Best of 2017 : Bureaux et santé

Best of 2017 : Bureaux et santé

La revue Architectures CREE revient sur les constructions qui ont marqué l’année. Programme par programme, elle a sélectionné pour vous des réalisations qui ont émergé du paysage français, et vous en propose la relecture. Ci-dessous, notre best of 2017 dédiés aux édifices de bureaux et de santé. 

Brenac & Gonzalez : des façades à l’effet cinétique 1/3

L’agence Brenac & Gonzalez & Associés a livré trois édifices tertiaires qui se distinguent par leur peau miroitante et prismatique, à l’effet cinétique. Le premier d’entre-eux est constitué de caissons vitrés. La nouvelle façade vient envelopper le bâtiment tel un « manteau prismatique aux reflets mouvants et cristallins, scintillant au soleil » déclarent les architectes. Le second alterne bandeaux vitrées et résille constituée de tubes d’aluminium. Le troisième s’habille de prismes d’aluminium.

 

Centre de Recherche EDF à Saclay, ou de l’usage du cylindre

Francis Soler emprunte la figure du cylindre comme réponse au territoire plat et vide de Saclay, à la diversité de la programmation digérée dans un tout homogène, et à la nécessaire flexibilité. S’en suit un assemblage semblable aux rouages d’un mécanisme horloger, structurés de quatre pôles fonctionnels majeurs. Le cylindre devient le dénominateur commun, volume capable s’imposant comme un contenant, servi par une écriture identique. Un centre de recherche Saclay 1.0 aux règles sauvages qu’on ne retrouvera pas dans des projets futurs, quid de celui de l’agence LAN pour la construction d’une résidence étudiante face à l’école Centrale. Un cas d’école ?

 

Campus EDF à Saclay : empilement sur un plateau

« Au vu du territoire disponible, un tel programme aurait pu être morcelé » soulignent les architectes de l’agence ECDM. Mais c’est le concept inverse qui a été mis en œuvre, défendant l’idée d’un bâtiment unitaire, mixte et dense, à la consommation de terres arables. « Nous préférons l’empilement et la compacité à une nappe horizontale étendue » continuent-ils. Ainsi, la totalité du terrain disponible n’est pas phagocyté par l’architecture qui met en scène sa stratégie d’empilement. Le bâtiment principal laisse transparaitre en façade le programme qui s’étage en trois couches superposées ; matérialité des revêtements et motifs générés par le rythme des percements en constituent les signes distinctifs.

 

Béton empathique pour une maison d’accueil spécialisée

Ici, l’architecture de l’Atelier Martel est au centre du dispositif de soin. Suscités par une multitude de causes, les troubles épileptiques peuvent être déclenchés par une large série de facteurs, qui vont du claquement brutal d’une porte, à des conditions de lumières changeantes, au stress ou autre. L’architecture intérieure donne la priorité au lisse, à l’intégré, au mou. 100 m2 de tissés bicolores ont été réalisés par l’artiste Mayanna von Ledebur, d’après une photographie de nuages prise à la verticale du site. Elle s’est aussi chargée de la création du motif de creux appliqué sur les parois béton. À Dommartin-lès-Touls, on aurait vu les gens caresser le béton. La réconciliation du public avec le plus mal aimé des matériaux de construction serait-elle en marche ?

 

3 plans sur : Le Navire à quai de Brenac et Gonzalez

Paris 13e, s’installent un centre d’accueil de jour pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et une résidence pour personnes âgées de 62 lits avec jardin dédié. L’ensemble immobilier, conçu par l’agence Brenac et Gonzalez, affirme sa présence dans un quartier hétéroclite par un socle massif, qui s’étage en jardins suspendus jusqu’à former une arrête vive. La texture façon Corten de son béton le rattache à la brique des constructions alentour. Xavier Gonzalez compare volontiers cette figure de proue à un « navire rouillé immobile et définitivement à quai, possible métaphore de la vieillesse ». Triste image pour saluer la « naissance » de ce beau bâtiment.

 

La rédaction d’Architectures CREE

 

 

Best of 2017 : Enseignement

Best of 2017 : Enseignement

La revue Architectures CREE revient sur les constructions qui ont marqué l’année. Programme par programme, elle a sélectionné pour vous des réalisations qui ont émergé du paysage français, et vous en propose la relecture. Ci-dessous, notre best of 2017 de bâtiments dédiés à l’enseignement. 

AAVP conçoit un groupe scolaire à Montévrain : s’ancrer sans ancrage

Le site à Montévrain, choisi pour la construction de l’école était encore, au moment du concours, une parcelle vide bordée de vastes emprises agricoles. Aucun des immeubles de logements n’étaient construit lorsque débutèrent les études. Difficile de s’implanter dans un territoire alors sans accroche. « Dans ce contexte encore flou, le bâtiment prend position, s’organise jusqu’à former une ville miniature, un hameau scolaire », précise l’architecte Vincent Parreira, agence AAVP. Un apprentissage de la curiosité par l’architecture, où lumière, aspérités et couleurs constituent une série d’évènements qui incitent l’enfant à se raconter ses propres histoires.

