Entre minimalisme et rusticité, cette taverne japonaise, logée en plein Québec sur la rue Saint-Joseph et designée par l’architecte Charlène Bourgeois, est un savant mélange de lignes épurés asiatiques combinées avec le caractère populaire des bistrots de la région.
L’izakaya est la cousines japonaises des bistrots parisiens ou pubs londoniens. Concernant la taverne québécoise Hono Izakaya de l’espace du restaurant a été divisé en plusieurs zones délimitées par une large structure en bois.
Charlène Bourgeois a également souhaité conserver des traces du lieu en gardant certaines caractéristiques qui le composaient avec notamment un mur de pierres situé près de l’entrée,camouflé autrefois par des panneaux à motifs de briques. Ce choix conceptuel s’inscrit comme un rappel au passé du bâtiment, tout en tranchant avec l’aspect minimaliste et l’esthétisme épuré de la culture japonaise.
Pour créer différents paliers de places assises, la designer a choisi de surélever le plancher. Des marches permettant d’accéder du bar à la cuisine créent une certaine intimité dans les divers espaces.
Concernant le mobilier, elle a opté pour un contraste de teintes avec des chaises « bistro » vintage en bois brun et des tabourets au piétement noir mis en opposition avec les couleurs naturelles des matériaux laissés bruts, les tuiles « métro » blanches et les tables aux essences claires. Vaisselle et objets décoratifs minimalistes, meubles encastrés, luminaires modernes et jardinières suspendues complètent harmonieusement l’espace baigné de lumière de la taverne japonaise.
Pour aménager ce local et lui apporter une atmosphère à la fois moderne et industrielle, la conceptrice a choisi des matériaux simples, mais non moins élégants, comme le bois et le contreplaqué. Une association subtile et harmonieuse qui détermine parfaitement l’identité et l’essence même du lieu.
Photos de Maxime Brouillet