaux, bâtiments d’enseignement, hôtels, écoles… sous les toits plats ou à faible pente, les préoccupations des usagers sont les mêmes : privilégier la lumière naturelle en abondance pour bien vivre au quotidien. Spécialiste de l’entrée de lumière, VELUX propose une gamme complète de solutions pour toits plats ou à faible pente qui associent avec succès lumière zénithale, ventilation et confort.

Fort de son savoir-faire, VELUX apporte avec cette offre des réponses performantes, fiables, durables et esthétiques pour tous les bâtiments, en neuf comme en rénovation.

Conscient des contraintes esthétiques et techniques auxquelles doivent faire face les maîtrises d’ouvrage, architectes et bureaux d’études, VELUX propose notamment une solution de verrières modulaires, avec tous les avantages d’une verrière aux éléments standardisés, qui s’adapte à toutes les structures et envies.

Des modules standard pour un projet sur mesure

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  • Une installation simple et rapide grâce aux composants préfabriqués.
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Le confort sans aucun compromis

  • Des modules ouvrants pour une ventilation naturelle par l’effet du tirage thermique.
  • Un confort thermique été comme hiver grâce au double vitrage (Uw = 1,4 W/(m2.K)) ou triple vitrage (Uw = 1.1 W/(m2.K)).
  • Un contrôle de l’intensité lumineuse grâce aux équipements de confort (stores intérieurs intégrés, commande tactile de programmation des ouvertures/fermetures).

Un design élégant et discret

  • Des profilés très fins pour un maximum de lumière naturelle.
  • Une réelle uniformité visuelle grâce au moteur d’ouverture invisible.
  • Une intégration parfaite de la verrière dans le bâtiment.

Un accompagnement tout au long du projet

  • Une étude personnalisée adaptée à votre projet proposée lors de la conception.
  • Un accompagnement sur chantier et un interlocuteur unique pendant la mise en œuvre.
  • Une qualité et une durabilité garanties après la mise en place

Vous avez un projet ? Contactez-nous au 01 64 54 24 69 ou par email sur verrieres.modulaires@velux.com

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Douche wedi :  belle dehors, parfaite dedans

Douche wedi : belle dehors, parfaite dedans

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Avec son système breveté de douche à l’italienne tout-en-un, wedi répond à toutes les demandes de conceptions personnalisées. 100% étanches, robustes, les systèmes de construction modulaires wedi assurent une protection parfaite contre l’humidité et les moisissures. Le leader des systèmes constructifs pour salle de bains depuis plus de 30 ans garantit ses produits 10 ans.

salle de bain

Parce que toutes les salles de bains ne se ressemblent pas, les receveurs se conçoivent en fonction de l’espace imparti. Recoupables et ajustables, les receveurs de la gamme Fundo sont dotés d’un écoulement centré ou linéaire excentré. Leur pente prédéterminée en usine les rend accessibles aux personnes à mobilité réduite et en fauteuil roulant. De même, ils s’ajustent aux différentes hauteurs de carrelage.

Appréciés pour son intégration, le receveur avec écoulement excentré de la gamme Riolito permet une continuité du sol parfaite notamment avec de grands carreaux. Conçu pour être posé près du mur, le modèle Riolito neo se rapproche au plus près grâce à un nouvel écoulement plus étroit de forme ovale réglable en hauteur. Proposé à l’horizontal (H 131 mm DN 50), vertical (H 50 mm, DN 50)) et horizontal extra plat Mini Max (H 98 mm, DN 40). La pente continue intégrée permet une pose quasiment sans joint des carrelages de grand format de différentes épaisseurs (5 – 25 mm).

  • La finition est assurée par une barrette de montage standard, en inox brossée ou à carreler.
  • Existe en formats carré : de 90 x 90 à 1200 x 1200 cm avec une option barrette courte pour le 90, et rectangulaire : de 90 x 90 à 1600 x 1000 cm.
  • Compatible avec Fundo Top, le top en résine minéral évoqué précédemment.

Une vente exceptionnelle d’appliques signées Le Corbusier

Une vente exceptionnelle d’appliques signées Le Corbusier

Après avoir été exposées au public durant quatre jours, quelques 106 lots design seront mis aux enchères chez Artcurial le 30 mai prochain à 20 heures. Parmi eux, du mobilier et des objets signés par de grands noms, tels Jean Prouvé, Ettore Sottsass ou encore Le Corbusier, avec un exceptionnel ensemble d’appliques issues de l’unité d’habitation de Firminy.

