Première d’une longue série de conférences exceptionnelles, la table ronde organisée par Bernard Michel à l’occasion du lancement mercredi dernier de l’Intramuros Lab est un franc succès !
A l’heure où les surfaces accordées aux bureaux tendent à être considérablement réduites, la question d’une nouvelle façon de travailler se pose inévitablement. Axé sur la question de la flexibilité, ce premier rendez-vous nous invite à nous interroger sur le bureau de demain.
Articulant son discours autour des questions suivantes Bernard Michel, ancien président de Gecina ayant conduit le changement d’une logique de diversification à une stratégie de spécialisation dans les bureaux parisiens, insiste sur la nécessité d’une innovation durable créatrice de valeur :
Le passage au bureau flexible génère-t-il des gains de productivité ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie au travail ?
Existe-t-il un modèle occidental du bureau de demain face au modèle anglo-saxon dont on voit les dérives (réduction du nombre de m2, frontière de plus en plus poreuse entre vie personnelle et professionnelle) ?
Comment maintenir une communauté dès lors que les salariés cessent de partager le même espace de travail ?
A ses cotés, pour tenter de répondre à ces questions et apporter peut être la richesse du retour d’expérience :
Anthony Bechu, architecte et urbaniste (Agence d’Architecture Anthony Bechu, AAAB)
Jade Francine, fondatrice de la start-up WeMaintain
Bruno Marzloff, sociologue spécialisé dans les questions de mobilités (Groupe Chronos)
Martin Menez, fondateur de la start-up Bevouac
Philippe Morel, président et directeur général de NextDoor
Qu’est ce que le travail aujourd’hui ?
Pour se donner les moyens de répondre à ces quelques interrogations, il faut avant tout s’intéresser au problème de fond. Qu’ils soient jeunes entrepreneurs, architectes, sociologues ou dirigeants chevronnés, la question du travail est aujourd’hui inévitablement envisagée au travers le prisme des mutations sociales.
Ce que l’on attend dorénavant du bureau et du lieu de travail, c’est la flexibilité. La capacité d’adapter son environnement professionnel à son mode de vie et pas l’inverse. La richesse dès lors n’est plus seulement spatiale, mais réside dans la mixité des usages et des programmes.
A la recherche de nouveaux modèles
La communauté revendiquée par les entreprises est un concept relativement nouveau. Bien que depuis quelques années sur toutes les lèvres, le co-working est en effet loin d’être la solution privilégiée par la majorité des entreprises et encore moins les plus petites. Malgré le coût de l’acquisition, ce qui est aujourd’hui mis en avant c’est le besoin d’identité. La nécessité de cohésion pour créer la culture de l’entreprise.
Bien que secondaire la question immobilière reste très importante. Elle rend notamment compte de la recherche, pour le bureau de demain, de nouvelles spatialités au service de la proximité.
Réinventer les proximités
Tout comme la flexibilité, la question de la proximité est essentielle à l’élaboration du bureau de demain. Qu’il s’agisse de la proximité au travail, aux collaborateurs, aux services ou encore aux donnés, l’enjeu principal est de proposer un modèle capable de les réinventer. La recherche du bureau de demain et de ces nouvelles spatialités, plurielles, est en fin de compte très liée à l’urbanisme et à la décentralisation.
Pourquoi ne pas encourager par exemple certaines grandes entreprises à décentraliser leur locaux, optant dès lors pour des proximités sensibles au service de la productivité ?
En somme une réflexion stimulante et des idées nombreuses pour cette première table ronde de l’Intramuros Lab, la suite au prochain épisode !
Le secteur de l’hôtellerie devient de plus en plus osé et non-consensuel : on entre dans l’ère de la personnalisation, tant au niveau de l’expérience qu’au niveau du design. Ainsi, cette année, EquipHotel proposera sur le salon des espaces avec des partis pris forts (comme par exemple le Resto des Chefs qui, cette année, se transforme en scène de théâtre à la Lewis Carroll) et les exposants représenteront cette nouvelle obsession de personnaliser les expériences des clients via des applications par exemple.
