A l’occasion de cette semaine consacrée au Brutalisme, la revue de presse d’Architectures CREE s’intéresse à la réception de ce phénomène dans les médias. Une véritable « Grey Pride », ainsi que la qualifiait le quotidien anglais The Guardian, dont notre revue de presse c’était déjà fait l’écho ici, mais que nous examinerons cette fois à travers les parutions des trois dernières années plutôt que des deux dernières semaines, comme il est de coutume ici.

 

Savoir aimer… le Brutalisme

« Êtes-vous un dingue du béton ? Votre coeur s’emballe-t-il quand vous traversez le foyer du National Theatre ? Planifiez-vous un  voyage express à la Cathédrale de Coventry (et son autel de béton bouchardé) ou à la Leeds University, où les étudiants stupéfaits vous regardent poliment quand vous vous exaltez de la magnificence brutaliste du hall de leur résidence ? ». Si vous avez répondu oui à une ou plusieurs de ces questions, vous êtes frappé par cette brutalmania qui bouleverse notre vision du patrimoine architectural. « Des immeubles autrefois réputés monstrueux sont maintenant des trésors nationaux. Nous faisons la queue pour acheter des appartements dans les chefs d’œuvre de l’architecture de la deuxième moitié du 20e siècle, comme le London Barbican ou le Brunswick Centre de Patrick Hodgkinson (tout deux inscrits à l’inventaire des monuments historiques). Le National Theatre (1976) en béton banché de Denys Lasdun, (que le Prince Charles avait comparé à une centrale nucléaire) vient juste de recevoir une réhabilitation admirée pour 80 millions de livres ». Natif de Birmingham, une cité marquée par la reconstruction de devenir un synonyme moqueur de Bétonville, l’auteure admet s’être convertie tardivement au Brutalisme. Mais le béton, présent depuis l’Antiquité Romaine, est aussi un matériau durable. Et la Concrete Nostalgy (nostalgie du béton) peut s’interpréter comme « une protestation contre l’avidité du marché immobilier contemporain, qui a vu des villes comme Londres passer aux mains d’une élite internationale de super-riches. « La réévaluation du Brutalisme au 21e siècle est en partie une tentative de revenir aux valeurs de la social-démocratie en vogue avant 1979 » dit l’auteure en se référant à un ouvrage de Christopher Beanland* . Au-delà de la politique, il y a d’autres raisons d’apprécier ce mouvement « les paysages urbains de Bristol à Berlin ont inspiré la musique de Joy Division, David Bowie et Pulp, et les nouvelles de BS Johnson et JG Ballard ». Que ceux qui restent insensibles aux charmes bétonnant allument l’autoradio pour être touchés à leur tour par cette grâce brutale. Peut-être que « Fade to Grey » (devenir gris) tube du groupe Eurythmics, traine encore sur les ondes…

*Concrete Concept: Brutalist Building around the World, ed. Frances Lincoln

Via The Telegraph

Le Brunswick Centre : un bâtiment classé conçu par Patrick Hodgkinson dans un style brutaliste. © ALAMY

 

Le Brutalisme, un patrimoine urbain

« Quelque chose d’étrange se passe dans le monde des monuments historiques. Ce qui était autrefois un univers de manoirs et de portraits moisis d’ancêtre poussiéreux laisse maintenant la place aux tours d’appartements, aux voutes de béton bouchardé et aux ensembles de logements sociaux » constate Edwin Heathcote. Le critique d’architecture du Financial Time ne cesse de s’étonner : le National Trust, bastion des grandes demeures et des paysages bucoliques, organise désormais des Parcours Brutalistes autour d’opérations des années 60, et les billets pour les visites de la Trellick Tower d’Erno Goldfinger partent dans les minutes qui suivent leur mise en vente. Une volte face incroyable du public anglais qu’Heathcote explique par plusieurs raisons : la nostalgie d’un État social, souvent évoquée, l’inventivité de cette architecture, et, de façon plus inattendue, un intérêt nouveau pour la ville. « Alors qu’autrefois les gens étaient impatients d’aller habiter les banlieues (le terme centre-ville était devenu synonyme de crime et désespoir), aujourd’hui ils ne rêvent que de retrouver les délices croustillants de la vie urbaine ». Des centre-villes qui ne sont plus menacés aujourd’hui par aucun projet de modernisation brutale. « Le Brutalisme, avec tout son cortège de noirceur et de danger, a été absorbé par une implacable industrie du patrimoine. Le Modernisme est le passé ». Le nouveau nouveau brutalisme serait-il l’architecture contemporaine ?