 

Richter architectes : de la frange au centre

Sous l’apparence unicité, une ville en réduction se dévoile. Des jeux de pleins et de vides, d’avancées et de retraits, rythment la façade de leurs décrochés. Ce profil se transpose en coupe, faisant varier les hauteurs. Prolifère un enchainement de pièces, de patios plantés et de préau, dont les transparences et porosités visuelles invitent à la découverte. Les architectes Jean et Pascale Richter, et leur associé Anne-Laure Better, révèlent l’épaisseur du terrain, par des distributions transversales qui, depuis l’allée principale, emmènent vers l’arrière de ville jusqu’à cadrer sur l’infrastructure ferroviaire. Si le projet se protège des nuisances du chemin de fer, le bâtiment se réconcilie avec le paysage, mi technique, mi naturel, auquel il se raccroche visuellement, par une multitude de percées visuelles.

 

https://archicree.com/realisations/lensae-de-saclay-cab-trame-unite-de-conception/

Le plateau de Saclay à Gif-sur-Yvette (91) est surtout remarquable pour la planéité de sa topographie, voire sa platitude. Sur ce grand plan horizontal, le site alloué à l’ENSAE Paris Tech confine à la tabula rasa, sans constructions avoisinantes, sans aspérités auxquelles raccorder le projet. Un contexte libre à l’excès auquel ont répondu Jean-Patrice Calori, Bita Azimi et Marc Botineaux, architectes associés de l’agence CAB, par la définition de règles strictes. En employant un système générique et des règles de constructions strictes, les architectes ont su faire la démonstration d’une synthèse spatiale. Ici, d’aucuns estimeront que cet univers sans concession est aussi aride que le monastère auquel il se réfère, d’autres penseront que la rationalisation s’impose comme économie, que l’assemblage ne cherche pas le raffinement, mais affirme son brutalisme, et que la matière brute donne la couleur.

 

L’Ecole Centrale-Supélec à Paris-Saclay : un monde en soi

Une grille régule la complexité du programme et rationalise son organisation. Une grande halle est divisée en quatre entités, résultantes des quatre champs d’apprentissage majeurs définis dans le programme.  Orientées sur l’extérieur, elles sont réparties selon un plan urbain, desservies par des rues secondaires, tandis qu’une rue principale diagonale fend le volume sur toute sa hauteur. La toiture de conception légère, avec ses coussins translucides en ETFE, se dématérialise pour laisser passer une lumière naturelle, créant une sensation d’extérieur. Car c’est bien une « ville intériorisée » que propose l’agence OMA, « une école urbaine ouverte, avec le désordre créatif encadré par un squelette structurel ». Un monde en soi d’une clarté et d’une cohérence intense, tandis que le bardage noir peu engageant semble affirmer un désintérêt pour l’extérieur, provocation ultime.

 

https://archicree.com/realisations/pole-scientifique-evry-val-de-seine-block-architectes/

Les nantais de BLOCK architectes livraient un bâtiment situé sur le Campus de l’Institut Mines-Télécom, à Évry-sur-Seine. Cette architecture répond à l’évolution des nouveaux métiers numériques et absorbe l’augmentation des effectifs (étudiants et personnels). À l’intérieur du complexe, les nombreux programmes dans le programme ont engendré un véritable cadavre exquis de matériaux et de collages d’espaces. À l’extérieur, un volume-socle vient se lover sous un autre plus aérien, véritable billboard urbain.

 

La rédaction d’Architectures CREE

 

 

Best of 2017 : équipements culturels et sportifs

Best of 2017 : équipements culturels et sportifs

La revue Architectures CREE revient sur les constructions qui ont marqué l’année. Programme par programme, elle a sélectionné pour vous des réalisations qui ont émergé du paysage français, et vous en propose la relecture. Ci-dessous, notre best of 2017 d’équipements culturels et sportifs. 

 

Le Louvre Abou Dhabi : la revue de presse du 15 novembre 2017

De Paris … puis à Lens … le Louvre s’invite à Abou Dhabi ! Il est situé sur un archipel au large de l’île Saadiyat, une île artificielle de la côte de la capitale des Émirats arabes unis. « Il est inhabituel de trouver dans la mer un archipel construit. Il n’est pas évident qu’il soit possible d’y accoster en bateau, de trouver des pontons pour y accéder à pied depuis la côte. » précise son architecte, Jean Nouvel. « Double coupole de 180 mètres de diamètre, plate, géométrie radiante parfaite, perforée dans une matière tissée plus aléatoire, créant une ombre ponctuée d’éclats de soleil. » continue le Pritzker. Des espaces semi-extérieurs pour des installations et des blocs de cubes blancs pour les expositions : une « ville-musée ». « Il veut créer un monde accueillant, associant dans la sérénité les lumières et les ombres, les reflets et les calmes. » poursuit Jean Nouvel.