L’innovation sur le salon s’exprimera à travers des espaces d’animations, d’expositions et d’interactivité, signalés sous une bannière « Le Lab ». Plus d’une dizaine de Labs rythmeront le parcours des visiteurs et valoriseront l’offre des exposants.
EquipHotel renouvèle la performance du salon de 2016 en créant un établissement éphémère sur plus de 3000 m², le STUDIO18. Cet hôtel témoin, installé sur 3 niveaux, valorisera l’interactivité et l’expérience. Le salon collabore avec des prestigieux cabinets d’architectes comme le Studio Jean-Philippe Nuel pour deux chambres ou le cabinet MHNA pour le bar et restaurant bistronomique mais également avec des profils plus artistiques comme Julie Gauthron, mi-archi mi-plasticienne, qui agence un Digital Rooftop.
Enfin, au-delà du STUDIO18, de nouvelles installations et lieux de vie apparaissent dans le salon : la Casa de Luz de Sandrine Alouf et Thierry Virvaire proposera une expérience culinaire portugaise comme si « nous y étions ». Le duo d’architectes du studio Etendart aménage un bar inédit au cœur de l’espace Signature qui regroupe les éditeurs de tissus ; dans le pavillon voisin, un espace dédié au bien-être est pensé par les architectes Didier Knoll et Elodie Goddard, en collaboration avec Vitra. Des prises de parole, conférences, « conversations » auront lieu tout au long du salon sur 4 espaces dédiés : pas moins de 100 intervenants et sujets sont à découvrir sur notre site www.equiphotel.com
EquipHotel travaille main dans la main avec des partenaires historiques et notamment : le CFAI et l’Ameublement Français. Il se sont également entourés d’architectes de renom pour rendre chaque espace impactant et mémorable. En termes d’exposants, ils ont le plaisir de compter de nombreuses jeunes pousses, à retrouver sur le Wellness Centre (univers Spa et bien-être, pavillon 4), le Digital Rooftop et l’espace digital (univers technologie, tourisme et gastronomie, pavillon 7.3). Il ont également le plaisir de compter parmi des exposants pour la deuxième édition, fort de leur succès en 2016 : la Redoute et AMPM. De nouvelles marques internationales font également leur entrée avec par exemple EMU, qui signe du mobilier haut de gamme de fabrication italienne.
A l’occasion du lancement, jeudi dernier, de la deuxième édition du Trophée Béton Pro, nous avons assisté à la conférence animée par Philippe Trétiack, Béton : le grand écart, du brutalisme à la décoration.
Initiative lancée en 2016 par Bétocib, CIMbéton et la fondation EFB, le Trophée Béton Pro imaginé par les architectes Claire Barbou et Judith Hardy récompense tous les deux ans les meilleures réalisations architecturales en béton construites en France.
Organisée autour de Philippe Trétiack, à la fois journaliste et architecte, la conférence explore dans le parcours des différents invités la question du béton aujourd’hui. Qu’il s’agisse des architectes Marc Barani et Eric Lapierre, du designer Patrick Norguet ou encore du photographe Cyrille Weiner, il est avant tout question d’évoquer une recherche transversale basée sur l’expérience du matériau.
L’occasion, à l’image du concours, de non seulement sensibiliser un large public à l’architecture béton avec la mise en valeur de réalisations contemporaines, mais également de mettre en évidence les performances innovantes du matériau. L’objectif étant de faciliter le dialogue entre les équipes et de favoriser le développement d’une réflexion architecturale innovante pour l’utilisation du béton.
Inscriptions jusqu’au 30 juin 2019
Pour s’inscrire et retrouver toutes les modalités de participation au concours rendez-vous sur http://www.trophee-beton.com
Entamée en 2013 avec l’arrivée d’Olivier Gabet à la direction du Musée des Arts Décoratifs, la réflexion autour d’une relecture des collections du département moderne et contemporain arrive à son terme avec l’ouverture le 19 octobre 2018 d’un nouveau parcours. La scénographie est signée par les designers Eloi Chafaï et Jean-François Dingjian, fondateurs de Normal Studio.