Via The Financial Times 

 

Bonbonnière architecturale

La Brutalmania semble avoir pris racine dans les pays anglo-saxons, avec pour berceau l’Angleterre, pays abondamment pourvu d’oeuvre brutalistes érigées sur les ruines des quartiers bombardés par la Luftwaffe. La France n’est pas encore habituée à classifier son patrimoine selon ce filtre. Le Brutalisme y est une nouveauté que l’écrivain architecturophile Aurélien Bellanger décrypte avec enthousiasme dans sa chronique de France culture : « Le brutalisme, c’est que vous allez adorer si vous détestez les bardages, les habillages, les secondes peaux et Jean Nouvel, si vous voulez que le béton soit nu, et presque à l’état sauvage — tout plein des empreintes noueuses du bois de la forêt primaire qui lui a servi de coffrage. Si l’on retrace à gros trait l’architecture de la seconde moitié du XX e siècle, le brutalisme commence à disparaître, d’ailleurs, dans les années 80, remplacé par l’architecture high-tech — celle du Lloyd’s Building de Londres ou de l’Institut du monde arabe à Paris. C’est comme si le coffrage l’avait emporté sur la matière : toutes ses créations sophistiquées et métalliques pourraient avoir servi d’échafaudages ou d’étais à ces grandes coulées de béton en disgrâce. Ou bien être des constructions brutalistes très anciennes, érodées jusqu’à la réapparition de leur treille métallique. Le brutalisme, ce sont les confiseries du temps ». Ce qui fait donc des démolisseurs de ces oeuvres de sacrés casse-bonbons.

Via France-Culture 

João da Gama Filgueiras, centre des expositions, Salvador de Bahia, Brésil, 1974 © Jorn Konijn – Extrait du livre SOS Brutalism, Park Books, 2017

 

Que le brut meure !

Si la brutalmania fait tous les jours de nouveaux adeptes, on oublie un peu vite que la brutalphobia demeure tout aussi vivace. Fin 2016, elle a pu compter ses troupes grâce à une sortie du ministre des transports John Hayes. Durant un discours appelant à la construction d’« édifices publics plus jolis », il a dénoncé le Brutalisme comme « sans valeur esthétique » et objet d’un « culte de la laideur ». « Faites attention, a prévenu Hayes, les descendants des Brutalistes conçoivent et construisent encore chaque jour de nouvelles horreurs aux grandes dalles de béton hors d’échelle, des immeubles mal dégrossis, et des structures massives aux formes sculpturales qui n’entretiennent que peu, voire aucune relation avec les quartiers anciens qui les entourent ». Le ministre des transports aimerait que plusieurs gares londoniennes retrouvent leur état pré-brutaliste, notamment celle de Euston, ou il verrait bien une arche dorique reconstruite en lieu et place du bâtiment qui l’a brutalistement évincé.

Via Curbed 

Un parking brutaliste des années 70 à Londres © JasonParis/Flickr

 

David contre le Brutalisme

Hayes avait chargé David Cameron d’étudier la possibilité de reconstruire Saint Pancras et d’autres gares de Londres. Quelques mois auparavant, encore premier ministre, Cameron souhaitait investir 140 millions de livres pour la régénération – passant par moultes destructions – des ensembles sociaux construits dans les grandes villes anglaises, et s’en était pris violemment au brutalisme « Dans les pires cités vous êtes confronté aux dalles et murs de béton, à la brutalité de tours vertigineuses et aux allées sombres, du pain béni pour les criminels et les trafiquants de drogue. La police parle souvent du rôle de l’urbanisme dans la criminalité; ces habitations ont été conçues pour l’encourager ». L’information ne manquera pas d’intéresser les historiens de la période.

