Dans le cadre du commissariat de l’exposition, le Réseau des maisons de l’architecture lance un appel à projets sur le thème du PARI. Son objectif : collecter des propositions qui abordent autrement l’architecture, des projets d’espace réels ou imaginaires, matériels ou immatériels qui relèvent les défis du 21e siècle — nouveaux usages, nouvelles urbanités, nouveaux médias, nouvelles cultures, nouveaux futurs, nouvelles transversalités, nouveaux modes, etc. Appel à projet ouvert jusqu’au 15 septembre 2018 à télécharger avec les gabarits de candidature sur PARI biennale.
https://www.facebook.com/christopher.dessus/videos/10216491228250897/?t=30Après Strasbourg, Marseille et Nantes, la Biennale du Réseau des maisons de l’architecture se tiendra en novembre prochain à Paris. Cette 4e édition entend explorer les grands défis du 21e siècle et témoigner d’une « nouvelle architecture » qui fait le PARI de la transversalité, de la collaboration, de la sensibilisation, de la résidence, ou encore de la co-construction. Durant cinq jours, curieux, amateurs, étudiants, professionnels, scolaires et familles pourront expérimenter la culture architecturale sous toutes ses formes. Grande exposition, conférence inaugurale, tables rondes, forum des Maisons de l’architecture, films, débats, restitutions de résidences, actions et ateliers pédagogiques, balades d’architecture, performances et soirées festives : avec du IN et du OFF égrenés dans les différents lieux partenaires, cette programmation affiche l’hybridité pour attirer des publics diversifiés autour d’une vision augmentée de l’architecture.
Le Réseau
Les 32 Maisons de l’architecture constituées en Réseau organisent tous les deux ans un événement national qui prolonge et amplifie leur mobilisation sur tous les territoires et met en lumière la transversalité de l’architecture. Après le succès rencontré par les trois premières éditions, à la Manufacture des Tabacs de Strasbourg en 2012, à la Friche la Belle de Mai de Marseille en 2014 et à l’École d’architecture de Nantes en 2016, et au vu des 25 000 visiteurs accueillis, la Biennale du Réseau des maisons de l’architecture fait cap en 2018 sur la capitale.
Les Lieux
La Biennale PARI se déroulera du 15 au 19 novembre 2018 dans quatre lieux-phares : la Maison de l’Architecture Île‑de‑France, l’École nationale supérieure d’architecture Paris–Belleville, le DOC et l’Espace Niemeyer — ainsi que dans de nombreux lieux OFF. Une déambulation urbaine tour à tour réflexive, créative, pédagogique et festive invitera les visiteurs à la découverte de ces hauts lieux de l’architecture à Paris mais aussi de lieux culturels émergeants contribuant au renouveau des pratiques artistiques et culturelles dans le nord-est parisien.
Appel à projets
L’appel à candidatures est ouvert à toutes et à tous, avec pour seule condition : la présence dans l’équipe d’un(e) architecte ou d’un(e) étudiant(e) en architecture. Vous pouvez travailler précisément ou globalement, à l’échelle du micro ou du macro, et en croisant des disciplines connexes : la sociologie, l’anthropologie, l’ethnologie, la pédagogie, l’enseignement, la science, l’art, la performance, le graphisme, la littérature, etc.
Une dizaine de projets seront sélectionnés par un comité scientifique et artistique, puis produits avec les moyens de la Biennale et exposés au DOC durant la Biennale. Cette exposition fera l’objet d’une itinérance.
15 septembre 2018 : date limite d’envoi des dossiers (à télécharger ci-dessus), comprenant :
Un texte de présentation de votre projet de 1000 mots maximum.
Une expression libre de votre PARI : dessin, collage, peinture, maquettes, photo, film, vidéo, son, expression corporelle…
Une illustration de la spatialisation de votre projet dans le cadre de l’exposition : axonométrie, plans, coupes, élévations, représentation filaire…
1er octobre 2018 : Annonce des sélectionnés
Du 2 octobre au 15 novembre : Tous les candidats dont le travail est sélectionné pour la Biennale 2018 seront amenés à collaborer avec le comité de production et le commissaire de la Biennale pour la réalisation de leur projet.
