« La transformation du travail et le bureau de demain », une table ronde par Bernard Michel

« La transformation du travail et le bureau de demain », une table ronde par Bernard Michel

Première d’une longue série de conférences exceptionnelles, la table ronde organisée par Bernard Michel à l’occasion du lancement mercredi dernier de l’Intramuros Lab est un franc succès !

A l’heure où les surfaces accordées aux bureaux tendent à être considérablement réduites, la question d’une nouvelle façon de travailler se pose inévitablement. Axé sur la question de la flexibilité, ce premier rendez-vous nous invite à nous interroger sur le bureau de demain.

Articulant son discours autour des questions suivantes Bernard Michel, ancien président de Gecina ayant conduit le changement d’une logique de diversification à une stratégie de spécialisation dans les bureaux parisiens,  insiste sur la nécessité d’une innovation durable créatrice de valeur :

  • Le passage au bureau flexible génère-t-il des gains de productivité ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie au travail ?
  • Existe-t-il un modèle occidental du bureau de demain face au modèle anglo-saxon dont on voit les dérives (réduction du nombre de m2, frontière de plus en plus poreuse entre vie personnelle et professionnelle) ?
  • Comment maintenir une communauté dès lors que les salariés cessent de partager le même espace de travail ?

A ses cotés, pour tenter de répondre à ces questions et apporter peut être la richesse du retour d’expérience :

  • Anthony Bechu, architecte et urbaniste (Agence d’Architecture Anthony Bechu, AAAB)
  • Jade Francine, fondatrice de la start-up WeMaintain
  • Bruno Marzloff, sociologue spécialisé dans les questions de mobilités (Groupe Chronos)
  • Martin Menez, fondateur de la start-up Bevouac
  • Philippe Morel, président et directeur général de NextDoor

Qu’est ce que le travail aujourd’hui ?

Pour se donner les moyens de répondre à ces quelques interrogations, il faut avant tout s’intéresser au problème de fond. Qu’ils soient jeunes entrepreneurs, architectes, sociologues ou dirigeants chevronnés, la question du travail est aujourd’hui inévitablement envisagée au travers le prisme des mutations sociales.

Ce que l’on attend dorénavant du bureau et du lieu de travail, c’est la flexibilité. La capacité d’adapter son environnement professionnel à son mode de vie et pas l’inverse. La richesse dès lors n’est plus seulement spatiale, mais réside dans la mixité des usages et des programmes.

A la recherche de nouveaux modèles

La communauté revendiquée par les entreprises est un concept relativement nouveau. Bien que depuis quelques années sur toutes les lèvres, le co-working est en effet loin d’être la solution privilégiée par la majorité des entreprises et encore moins les plus petites. Malgré le coût de l’acquisition, ce qui est aujourd’hui mis en avant c’est le besoin d’identité. La nécessité de cohésion pour créer la culture de l’entreprise.

Bien que secondaire la question immobilière reste très importante. Elle rend notamment compte de la recherche, pour le bureau de demain, de nouvelles spatialités au service de la proximité.

Réinventer les proximités

Tout comme la flexibilité, la question de la proximité est essentielle à l’élaboration du bureau de demain. Qu’il s’agisse de la proximité au travail, aux collaborateurs, aux services ou encore aux donnés, l’enjeu principal est de proposer un modèle capable de les réinventer. La recherche du bureau de demain et de ces nouvelles spatialités, plurielles, est en fin de compte très liée à l’urbanisme et à la décentralisation.

Pourquoi ne pas encourager par exemple certaines grandes entreprises à décentraliser leur locaux, optant dès lors pour des proximités sensibles au service de la productivité ?

En somme une réflexion stimulante et des idées nombreuses pour cette première table ronde de l’Intramuros Lab, la suite au prochain épisode !

 

 

 

Morphogenesis : la British School de New Delhi

Morphogenesis : la British School de New Delhi

Basée à New Delhi, l’agence Morphogenesis fait petit à petit parler d’elle en Europe. Récompensée pour sa vision et son engagement, elle joue un rôle important dans l’évolution du paysage architectural indien. Retour sur la British School, un projet ambitieux alliant modernité et tradition !

A la tête de Morphogenesis le couple Rastogi, composé de Manit et Sonali, dirige depuis 1996 une équipe qui compte aujourd’hui plus d’une centaine de collaborateurs.