Le locataire du 10 Downing Street avait dans son viseur une centaine de bâtiments de l’après-guerre. John Watson, directeur de l’exposition Brutal Utopia organisée par le National Trust, prenait la défense de ce patrimoine décrié « Il n’y a pas si longtemps, beaucoup de gens avaient ce genre d’opinion négative au sujet de l’architecture Victorienne… toute une génération évoquait les « monstruosités victoriennes » et oeuvrait à détruire systématiquement toute trace architecturale de cette époque. Nous somme aujourd’hui confronté à ce même danger avec le Brutalisme ». Puis Cameron est parti : dernier premier ministre de l’Angleterre pre-Brexit, il n’eut pas le temps de devenir celui du post-Brutalisme.

Via France télévision

Trellick Tower, Kensington, Londres. 1967-1972. Architecte: Ernö Goldfinger © Scott Barbour/Getty Images

 

Brutal sur dalle

Le Brutalisme fait aussi débat aux antipodes, à Sydney, ou une bataille homérique s’est livrée autour du Sirius Building, un immeuble de logement, ou du Remand Centre, une sorte de tribunal pour enfant. « Les immeubles brutalistes des années 80 sont maintenant vus comme des objets à idolâtrer », constate Chris Johnson, dont on devine qu’il n’adhère pas à cette chapelle. le président d’Urban Taskforce australia, une organisation qui représente l’industrie de l’immobilier chez les Wallabies, a étayé ses positions anti-brutalistes par des visites sur sites, en Angleterre, dans cette Mecque du béton qu’est le Barbican Center. Après un détour un peu fallacieux par le cinéma et Orange mécanique « l’arrière plan des logements brutalistes de Thamesmead a aidé Kubrick à positionner le gang (des Droogs) comme rejetant le confort normal de l’architecture traditionnelle », Johnson convoque le plan Voisin de Le Corbusier pour arriver à une conclusion définitive. « Le Brutalisme semble être issu d’une approche punk rock, anti-establishment qui s’en prend au domaine public traditionnellement défini par la rue. La tendance actuelle à inclure dans le patrimoine les immeubles brutalistes vient également d’un mouvement anti-establishment qui finira par produire des environnements urbains non conviviaux ». Le Brutalisme appellerait donc la dalle, qui finirait par engloutir la rue.

Via Sourceable 

sirius building brutalisme sydney tao gofers
Sirius Building, The Rocks, Sydney. Conçu par Tao Gofers, en 1978-1979 © Nikki To pour the Design Files

 

Neave Brown, architecte abasourdi

Lieu de pèlerinage pour les étudiants en architecture et les cinéastes en quête de lieux de tournage, l’ensemble de logement d’Alexandra Road est devenu une icône du Brutalisme. Un revirement du destin pour cette bande de 500 logements en gradins adossée à une voie ferrée. Après l’accueil de premiers résidents enthousiastes, le lieu devient vite une sorte de no-go zone de Londres, ou les livreurs de pizza refusaient d’aller. « Il fut un temps ou dire que l’on vivait ici provoquait au choix un haussement de sourcils ou le regard de sympathie de votre interlocuteur », explique une résidente de la première heure. Depuis, l’ensemble a été salué comme « le plus célèbre complexe de logement construit en Angleterre ces cinquante dernières années » et le projet a finalement valu à son auteur, l’architecte américain Neave Brown, la médaille du RIBA. Une récompense qui arrive 40 ans après la livraison de l’ensemble, et malheureusement pour Brown, quelques temps avant sa mort en janvier dernier. Ne vous en voulez pas trop si vous ignoriez tout de cet architecte : la construction de ce projet fut pour son concepteur un véritable cauchemar. Les dépassements de couts et de délais placèrent Brown au centre d’une interminable enquête publique qui mis un terme à sa carrière, bien qu’il fut finalement dégagé de toute responsabilité quand aux débordements du chantier. Sa médaille du RIBA fut « « une surprise abasourdissante » (…) « j’ai arrêté de suivre l’actualité architecturale depuis des années, je n’avais donc aucune idée que mon travail avait récemment suscité un interet nouveau. Je pensais que mes bâtiment étaient une curiosité du passé que le public avait depuis longtemps oublié ». Le Brutalisme lui a offert une nouvelle postérité.