L’agence coréenne SML a imaginé une suite d’hôtel unique en son genre destinée à faire vivre à ses usagers une expérience spatiale hors du commun et hors du temps.
Les architectes ont misé sur la couleur vert citron apportant ainsi à l’espace des teintes rafraîchissantes et lumineuses. Ils ont également joué sur des matériaux tout en transparence pour pimenter cette aventure sensorielle. En effet, les architectes de SML ont décidé d’aller à contre courant et ont eu l’idée l’originale de séparés les espaces intimes -salle de bain et wc – dans des bulles de verre transparent. Ces zones de service sont pourvues de rideaux placés le long des contours pour plus d’intimité une fois à l’intérieur de ces capsules verdoyantes.
Pour la partie nuit, on retrouve un lit en lévitation posé sur un podium suspendu illuminé en sous face et des éclairages aux lignes organiques et futuristes ondulant sur le plafond.
« La construction est une tâche qui implique des possibilités. Les vraisemblances sont généralement visualisées dans la forme et dans l’espace, mais elles sont ressenties dans la texture et la couleur du matériau, parfois dans de subtiles vibrations de la lumière et du son. Notre travail consiste à créer des compositions en combinant et en construisant soigneusement des possibilités sans être fixé sur un ensemble de conditions données mais en posant des questions sur les alternatives présentes et parfois en renversant les codes. Notre architecture englobe tous ces possibilité en considérant les interactions entre les conditions environnementales, les théories scientifiques, l’espace et les fonctions, les facteurs sociaux et humains. »
Les ateliers Jean Nouvel en collaboration avec l’agence Dam & Partners Architecten, viennent d’inaugurer le nouveau bâtiment de l’office européen des brevets (EPO) dans la ville néerlandaise de Rijswijk près de La Haye.
Considéré comme la «construction de verre et d’acier la plus mince et la plus haute du genre en Europe», le bâtiment de 85 000 m² abrite environ 2.000 employés et a coûté 205 millions d’euros. Visuellement, la structure s’inspire du paysage hollandais, avec sa surface de verre réfléchissante reproduisant le ciel, la terre et l’eau qui l’entoure. Si le bâtiment vient d’être livré, il reste cependant un aménagement paysager à terminer d’ici 2020, composé d’un plan d’eau sur lequel l’édifice semblera flotter.
Avec ses 156m de long, 107m de haut, 12,6m de large et ses 27 étages le design du bâtiment offre un réel sentiment de transparence et de légèreté, chargé de mystère.
« La poétique de situation née de l’immensité de ce territoire strictement horizontal qui éloigne les horizons, étend un ciel sans fin. L’envie naît d’être dans les airs, de flotter dans ce vide, dans l’épaisseur de l’air, des embruns, des brumes de pluie, sous les nuages blancs ou dans le bleu d’un ciel sans plafond… La proposition est, dans cet univers portuaire terrestre, d’introduire un navire amiral d’une échelle et d’une proportion noble, d’une matérialité troublante et d’une abstraction géométrique totale. Ce bâtiment est serein, calme, rien ne saurait l’atteindre, il appartient au ciel. Il prend la couleur du ciel par les verres clairs légèrement miroitant de ses façades et l’acier inoxydable des lignes horizontales qui le rythment. » écrit Jean Nouvel pour raconter l’histoire de ce projet.
« L’architecture n’est pas une accumulation de mètres carrés de plancher, de fenêtres et de portes. Il faut se faire un film, aller chercher une poésie pour donner du plaisir aux gens. Je me sers d’un édifice pour donner plus de sens au paysage. Ici, tout est plat et parallèle : la mer, la terre, le ciel. La vue depuis le toit-terrasse offre donc une expérience de cette horizontalité. » explique Jean Nouvel.