 

La Cité des Électriciens à Bruay, fragment d’un patrimoine minier en devenir

Archétype de la cité minière du XIXe siècle, la Cité des Electriciens de Bruay-la-Buissière, dans le Nord-Pas-de-Calais, appelée ainsi en référence aux noms de ses rues, est construite par la compagnie des mines entre 1856 et 1861.Témoignage de l’habitat des familles de mineurs, ces 37 logements sont nés d’une révolution industrielle qui a radicalement bousculé le paysage existant. De ce patrimoine en déshérence,  faut-il conserver les ensembles de vilains et communs corons ? Les habitants, dans une situation sociale difficile, ont longtemps eux la volonté d’effacer cette page. Mais en 2007, le tournage de quelques scènes de Bienvenue chez les Ch’tis rend la cité populaire, jusqu’à ce que la Communauté d’agglomération de Bruay-Béthune lance une consultation pour la réhabilitation du site, remportée en 2013 par l’atelier d’architecture Philippe Prost. En préservant l’existant et en lui affectant de nouveaux usages, le projet de l’architecte conserve et adapte ce patrimoine ordinaire, que les acteurs locaux qualifient de « monument du quotidien ».

 

La piscine des Amiraux d’Henri Sauvage restaurée par François Chatillon

Cachée au cœur d’un immeuble en gradin de la rue Hermann Lachapelle, dans le 18e arrondissement, la piscine des Amiraux, réalisée en 1930 par Henri Sauvage, compte parmi les plus ancienne de Paris. Outre sa typologie novatrice, son ossature poteaux poutres en béton armé, son système de chauffage et de ventilation mécanique, ses lumières électriques incorporées dans la structure … le tout fait de cet ensemble un édifice remarquable qui lui vaut d’être classé à l’inventaire des monuments historiques en 1991. Toutefois, les mises aux normes successives des années 1980 et 1990 ont fini, pour de bonnes « mauvaises raisons » à faire disparaître les aménagements novateurs de l’œuvre initiale et la beauté qui en résultait. François Chatillon a pris le parti de restituer la piscine dans un état proche de son état initial, l’enjeu étant d’intégrer des usages contemporains dans un patrimoine à conserver.

 

A l’ouest parisien, la Seine Musicale

Dans le florilège des équipements musicaux sortis de terre ou récemment rénovés, citons la Seine Musicale ! Figure de proue de la métamorphose en cours, la Cité de Shigeru Ban et Jean de Gastines, s’inscrit dans la  continuité  du plan urbain de l’île Seguin. Sa silhouette générale allongée sur 324 m, aux longs murs de béton, rappelle celle d’un destroyer dont le pont s’incline pour laisser émerger l’Auditorium, un nid de bois tressé aux formes galbées. Quoi qu’il en soit, l’architecture se met au service de l’ambition programmatique – dont les principes restent proches de ceux de ses consœurs – favorisant l’éclectisme, et répondant à l’ambition internationale par un élément signature.

 

Musée Camille Claudel : entre imbrication et dispositif

Le musée dédiée à la sculptrice Camille Claudel, amante de l’illustre Auguste Rodin, occupe à la fois l’ancienne maison de la famille Claudel à Nogent-sur-Seine, restaurée et réhabilitée, et un nouvel édifice. « Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un musée pour Camille Claudel, conclut Adelfo Scaranello, architecte. Peut-être y a-t-il une correspondance avec son histoire difficile, même son musée a finalement été laborieux à réaliser. Mais je crois avoir dessiné un musée dédié à la sculpture, dont les référents ne sont finalement que la brique moulée à la main et les cadres de lumière naturelle. Un autre changement de destination reste possible » continue l’architecte, qui est allé jusqu’à cacher une porte anticipant des mutations futures, un acte que n’aurait pas renier Numérobis !

 

La rédaction d’Architectures CREE

 

 

Best of 2017 : Logements

Best of 2017 : Logements

La revue Architectures CREE revient sur les constructions qui ont marqué l’année. Programme par programme, elle a sélectionné pour vous des réalisations qui ont émergé du paysage français, et vous en propose la relecture. Ci-dessous, notre best of 2017 de logements. 

 

80 logements à Cesson, ou la revitalisation d’un centre-bourg par MDNH

En France, les bourgs se vident et paradoxalement dévorent les terres agricoles. D’un côté, les centres métropolitains accaparent les activités économiques et sociales. De l’autre, les pavillons prisés par la classe moyenne colonisent depuis les années 1970 la périphérie des petites villes. Afin de redynamiser l’économie des milieux ruraux et périurbains et d’accompagner la transition écologique des territoires en limitant l’étalement urbain, ont lieu aujourd’hui des opérations de revitalisation et de densification des parcelles en centre-bourg. C’est dans ce contexte que s’inscrivent, à Cesson (77), une commune de 10 000 habitants, 80 logements de taille intermédiaire construits par MDNH Architectes. Des constructions qui convoquent la figure de la maison, en reprenant les toitures à deux pans ; réminiscence d’un passé de bourgade, comme si elles seules pouvaient emporter l’adhésion de tous.