Via The Guardian 

Lotissement Alexandra Road Camden londres brutalisme
Lotissement Alexandra Road à Camden, Londres. Architecte : Neave Brown © Alamy

 

Touche pas à ma voute

Le métro de Washington est-il brutaliste ? Grave question que se pose l’architecte Lance Hosey, remarquant que les caissons béton des voutes de ses stations rappellent ceux de la Union Station, gare de Washington dessinée en 1908 par Daniel Burham. Pour Hosey, l’attribution du label serait trop restrictive et empêcherait de comprendre ce qu’est vraiment l’architecture de cette infrastructure. « Je ne rangerais pas le métro dans la catégorie brutaliste. Le seul fait d’utiliser le béton n’est pas suffisant pour obtenir ce label », explique la directrice du Washington-Alexandria Architecture Center (WAAC). Dur pour les Instagramer qui ont déjà tranché en l’admettant au panthéon brutaliste, ou les éditeurs de papiers peint qui ont inclus la voute dans leur collections dédiées à ce style. Pendant ce temps, le WMATA, gestionnaire du réseau métropolitain de Washington, a fait savoir qu’il s’apprêtait à repeindre les voutes… en blanc « mais les voutes de la Union Station (celle construite dans les années 1980, NDLR) étaient sinistres, crasseuses et mornes. La solution du WMATA : plusieurs couches de peinture blanche qui seront appliquées au cours des prochaines semaines. «Le nettoyage haute pression avait été envisagé, mais des années de poussière, saleté et couche de crasse accumulé sur la voute ne peuvent efficacement être éliminé par ce procédé qui reste insuffisant à améliorer les problématiques de luminosité » a déclaré le porte parole du WMATA ». Bill Gallagher, architecte qui avait participé à la conception du projet, s’est déclaré « absolument choqué » par cette solution, tout comme un commissaire du National Building Museum. Le Brutalisme, c’est cendré et ça doit le rester : say it loud, i’m grey and i’m proud (dites le fort, je suis gris et j’en suis fier).

Via Huffington Post et City Labs 

metro Washington Harry Weese brutalisme
Métro de Washington, conçu par Harry Weese, 1966-1976 © CREATIVE COMMONS
metro Washington Daniel Burnham brutalisme
Union Station, Washington DC. Conçu par Daniel Burnham, 1908 © CREATIVE COMMONS

 

Robin-Hood : le Brutalisme en kit

Programmée depuis 2008, la destruction du Robin Hood Gardens, ensemble de 252 logements construits par les Smithsons en 1972, a finalement débuté en décembre 2017. Pour conserver une partie de cet ensemble, le Victoria and Albert Museum (V&A) s’est porté acquéreur d’un morceau d’immeuble. « Le fragment mesure 8,8 mètres de hauteur, 5,5 mètres de largeur et huit mètres de profondeur. Il comprend l’intérieur éventré d’un appartement maisonnette, des coupes d’escalier béton et une partie de la coursive connue comme « rue dans le ciel », qui devait encourager les interactions entre voisins. Il y a aussi les ailettes bétons verticales de trois tonnes qui donnaient à l’immeuble son aspect caractéristique. Il a été démonté et sera déplacé par des transporteurs spécialisés en art vers un site de stockage ». Il n’y a pas encore de plan précis pour reconstituer cet écorché, mais Bingham, le conservateur responsable de l’acquisition, espère qu’il pourra être remonté pour que les visiteurs puissent le parcourir. 

Via The Guardian 

Robin Hood Gardens à Tower Hamlets, dans l’est de Londres, achevé en 1972. © Musée Victoria et Albert

 