En plus des bureaux, le programme du bâtiment comprend également des salles de réunion, un centre de formation, un café et un jardin ciel.Les façades longitudinales sont dotées d’un écran acoustique et thermique grâce à une enveloppe rappelant celle de la Fondation Cartier réalisé en 1994 à Paris. « Chaque projet m’aide pour concevoir le suivant, indique Jean Nouvel. Ici, le jeu d’échelle est différent. »
« Nous recherchons ici les sentiments de privilège et de plaisir. Le privilège de pouvoir s’approprier le ciel et les horizons comme matériau premier de l’architecture. Le plaisir de travailler dans un univers clair, ouvert, précis qui peut aussi devenir protégé, fermé, familier… Et tout cela situé dans ce rectangle de ciel qui a juste pour ambition de faire prendre conscience des variations de l’atmosphère. »
Ateliers Jean NouvelAteliers Jean NouvelAteliers Jean Nouvel
Il y a quelques temps nous vous parlions du concours de design urbain FAIRE 2018 lancé par le Pavillon de l’Arsenal et la Ville de Paris, en collaboration avec MINI et le soutien de la Caisse des Dépots. Le 26 juin 2018, les 12 projets lauréats de cette deuxième édition d’appel à projets innovants ont été annoncés par l’adjoint à la Maire de Paris, Jean-Louis Missika.
Sur 261 projets reçus, 12 propositions explorant et interrogeant les usages et stratégies de l’espace urbain parisien ont été sélectionnées par un jury d’experts présidé par Jean-Louis Missaka. Selon lui, « les nouveaux usages et les nouvelles contraints dans l’espace public sont ds défis tant pour les designers que pour les élus. FAIRE DESIGN permet d’explorer de nouvelles manières de travailler ensemble. »
Matali Crasset propose un projet, entre sculpture et installation, qui n’interroge pas le monumental mais une échelle plus réduite et propose une vision du jeu expérimentale et inattendu. Le lien entre les différents espaces de jeu ne tient pas à une thématique mais à un effet d’optique combiné à l’utilisation d’une forme conique. Ces rythmes permettent de faire un équilibre subtil entre des formes suffisamment fermées pour se sentir à l’intérieur et assez ouvertes pour voir ce qui s’y déroule et rester au grand air.
STRIES ET COMPAGNIE AIRE DE JEUX , Matali Crasset, designer
Afin de promouvoir le périmètre du Grand Paris, l’équipe propose d’implanter une signalétique métropolitaine dans les quartiers parisiens pour indiquer une série de destinations franciliennes remarquables et facilement accessible à vélo ou en transports en commun mais qui ne figurent pas aujourd’hui dans l’imaginaire des Parisiens.
INVENTER UNE SIGNALÉTIQUE MÉTROPOLITAINE, Enlarge your Paris, Magasins généraux
Réinterprétant le principe du puits canadien, le banc climatique, en terre crue, exploite l’air frais disponible dans les carrières parisiennes pour rafraîchir ponctuellement l’espace public parisien en période estivale.
AIR DES CARRIÈRES, Emma Lelong et Rémi Nguyen, designers / Frédéric Blaise, Guillaume Duranel et Julia Lenoir, architectes
Utilisant la pierre du bassin parisien, le projet «Bossage» propose de reproduire, par usinage numérique sur des rochers, certains fragments du paysage architectural parisien pour adoucir la massivité des éléments protecteurs des monuments et leur inscription esthétique et psychologique dans le paysage urbain.
BOSSAGE, h2o architectes – Charlotte Hubert, Jean-Jacques Hubert et Antoine Santiard GGSV (Gaëlle Gabillet & Stéphane Villard)
Cette étude propose de ré-investir les retraits d’alignements des rues de Paris, sortes de bugs urbanistiques délaissés, en y installant des formes sculpturales souples et ainsi proposer de nouvelles ambiance urbaines et une nouvelle relation au corps.
