« Du Grand Paris, à Paris en grand »

« Du Grand Paris, à Paris en grand »

Confié en juin dernier à l’architecte Roland Castro, le rapport commandé par Emmanuel Macron sur le Grand Paris est enfin rendu public. L’architecte y esquisse une réponse personnelle et originale aux interrogations sur l’avenir de la métropole parisienne.

 

Aujourd’hui d’actualité, la réflexion de Roland Castro sur le Grand Paris ne date pourtant pas d’hier ! Entamée en 1983, ou il imagine Banlieue 89 avec son confrère Michel Cantal Dupart un premier plan pour la métropole, elle ne cesse depuis d’évoluer et de se préciser. Retour sur ce qu’il faut retenir du « Paris en grand » de Roland Castro.

Le Grand Paris aujourd’hui : un constat brutal

Dès les premières lignes de son rapport, Roland Castro déplore la situation actuelle de la métropole parisienne dont la survie ne tient d’évidence qu’à l’inertie. Aucune innovation depuis le plan Prost, des dégâts considérables avec le Mouvement Moderne, la suppression du département de la Seine, ou encore l’incohérence des villes nouvelles. L’architecte de banlieue 89 ne mâche pas ses mots quand il s’agit du projet du Grand Paris.

Pourquoi Relancer le Grand Paris maintenant ?

Il existe pour Roland Castro au moins 7 bonnes raisons, de relancer le projet du Grand Paris aujourd’hui en perte de vitesse :

  1. Climatique et environnementale: canicules, pollutions, inondations nous imposent de réfléchir hors limite et collectivement à une bonne échelle territoriale.
  2. Sociale : une série d’urgences particulièrement prégnantes sur ce territoire appelle à une action d’envergure à l’échelle de l’agglomération (misère, exilés…).
  3. Sociétale : le Dataïsme, et la virtualisation du monde réveille le besoin d’habiter le lieu, de rencontrer l’autre physiquement, de travailler avec d’autres être humains.
  4. Infrastructurelles: certaines opportunités comme le Grand Paris Express sont des réalités en devenir mais néanmoins certaines.
  5. Evénementielles : l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris en 2024 est un accélérateur obligatoire de la fabrication urbaine, d’harmonisation de production de la beauté, de valorisation de la ville.
  6. Economiques : le Brexit donne une très grande opportunité en termes d’attractivité à Paris et à la France.
  7. Les initiatives innovantes : depuis quelques années les initiatives innovantes se multiplient et proposent des concours d’un genre nouveau, les Réinventer(Réinventer Paris, la Seine, la métropole du Grand Paris….).

Pour répondre à ces problématiques métropolitaines, Roland Castro propose de passer du Grand Paris à Paris en grand. Qui pour s’imposer comme nouveau modèle de métropole mondial doit être beau, Castro insiste. Et il ne sera beau qu’à certaines conditions :

Un Paris en grand oasis et soutenable 

Rattrapée par la question climatique, Paris doit absolument devenir un grand oasis métropolitain où la question de la nature est intiment liée à l’habitat.

Un Paris en grand polycentrique et attractif

L’obsession de l’activité économique ne doit pas dicter la ville. Il est important de renouer avec l’image du village et sa valeur ajoutée.

Une Paris en grand hospitalier

La métropole parisienne se doit impérativement d’accueillir dignement les exilés, de plus en plus nombreux, à arriver en France.

Un Paris en grand doux et circulable

De nos jours, les premières mobilités sont pédestres, cyclables, glissantes, autonomes et individuelles. C’est à partir de cet état de fait qu’il faut penser les mobilités accessibles à tous.

Un Paris en grand intelligent et innovant

La ville  numérique n’est pas à rejeter dès lors qu’elle contribue à l’optimisation des flux pour rendre la ville plus efficiente.

Un Paris en grand rayonnant

Paris exerce une fascination toute particulière du fait de son caractère de ville-monde, son cosmopolitisme. Elle doit pour Roland Castro donner à se perdre dans une éblouissante succession de sollicitations et d’émotions.

 

Pari réussi pour BIG son ORB géant prend forme au festival Burning Man

Pari réussi pour BIG son ORB géant prend forme au festival Burning Man

Nous vous en parlions il y a quelques semaines. Bjarke Ingels s’était lancé le défi de récolter des fonds pour la réalisation d’une gigantesque installation nommée The ORB à l’occasion du festival Burning Man.