Espace récréatif, espace de transition

Le parti pris architectural

Sur les traces de l’ancienne université au sud-ouest de la capitale indienne le nouveau campus de la British School, livré en 2016, est organisé selon une grille. A chaque unité programmatique est ainsi associé un module, auquel répond nécessairement un vide à savoir une cours. Une fois ce principe établi, il s’agit pour Morphogenesis de comprendre les différentes nécessités du projet, de les hiérarchiser pour ensuite simplifier le dessin d’origine.

L’enjeu environnemental

Cours ombragées

En Inde comme ailleurs la question environnementale, inévitablement liée à la production architecturale, est un vrai sujet. Prise en compte par Morphogenesis dès les premières phases de conception du projet, elle trouve ici des résolutions volontairement simples et ne dépendant pas de recours mécaniques. L’objectif principal étant d’optimiser les apports pour  limiter les dépenses.

La grille à l’origine du projet par exemple est organisée de manière à ce que la grande majorité des cours profite de l’ombre tout au long de l’année. Les façades, plus ou moins poreuses, apportent une réponse différente en fonction de l’orientation ou des nécessités programmatiques. On privilégiera pour les salles de cours des ouvertures nombreuses au nord et à l’ouest afin de bénéficier d’une lumière relativement homogène, tandis que l’on évitera le plus possible les ouvertures plein sud. Autant de dispositifs que de méthodes passives traditionnelles sont mis à profit afin de tempérer l’environnement et optimiser la consommation d’énergie.

Une personnalité indienne forte

Le jaali de Morphogenesis

Fort d’une grande richesse culturelle traditionnelle, le studio Morphogenesis tire de l’étude approfondie du contexte  un enseignement lui permettant de répondre de la manière la plus juste possible. En s’appropriant par exemple certaines techniques ou certaines formes de l’art indien comme le jaali (écran de pierre sculpté, perforé), ils renouent avec l’architecture traditionnelle et la transposent dans une nouvelle contemporanéité. L’association de la même manière, d’espaces récréatifs aux espaces de transition est inspirée des traditionnels chaupals  (lieux de rassemblement extérieur).

Lieux de rassemblement

Les exemples sont nombreux !

Le studio de Manit et Sonali Rastogi joue également de cette appropriation du vocabulaire architectural traditionnel pour revendiquer la capacité sociale du projet. La British School de New Delhi est avant toute chose un lieu de rencontre et de partage de la communauté universitaire.

 

 

 

 

Deuxième édition pour le Trophée Béton Pro !

Deuxième édition pour le Trophée Béton Pro !

A l’occasion du lancement, jeudi dernier, de la deuxième édition du Trophée Béton Pro, nous avons assisté à la conférence animée par Philippe Trétiack,  Béton : le grand écart, du brutalisme à la décoration.

Initiative lancée en 2016 par Bétocib, CIMbéton et la fondation EFB, le Trophée Béton Pro imaginé par les architectes Claire Barbou et Judith Hardy récompense tous les deux ans les meilleures réalisations architecturales en béton construites en France.

 Organisée autour de Philippe Trétiack, à la fois journaliste et architecte, la conférence explore dans le parcours des différents invités la question du béton aujourd’hui. Qu’il s’agisse des architectes Marc Barani et Eric Lapierre, du designer Patrick Norguet ou encore du photographe Cyrille Weiner, il est avant tout question d’évoquer une recherche transversale basée sur l’expérience du matériau.

L’occasion, à l’image du concours, de non seulement sensibiliser un large public à l’architecture béton avec la mise en valeur de réalisations contemporaines, mais également de mettre en évidence les performances innovantes du matériau. L’objectif étant de faciliter le dialogue entre les équipes et de favoriser le développement d’une réflexion architecturale innovante pour l’utilisation du béton.

Inscriptions jusqu’au 30 juin 2019

Pour s’inscrire et retrouver toutes les modalités de participation au concours rendez-vous sur http://www.trophee-beton.com

 

 

Normal Studio signe le nouveau parcours de la Folle histoire du Design du MAD

Normal Studio signe le nouveau parcours de la Folle histoire du Design du MAD

Entamée en 2013 avec l’arrivée d’Olivier Gabet à la direction du Musée des Arts Décoratifs, la réflexion autour d’une relecture des collections du département moderne et contemporain arrive à son terme avec l’ouverture le 19 octobre 2018 d’un nouveau parcours. La scénographie est signée par les designers Eloi Chafaï et Jean-François Dingjian, fondateurs de Normal Studio. 