Pour réinventer l’espace public, l’équipe propose un moyen ludique pour les habitants de se le réapproprier, le détourner pour lui donner une tonalité plus humaine et musicale. Le podophone, est un jeu urbain dynamique basé sur la traduction visuelle du son et sa spatialisation qui reflète l’identité plurielle d’un quartier.
PODOPHONE TERRAIN DE JEU GRAPHIQUE & SONORE, Pierre Charrié, designer industriel / Sandrine Nugue, designer graphique / Roland Cahen, compositeur, designer sonore et enseignant chercheur en musique AC3, studio de création visuelle
Convaincu que lien social et résilience urbaine vont ensemble, la start-up danoise Ourhub propose une plateforme numérique de partage d’objets pour jouer dans la ville. Combinée avec des coffres qui contiennent des jeux «à partager», Ourhub a pour ambition de développer un quartier sociable, actif et jouable.
Conçu par Isabelle Daëron, Aéro-Seine est une bouche de rafraîchissement qui, reliée au réseau d’eau non potable, permet en période de forte chaleur de contribuer à rafraîchir l’air ambiant grâce a un dispositif par débordement favorisant le contact entre l’eau et l’air.
AÉRO-SEINE, Isabelle Daëron, designer / Ogi, bureau d’études / CSTB
L’objectif est de proposer un mobilier offrant de multiples services pour les citoyens, un éco système support d’opportunités, tout en permettant de protéger les citoyens des nombreuses contraintes afférentes aux lieux. Maîtriser les flux, organiser la mobilité, réguler la circulation, interdire le stationnement, stopper les véhicules lourds à la manière des plots en béton pour assurer la sécurité des usagers.
Le collectif Vraiment Vraiment propose d’engager une étude expérimentation pour densifier le maillage de stationnement vélo et mieux adapter les espaces de stationnement aux usages que rendent possibles et visibles les free float (“porte-à-porte intégral”).
Le duo des Faltazi propose la création de réservoirs de façade qui se substituent aux descentes d’eaux pluviales. L’eau de pluie, stockée dans ces citernes-tampons d’un nouveau genre ne rejoint plus directement les égouts. Elle est collectée et stockée pour une valorisation in situ: arrosage des balcons, des jardins en pied d’immeuble et des murs végétalisés.
RÉSERVOIR D’EAU DE FAÇADE, Faltazi, Laurent Lebot et Victor Massip
AGC, leader mondial du verre plat propose désormais un verre qui facilite le nettoyage extérieur. L’innovation repose sur une couche pyrolyptique appliquée directement sur le vitrage. Lire plus
En 1995, l’architecte espagnol Alberto Campo Baeza réalise la Maison Gaspar. Celle-ci se trouve à Zohara, sur la côte sud ouest de l’Espagne, non loin de Cadix et de Gibraltar. Cette réalisation de 90 m² est une commande d’un client disposant d’un petit budget, souhaitant une habitation tournée sur elle-même. Il souhaitait quelque chose de clos et créant une réelle intimité. C’est pourquoi un grand mur de 3,5 m de haut forme un carré autour de l’habitation. Cela intrigue, pose question. En effet, difficile de deviner ce qui se cache derrière cette enveloppe. De 18 m de côté, elle n’est percée que d’une petite porte à un battant, sur la façade est.
Depuis l’espace urbain, on ne distingue donc qu’une enveloppe lisse, blanche, et la toiture du projet qui dépasse légèrement. En plan, le projet s’inscrit dans un carré de 18 m de côté. Pour concevoir la Maison Gaspar, Alberto Campo Baeza instaure une trame, grâce à laquelle il détermine trois espaces rectangulaires de 18 m sur 3 m. Égaux en terme de surface, ils se différencient par leurs usages. Les parties latérales sont réservées aux espaces extérieurs. Ils s’accompagnent de quatre citronniers disposés de manière symétrique, et d’un bassin d’eau. Le patio Est est l’espace d’entrée de la maison. Celui qu’on retrouve à l’Ouest n’est accessible qu’en la traversant, lui donnant encore plus d’intimité.