Pour rappel, The ORB a été conçu comme une énorme sphère gonflable en miroir réfléchissant érigée sur un mât en acier en plein milieu du désert du Nevada, à Black Rock City.

Cette installation n’a pas laissé les festivaliers insensibles puisque de nombreuses photos capturant la sphère circulent sur Instagram. Nous saluons le coup de maître de l’architecte qui avant même de construire The Orb avait déjà suscité l’intérêt du public et savait certainement l’impact généré par celui-ci sur les réseaux sociaux une fois mis sur pieds.

En tant que point de repère dans de l’évènement, The ORB fait référence conceptuellement à la terre mère et à l’expression humaine, il a ainsi été pensé pour ne laisser aucune trace après son dégonflement.

Échelonnée à 1/500 000e de la surface de la Terre, la sphère réfléchissante se trouve à l’axe de l’art et de l’utilité, capturant toute la ville de Black Rock dans un monument temporel aéroporté reflètant l’ expérience Burning Man en tant qu’être unique.

Renzo Piano propose de concevoir un nouveau pont pour Gênes à titre gracieux

Renzo Piano propose de concevoir un nouveau pont pour Gênes à titre gracieux

Le 14 Août dernier, l’italie connaissait un évènement tragique avec l’effondrement du pont Morandi entrainant avec lui la mort de 43 personnes et une vive émotion dans le monde entier. Originaire de Gênes, l’architecte italien Renzo Piano âgé de 80 ans, vient d’offrir ses services pour dessiner gratuitement un nouveau pont après discussion avec le gouverneur de Ligurie, Giovanni Toti. Connu pour ses bâtiments aussi célèbres que lui tels que le centre Pompidou, la Cité internationale de Lyon, la tour The Shard à Londres, et détenteur d’un  Pritzker Prize, Renzo Piano n’en oublie pas pour autant sa ville natale.

 

renzo piano

« Mon engagement est d’abord moral, pour m’assurer que le nouveau pont aura les traits de Gênes, de nos qualités et un peu de notre parcimonieJe n’arrive pas à penser à autre chose que ce pont en ce moment. » explique Renzo Piano.

« Renzo Piano a proposé, en tant que Gênois talentueux, d’offrir ce projet de nouveau pont comme cadeau à la ville. Nous avons accepté cette aide avec joie et il a déjà présenté plusieurs propositions. » a ainsi déclaré Giovanni Toti après leur entretien.

Bouleversés par la chute du pont Morandi, Renzo Piano et son équipe se sont mis rapidement au travail pour concevoir un nouveau pont à la structure plus solide et plus adaptée. La maquette issue de cette recherche bénévole, a été présentée mardi 27 Août au gouverneur. Si Renzo Piano offre gracieusement la conception du pont, c’est Autostrade per Italia, qui financera sa réalisation. Le pont imaginé par Renzo Piano, qui a immédiatement été accepté, ressemblera à la ville et ses habitants, un pont qui ne défigure pas l’environnement, un pont qui n’oublie pas la tragédie, un pont comme une porte qui accueille les visiteurs de Gênes, une pont vivant qui s’élance vers d’autres cieux.

Ce nouveau pont sera à la fois un mémorial et une incarnation d’un « moment positif d’unité et de coopération« .

« Une chose est sûre, ce doit être beau – pas dans le sens des cosmétiques mais dans la transmission d’un message de vérité et de fierté« , affirme Renzo Piano.

« Ce doit être un endroit où les gens peuvent reconnaître la tragédie d’une manière ou d’une autre, tout en offrant une excellente entrée dans la ville. Tout cela doit être fait sans aucun signe de rhétorique – ce serait le pire piège. Mais je pense que nous resterons [à partir de cela] et au lieu de cela, essayez d’exprimer une vraie fierté et des valeurs. C’est ce que mérite Gênes.  »

Selon lui il était impératif de reconstruire le pont, qui était une partie essentielle de l’autoroute A10 , non seulement parce qu’il rétablirait une infrastructure majeure en Italie, mais qu’il constituerait un point de repère pour l’espoir.

« Un pont est un symbole et ne devrait jamais tomber, car quand un pont tombe, les murs montent. Donc, ce n’est pas seulement physique mais métaphorique – les murs sont mauvais, nous ne devons pas construire des murs, mais des ponts. »

« J’ai déjà dit que je serais heureux [d’être impliqué] parce que c’est ma mission. Je suis également sénateur à vie et c’est donc l’une de mes responsabilités de répondre à une telle catastrophe« , a déclaré Piano, qui a été nommé membre du Sénat de la République au Parlement italien en 2013.