Proposant une vision à la fois globale et transversale des collections, le duo donne à voir sept décennies du design à travers une histoire qui débute au 3 ème étage . Retour sur une visite sens dessus dessous !
Privilégiant une approche thématique et pluridisciplinaire l’exposition embrasse pleinement la nouvelle identité de l’institution qui propose une présentation inédite de l’histoire des formes et des usages. Elle permet de découvrir l’évolution culturelle de la société à travers ses artefacts.
Articulées autour de grandes figures du design moderne comme Philippe Starck, Roger Tallon, Charlotte Perriand ou encore Jean Prouvé, les galeries invitent le visiteur à cheminer des arts décoratifs à la mode en passant par les jouets, les verres ou la photographie.
La folle histoire du design à travers un nouveau parcours
Le parcours débute au 3ème étage ou le public découvre au travers une série de six salles, autrefois dédiées à des galeries d’étude, d’importantes scènes de l’histoire du design. Qu’il s’agisse de l’oeuvre prolifique de Starck, de modèles exclusifs de la Galerie Steph Simon ou des créations réalisées par outils numériques, le travail réalisé par le Normal Studio manifeste avant tout une réflexion particulière sur le principe de monstration des oeuvres, gommant la distance visiteur-objet.
Nouveau principe de monstration des oeuvres
La scénographie constituée d’éléments simples (estrades, socles, stèles, vitrine) est organisée en fonction d’une grille et témoigne d’une grande flexibilité. Chaque alcôve est ainsi aménagée avec la même gamme de mobilier, sur la même trame, mais selon une organisation propre à chaque oeuvre.
La visite se poursuit au 5ème étage, au niveau du Pavillon de Marsan. Une transition difficile pour le duo de designers, qui insiste sur la spatialité complexe du musée. Ne dérogeant pas à leur image de « touche à tout » et travaillant à différentes échelles, Normal Studio assure néanmoins grâce à certains procédés habiles de signalétique, la cohérence du projet envisagé dans sa globalité permettant une fluidité dans la circulation.
Déshabiller l’espace pour revenir à l’architecture d’origine
Dans la continuité de leur démarche élémentaire, Normal Studio imagine pour le Pavillon de Marsan une série de transformations. Afin de garantir lumière et transparence, les mots d’ordre du projet, le duo a dû entièrement repenser la structure du pavillon privilégiant une enveloppe très légère au service des oeuvres. En redonnant à voir au visiteur les vues spectaculaires sur Paris et ses incroyables perspectives, Normal Studio parvient à faire entrer la ville dans le musée qui, dès lors, fait partie intégrante de l’expérience muséale.
Organisées les 19, 20 et 21 octobre 2018, les Journées Nationales de l’Architecture participent à la découvertes du monde architecturale pour un grand nombre de français. Dans de nombreuses villes de France, des visites de chantiers, des visites d’agences d’architecture, des parcours urbains, des films et des expositions sont organisés.
Cet événement est l’occasion de poser un regard nouveau sur l’environnement qui nous entoure. L’architecture fait en effet parti intégrante de notre cadre de vie, pour lequel nous n’avons pas toujours de considération. « L’architecte donne du sens à nos espaces de vie », déclare la ministre de la culture, Françoise Nyssen.
Sur trois jours, différentes thématiques seront abordées. Le vendredi sera une occasion particulière pour sensibiliser le jeune public à l’architecture. Les écoles sont ainsi totalement parties prenantes de ce projet national, partageant l’envie de faire découvrir aux plus jeunes le métier d’architecte et ses différentes casquettes. Puisque finalement, ce sont eux, qui construiront et inventeront l’architecture de demain. Ainsi, à Nantes, la Compagnie du Café Théâtre propose de découvrir le jeu « Cube ta ville » où chacun est acteur de la création d’une ville imaginaire. Ils pourront également découvrir le dessin au Palais Rohan à Strasbourg.