Le rectangle situé au centre du projet est dédié à l’habitation, unique espace couvert. C’est sous cette sous-face que viennent se déployer les espaces intérieurs du projet. En recul du mur d’enceinte, ceux-ci bénéficient d’assez de lumière pour être habités. En son centre se dessine le salon et la salle à manger. Une première chambre se trouve au nord, et la suite parentale au sud. Le sol en pierre inscrit une continuité sur la totalité du projet, laissant l’intérieur glisser vers l’extérieur, et inversement. Alberto Campo Baeza réussit à instaurer de la poésie grâce à l’emploi de peu de matière, et pour un budget restreint. Le monochrome de blanc, aussi bien dans les patios que dans les pièces de vie dessine un espace reposant. La continuité visuelle créée grâce aux ouvertures symétriques donnant sur les patios amplifient cette sensation de sérénité et de contact avec l’extérieur.
Photo : Raúl del VallePhoto : Raúl del VallePhoto : Hisao Suzuki
L’architecte avait donc pour défi de combiner intimité et intériorité tout en jouant avec les ouvertures pour apporter de la lumière. Pour cela, ses armes ont été la lumière, l’ombre, les murs blancs, les arbres et l’eau. Défi relevé ! La maison Gaspar a d’ailleurs permis à Alberto Campo Baeza de concevoir de nombreux autres projets, comme la Maison Guerrero ou encore la maison Ascencio.
Un bâtiment, 5 artistes et des façades uniques au monde voilà comment définir en quelques mots le Museum Garage de Miami. Après deux ans de planification et de construction,le bâtiment de sept étages fait maintenant partie du paysage urbain du célèbre design district de Miami. La façade de l’édifice, élément central du projet, se compose de cinq pièces individuelles et radicalement singulières, chacune d’elles étant conçue par un artiste ou un architecte différent :WORKac , Nicolas Buffe, Clavel Arquitectos, K / R (Keenen / Riley) etJ. Mayer H.
Situé dans le Miami Design District – un quartier dédié à l’art, au design et à l’architecture – le Museum Garage accueille un programme mixte réparti sur sept niveaux avec entre autres des espaces de vente au rez-de-chaussée et une capacité de 800 véhicules. C’est en 2015 que Craig Robins, promoteur du Design District, a sélectionné cinq concepteurs pour créer les façades du bâtiment.
En réunissant ces designers du monde entier, Riley s’est inspiré du concept de « Cadavre Exquis ». Un cadavre exquis se définit comme une collection d’images rassemblées par plusieurs artistes sans savoir ce que les autres artistes ont pu produire de leur côté, le tout formant une oeuvre originale, unique et ludique avec des composants n’ayant pas forcément de similitudes. C’est ainsi que, sous la direction de Riley, chaque architecte participant, une fois avoir été assigné à une zone de la façade, a été invité à concevoir une pièce architecturale sortie tout droit de leur imagination. Le résultat est une version architecturale contemporaine du Cadavre exquis.
WORKac : Ant Farm
Le travail de l’agence new-yorkaise WORKac, prend place au coin de NE 1st Avenue et NE 41st Street dans le Design District. Intitulée Ant Farm, la façade de WORKac fait face à la 1ère Avenue et traduit la célébration de l’interaction sociale, la durabilité, l’art, la musique et le paysage. A l’intérieur, derrière cette façade haute en couleurs, on retrouve un large éventail de programmes tels qu’un bar, un lave-auto, une aire de jeux pour enfants, un salon d’écoute, une bibliothèque, un espace d’art. Abrités par un écran métallique perforé, véritable contraste visuel, les espaces de circulation apparaissent et disparaissent comme un jeu d’ombres.