 

 

35 logements à Homécourt (54) : un plaidoyer « ordinaire » de l’atelier Martel

Autre petite commune, de quelques 6 000 habitants, celle d’Homécourt, en Meurthe-et-Moselle. L’activité minière en déclin a laissé place aux traditionnelles zones d’activités : un tissu discontinu qui constitue le plus souvent la dernière frange urbaine avant la forêt ou les exploitations agricoles. Un îlot compact combinant 19 maisons individuelles et 16 appartements en collectif, contraste avec la faible densité des constructions alentours. Pour l’inscrire dans son environnement, les architectes Stéphane Cachat, Marc Chassin et Laurent Noel de l’atelier Martel puisent leur « imaginaire dans des formes connues et familières, archétypes de l’architecture périurbaine », disent-ils : implantation en bande, maisons accolées, jardins privatifs, façades en enduit, toits double pente en zinc. Une « banalité apparente » qui compose avec le déjà là, et faciliterait les mécanismes d’appropriation des habitants.

 

Pari(s) 2072 : Naud & Poux applique sa théorie « durable » boulevard Davout

« Pari(s) 2072 se projette dans un monde où un bâtiment construit en 2012 continuera à rendre de bons et loyaux services en 2072 » introduisent les architectes, Elizabeth Naud et Luc Poux. Ils proposent un travail sur la résilience, prenant le contrepied de l’obsolescence programmée des constructions depuis les années 1950. Alors que pendant des siècles, selon eux, la ville s’est reconstruite sur elle-même par superposition, stratification, adjonction, greffe, empilement, etc, ces constructions auraient manqué de vues prospectives. Dans le cadre d’une requalification territoriale, et plus précisément d’une opération de re-logement, le projet consiste à construire 68 nouveaux logements boulevard Davout (paris 20e), avant de démolir des barres vétustes et énergivores. Epannelage des toitures, plan en Svastika, circulations pénétrantes, réserve foncière en surélévation, évolutivité des logements, pièce en plus : autant de propositions destinées à servir la résilience.

 

Les logements de Berranger Vincent à EuroNantes

Nouvelle silhouette dans la skyline nantaise, une construction de l’agence Berranger Vincent de 53 m de hauteur (limite IGH oblige) s’attache au tissu hétérogène. Courante dans ce contexte déjà pourvu de « tours » des années 70, ses atours modernistes sont revisités par des biais et des matériaux contemporains ; une façon de la rendre plus attractive et moins sévère. Les 69 logements en accession qu’elle abrite sont complétés d’un immeuble de 13 logements sociaux le long de l’avenue et de 5 maisons individuelles groupées en balcon sur le fleuve.Une mixité qui interroge; car limitée par bloc d’habitation quand elle aurait pu être exercée au sein d’un même immeuble. De plus, cette construction entre largement dans le débat sur la tour européenne contemporaine, une typologie mise à mal par les échecs supposés ou réels des constructions léguées par le mouvement moderne.

 

Soler et Ricciotti : le nouveau Haussmannien ?

Bien que le 16e arrondissement n’en est pas à son premier essai dans l’exercice de son sport favori antisocial, le bailleur social Paris Habitat et les architectes Soler et Ricciotti dresse les deux premiers immeubles de logements sociaux d’un îlot de quatre bâtiments. Les architectes proposent une volumétrie qu’ils disent inspirée de l’esthétique et du « bon sens » haussmannien, reprenant « des gabarits haussmanniens avec des matériaux contemporains », précise l’architecte, qui va jusqu’à se poser en avant-gardiste. Un haussmannien qui prend quelques libertés vis-à-vis de son modèle en s’affranchissant notamment de l’alignement, de la continuité sur rue et de la hauteur.

 

La rédaction d’Architectures CREE

 