La ministre de la Culture Françoise Nyssen affirme fièrement que « l’architecture aide notre société à construire son avenir« . Elle est un « puissant levier de développement culturel, économique, social et environnemental« . Lors des Journées Nationales de l’Architecture, les acteurs tels que les C.A.U.E, les institutions publiques, les agences privées, et bien d’autres encore, participent à la rencontre en l’architecture et la société.
Cette année, à l’heure où le développement durable et les problématiques environnementales sont toujours plus brûlantes, l’accent sera mis sur les initiatives écologiques et l’aménagement du territoire qui prend en considération la thématique de l’environnement. C’est le cas de l’exposition Capital Agricole, chantiers pour une ville cultivée, qui aura lieu jusqu’au 27 janvier 2019 au Pavillon de l’Arsenal. Une table ronde sera organisée à la Médiathèque Louis Aragon de Stains, le samedi 20 octobre de 14h30 à 16h30, sur la thématique de la cité-jardin et de son devenir dans le Grand Paris.
De l’art populaire à l’art abstrait, l’exposition Géométries Sud, du Mexique à la Terre de Feu rassemble quantité d’oeuvres de la période précolombienne jusqu’aux productions les plus contemporaines. Du 14 octobre 2018 au 24 février 2019 à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.
Quelques semaines après le retentissant succès de l’exposition Freeing Architecture, la Fondation Cartier revient avec un tout nouveau décor aux couleurs riches et variées de l’Amérique Latine. De la céramique à la peinture corporelle en passant par la sculpture, l’architecture ou la vannerie, l’exposition dont le propos se veut transversal, célèbre la richesse et la variété des motifs, couleurs et figures dans l’art latino-américain.
L’architecture mise à l’honneur !
Au rez-de-chaussée le bolivien Freddy Mamani, la vénézuélienne Gego ou encore les paraguayens Solano Benítez et Gloria Cabral démontrent la modernité trop souvent négligée de l’art architectural latino-américain.
S’ouvrant sur une salle de bal spécialement transposée pour l’occasion par l’architecte bolivien, les couleurs de l’exposition explosent nous plongeant dans l’esprit des fêtes populaires andines.
Dans la grande salle les paraguayens, lauréats du lion d’or de la Biennale d’Architecture de Venise en 2016, imaginent une oeuvre monumentale basée sur le principe de répétition. Utilisant leurs matériaux de prédilection, le béton et la brique, ils conçoivent des modules aux lignes géométriques prononcées oscillant habilement entre plein et vide, et rendant la rencontre avec les oeuvres de Gego d’autant plus surprenante.
L’artiste vénézuélienne joue en effet elle, de l’infinie possibilité de la ligne pour créer ses oeuvres réticulées dont la spatialité passe nécessairement par la transparence.
Géométries Sud
De la même manière que la géométrie préside à l’architecture, l’exploration des motifs géométriques constitue le trait commun de la majorité des oeuvres présentées à l’étage inférieur de la Fondation Cartier.
Les toiles modernistes de Joaquín Torres García et les sculptures néo-concrètes d’Hélio Oiticica trouvent dans les photographies de Pablo López Luz, dans les peintures de Guillermo Kuitca ou dans l’installation d’Olga de Amaral, toutes liées aux formes de l’architecture précolombienne, un reflet inattendu. Des artistes rares et longtemps oubliés sont également mis en lumière ; ainsi, les toiles de paysages urbains quasi abstraits d’Alfredo Volpi et les photographies de peintures murales du Nordeste brésilien d’Anna Mariani sont l’expression du raffinement formel des cultures populaires.
Spectacle assuré dans ce parcours d’oeuvres monumentales et colorées.
« Faire battre le coeur des villes », c’est le pari fou de la 5ème édition de la Biennale d’Architecture et d’Urbanisme de Caen.
Renouveler la pensée urbaine et encourager à la réflexion sur la mutation des villes, voila l’ambition de la biennale. Articulée autour de l’exposition « Inventer la ville…dont vous êtes le héros », cette 5ème édition est consacrée aux centres-villes. Un thème qui interpelle tout un chacun !