« Morandi était un grand ingénieur à coup sûr et il a fait quelque chose d’audacieux, d’intelligent et de courageux mais, bien sûr, très fragile« , a déclaré Piano.

« Fragile dans le sens d’une beauté fragile – ce n’est pas une critique. Le pont a exigé une très grande attention au cours de sa vie. »

 

Florian Marquet imagine des espaces de vie modulaires, mobiles et autonomes

Florian Marquet imagine des espaces de vie modulaires, mobiles et autonomes

Florian Marquet, architecte basé à Shanghai, vient de publier une proposition conceptuelle repensant totalement la vie urbaine à travers la mise en oeuvre d’espaces de vie modulaires, mobiles et autonomes.

Intitulé «l’organisation», son projet vise à reconsidérer le marché immobilier en suggérant une nouvelle façon d’habiter grâce à un modèle adapté à la vie urbaine d’aujourd’hui et aux différentes tranches d’âges. Florian Marquet ambitionne de créer des espaces de vie pour les générations futures qui se substituent aux maisons traditionnelles, permettant ainsi l’émergence de nouveaux concepts de logements résidentiels.

Ce système modulaire répondrait aux divers besoins de ses utilisateurs avec une gamme de programmes proposant entre autres : un espace de travail flexible, une chambre, une cuisine ou bien encore un espace pour cultiver un potager. Chaque unité pourrait être commandée par l’intermédiaire d’une application et ainsi faciliter sa fabrication.

Les modules pourraient être facilement assemblés entre eux mais également personnalisés selon les goûts et les besoins de chacun.

Les espaces de vie communautaire pourraient être totalement mobiles et autonomes tout en assurant un certain confort aux occupants. En se déplaçant librement, les unités modulaires donneraient aux citadins «la possibilité de vivre dynamiquement dans une ville». Chaque module individuel servirait de système de partage reliant les occupants au tissu urbain grâce à leur flexibilité.

Par ailleurs, Florian Marquet envisage que ces capsules urbaines puissent être partagées et recyclables. En effet, le projet contiendrait des dosettes écoénergétiques autosuffisantes. Enfin, les unités se présentent en différentes tailles en fonction des besoins de l’utilisateur.

Tree House, une cabane culinaire perchée au coeur de la Bretagne

Tree House, une cabane culinaire perchée au coeur de la Bretagne

C’est au printemps prochain que vous pourrez venir séjourner, le temps d’un week-end, dans la Tree House. Une incroyable cabane, fruit d’une collaboration étroite entre l’Atelier Victoria Migliore et le chef cuisinier Jean Imbert, pour un résultat surprenant et plein d’audace. Entre architecture verte et permaculture, le projet s’articule autour d’une démarche respectueuse de l’environnement et en parfaite cohésion avec le paysage dans lequel il s’inscrit.

Située à Fréhel en Côtes-d’Amor, non loin du littoral, la Tree House d’une surface de 84m², se compose d’une structure légère sur pilotis réalisée à partir de pieux vissés dans un sol sableux avec un système de poteau poutre. Pour donner une sensation de légèreté au projet, les poteaux, ont été décalés de la façade principale permettant ainsi à la cabane d’être surélevée de 1 à 4 mètres du sol en raison du terrain en pente et d’offrir une vue sur la lagune.

Ici, le projet est complètement sculpté par la nature et chaque choix architectural est en harmonie avec le contexte géographique du lieu afin de préserver sa pérennité dans le temps. En effet,  c’est l’environnement, autrement dit les arbres et la lumière qui ont découpé le volume cubique de la cabane créant alors un parcours intérieur permettant de découvrir ce lieu insolite au travers de vues séquencées et rythmées sur le paysage. Aucun arbre n’a été coupé et c’est la Tree House qui tourne autour d’eux.

Au centre, un patio creusé par la lumière vient prendre place accompagné d’un bassin autour duquel toute la maison s’organise et notamment la cuisine. Bassin dans lequel on retrouvera la pêche du jour pour concocter de délicieux plats à partir d’un carnet de recettes rédigé par le chef lui-même. Des clins d’oeil à la Bretagne sont dispersés un peu partout avec par exemple un filet de catamaran suspendu au dessus du bassin, un canapé en laine de la région, des micro-cabanes destinées aux oiseaux des alentours.