Pierre Veltz, Grand prix de l’urbanisme 2017

Pierre Veltz, Grand prix de l’urbanisme 2017

Ouvert à la multitude des acteurs de l’aménagement urbain, qu’ils soient architectes, paysagistes, urbanistes, maitres d’ouvrage, chercheurs ou autre, le Grand prix d’urbanisme a été attribué cette année à Pierre Veltz. Il succède à Ariella Masboungi, créatrice du prix avant d’être la récipiendaire de son millesime 2016. Polytechnicien, ingénieur des Ponts et chaussées et directeur de diverses institutions d’enseignement et de recherche (Ponts-et-Chaussées, Ihedate), Pierre Veltz se décrit comme une personnalité aimant combiner l’action à la réflexion, voulant éviter la figure surplombante du chercheur tout en pouvant prendre le recul qui risque souvent de manquer aux opérationnels. Une double compétence qu’il lui a été donnée d’exercer sur le projet d’aménagement de Saclay, dont il prend la tête en 2010 après un passage comme responsable de la mission d’étude du Grand paris au coté de Christian Blanc. La mention de ce dernier aménagement a de quoi faire tiquer, tant on doute, avec d’autres, de l’exceptionnel caractère urbain du « cluster » de Saclay, « projet ex-nihilo inventé par Sarkozy consistant à créer dans un endroit improbable de la périphérie parisienne, sur de belles terres agricoles sacrifiées, une Silicon Valley grandiose (1) ». Une description que l’ouvrage accompagnant le prix reprend à son compte pour en dénoncer le caractère tronqué. Rappelant la présence de nombreux éléments construits et institutions sur ce plateau que l’on pense à tort vide, Veltz affirme avoir cherché à mettre en place à Saclay un projet « activant les synergies entre tous les acteurs » par la combinaison de  « trois volets intimement liés : le volet universitaire, économique et « urbain » » .
Au coté de Pierre Veltz, le jury a nominé le géographe Jacques Lévy, l’architecte Philippe Madec et le paysagiste Alfred Peter.
(1) Citation de l’ouvrage qui accompagne chaque année l’attribution du prix : Villes et territoires en diagonale, Pierre Veltz, Grand Prix de l’urbanisme 2017, Ariella Masboungi (dir.), Parenthèses, Marseille.
Repères biographiques
1945 – Naissance à Phalsbourg, Moselle
1969 – ingénieur du corps des Ponts
1970 – S’occupe de la mise en place de documents d’urbanisme à la DDE Nord 1
1974-1978 – Mène des études de planification urbaine pour le compte de la SCET (société centrale pour l’équipement du territoire, aujourd’hui filiale de la caisse des dépôts)
1984-1988 – Directeur de la recherche à l’école des Ponts, et création du LATTS (laboratoire techniques, territoire et société)
années 90 – Au LATTS, recherches-actions dans l’industrie
1999-2004 – Directeur de l’école des Ponts
2005-2008 – Directeur de l’IHEDATE (Institut des hautes études de développement et d’aménagement des territoires en Europe)
2008-2009 – Directeur de la mission d’étude du grand Paris
2009-2015 – Délégué ministériel pour le développement du cluster du plateau de Saclay, puis président-directeur général de l’établissement public Paris-Saclay.
2017 – Préside le jury Europan 2017
Repères bibliographiques
Des territoires pour apprendre et innover, L’Aube, 1994
Mondialisation, villes et territoires. L’économie d’archipel, PUF, 1996
Des lieux et des liens : essai sur les politiques du territoire à l’heure de la mondialisation, L’Aube, 2002
La société hyper-industrielle, le nouveau capitalisme productif, Seuil, 2017
Barrault & Pressacco livrent des logements en pierre massive : innovation vernaculaire ?

Barrault & Pressacco livrent des logements en pierre massive : innovation vernaculaire ?

Rue Oberkampf (Paris 11ème), l’agence Barrault et Pressacco a eu l’audace de proposer à la RIVP la construction de logements en pierre massive. Projet retenu en 2011 par une maîtrise d’ouvrage qui s’interrogeait pourtant sur les capacités de la filière et les coûts engendrés.

Les architectes Thibault Barrault et Cyril Pressacco ont convoqué un matériau de construction trop souvent oublié par les architectes contemporains : la pierre massive, employée pour une construction de logements dans Paris. Rue Oberkampf donc, au numéro 62, dix-sept logements et un commerce prennent place entre un bâtiment faubourien caractéristique de l’Est parisien et une rénovation haussmannienne de la deuxième moitié du XIXème siècle. Alignée sur rue, la construction en pierre figure la transition entre ces deux types, à moins qu’elle n’exprime une troisième voie. A l’arrière, sa volumétrie se révèle. Tirant profit du tissu parisien et de sa réglementation urbaine, elle opère une série de gradins, tout en dégageant un vide en cœur d’ilot par sa forme en L. Le plan courant s’organise ainsi selon deux principes. Sur rue, le volume comprend un studio et un grand logement traversant augmenté d’un balcon orienté sud-ouest. Dans le corps de bâtiment en gradins, un seul logement par niveau s’ouvre sur une large terrasse. Chaque retrait occasionne la suppression d’une chambre.

© Maxime Delvaux
© Giaime Meloni
© Giaime Meloni

Assemblage constructif

Dès le premier abord, le bâtiment affiche ses 380 tonnes de pierre, issues des carrières de Bretignac puis transformées à Angers, faute d’avoir pu trouver lors de l’appels d’offre des compétences dans la filière en Ile-de-France. En façade, les blocs de pierre massive de 130 cm de large et 30 à 35 cm d’épaisseur s’empilent, selon un calepinage qui s’interdit la pose en quinconce et préfère un aménagement en pile porteuse. Une façon pour les architectes d’affirmer l’appartenance de la pierre à l’ossature plutôt que de renvoyer à des appareillages traditionnels. Le retrait des éléments qui constituent la baie permet de révéler autant les pilastres d’un ordre vertical que les linteaux (190 cm) et les allèges. La baie est le seul moment de l’ornement.