 

A quelques kilomètres de Saint-Etienne, la ville porte plus que toute autre commune française l’empreinte de l’architecte. Véritable incarnation de son modèle utopique de société, le site de Le Corbusier est constitué d’une église, d’une maison de la culture, d’un stade et d’une unité d’habitation, construite sur le même modèle que la Cité radieuse marseillaise. Son chantier sera conduit par André Wogenscky car Le Corbusier décède trois mois après la pause de la première pierre.

 

Habitée depuis son inauguration en 1969, elle a fait, au début des années 2000, l’objet de travaux de rénovation au cours desquels les appliques imaginées par Le Corbusier pour éclairer les « rues centrales » ont été remplacées. Ce sont donc ces luminaires originels qui chercheront très prochainement acquéreurs et dont Emmanuel Bérard, directeur du département Design de la maison de vente, nous révèle plus précisément l’histoire et l’esthétique.

 

 

Vente « Design » le 30 mai 2017 à 20h chez Artcurial,

7 Rond-Point des Champs Élysées

75008 Paris

 

Lire aussi : Firminy, la cité méconnue de Le Corbusier

 

Chicago, LA, Paris, villes en concurrence : la revue de presse du 19 mai 2017

Chicago, LA, Paris, villes en concurrence : la revue de presse du 19 mai 2017

Chicago contre LA, LA face à Paris, Les 33e Olympiades, le Lucas Museum et la bibliotheque d’Obama, un mémorial pour Thomas Sankara, Albert Speer, un architecte et son père, obsolescence industrielle à Montpellier

Chicago news

Centre présidentiel Obama, Jackson Park, Chicago
Centre présidentiel Obama, Jackson Park, Chicago. Le projet des architectes Todd William et Billie Tsien a été présenté au public le 3 mai dernier

« Il y aura un terrain de basket-ball », a dit sur le ton de la blague Barack Obama lors de la présentation du projet de sa future bibliothèque. Ce qui avouait « je voulais être un architecte quand j’étais jeune, et puis j’ai mal tourné » imaginait sa future bibliothèque comme une sorte de campus entouré d’un parc de sculpture et muni de tous les équipements pour un bon divertissement urbain : un talus pour faire des glissades, des barbecues et des food-truck servant des tacos. Les architectes New Yorkais Tod William et Billie Tsien associés au paysagiste Michael van Valkenburgh lui ont établi un projet un peu plus solennel, moins proche de la fête à Neu-Neu, l’évolution d’une première esquisse que le principal intéressé a trouvé trop sage. « Dans sa forme actuelle, la tour (élément majeur d’une composition éclatant le programme en trois bâtiments, NDLR) évoque la version tronquée d’un obélisque. C’est trop lourd, trop funèbre, trop pharaonique, trop similaire à une pyramide », estime Blair Kamin, le critique d’architecture du Chicago Tribune, qui juge exemplaire la bibliothèque conçue par Pei pour John Kennedy à Boston. La tradition américaine veut que l’on offre une bibliothèque à chaque président quittant ses fonctions. La coutume continuera-t-elle avec Trump, plus féru de plateaux télé que de salles de lecture ?

Via The Chicago News 

 

LA News

Malgré ses critiques du projet de William et Tsien, Kamin estime qu’il constitue « un bon point de départ. C’est infiniment mieux que le plan pour le Lucas Museum of Narrative Art — un objet hurlant “regardez-moi” planté dans le parc, mais une série de structures qui cherchent à englober le paysage, à s’englober les unes les autres avec la communauté qui les entoure ». Le Lucas Museum for Narrative Art (LMNA) devait occuper la place de la bibliothèque d’Obama. L’opposition des riverains a conduit au transfert du futur musée vers Los Angeles, où il continue de susciter l’attention des gazettes. Mad architecte vient de présenter le projet réactualisé du LMNA pour le site angelino, qui n’a pas perdu son look de méduse en phase de mitose en posant ses valises sur la côte ouest. « Le projet coûtera 1 milliard d’euros », relate le site archinect, qui donne également le prix de trois nouveaux musées de Los Angeles, qu’il met en parallèle avec les budgets alloués à la lutte contre le mal-logement et l’aide aux sans-abri. La ville a consacré en service et création de logements 138 millions de dollars US pour combattre le mal ou l’absence de logement. Le New Generation Fund, qui propose des prêts pour la location ou l’accession sociale, a de son côté dépensé 110 millions d’US $.  « Bien sûr, ces deux sujets ne sont pas liés du tout, et le Lucas Museum est financé par des fonds privés, mais cela donne une idée sur ce que représente le fait d’allouer 1 milliard à un unique bâtiment ». C’était pour faire avancer le Schmilblick, ainsi que l’on disait dans les années 80.