Au programme, rencontres, films, débats, expositions ou encore ateliers, le tout avec pour seul objectif de « faire battre le coeur des villes ».
Près d’une vingtaine d’architectes, d’urbanistes et de spécialistes sont ainsi attendus pour exposer leur travaux et débattre avec le public. Parmi eux Jean Paul Viguier, Alexandre Chemetoff ou encore Corinne Vezzoni, qu’on ne vous présente plus !
La bibliothèque d’OMA, le Dôme de Bruther Architectes et bien d’autres lieux de l’agglomération se transformeront à cette occasion en espaces d’échange et de partage entre visiteurs et professionnels. Une manière d’appréhender les lieux autrement et de redonner, tout simplement, l’envi de ville.
Soirée d’ouverture et inauguration de l’exposition « Inventer la ville…dont vous êtes le héros » le mercredi 10 octobre 2018 au Pavillon à Caen.
Leader mondial sur le marché du meuble de salle de bain, Burgbad propose depuis plus de 70 ans des solutions de qualités, à la fois attrayantes et innovantes. FREE, grande nouveauté de la rentrée 2018, est personnalisable à l’extrême. Inédite et révolutionnaire, elle offre toutes les libertés d’aménagements possibles ou presque pour créer la salle de bain rêvée.
FREE est synonyme de personnalisation parfaite. Du bainiste au client, elle s’adapte à toutes les personnalités et à tous les aménagements. Elle propose en effet une très large palette de produits et de finitions à un rapport qualité-prix qui reste néanmoins très attractif.
Dimensions, matériaux, couleurs, FREE laisse place à la créativité et met tout en oeuvre pour satisfaire les goûts de chacun. Modernes et esthétiques, les différents éléments de cette nouvelle collection suivent parfaitement les tendances actuelles. Burgbad est une fois encore, au sommet de son art.
En détail, 5 bonnes raisons d’envisager FREE :
« God is in the details » comme disait Mies Van Der Rohe. Véritable hymne à la poésie du détail, FREE trouve le bon ton entre pragmatisme intelligent et esthétique irréprochable, proposant des surfaces fluides aux arrêtes subtilement arrondies.
Il y a ceux qui prennent de la place et ceux qui en donnent. Avec FREE, tout est précis et à sa place. La nouvelle gamme de Burgbad permet en effet de trouver le compromis parfait entre configuration spatiale et exigences fonctionnelles.
Des solutions innovantes au service d’une esthétique toujours irréprochable. FREE fait évoluer l’ouverture de ses tiroirs avec les poignées tip-on, permettant d’ouvrir et de fermer d’une seule pression.
Grand par le design et la fonctionnalité. Free, le mobilier modulaire aux multiples talents, nous suggère bon goût et solutions pratiques pour gagner de l’espace.
Une collection au service de la beauté en douceur. Une apparence attrayante pour de vastes espaces intérieures. FREE fait de l’effet sans le chercher. Burgbad développe pour sa nouvelle gamme une vingtaine de teintes, un plaisir pour les yeux dont vous ne serez pas près de vous lasser.
Nouvelle méthode de conception et nouvelles couleurs pour le fabricant de Pierre Frittée Neolith ! L’entreprise espagnole propose désormais de réaliser des sondages en direct auprès des consommateurs pour élaborer sa future collection. Une manière d’encourager architectes, designers et utilisateurs à prendre par au processus de conception des produits qui leur sont proposés.
Afin d’élargir sa gamme de surfaces compactes, Neolith propose désormais aux principaux intéressés de participer activement à l’élaboration des collections. Suite à une série d’évènements et de présentations de par le monde, le processus de sélection prévoit désormais votes et réactions en ligne. Une démarche inédite permettant de cibler au plus près la demande.