A ce bassin, s’ajoute un potager de permaculture de 150m² découpé en terrasse où de l’ardoise produite dans la région a été utilisée pour niveler les température dans l’année. Xavier Mathias spécialiste en permaculture, a réalisé ce potager accueillant pas moins de 140 variétés de plantes que lui et Jean Imbert ont ramenées au cours de leurs voyages dans le monde entier. Un système de récupération d’eau de pluies a été mis en place pour l’arrosage tandis que sol a été recouvert de paille afin de limiter la perte d’humidité.

Les murs pourvus d’une isolation naturelle sont recouverts de bois brûlé, une technique d’origine japonaise protégeant naturellement les bois de bardage par carbonisation. En brûlant les lames de bois en surface, on leur permet d’accéder à une protection optimale pouvant aller jusqu’à 80 ans grâce à la pellicule de bois carbonisé qui crée une protection contre les UV, les intempéries et les insectes. Le toit est quant-à lui revêtu de panneaux solaires garantissant ainsi une plus grande autonomie à la maison.

Par son jeu d’imbrication de volumes, la Tree House joue entre intérieur et extérieur en mêlant les ouvertures en angle et les arbres traversant la dalle. Elle se compose également de petits espaces de vie pour recevoir les amis en toute intimité. Pensée comme un grand coffre au trésor, elle regorge de pièces cachées comme une cave à champagne, un bar secret, un bureau dans le toit, un lit de lecture dans un mur et d’autres recoins dissimulés dans la maison quasiment introuvables.

Images par Atelier Victoria Migliore

 

La plus haute tour d’Australie sera signée UNStudio

La plus haute tour d’Australie sera signée UNStudio

Beulah International a annoncé hier que « Green Spine », la proposition soumise par UNStudio avec Cox Architecture, a été désignée comme projet lauréat de son concours pour concevoir Southbank by Beulah, une tour à usage mixte de plus de 2 milliards de dollars située au coeur de Melbourne en Australie.

Dans le cadre de la refonte de Southbank, six des plus célèbres studios d’architecture au monde se sont affrontés pour proposer une vision novatrice de ce quartier de Melbourne : BIG , OMA, UNStudio, MAD ArchitectsMVRDV et Coop Himmelb(l)au.

Ben van Berkel de l‘agence UNStudio a déclaré :  » Nous sommes ravis que notre conception ait été retenue comme proposition gagnante pour ce projet très excitant! Pour que notre proposition soit sélectionnée par Beulah – un développeur aussi tourné vers l’avenir – et des candidatures d’un groupe aussi exceptionnel nos pairs sont un véritable honneur. Dès le départ, nous avons travaillé avec une équipe fantastique de placemakers culturels, de consultants en développement durable , de paysagistes, d’artistes et d’ingénieurs pour réaliser un design totalement intégré. 

La directrice exécutive de Beulah International, Adelene Teh, a quant-à elle ajouté que « Le Green Spine a montré le travail d’une équipe de collaborateurs forte et multidisciplinaire qui constitue une approche audacieuse mais approfondie pour créer un point de repère axé sur le contexte en complément de l’horizon de Melbourne. Dans ses détails, le projet affiche une forte intention d’aménagements publics et privés bien pensés et, au niveau de la rue, la proposition présente des qualités qui transformeront véritablement le domaine public en érodant les limites qui prévalent à Southbank .  »

Caroline Bos:  » Je ne pouvais pas me sentir plus heureux en ce moment. La compétition était incroyablement inspirante. Je voudrais féliciter tous les architectes pour leurs designs fantastiques et Beulah et toutes les parties impliquées dans la course et le jugement de la compétition. Je tiens à vous remercier de tout cœur pour la confiance qui nous a été accordée. Nous attendons avec impatience les prochaines étapes et contribuerons à une meilleure Southbank et plus largement à Melbourne avec notre Green Spine. »

Green Spine – Une ville dans une ville

La proposition conçue par UNStudio pour cette nouvelle tour australienne vise à établir une nouvelle destination pour le quartier de Southbank et la ville de Melbourne. Le projet est intégralement organisé autour d’un Big Detail: une «colonne vertébrale» constituée de plates-formes, de terrasses et de vérandas en réseau vertical. Offrant une vue poreuse sur la ville,  il entretient des liens contextuels avec son environnement urbain, tandis que les résidences, les bureaux et l’hôtel bénéficient d’une lumière naturelle accrue et d’un accès aux espaces extérieurs.