Via Archinect 

 

LA News 2

 Museum of Narrative Art
Le nouvelle version du projet de MAD architects, pour le projet du Lucas Museum of Narrative Art désormais implanté dans l’Exposition Park de Los Angeles

Le LNMA s’ajoutera aux 115 musées que Los Angeles possède, une dimension culturelle que la ville entend bien rappeller alors qu’elle brigue l’organisation des prochaines Olympiades face à Paris. D’une manière plus large, LA estime que le tourisme est un atout de taille pour l’attribution des 33e Jeux olympiques de l’ère moderne. « Les gens auront des tickets pour la cérémonie d’ouverture et les cinq premières journées mais ils pourraient décider d’arriver une semaine plus tôt pour profiter de la nourriture et de l’offre culturelle, ainsi que des espaces publics et de la météo, qui se marient bien avec tout ça », a déclaré Don Skeoch, responsable marketing de «Discover LA», un organisme qui rappelle que la cité des anges à reçu plus de 47,3 millions de visiteurs en 2016. La nourriture est le deuxième point fort qui devra décider les visiteurs – et le Comité d’organisation olympique – a se déplacer en masse pour les jeux. «Vous verrez que les piliers de notre marque LA ont des partis pris forts. Après la destination, nous voulons centrer notre stratégie de marque sur la nourriture. Nous tenons pour certain que les millenials (génération des enfants du baby boom, une catégorie à l’organisation chronologique un peu floue) voyagera pour la nourriture. Ils adorent la nourriture». Et ça tombe bien, car de ce côté là la ville est pourvue. «Je pense que ce qui nous distingue est d’avoir 122 différentes langues parlées à Los Angeles, je ne sais pas si nous avons 122 types de nourritures, mais nous avons une grande diversité culinaire. Et ce n’est pas juste le repas chic avec nappe dans un restaurant classe, c’est aussi la cuisine de rue et les tacos. Nous avons les meilleurs tacos que vous pouvez avoir, et les meilleurs sushis,, et entre les deux toutes les traditions». Les athlètes vont-ils troquer leur compléments diététiques au profit des Tacos ? La performance est en danger.

 

Via Sport Features

 

LA vs Paris

Les tacos de rue vont-ils barrer la route des 33e olympiades à Paris, en concurrence avec LA pour accueillir l’évènement ? Les postulants à l’organisation des jeux 2028 n’étant pas légion, le CIO pourrait bien retenir une solution inédite, et divulguer simultanément le nom des vainqueurs des deux prochaines olympiades. Un système de double attribution que les deux villes en lice ont accepté d’étudier après un premier mouvement de rejet. « Mais cette solution de secours n’est pas sans poser quelques difficultés politiques, rappelle Libération. Il y a une colossale somme dargent supplémentaire à investir si on doit attendre quatre ans de plus, déclare Gary Toebben, président de la Chambre du commerce de Los Angeles, à lagence Associated Press. Par ailleurs, le budget prévisionnel (4,9 milliards deuros contre 6,2 annoncés pour Paris) nest assuré que pour 2024, par un décret du gouverneur de Californie adopté en septembre. Est-ce que [les politiques] voudront apporter une garantie qui court pour onze ans? L’évolution de la situation financière est difficile à prévoir sur onze ans, déclare à AP le président dune association citoyenne de Californie du Sud, Barry A. Sanders ». Les infrastructures sportives et les hébergements ont été planifiés pour être disponibles en 2024 et non 2028, ont souligné les villes candidates. Autant de réticences gommées par la perspective, pour Paris, d’un quatrième échec, après ceux de 1992, 2008 et 2012. Ne resterait plus qu’à déterminer l’ordre de passages des deux villes. Pourquoi ne pas en discuter autour d’un taco à la française dans un Courtepaille, le restaurant idéal des tirages au sort délicats  ?