C’est à Paris, lors de la soirée organisée le 11 septembre 2018, en clôture de Maison et Objet que l’on a pu découvrir les 8 modèles pré-sélectionnés. Les surfaces en Pierre Frittée, à disposition du public, plaçaient l’exposition sous le signe de la découverte multisensorielle.
New York, Mont Blanc, Moonlight, Sofía Iron 1 et 2, Scandinavia, Venice Midnight, Mar de Plata. La sélection, particulièrement séduisante, est influencée par une gamme riche et variée de matériaux. Elle laisse libre cours à l’imagination et invite au voyage. Bois naturels, quartzites ou encore Terrazzo et béton, les possibilités sont innombrables !
Du ton neutre et captivant de Mont Blanc rappelant les pistes enneigées de Chamonix, à l’aspect brut et tumultueux de New York, Néolith donne de la profondeur à son matériau et raconte une histoire.
New York : cette surface est influencée par l’énergie contagieuse de la ville, ses avenues emblématiques et ses gratte-ciels. Le modèle répond à un regain d’intérêt pour le béton, pour les applications intérieures en particulier les plans de travail. Il offre un style urbain tendance, parfait pour toutes les applications de revêtement. Il mélange des particules mates et brillantes, ce qui lui donne un effet visuel agréable.
Mont Blanc : rend hommage au quartzite blanc, l’un des modèles de pierre les plus populaires sur le marché. Il propose un ton neutre captivant, combiné à un fond blanc crémeux et des veinures dans des tons noir profond, oxyde et ocre. Grâce à une technique spéciale, Neolith crée un relief intérieur là ou se trouvent les veines. Ceci offre une texture agréable et originale.
Moonlight : le modèle moonlight s’inspire de la lune et de son paysage inhabituel en reprenant la texture de Jura (une pierre connue pour imiter la surface lunaire). Neolith réinvente le calcaire brun, exploitant la tendance actuelle des nuances fumées pour produire une variation de gris discrète et sophistiquée.
Sofía Iron 1 & 2 : ces deux surfaces foncées et sobres représentent une évolution de l’Iron Collection. Elles ont vu le jour au début des années 2000 lorsque l’architecte Jean Nouvel conçoit le nouveau bâtiment du Musée Reina Sofía à Madrid. Sofía Iron est née de ses expérimentations audacieuses et visionnaires. La finition semi-polie de ces pierres crée un effet bruni irrégulier et donne à la surface un toucher et une sensation plus usée. La surface a été présentée en deux finitions, « copper » et « moss ».
Scandinavia : les motifs en bois sont au coeur de l’approche de la décoration intérieure et, suite au succès du modèle La Bohème (lauréat de plusieurs prix), Neolith a développé Scandinavia. Cette surface légèrement pale apaise l’oeil et s’inspire du chêne non traité. Avec les contrastes subtils des courbes et des noeuds, sa douceur ajoute un équilibre à l’espace, en étant à la fois originale et discrète. Grâce à une texture prononcée qui correspond aux légères stries, Scandinavia est aussi agréable au toucher.
Venice Midnight : la popularité croissante du Terrazzo a influencé le modèle Retrostone de Neolith et a conduit au développement d’une autre variante, Venice Midnight. Cette dalle audacieuse et percutante est une Terrazzo avec une touche qui augmente le contraste pour obtenir un effet visuel saisissant. Présentant un grain plus gros que le matériau traditionnel, une technique spéciale a été utilisée pour accentuer les contours de la pierre blanche, créant ainsi une texture intéressante.
Mar de Plata : inspirée du granit exotique Dark Pearl, une pierre brésilienne appartenant à la Granith Collection de TheSize, cette dalle ondulée présente des rayures de quartz blanc ondulées sur un fond gris. Le relief en ardoise de la dalle, offre une imitation hypnotique de la fluidité. Les stries grises plus claires sont produites à l’aide d’une technique spéciale qui donne de la texture aux veinures. Des éclats de particules brillantes créent également un effet de nacre.