WORKac : Ant FarmWORKac : Ant FarmWORKac : Ant Farm
J. MAYER. H. : XOX (Hugs and Kisses)
La façade imaginée par J.MAYER.H. se nomme XOX (Hugs and Kisses). Elle se caractérise par de gigantesques pièces de puzzle imbriquées et nichées au coin de la façade de Workac. Décorées avec des rayures et des couleurs vives, les éléments énigmatiques de XOX, rappellent les formes aérodynamiques du design automobile et semblent flotter au-dessus du trottoir.
J. MAYER. H. : XOX (Hugs and Kisses)J. MAYER. H. : XOX (Hugs and Kisses)
Nicolas Buffe : Serious Play
La façade epnsée par l’artiste français Nicolas Buffe, se déploie le long de la 41e rue. Servant d’entrée et de sortie du garage, elle est construite avec un fond en métal perforé sombre et présente une variété d’éléments 2D et 3D fabriqués à partir de métal découpé au laser et de résine plastique. Au niveau de la rue, la façade dispose de quatre cariatides en bois, hautes de 23 pieds, se tenant à cheval sur l’entrée et les sorties du garage. La composition de ces cariatides reflète la passion d’enfance de Buffe pour les jeux vidéo et l’animation japonaise couplée à l’autre passion de Buffe : l’architecture rococo et baroque.
Urban Jam, de l’agence espagnole Clavel Arquitectos, s’inscrit dans l’espace entre la façade de Nicolas Buffe et celle de K / R. Cet élément s’inspire de la renaissance de la vie urbaine dans le Miami Design District. Dans cet réalisation, les structures anciennes et les espaces abandonnés ont été ravivés par des designs architecturaux et urbains. Avec l’utilisation de 45 carrosseries de voiture prises dans un embouteillage vertical surréaliste et défiant la gravité, Urban Jam ré-utlise des éléments très familiers pour leur offrir une seconde vie en tant qu’objets sculpturaux de luxe.
Clavel Arquitectos : Urban Jam
K / R: Barricades
Juste en face de l’Institut d’Art Contemporain, la partie la plus à l’ouest sur la 41ème rue et intitulée Barricades est le fruit de l’agence K / R. Le design fait référence au paysage automobile de Miami avec la ré-interprétation des barrières de circulation à rayures orange et blanc. Ici, les fausses barrières sont tournées vers le ciel et forment un écran coloré ponctuée d’une quinzaine de « fenêtres » encadrées en acier inoxydable miroir, à travers lesquelles des jardinières en béton surgissent au-dessus du trottoir.
La première pierre de fondation du nouveau port d’innovation de Hambourg a été posée, marquant ainsi le début de la construction de ce plan directeur à usage mixte étendu sur environ 70 000 m2 dans le hub high-tech du sud de la Hanse. Conçu par MVRDV, le projet relie les typologies portuaires existantes à la dynamique urbaine du site dans le but de faire émerger une diversité architecturale fédératrice d’innovation.
C’est en 2016, que MVRDV, en collaboration avec l’agence berlinoise morePlatz pour le groupe HC Hagemann – l’une des plus anciennes entreprises de construction en Allemagne avec une tradition et une histoire remontant à 1869 – avait remporté le concours pour la conception du plan directeur du projet Hambourg Innovation.Localisé sur les rives de l’ancien Harburger Schloss, le projet du Hambourg Innovation Port offre une certaine flexibilité programmatique répondant aux besoins futurs. En effet, le plan directeur se compose entre autres de 6 300 m2 d’espace hôtelier, 5 400 m2 de salles de conférence, 26 000 m2 de bureaux, 9 600 m2 de laboratoires, 7 100 m2 de recherche et 7 800 m2 de parking intégré. Selon MVRDV, «le projet offre une grille de 1,35m qui offre suffisamment de flexibilité pour changer le programme et permet aux entreprises de toutes tailles d’occuper les différents bâtiments». En somme, environ 60 000 m2 de surface brute seront édifiés sur plusieurs phases de construction avec la création de 2 500 emplois et l’expansion de l’Université de technologie de Hambourg (TUHH). Le parc d’innovation développé par HC Hagemann ambitionne de faciliter la mise en réseau des entreprises et de la science afin d’offrir les meilleures conditions préalables pour la mise en oeuvre d’une scène dynamique de start-up.