via Libération 

 

Le Greeter sort de l’ombre

Vincent Mateos, Greeter de Mont-de-Marsan © F3 aquitaine
Vincent Mateos, Greeter de Mont-de-Marsan © F3 aquitaine

Lors de leur passage à Paris, les membres du CIO ont-ils été accueillis par un Greeter ? Pas candidate à l’organisation des jeux 2024, Mont-de-Marsan regorge de ces personnages, habitants passionnés par leur ville et qui la font visiter gratuitement. Comme le nom anglais l’indique, le mouvement est né aux USA dans les années 90. France 3 suit le parcours de deux de ces Greeters en Aquitaine. Le premier est du type HLM’s Angel : «sac à dos et baskets, Vincent Matéos arpente son quartier. Ce qu’il aime, c’est l’architecture dite HBM, « habitat bon marché » du début du XXe siècle. Des maisons au style régionaliste, néo basque et arts déco. C’est une architecture qui est humaniste et avant-gardiste. Elle est bienveillante. C’est une architecture qui pense à l’humain». Dieu et le visiteur reconnaîtront les siens dans ce mélange de références tutti frutti. Un deuxième invite à découvrir le monde d’hygiène des Bains-Douches, dont il a recensé neuf exemples à Mont-de-Marsan : « Il y avait des baignoires en cuivre qui étaient alimentées avec de l’eau provenant de la grande fontaine. Cette eau était chauffée et on y rajoutait différents produits aux vertus thérapeutiques. (…) Je ne demande que ça, faire connaître l’existence de ces anciens bains et pourquoi pas donner envier d’exploiter, à nouveau, ces eaux». Le Greeter, déjà programmeur et bientôt urbaniste ?

 

Via France 3 Nouvelle Aquitaine 

 

Sankara, mémorial universel

Concours ouvert au Burkina Faso, pour la construction d’un mémorial en l’honneur du père de la révolution Burkinabé. Le site choisit, le siège du Conseil national de la révolution, était le théâtre de l’assassinat du leader burkinabé le 15 octobre 1987. « C’est là où le camarade Sankara a travaillé et pris les grandes décisions qui ont marqué la vie de la révolution. C’est aussi là où il a trouvé la mort avec ses compagnons (…) », a-t-il expliqué Luc Damiba, secrétaire général de l’association comité international mémorial Thomas Sankara (CIM-TS). C’est pourquoi, pour lui, un effort doit être fait pour conserver tout cela. Et pour paraphraser Thomas Sankara, M. Damiba a affirmé que « là où Sankara a été tué c’est là où, il faut le faire renaître, le ressusciter au grand dam de ces bourreaux qui avaient cru l’avoir tué ». L’ouverture du concours aux architectes du monde entier a déclenché un début de polémique « Sankara, c’est vrai, est un patrimoine national, mais il est également un patrimoine international. La preuve, pour ceux qui voyagent beaucoup, vous vous rendez compte que Sankara a eu plus de défenseurs à l’international qu’à l’interne. Et pour avoir un mémorial digne de ce nom, moi je pense qu’il est de bon ton de s’ouvrir à ceux qui ont toujours été aux côtés des Burkinabè pour la défense du patrimoine Thomas Sankara » a argumenté le chanteur de reggae K. Le Jah, présent lors du lancement de la consultation. «Et au secrétaire général (du CIM-TS, NDLR) d’emboucher la même trompette : « Sankara n’appartient plus au Burkina. Si vous avez vu le lancement, ce n’est pas que des Burkinabè qui étaient là. Tous les jeunes des pays voisins étaient également là ». Les architectes individuels ou cabinets d’architecture agrées, nationaux ou internationaux sont invités à soumettre leur candidature dès ce jeudi 11 mai et tous les jours ouvrables de 8h00 à 15h au siège de l’association sis au quartier 1200 logements. Avis aux amateurs.