Si elle reste la plus voyante, la pierre n’est pas l’unique matériau de cette construction, en réalité hybride. La façade en pierre massive porteuse repose sur des portiques en béton armé au rez-de-chaussée. Ce matériau est celui des fondations prolongées jusqu’au premier étage en superstructure, qui va chercher le sol jusqu’à 15 m de profondeur. Le béton se retrouve sur cour, en balcon rapporté en console ou en nez de terrasse sous forme de poutres coulées en place assurant les portées horizontales transversales. Apparent, le béton ne se cache pas, mais, une fois poncé, révèle ses composants rocheux. Si la pierre est utilisée en façade pour ses capacités de compression, c’est une charpente métallique qui supporte les planchers. Structurant le plan, trois poutres métalliques définissent deux bandes de pièces humides et servantes dans une épaisseur continue et constante à tous les niveaux.

Afin d’alléger la masse globale du bâtiment, et ainsi diminuer les reports de charge sur les façades, les planchers sont constitués de panneaux de bois lamellés croisés et contrecollés (CLT). Ces planchers sont laissés bruts et visibles en sous-face, et habillés d’un parquet en chêne massif. Entre, un complexe isolant pris en sandwich entre deux chapes pallie aux déficiences acoustiques du plancher bois : sa masse contre les effets de ressort et les bruits de choc. Avec le bureau d’études structure et thermique LM Ingénieurs, les architectes ont travaillé à la cohérence de l’enveloppe, valorisant les performances de la pierre, qui suffit à répondre aux exigences acoustiques, même sur rue, et qui a d’ailleurs de meilleures performances thermiques que le béton. Elle est associée à une isolation en béton de chanvre (mélange de chènevotte, une fibre issue du chanvre, de chaux aérienne et d’eau), utilisé pour ses propriétés perspirante et hygrophile. S’il est un très mauvais isolant, il a pour capacité de capter la vapeur d’eau qui se transforme en micro gouttelette jusqu’à dégager des calories, ce qui rend la paroi chaude. Ainsi, en hiver, la vapeur diminue tandis que la chaleur augmente, assurant un meilleur confort. L’isolant est projeté depuis l’intérieur sur les façades en pierre, puis taloché et enduit ; une finition qui situe la pierre depuis l’intérieur du logement.

Tradition et avant-garde

Cet assemblage atteste de l’intérêt des architectes pour « un matériau en adéquation avec sa fonction constructive », lu comme tel, sans habillage, leur combinaison assurant réversibilité et durabilité. Pour Thibault Barrault et Cyril Pressacco, « le juste matériau doit être à sa juste place ». Initialement, les architectes ont choisi la pierre en référence à leurs héros, que sont Perraudin, Pouillon, Hardouin Mansart, Delorme ou les bâtisseurs des cathédrales. Ils convoquent l’histoire architecturale, bien que, contrairement à un Perraudin qui leur semble trop exclusif dans son approche constructive, ils restent accrochés aux nécessités contemporaines pour pouvoir construire dans les coûts demandés, d’où le recours à une multiplicité de matériaux. Cet immeuble de logements parisiens structurés de pierre massive est une œuvre marquante pour ce qui n’est que la troisième construction de l’agence.  Au-delà de la pierre, il s’agit d’une construction hybride qui n’est pas sans évoquer la tradition constructive parisienne. L’innovation serait-elle dans le vernaculaire ? En témoigne les architectes cités ci-dessus, qui ont toujours fait foi d’avant-gardiste, soulignent quelque peu admiratifs Barrault et Pressacco. Les architectes, retenus à l’appel à projet FAIRE organisé par le Pavillon de l’Arsenal, mènent actuellement une recherche sur la pierre massive et sa filière._Amélie Luquain

 

Fiche technique :

Lieu : 62 rue Oberkampf, Paris 11 Programme : 17 logements et 1 commerce Maître d’ouvrage : RIVP  Maîtrise d’œuvre : Barrault Pressacco (mandataire), LM Ingénieurs (structure et thermique), Atelux (fluides), ALP Ingénierie (économie), QCS Services (acoustique) Entreprise générale : Tempere Construction Pierre : Bonnel (mise en œuvre pierre), Atelier Lithias (transformation pierre), France Pierre (extraction de la pierre de Brétignac) Surface : 1085 m2 SHAB / 1222 m2 SDP Budget : 3,2 M€ HT Concours : Novembre 2011 Livraison : décembre 2017  Travaux : 24 mois Labels : label biosourcé niveau 3, Label BBCA (bâtiment bas carbone), certification Habitat & Environnement CERQUAL, Option Performance, RT 2012, plan climat Ville de Paris