« Nous avons surtout cherché à créer des surfaces hyperréalistes qui, non seulement représentent fièrement le matériau d’origine, mais aussi intègre réellement sa texture unique », déclare Mar Esteve Cortes directrice marketing de Neolith. Ce qui explique la volonté du fabricant de soumettre les 8 modèles pré-sélectionnés à l’examen d’experts comme d’usagers. Une façon d’insister sur l’aspect multisensoriel de l’expérience des produits Neolith.
Seuls les prototypes les plus populaires rejoindront le catalogue des nouveautés 2019. Et vous, vous en pensez quoi ?
Pour visualiser toutes les images de la soirée, cliquez ici !
Depuis le 29 septembre et jusqu’au 7 octobre a lieu, à la Villa Méditerranée à Marseille, le festival de résidences ¡ Viva Villa !. Au cœur de cette seconde édition, la thématique des « Frontières ».
Si ¡ Viva Villa ! a été initié par les trois résidences françaises à l’étranger – la Villa Médicis à Rome, la Casa de Velázquez à Madrid et la Villa Kujoyama à Kyoto –, il s’agit, plus largement, d’un festival de résidences (le premier et le seul à l’heure actuelle), valorisant par une exposition, des rencontres, tables-rondes, concerts, performances et lectures, toute la diversité et la richesse de l’offre française, au sein de son territoire comme en dehors. L’enjeu implicite ? Apporter des éléments de réponse à la question : « À quoi servent les résidences ? ».
Mathieu Peyroulet-Ghilini
Les deux commissaires du festival, Cécile Debray (directrice du musée de l’Orangerie) et Federico Nicolao (ancien pensionnaire de la Villa Médicis et notamment ancien directeur de programme au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris), ont choisi d’orchestrer la programmation autour de la thématique des « Frontières ». Ou, devrait-on préciser, de leur porosité voire de leur absence. À commencer par celles qui séparent traditionnellement les disciplines du champ de la création.
Dans toute la programmation, arts plastiques, architecture et design se trouvent en effet entremêlés à bien des égards. Au sein de l’exposition, le designer Mathieu Peyroulet-Ghilini dévoile par exemple ses observations photographiques du tissu urbain japonais. Il les présente aux côtés de dessins de formes, inspirées de cet ordonnancement anarchique qui l’avait tant frappé lors de son séjour à la Villa Kujoyama. Cet enchevêtrement de pratiques est familier à une autre résidence qu’il a fréquentée : le CIRVA (Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques), qui a toujours choisi de décloisonner la création. Sa directrice, Isabelle Reiher, explique : « Lorsqu’on parle de “résidence artistique”, cela inclut pour nous plasticiens, designers et architectes. On oublie souvent que le design est à la croisée de nombreuses disciplines. D’ailleurs, aujourd’hui, on parle plutôt d’un design d’attitude que d’un design d’objet pur ».
Laureline Galliot
La contamination réciproque du design par les arts plastiques se manifeste autant dans l’allure des objets produits, à l’image des prototypes de Claire Lavabre, à mi chemin entre luminaires et mobiles, entre fonction et ornement, que dans leur présentation. Ainsi de Laureline Galliot (cf. Intramuros N°194) qui montre au visiteur son « Lotus » abouti, en impression 3D, mais aussi une bâche tendue sur laquelle sont imprimées des captures d’écran de différentes étapes du projet.
Fusion des genres
Les frontières avec l’architecture et l’urbanisme se brouillent aussi, et en premier lieu dans la relation œuvre plastique/sujet d’étude, qu’incarnent les vidéastes Ila Bêka et Louise Lemoine (en 2008, ils avaient déjà dressé un portrait vidéo décalé d’une maison de Rem Koolhaas). Avec ici « Homo urbanicus », une installation de six films de 45 minutes tournés à Naples, Rabat, Saint-Pétersbourg, Tokyo, Kyoto, Séoul et Bogota, les deux artistes dessinent « les contours de la ville selon une géographie sentimentale ».