L’orientation de la colonne vertébrale permet en outre une extension du domaine public sur le podium, la continuation des espaces verts sur les tours et facilite l’orientation vers la CDB et le jardin botanique au sommet des tours.

La plus grande des deux tours sera entièrement résidentielle et atteindra une hauteur de 356,2 mètres. Cette tour abritera un jardin accessible au public à son sommet. La tour inférieure s’élevant à 252,2 mètres du sol accueillera un espace hôtelier et commercial.En plus d’être pleinement intégré au réseau existant composé de sites culturels, de divertissement, de loisirs et commerciaux, le design du projet propose un bâtiment à usage mixte avec une variété de programmes et de connectivités, devenant ainsi une ville en soi.

L’épine verte

Ben van Berkel:  » En plus de fournir aux tours une silhouette sculpturale et torsadée, la colonne vertébrale est un élément architectural qui intègre une multitude de fonctions dans un geste fluide . »


La colonne vertébrale prolonge le boulevard Southbank et agit comme un élément fédérateur du bâtiment en ce qui concerne le programme, la culture, le paysage et la durabilité. En plus de divers équipements, tous les programmes sont liés à la colonne vertébrale.

Podium à usage mixte

La proposition de l’agence était motivée par les concepts de convivialité, de propriété conjointe et de libre accès pour les résidents locaux et la communauté au sens large. L’équipe a donc pensé cet espace non seulement pour être accessible et adapté aux utilisateurs du bâtiment, mais également pour les personnes – et les visiteurs – de Melbourne. À cette fin, le podium et son parc public sur le toit sont réservés au public. Sur le podium se trouvent une place de marché, des espaces de vente au détail et de divertissement et un centre d’expérience @BMW.

L’entrée du marché est un espace ouvert perméable invitant les visiteurs et les résidents. Les espaces de vente au détail ont leur propre accès unique aux balcons et aux terrasses, ce qui permet aux acheteurs de s’impliquer dans un environnement différent de celui des centres commerciaux ou des rues typiques.

La connexion entre le niveau du sol se fait par des escaliers et des plates-formes, conduisant les visiteurs le long du programme de vente au détail et de divertissement et se fondant finalement dans le jardin public au sommet du podium.

La rénovation de la  Mercury House par Zaha Hadid Architects compte dynamiser la côte Est de Malte

La rénovation de la Mercury House par Zaha Hadid Architects compte dynamiser la côte Est de Malte

© Zaha Hadid Architects

L’agence Zaha Hadid Architects a récemment dévoilé les images de leur projet de rénovation de la Maison Mercure. Celle-ci se trouve dans le centre touristique de Paceville sur l’île de Malte. Cette rénovation a pour but d’ajouter du dynamisme à la ville et intègre des appartements résidentiels, un hôtel et des espaces publics à la tour. Lire plus

Bienvenue à bord d’AirDraft, un théâtre gonflable qui sillonne les canaux londoniens !

Bienvenue à bord d’AirDraft, un théâtre gonflable qui sillonne les canaux londoniens !

A l’occasion de la deuxième édition annuelle d’Antepavilion 2018, les designers Thomas Randall-Page et Benedetta Rogers ont imaginé un théâtre gonflable baptisé « AirDraft ». Ce lieu créatif flottant dédié à la musique et la performance est amarré à une barge du XIXe siècle dans le quartier branché d’East London .

Le projet d’Antepavilion et le sponsor Shiva Ltd, avec le soutien de la Fondation Architecture, organisent chaque année un concours pour la conception et la construction d’une structure expérimentale pour une série évolutive d’installations sur les stands publics de Hoxton Docks sur le canal Regent à Haggerston. Une initiative offrant ainsi l’opportunité aux architectes, artistes et designers émergents de présenter des travaux nouveaux et innovants dans un environnement urbain unique.

Pour cette session, les participants étaient invités à proposer une structure flottante sur le canal Regent à Hoxton Docks.

 

AirDraft, choisi parmi 132 propositions, a été conçu en forme de ballon afin de pouvoir se dégonfler en cinq minutes et d’être facilement dirigeable sous les ponts le long des voies navigables de Londres.

Avec une capacité d’accueil de 30 personnes, les spectateurs pénètrent par une trappe pour emprunter des escaliers menant à un espace sous la ligne de flottaison équipée d’un banc et d’une étagère permettant aux gens de ranger leurs chaussures.

De là, ils traversent un passage conduisant à l’extérieur du théâtre, où ils peuvent s’asseoir sur le plancher gonflable.