 

Les lauréats d’Europan 14 imaginent des villes productives 3/3

Les lauréats d’Europan 14 imaginent des villes productives 3/3

Troisième et dernier volet de notre reportage, voici les lauréats de quatre autres sites présentés au concours Europan 14. A Evreux, l’enjeu est de transformer une coupure en couture, en réinvestissant la gare ferriovaire. Qaund à Lille, elle doit réintégrer le port à la ville. Pantin doit repenser le modèle d’intégration des nappes automobiles de Renault et Citroën, parallèlement à la valorisation d’un écoquartier en cours. Toulouse, elle, propose de retisser du lien autour du centre commercial vieillissant. Bonne fin de découverte !

Evreux

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Lille

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Pantin

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Toulouse

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Pour mieux comprendre les enjeux du concours et des différents sites, lire aussi :  Europan 14 : les villes productives ainsi que les volets 1 et 2 des résultats du concours Les lauréats d’Europan imaginent des villes productives 1/3 et Les lauréats d’Europan imaginent des villes productives 2/3

 

Beaubourg revient sur ses beaux jours

Célébrant ses 40 ans, le Centre Pompidou à Beaubourg expose dans une petite salle un grand bâtiment : lui-même. Ou plus précisément ses propres archives, qui retracent l’aventure du projet depuis le concours en 1971 jusqu’à son inauguration en 1977, explique Olivier Cinqualbre, conservateur au Musée national d’art moderne/Centre de création industrielle. Visible jusqu’au 18 février 2018, l’exposition se divise en quatre parties rendant compte des temporalités du projet : le concours, les études, le chantier et l’inauguration.

Construction du Centre Pompidou © Centre Pompidou, Jean-Claude Planchet, Georges Meguerditchian, Eustache Kossakowski

Sont présentés documents et maquettes originales, photos du chantier et coupures de presse exhumés des archives. Une mise en abime qui restitue le climat de l’époque à partir de documents qui rendent compte de l’attrait qu’a suscité ce projet présidentiel lancé par Georges Pompidou et des polémiques qui lui sont attachées. La première porte sur  la nomination d’un ingénieur, Jean Prouvé, comme président d’un jury d’architecture. La seconde concerne la désignation de jeunes architectes sans expérience, de surcroits étrangers, suscitant ce commentaire peu charitable de leurs pairs dans l’hexagone : « si ce bâtiment est une catastrophe, au moins il ne sera pas français », rapporte le commissaire. Difficile aussi de célébrer un bâtiment métallique du XXème siècle au cœur du Paris historique, alors mêmes que les Halles Baltard, chef d’œuvre XIXème de l’architecture du fer, sont détruites à quelques centaines de mètres de là. Sans compter les avis divergeant, quant à la transformation du quartier. Un « effet Beaubourg » qui fit débat autant qu’école, regardé au travers d’une petite exposition riche de sens, qui est aussi le moyen de réunir à nouveau Richard Rogers et Renzo Piano, et de les questionner, encore une fois._Amélie Luquain

Construction du Centre Pompidou © Centre Pompidou, Jean-Claude Planchet, Georges Meguerditchian, Eustache Kossakowski
© Hervé Veronese Centre Pompidou
© Hervé Veronese Centre Pompidou
© Hervé Veronese Centre Pompidou

 

Lire aussi : Le Centre Pompidou fête ses 40 ans et (Re)découverte du Centre Pompidou

Retrouvez également Richard Rogers et Renzo Piano lors de l’inauguration, en vidéo, sur nos réseaux sociaux

Disparition de Gérard Monnier 

Professeur émérite de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en histoire de l’art et de l’architecture, Gérard Monnier  y avait fondé l’équipe de recherche Architecture-Ville-Design (AVD).

Auteur de nombreux ouvrages de référence sur l’architecture du XXe siècle et notamment sur l’architecture moderne, il a été un directeur de recherches attentionné et très apprécié de ses nombreux doctorants.

A l’initiative en 1991 de la création de l’association Docomomo France (pour la DOcumentation et la COnservation des édifices et sites du MOuvement MOderne), il en était le président d’honneur.

 

 

Des livres pour Noël : la sélection de la librairie Volume

Des livres pour Noël : la sélection de la librairie Volume

  • ROBBRECHT EN DAEM – AN ARCHITECTURAL ANTHOLOGY – 19x24cm – 732p., illus., 65€ – Yale

Tout le travail et l’univers des architectes Robbrecht en Daem en 730 pages. On y trouve de nombreux documents inédits offrant de comprendre comment le duo installé à Gand a développé sa pratique et construit sa pensée depuis le début des années 80.