 

Via Le Faso 

 

Cour toujours

Soudain, vous découvrez que vous êtes le copropriétaire d’une cour, d’un passage ou d’une impasse, un de ces lieux urbains interlopes qui scandalisent les passants outrés : « comment pouvez vous laisser tout cela à labandon? ». 23 espaces publics appartenant en réalité à des privés ont été identifiés dans le centre-ville de Saint-Nazaire. Les travaux incombent à des copropriétés pouvant regrouper jusqu’à 104 propriétaires surpris. La mairie dialogue depuis près de trois ans avec les riverains pris de cours, et va prendre en main l’aménagement de cinq espaces spécifiques. Ce qui ne libère pas les habitants de leur obligation de monter une structure juridique pour financer et planifier les interventions dans ces lieux. Association syndicale libre (ASL), association syndicale autorisée (ASE)… Les solutions vont servir de cas d’école : « le phénomène n’est pas nazairo-nazairien, et se retrouve dans les villes de la Reconstruction, comme Lorient ou Caen », explique l’Écho de la presqu’île.

 

Via L’Écho de la presqu’île 

 

Junior

stade de la coupe du monde 2022
stade de la coupe du monde 2022 conçu par Albert Speer Jr.

Il a 82 ans, ne se départ jamais de son air sérieux, aime agiter frénétiquement ses mains, et passe pour l’un des urbanistes les plus célèbres d’Allemagne. Son prénom est identique à celui de son célèbre père, Albert Speer, compagnon d’Hitler, architecte du Reich et commandant de l’organisation Todt à partir de 1942. Le New Yorker s’intéresse au fils du criminel nazi, qui ne fut condamné qu’à 20 ans de prison à Nuremberg, parce qu’il prétendit tout ignorer du génocide – des correspondances ont permis depuis de réfuter cette allégation. Dans sa récente autobiographie, Albert Speer Jr. se souvient d’un père très autoritaire qui terrorisait ses enfants en conduisant à toute allure dans les routes de montagne menant au nid d’Aigle d’Adolf. A la libération, submergé par la culpabilité du père, Junior se mure dans le silence et commence un apprentissage de menuisier. Il retrouvera dans les études d’architecture cette possibilité de garder le silence, et de maintenir une lignée d’architecte de Speer en fils. Speer Jr. s’est récemment fait l’avocat des monarchies du Golfe et du Qatar, qu’il a défendu à sa manière lors des accusations de travail forcé porté contre ces pays. « c’est fantastique qu’avec l’aide des médias, les gens regardent la situation des travailleurs autrement», a déclaré Speer Jr., arguant que le scandale avait apporté des changements. «Nous pensons réellement faire quelque chose de positif pour ces pays et leurs habitants», affirme Jr., c’est notre marque de fabrique». Chez les Speer, l’autocratie n’est pas une condition dont on se désespère !

Via The New Yorker 

 

Lord call

Une enquête récente du webzine Dezeen révèle que le tiers de la force de travail des agences londoniennes vient des pays de l’UE. Dans certaines agences, cette proportion peut monter jusqu’à la moitié. Une masse de travailleurs étrangers qui fait l’objet de chantage dans le cadre des négociations du Brexit, ce qui ne manque pas d’affliger Lord Richard Rogers, qui a publié une lettre ouverte à Theresa May cosignée par 19 de ses confrères, dont David Chipperfield, Amanda Levete ou Will Alsop. « Nous sommes atterrés que le gouvernement puisse utiliser ceux qui ont fait de considérables efforts autant sur le plan personnel que professionnel pour s’engager dans ce pays et enrichissent notre propre culture, à des fins de monnaie d’échange. Ce n’est pas là le comportement d’une société civilisée, et va contre les traditions britanniques de décence et de justice ». Se disant sûrs que les Britanniques s’opposeront à l’éviction des citoyens de l’UE, les architectes somment le gouvernement May de clarifier la situation, « faute de quoi nous nous ne perdrons pas seulement notre place en Europe, mais nous perdrons surtout notre honneur dans cette procédure », a déclaré Rogers, qui demande que l’on prenne en compte l’apport des industries culturelles à l’économie. « D’une certaine manière notre attitude envers le Brexit est très British. Tout tourne autour de la volonté de savoir si “cela affectera notre cash-flow.” Nous n’abordons jamais l’importance de l’industrie créative de manière non commerciale, comme un soft power ».