 

 

Les architectes ont collaboré avec des experts en matière de structures gonflables, Cameron Balloons, pour créer la structure qui se compose de deux sections et utilise deux types de ventilateurs différents pour se gonfler ainsi qu’une équipe de volontaires, avec le soutien de AKTii Engineering, pour la construction. La forme du projet a été influencée par la géométrie sphérique requise par la physique impliquée dans les structures gonflables.

Les choix de couleurs étant limités dans le tissu requis, les architectes ont opté pour le jaune comme un clin d’œil au travail de Jeffery Shaw, dont les œuvres gonflables ont influencé leur concept. À la fin des années 1960, Shaw créa des sculptures interactives, souvent de couleur jaune, où les gens pouvaient rebondir sur des coussins d’air géants sous un dôme transparent.

Dans la journée, sa surface brillante crée des reflets accrocheurs sur l’eau et les bâtiments environnants, tandis que la nuit, sa forme semblable à une orbe brille comme une luciole géante.

« Les canaux de Londres ont changé, passant des conduits de l’industrie et du fret aux artères d’art, de culture et de loisirs. Grâce à cette proposition, nous voulons réfléchir à ce changement. Avec un bateau pour un père et un dirigeable pour une mère, AirDraft est un espace gonflable pour la détente et la performance. […] Vu du chemin de halage, Air Draft ressemble à un bateau de charge curieusement surchargé qui complète et enrichit l’ensemble existant de structures ludiques et artistiques de Hoxton Docks.  » expliquent les concepteurs d’AirDraft.

Ce samedi 11 août, le théâtre flottant partira en tournée de huit jours, faisant des haltes dans différents lieux culturels et lieux d’accueil pour des manifestations artistiques.

Photographies de Jim Stephenson .

L’agriculture urbaine s’invite dans le nouveau projet de BIG à Miami !

L’agriculture urbaine s’invite dans le nouveau projet de BIG à Miami !

Bjarke Ingels et son équipe ont récemment publié les premières images d’un nouveau complexe majeur situé dans un quartier industriel de Miami, combinant logements, bureaux, école et agriculture urbaine.

Le Miami Produce Center de BIG sera positionné au dessus de trois entrepôts d’Allapattah, un quartier réputé pour ses grands marchés de produits agricoles et de textile.

Le complexe d’une surface de 125 000 m² se caractérise par un empilement de huit volumes contenant des bureaux de co-working, des appartements et un hôtel. Les trois bâtiments existants traversant le site seront également transformés dans le cadre de ce programme en restaurants, boutiques et cafés, ainsi qu’en école. BIG a conçu le Miami Produce Center pour la société immobilière locale UIA Management , avec la société de conseil en aménagement, ingénierie et design américaine Kimley Horn . Ce complexe marque le deuxième projet majeur de la firme dans la ville, rejoignant le développement de logements de luxe qu’il a achevé dans le quartier de Coconut Grove en 2016.

Selon les images récemment révélées, les espaces extérieurs en rez-de-chaussée autour de chaque structure seront aménagés en jardins. Une rue traversera le centre du site, qui comprendra un campus éducatif. De grades ouvertures vitrées seront ajoutées à l’avant des entrepôts pour ouvrir les intérieurs à l’espace extérieur.

« Entre les entrepôts, trois espaces publics présenteront une variété de paysages luxuriants créant des microclimats variés et permettant aux programmes des bâtiments de s’étendre à l’extérieur », explique la firme danoise.

Quatre longs bâtiments seront alors surélevés au-dessus des entrepôts grâce à des pilotis et seront disposés autour du périmètre du site.

Chacun accueillera une fonction différente : une pour les bureaux, un autre pour un hôtel et deux pour les résidences, avec un espace extérieur sur les toits. Les images dévoilent aussi des terrains de sport, des parcs et des aménagement agricoles.

BIG ambitionne de mettre en avant ce site au travers de l’agriculture urbaine comme vecteur de développement.

Quatre autres immeubles résidentiels, également sur pilotis et dotés de jardins sur le toit, seront ensuite construits, afin de combler les vides entre les volumes.

« Les grandes plaques de sol industrielles» constitueront les niveaux de chaque nouveau bâtiment, permettant une grande flexibilité à l’intérieur. »

Les murs en zigzag entre les plaques – colorés en rose pâle, orange ou bleu, en fonction de leur bloc – créeront des espaces extérieurs, tandis que leur disposition décalée produira des motifs sur les façades.