New Haven : Breuer vs Ikea

L’immeuble avait été inauguré en 1969. Breuer l’avait dessiné pour une société de pneumatiques, l’Armstrong Rubber Company. Le maire de l’époque avait imposé l’architecte, exigeant en outre la construction d’un immeuble haut pouvant faire signe dans le paysage urbain. En 2003, la ville autorisa Ikea à implanter un magasin sur le site, que l’Armstrong Rubber Company avait laissé suite à son rachat par Pirelli en 1988. Le géant du meuble ne fit pas dans la dentelle : il démolit une partie de l’immeuble pour les besoins d’un parking, s’attirant les foudres de la population locale. Pour se rattraper, le géant du meuble accepta de louer le lieu à une galerie d’art pour la modique somme de 1$ par an, dans le cadre d’un programme pour l’installation d’artistes hors de la bulle New Yorkaise. Tom Burr, artiste natif de New Haven et fan de Brutalisme, aurait occupé allègrement les lieux si la ville n’avait fini par s’en mêler, exigeant une drastique mise en sécurité. « Les inspecteurs ne nous ont pas fait de cadeaux, relate Burr. Nous avons rencontré des inspecteurs en bâtiment, des inspecteurs de santé, des inspecteurs en sécurité incendie. Ils étaient tous très impliqués, en particulier car ils gardaient en tête l’incendie du Ghost Ship à Oakland (l’incendie d’un entrepôt converti en lieu artistique qui avait fait 36 morts en 2016, NDLR). D’un seul coup, nous devions dépenser tout notre budget en remise aux normes. (…) A ce moment, d’un point de vue conceptuel autant que par nécessité, il paraissait logique de faire de ces restrictions, réglementations et obligations le cœur d’une intervention artistique ».  Burr a programmé une performance en 6 phases. Ikea serait désormais intéressé par la réactivation de l’espace. Faire vivre les bâtiments brutalistes hors des centres-villes n’est pas une mince affaire.

Via City Lab

Immeuble conçu pour l’Armstrong Rubber Company par Breuer, New Haven, 1969 © Mark Byrnes

 

Vêtement, meuble : sous influence brutaliste

Pas d’immeuble brutaliste à coté de chez vous ? Rien n’est perdu, car le Brutalisme peut s’emporter à la maison, en version lampe combinée pot de fleur, ou base béton pour douille. Le site Dezeen présente une horloge de grand-père que son créateur dit inspirée par l’architecture brutaliste, bien que ni le matériau ni le dessin, ni les finitions lisses et polies n’y renvoie. Une profusion d’objet sous influence du style phare des années 60, car, suivant le constat d’une journaliste « Brutalism is the new black ». D’ou le fait qu’on puisse aussi porter le brutalisme sur soi « Je voulais appliquer ce principe à la mode de Dirk Bikkembergs en racontant le vêtement de façon directe, sans fioritures », confie Lee Wood. « J’ai utilisé les matières de façon très directe, comme le maçon qui laisserait le ciment ou le béton apparents », ajoute le designer ». La collection de chaussure « Ten Acts of Brutalism » est la réponse du créateur Chris Francis à l’architecture brutaliste. « L’idée l’a frappé au Sunkist Building à Sherman Oaks, Californie, ou Francis s’est sentie inspiré par « la confrontation avec une symphonie de béton Géométrique ». Bien que son but n’était pas de creer un Brutalisme à porter, Francis admet que ses chaussures sont fidèle à leur nom : confortable, elle ne sont pas » mais autant, peut-être, que des chaussures de Zaha.

Via FastCoDesignCurbedDezeen, Metropolis Mag 

Collection de chaussure « Ten Acts of Brutalism », inspirées par l’esthétique et la philosophie de l’architecture brutaliste. Designer : Chris Francis © Chris Francis

 

Brutalisme à boire

Si vous ne trouvez pas, et pour cause, chaussure à votre pied, il vous reste la possibilité de vous rendre au Little Red Door, bar à cocktail parisien qui vient d’ajouter à sa carte « onze breuvages dans ce qui ressemble à un catalogue d’architecture. Les intitulés ? Minimalisme, Modernisme, Art Nouveau ». Et bien sûr « avant de boire, on touche : le Brutalisme s’accompagne d’une page en relief effet béton ». Le Parisien n’en dévoile pas la composition, mais s’étend en revanche sur celle du cocktail Baroque « Comme dans un restaurant gastronomique, la bartender qui l’a conçu prend le temps de nous expliquer son cocktail. « Je suis partie d’un digestif à base de rhum, vin cuit, sirop de grenade et liqueur d’orange, plutôt lourd et sucré donc, pour le transformer en quelque chose de léger. Twister le classique, c’est comme ça que je vois le baroque ! ». Comme le Baroque, le Brutaliste est à boire pour 14 euros. On ne sait pas s’il contient du ciment ou de la pomme, mais on espère que « c’est du lourd, c’est du brutal ».

Via Le Parisien 

Olivier Namias

 

A lire dès demain : Vous avez dit Brutalisme ?  Une question de définition