La densité et la mixité programmatique du plan urbain proposé par MVRDV garantit le développement d’une nouvelle zone urbaine vivante. Un accent particulier est mis sur la diversité du projet, à la fois d’une manière esthétique et typologique. La stratégie de phasage permet de réaliser Hambourg Innovation Port en différentes parties, de mandater différents architectes pour les bâtiments et de modifier le projet, car le programme pourrait changer dans les années à venir.
« Une partie du plan est l’idée d’un espace public diversifié dans lequel chaque section a son propre caractère« , explique Jacob van Rijs, co-fondateur de MVRDV. « Il y a un parc, un boulevard, une place, des espaces partagés et une promenade au bord de l’eau qui invite les employés de bureau à participer à des réunions extérieures et à des déjeuners en plein air créant un quartier animé au bord de l’eau. »
Reliés grâce à des passerelles et des ponts, les quatre bâtiments auront un léger revêtement de façade donnant une apparence cohérente à l’ensemble du projet tout en préservant l’identité de chaque volume. De plus, certains toits seront aménagés et partiellement équipés de terrasses et de panneaux solaires. Le plan comprendra également une piscine extérieure «flottante», selon les architectes.
Durant la traditionnelle cérémonie marquant le début du chantier, en plus des plans, d’un journal quotidien et quelques pièces de monnaie, un mini-réacteur et un tube à essai contenant le matériau le plus léger au monde ont été posés dans la première pierre de l’édifice. L’achèvement de la première étape est prévue pour le printemps 2019.
Bentwood est situé dans l’ancien showroom Thonet au 237 Napier Street, dans la banlieue de Fitzroy, une zone de Melbourne bien connue pour sa sélection éclectique de restaurants et de bars. Imaginé par l’agence australienneRitz & Ghougassian, le projet rend hommage au patrimoine industriel brutaliste de Fitzroy à travers l’utilisation d’un revêtement mural en acier et d’un plafond dans des teintes terracotta. La façade usée du café, recouverte de briques rouges, marque le point de référence pour la conception du design intérieur du lieu.
Au cours du siècle dernier, le bâtiment avait tout d’abord accueilli les fabricants de meubles en bois CF Rojo & Sons, avant de devenir un showroom de la marque allemande Thonet pour finalement être transformé en un café unique.
« Il ne restait pas grand-chose d’autre que la façade en brique rouge d’origine, mais je pense que l’essentiel de son passé est toujours là« , déclare Jean-Paul Ghougassian.
L’un des murs du café a été recouvert de panneaux d’acier roux, dont certains sont perforés pour apercevoir la cuisine. D’autres plaques d’acier toujours dans les mêmes teintes ont ensuite été utilisées pour former un plafond en treillis, destinées à créer «des poches de lumière et d’ombre, de volume et d’intimité».
Pour obtenir ce plafond tout en légèreté Ghougassian explique le processus laborieux de cet élément principal du projet. «Une combinaison de prototypage et de travail en étroite collaboration avec les ingénieurs et notre entrepreneur pour créer un plafond sans effort, apparemment flottant».
Alors que la plupart des murs de briques ont été laissés dans leur état original, quelques colonnes en béton au diamètre assez imposant ont été insérées comme un subtil clin d’œil visuel au patrimoine industriel de Fitzroy.
Des chaises, des tables et des étagères en bois massif apparaissent également dans tout le café en référence aux anciens occupants du bâtiment. Des coussins en cuir couleur argile ont été utilisés pour habiller les banquettes.