Marc Leschelier va plus loin encore dans la fusion des genres. Pour lui, « l’architecture synthétise les autres arts et s’en inspire ». Comme Hundertwasser (dans Manifeste de la moisissure contre le rationalisme dans l’architecture), il milite pour « la réunification de la trinité architecte/maçon/habitant », afin que l’architecture soit « une matière plastique et une construction sculpturale ». Sa période de résidence à la Villa Médicis l’y a aidé car, pour un architecte, elle est synonyme d’obligation à « être dans la proposition et non plus dans la réponse » (à une commande). « Circus Aedificare », l’une des dix maquettes qu’il a réalisées à Rome, relève d’un processus spontané, « un concept qui n’existe pas en architecture » : il s’agit d’une machine de production autonome qui projette de la matière autour d’elle, sans plan. Une sorte de chantier potentiellement perpétuel et sans forme prédéterminée. « S’il y a bien un moment en architecture où tous les arts coexistent, c’est celui du chantier. D’ailleurs, un chantier ressemble à l’atelier d’un sculpteur », commente l’architecte. D’où son intérêt pour ce qu’il appelle « la pré-architecture ».
Marc Leschelier
Les œuvres de Marc Leschelier sont exposées dans la section « Archéologies futures » du parcours qui rassemble aussi les saisissantes photographies « Concrete Mirrors » de David De Beyter, savante orchestration d’éléments architecturaux familiers mais non reconnaissables, dans des paysages lunaires, ou encore les édifices imaginaires d’Amélie Scotta qui, à la mine de plomb et sur de monumentaux rouleaux de papier, donne vie à des châteaux d’eau-montgolfières et autre centrale thermique panthéonique.
David De Beyter
Zone de libre échange
Bien sûr, la thématique des frontières a également été explorée plus littéralement, dans son acception géographique. Au cours d’une table-ronde sur les résidences de la région Sud et leur ouverture sur l’Europe, Isabelle Battioni et Ilinca Martorell, représentantes de l’Association des Centres Culturels de Rencontre (ACCR), ont par exemple présenté deux programmes de résidence du réseau : « Odyssée » qui s’adresse aux artistes étrangers et « NORA » aux artistes réfugiés. Plusieurs intervenants ont par ailleurs insisté sur l’importance des échanges avec des résidences hors de l’Hexagone, comme la Chartreuse à Villeneuve lez Avignon qui a mis en place des « bourses de réciprocité » permettant à des résidents français de séjourner au Québec et dans plusieurs pays d’Afrique, et inversement.
Amélia Scotta et David de Beyter
Ces moments d’échanges et de débats furent aussi l’occasion de remettre en perspective les frontières, entendues comme « limites », du concept même de résidence. Thomas Schlesser, directeur de la fondation Hartung-Bergman qui accueille ponctuellement des artistes en dialogue avec des historiens de l’art, a soulevé la problématique de la « bourse » de résidence, notion juridiquement inexistante car ne relevant ni d’une rémunération dans le cadre d’un contrat de travail traditionnel, ni du droit d’auteur. Un artiste de l’assistance, au cours d’une autre table-ronde, a quant à lui questionné l’avenir nomade des créateurs, confrontés à des difficultés économiques et immobilières – pour vivre de son art, encore faut-il pouvoir produire dans un atelier – et qui trouvent dans la succession de temps de résidences des solutions provisoires mais guère viables à long terme. L’architecte Odysseas Yiannikouris, pensionnaire 2017-2018 de la Villa Médicis, a questionné la pertinence de la « non-obligation de résultat » dont se targue la majeure partie des structures d’accueil, alors même que leurs résidents ne demandent qu’à être sollicités. Car pour un plasticien comme pour un designer ou un architecte, une résidence est avant tout un outil d’insertion ou de réinsertion. C’est pourquoi, comme l’a souligné Sumiko Oe-Gottini de la Villa Kujoyama, « il ne s’agit pas seulement d’une période d’accueil mais aussi d’un accompagnement, avant, pendant et après ». En d’autres termes, la création et l’entretien d’un réseau, un réseau de résidences et de résidents dont le festival ¡ Viva Villa ! tend à consolider les fondations.
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