 

Via The Guardian 

 

Obsolescence non programmée

usine
Le DI 50 sur le site de Sanofi à Montpellier. Construit en 2012, il n’a jamais été mis en service et va être démoli. © France 3 LR

Présenté comme un fleuron en matière de recherche chimique lors de son inauguration en 2012, le DI 50, bâtiment phare du site Sanofi Montpellier, va être démoli sans n’avoir jamais produit ni même la queue d’un médicament. Entre la livraison et aujourd’hui, l’industrie du médicament a abandonné les technologies chimiques au profit des technologies biologiques, que le bâtiment et ses équipements ne savent pas mettre en œuvre. Si aucun emploi n’est remis en question — un plan social a déjà été mené en 2012 —, le site ne pourra pas doubler son effectif comme cela était envisagé. Le gâchis passe mal auprès des salariés et dans l’opinion publique. L’équipement avait coûté 107 millions d’euros, « ça représente l’équivalent d’un Téléthon, donc si quelqu’un a le culot de dire que c’est peu, alors que l’on sait que cela permet pendant un an de continuer la recherche sur les maladies génétiques, alors pour moi, oui c’est un scandale » s’étrangle une salariée du groupe. Avant la démolition totale du bâtiment, le groupe va détruire les toits et les fenêtres pour alléger le montant de sa taxe foncière. Reversera-t-elle la différence à la recherche sur les myopathies ?

 

via France 3 régions

IN-Accessible : la parole des bâtiments

Même si les bâtiments ne parlent pas littéralement, ils ne sont pas nécessairement silencieux, énonce Ke Li pour son diplôme IN-ACCESSIBLE. Ils communiquent par des signes et des représentations. L’extérieur peut se comprendre comme le dialogue d’ouverture, car il est la première rencontre avec le bâtiment. Il communique parfois avec l’intérieur par des dispositifs tels que les entrées ou les fenêtres, représentations transparentes de l’édifice et de son rapport avec l’échelle humaine.

Mais peut-être qu’ils parlent trop noyés dans leur bavardage incessant. IN-Accessible propose une façon subversive de communiquer et mute les signes. Il s’agit d’une salle de concert aux couleurs vives flottant au-dessus de l’eau à New York, conteneur d’art et œuvre d’art à la foi. Le toit d’or qui pointe vers le haut devient l’espace public, le fond noir dirigé vers le bas comprend l’entrée et les espaces de stockage, le bleu est la salle de concert. Les promeneurs peuvent voir la grande entrée au loin, mais ils ne peuvent jamais entrer par là ; ils peuvent lire les fenêtres de la décoration, mais ils ne peuvent jamais raconter l’histoire qui se passe à l’intérieur.

Paru dans Architectures CREE 379

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Diplôme : IN-ACCESSIBLE

Auteur : Ke-Li

Directeur de la recherche : Elena Manferdini

SCI-ARC, Los Angeles

 

Médiathèque de Vitrolles, Jean-Pierre Lott

Médiathèque de Vitrolles, Jean-Pierre Lott

Diaporama

L’architecte Jean-Pierre Lott vient de livrer la nouvelle médiathèque de Vitrolles (13). Au cœur du quartier Les Pins, elle symbolise le renouveau du centre-ville.

Vitrolles, comme de nombreuses villes périphériques des grandes métropoles, a trop vite grandi. Victime de l’urbanisation des années 60, elle est passée du statut de petit village provençal d’un millier d’habitants, à celui d’une cité dortoir composée d’immeubles sans âme.

Le projet de la médiathèque offre deux visages : un rez-de-chaussée implanté à l’alignement complètement vitré invitant à entrer, et un étage composé d’un grand voile sinueux de béton blanc ajouré, qui exprime le mouvement et la légèreté, métaphore de la lecture. C’est dans cette opposition que le projet trouve sa force. Le socle transparent sur la place donne au piéton la vue sur l’entrée, les espaces d’exposition, le café, l’auditorium. A l’étage, en encorbellement se trouve les salles de consultation où le travail sur la fluidité (symbolisé par les courbes) et la lumière a été recherché : ainsi, sur la place, la façade n’est que peu percée car orientée au sud, les prises de lumière se faisant au nord pour garantir un éclairage homogène sans ensoleillement direct. Ce grand voile cinétique donne à la médiathèque des formes changeantes. Suivant la lumière, l’endroit où l’on se trouve, le jour, la nuit, le bâtiment offre des visages différents.

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© Aldo Amoretti