 

 

 

 

 

 

 

  • OFFICE KGDVS – 21,5×30,5cm – 3 volumes inséparables – 144p. + 142p. + 144p. – illus. – 120€ – Walther Koenig

Constituée de trois volumes inséparables cette monographie de l’agence belge OFFICE KGDVS présentent les 200 premiers projets de l’agence. Archive d’une œuvre en développement cette publication est l’outil idéal pour pénétrer l’univers de ce duo qui interpelle la scène architecturale occidentale. À noter que le volume 2 de ce kit de 3 livres constitue le catalogue de l’exposition qui a été montrée à Bruxelles, Bordeaux et Londres

 

  • BRUTHER – 2G – 23x30cm – 160p., illus. -39,95€ – Walther Koenig

Après le déstabilisant INTRODUCTION (toujours disponible chez VOLUME) les parisiens de BRUTHER rejoignent la collection de la revue 2G pour une monographie à la forme plus classique détaillant en plans et en photographies leur travail.

 

 

 

 

 

 

 

  • HABITARE ­– ITAR ARCHITECTURESOlivier Namias- 16x24cm – 167p., illus. Archibooks

Ingrid Taillandier conçoit au sein de son agence Itar architectures des logements pour des habitants. Cette première monographie de son travail donne à découvrir les dernières réalisations de l’agence à l’aide de plans mais aussi de photographies des logements habités et de leurs habitants avec lesquels un lien s’est tissé depuis la livraison des bâtiments.

 

 

 

 

 

 

 

 

  • VERS L’IMMÉDIATE ETRANGETE DES FORMES – Jean-Christophe Quinton – 18x30cm – 720p. – illus., 45€ – Jean-Christophe Quinton

Dans cette première monographie de Jean-Christophe Quinton, actuel directeur de l’école de Versailles c’est tout son univers que l’on découvre.  A côté des projets de l’agence est présentés son univers plus personnel de dessinateur le tout mis en page en un agréable tissage des deux univers. Ce livre qui a obtenu le Grand prix du livre d’architecture de la ville de Briey 2017.

 

 

 

 

 

 

 

 

  • NOUVEAUX LOGEMENTS À ZURICH –  la renaissance des coopératives d’habitat – Dominique Boudet – 24x30cm – 256p. – illus., 68€

Première vue d’ensemble sur les réalisations et les projets des coopératives d’habitat à Zurich. Le livre présente une cinquantaine de projets en détail avec de nombreux plans et illustrations. Architectes et responsables des coopératives expriment leurs intentions dans des entretiens réalisés par les auteurs.

 

 

 

 

 

 

 

  • LA PERCEPTION DU VIDE – BIBLIOTHÈQUE ALEXIS DE TOCQUEVILLE À CAEN – 21x29cm – 136p., Illus., 30€ – Le point du jour

Livre sur la bibliothèque conçue par OMA et récemment livrée à Caen prenant le parti de mêler le projet architectural, sa réalisation tout autant que les usages d’une bibliothèque inscrite dans les pratiques du XXIème siècle grâce au travail des photographes George Dupin, Antoine Cardi, Gilles Raynaldy et Marina Gadonneix tous plutôt éloignés de la photographie d’architecture. De nombreux entretiens, dont un avec Rem Koolhaas, éclaircissent les enjeux de cet équipement.

 

 

 

 

 

 

  • ZONE SUPERIEURE – Samuel Hoppe – 23x30cm – 56p., illus. – 35€ – Rue du Bouquet

Premier livre d’une des deux moitiés de VOLUME Zone supérieure est un voyage photographique dans la zone supérieure des Alpes suisses là où la glace dispute le territoire à la roche, là où la végétation a abandonnée toute présence, là où le silence enveloppe le paysage.

 

 

 

 

 

 

 

  • ZUS – Benoit Fougeirol – 24x31cm – 375p., illus. – 60€ – X Artists Books

(ZUS) est une promenade dans quelques quartiers dits défavorisés en compagnie du photographe Benoît Fougeirol. Ces Onze zones sensibles ici documentées interrogent le rêve d’un monde meilleur du logement qui s’est effondré lourdement.

 

 

 

 

 

 

 

  • CABANES – Aurélien Débat – 25x36cm, 24p. + 2 planches d’autocollants, illus. – 13,50€ – Les Grandes Personnes

Avec CABANES Aurélien DÉBAT revisite Les cinq petits cochons. Ils sont maintenant quinze et un seizième arrive mais il n’a pas de maison. Le lecteur est alors invité à lui imaginer une cabane à l’aide des autocollants fournis avec le livre.

 

 

 

 

 

 

 

 

  • L’AIMANT – Lucas Harari – 25x32cm – illus. 25€ – Sarbacane

Pierre, jeune étudiant parisien en architecture, entreprend un voyage en Suisse afin de visiter les thermes de Vals. Le bâtiment, conçu par Peter Zumthor, au cœur de la montagne, le fascine et l’obsède. Cette mystérieuse attraction va se révéler de plus en plus forte à mesure que Pierre se rapproche du bâtiment…