Gecina, acteur du 1% artistique

Jeudi 19 mai 2016 s’est tenue une soirée évènement autour de l’artiste JonOne au cœur du chantier de l’immeuble en rénovation au 55 rue d’Amsterdam, opération réalisée par Gecina.

Gecina_JonOne_performance

1 immeuble, 1 œuvre

Dans le cadre du programme « 1 immeuble, 1 œuvre » lancé par le Ministère de la Culture et de la Communication en décembre 2015, la société foncière immobilière Gecina, signataire de la chartre parmi 13 grands acteurs du secteur de l’immobilier, s’est engagée à commander ou acquérir une œuvre d’art auprès d’un artiste pour tout programme d’immeuble à construire ou à rénover. Soutenant la création contemporaine, Gecina commande à l’artiste de Street Art JonOne une œuvre exclusive qui intégrera les murs du 55 Amsterdam, actuellement en cours de rénovation.

 

55 rue d’Amsterdam, une restructuration lourde

Situé dans le 8e arrondissement, quartier de l’Europe, l’immeuble du 55 rue d’Amsterdam édifié en 1929 est totalement repensé par l’agence Naud et Poux Architectes. 12 350 m² d’espaces de travail neufs accueilleront 850 collaborateurs. L’opération de restructuration lourde de l’ensemble consiste en la redistribution des circulations verticales intérieures, la création d’un niveau total de locaux en rez-de-jardin (salles de réunion, restaurant…), la transformation contemporaine des façades des cours intérieures ainsi que de grosses reprises structurelles, notamment celle du plancher bas du rez-de-jardin existant. Enfin, une optimisation des apports de lumière naturelle sera optimisée par la pose de planchers de verre. L’immeuble, qui doit être livré en fin d’année, vise les plus hauts standards environnementaux avec les labélisations Well, Effinergie, BBC Rénovation et vise les certifications BREEAM Outstanding, Leed Platinium et HQE Renovation.

 

JonOne, exposer l’art urbain

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C’est donc au cœur du chantier du 55 rue d’Amsterdam qu’exposait éphémèrement JonOne, celui qui s’estime comme un précurseur ayant posé le Street Art comme un art reconnu en intérieur, entrant dans les musées. Exerçant depuis 28 ans en France, exclusivement sur toile, l’artiste a fait ses classes à New York : « J’ai commencé par peindre le métro de New York » nous dit-il. « Il faut imaginer que le métro est comme un musée qui bouge, c’est un lieu de communication idéal pour nous les artistes parce que les œuvres sont visibles par beaucoup de monde. Nos créations ne passent pas inconnues, elles ont un effet immédiat sur les gens » précise-t-il. L’évènement du 19 mai était donc centré autour de JonOne, l’occasion d’une exposition et d’une performance live haute en couleur. En effet, pour l’artiste issu d’un ghetto pauvre et « gris » de New York, la couleur est nécessaire à la vie ; elle a su le rendre heureux. De la même manière, selon lui, « l’art fait partie de la vie, les gens ont besoin de ça sinon la vie est plate ». Si la tentation est grande de rapprocher son travail de celui de Jackson Pollock, – du moins dans la finalité puisque les techniques différèrent au plus au point, JonOne préférant au jet de peinture l’art de la calligraphie -, à la question y-a-t-il un artiste qui vous inspire pour vos créations, il nous répond, sur de lui, « JonOne, moi-même ». Prochainement, pour l’artiste qui voit grand, peut être une exposition à Bordeaux ou à Beijing, en Chine.

 

Amélie Luquain