Peuple de chasseurs nomades bien que devenus sédentaires pour la plupart, les Inuits forment un groupe partageant des similarités culturelles et une origine ethnique commune vivant dans les régions arctiques de l’Amérique du Nord. Les Inuits du Nunavik, territoire situé au Nord de la région québécoise autrefois appelé Nouveau Québec, peuvent se regrouper dans un nouveau centre culturel situé dans le village nordique de Kuujjuaraapik depuis l’automne 2017. Conçu à l’origine comme une vitrine pour les très populaires Jeux inuits, l’installation contemporaine maintient en vie la richesse des traditions inuites et permet d’accueillir toutes sortes d’événements.
Situé près de l’embouchure de la rivière Great Whale sur une dune de sable d’une beauté exceptionnelle, le bâtiment de 680 mètres carrés s’inscrit par son architecture singulière dans ce territoire nordique. Ses concepteurs, Blouin Orzes architectes, ont été inspirés par la forme des icebergs pour imaginé ce volume s’élevant sur un étage et demi, légèrement déséquilibré, et qui semble avoir été façonné par les vents forts de l’hiver. La légèreté de la structure signale le portique d’entrée, faisant écho au porche de l’église voisine, la structure la plus ancienne du village.
Ce portique est accessible par une rampe en béton pourvue d’une pente douce venant créer une zone de rassemblement et de jeu supplémentaire pour la communauté. A l’intérieur du bâtiment, les lignes fortes de la façade avant sont projetées et animent le hall d’entrée de l’édifice. Cet espace lumineux est la seule zone du bâtiment disposant de grandes ouvertures en raison des coûts de chauffage élevés.
Il dessert directement le hall principal, un espace pouvant accueillir jusqu’à 300 personnes grâce à des sièges escamotables et à un équipement scénique dernier cri. Les installations de traduction et de vidéoconférence permettent également à la communauté de tenir des assemblées. Une petite plate-forme flottant au-dessus sert de cabine de contrôle de la salle.
Pour le revêtement extérieur, des planches de bois pré-peintes ont été utilisées ainsi que des panneaux d’acier. La couleur chaude des planches visait à rappeler la dune de sable sur laquelle le village est construit, une situation inhabituelle puisque la plupart des communautés nordiques sont assises sur le pergélisol.
Construire à Kuujjuaraapik s’avéra être un véritable défi. En effet, une planification à long terme est nécessaire pour toute réalisation de projet dans le Grand Nord. Il s’agit pour les architectes de faire face à de nombreuses contraintes comme par exemple la consultation et l’accompagnement de la communauté au cours d’un processus qui peut durer des années. Le financement du projet représente un autre défi de taille puisque les coûts de construction dans les régions du Nord sont souvent trois fois plus élevés que dans les régions urbaines du Canada. Enfin, une planification millimétrée est d’une importance cruciale quant à l’importation de matériaux et d’éléments de construction qui ne peuvent être expédiés que pendant une brève saison estivale. Habituellement, les envois quittent Montréal en juin pour atteindre des villages comme le village nordique de Kuujjuaraapik environ un mois plus tard. Les navires remontent le fleuve Saint-Laurent et le golfe du Saint-Laurent, puis la côte ouest de Terre-Neuve, le Labrador, la baie d’Ungava, la côte du Nunavik, atteignent la baie d’Hudson et se dirigent vers le sud pour livrer des marchandises.
L’agence Blouin Orzes architectes travaille dans le territoire du Nunavik depuis bientôt 20 ans et a construit divers projets au sein de plusieurs villages du nord avec entre autres des petites structures hôtelières, des structures commerciales et quelques bâtiments institutionnels. Grâce à son engagement et à sa présence dans la région, l’agence a acquis une connaissance intime de la terre, de ses habitant, de leurs besoins et de leurs valeurs. Elle a également développé une expertise unique lui permettant de travailler dans des conditions sévères dues à l’éloignement et à un climat extrêmement rigoureux.
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