 

 

Proposant une vision à la fois globale et transversale des collections, le duo donne à voir sept décennies du design à travers une histoire qui débute au 3 ème étage . Retour sur une visite sens dessus dessous ! 

Privilégiant une approche thématique et pluridisciplinaire l’exposition embrasse pleinement la nouvelle identité de l’institution qui propose une présentation inédite de l’histoire des formes et des usages. Elle permet de découvrir l’évolution culturelle de la société à travers ses artefacts.

Articulées autour de grandes figures du design moderne comme Philippe Starck, Roger Tallon, Charlotte Perriand ou encore Jean Prouvé, les galeries invitent le visiteur à cheminer des arts décoratifs à la mode en passant par les jouets, les verres ou la photographie.

 

La folle histoire du design à travers un nouveau parcours

 Le parcours débute au 3ème étage ou le public découvre au travers une série de six salles, autrefois dédiées à des galeries d’étude, d’importantes scènes de l’histoire du design. Qu’il s’agisse de l’oeuvre prolifique de Starck, de modèles exclusifs de la Galerie Steph Simon ou des créations réalisées par outils numériques, le travail réalisé par le Normal Studio manifeste avant tout une réflexion particulière sur le principe de monstration des oeuvres, gommant la distance visiteur-objet.

 

Nouveau principe de monstration des oeuvres

 

La scénographie constituée d’éléments simples (estrades, socles, stèles, vitrine) est organisée en fonction d’une grille et témoigne d’une grande flexibilité. Chaque alcôve est ainsi aménagée avec la même gamme de mobilier, sur la même trame, mais selon une organisation propre à chaque oeuvre.

La visite se poursuit au 5ème étage, au niveau du Pavillon de Marsan. Une transition difficile pour le duo de designers, qui insiste sur la spatialité complexe du musée. Ne dérogeant pas à leur image de « touche à tout » et travaillant à différentes échelles, Normal Studio assure néanmoins  grâce à certains procédés habiles de signalétique, la cohérence du projet envisagé dans sa globalité permettant une fluidité dans la circulation.

 

Déshabiller l’espace pour revenir à l’architecture d’origine

Dans la continuité de leur démarche élémentaire, Normal Studio imagine pour le Pavillon de Marsan une série de transformations. Afin de garantir lumière et transparence, les mots d’ordre du projet, le duo a dû entièrement repenser la structure du pavillon privilégiant une enveloppe très légère au service des oeuvres. En redonnant à voir au visiteur les vues spectaculaires sur Paris et ses incroyables perspectives, Normal Studio parvient à faire entrer la ville dans le musée qui, dès lors, fait partie intégrante de l’expérience muséale.

Géométries sud, du Mexique à la terre de feu

Géométries sud, du Mexique à la terre de feu

 De l’art populaire à l’art abstrait, l’exposition Géométries Sud, du Mexique à la Terre de Feu rassemble quantité d’oeuvres de la période précolombienne jusqu’aux productions les plus contemporaines. Du 14 octobre 2018 au 24 février 2019 à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.  

Quelques semaines après le retentissant succès de l’exposition Freeing Architecture, la Fondation Cartier revient avec un tout nouveau décor aux couleurs riches et variées de l’Amérique Latine. De la céramique à la peinture corporelle en passant par la sculpture, l’architecture ou la vannerie, l’exposition dont le propos se veut transversal, célèbre la richesse et la variété des motifs, couleurs et figures dans l’art latino-américain.

L’architecture mise à l’honneur !

Au rez-de-chaussée le bolivien Freddy Mamani, la vénézuélienne Gego ou encore les paraguayens Solano Benítez et Gloria Cabral démontrent la modernité trop souvent négligée de l’art architectural latino-américain.

S’ouvrant sur une salle de bal spécialement transposée pour l’occasion par l’architecte bolivien, les couleurs de l’exposition explosent nous plongeant dans l’esprit des fêtes populaires andines.

Dans la grande salle les paraguayens, lauréats du lion d’or de la Biennale d’Architecture de Venise en 2016, imaginent une oeuvre monumentale basée sur le principe de répétition. Utilisant leurs matériaux de prédilection, le béton et la brique, ils conçoivent des modules aux lignes géométriques prononcées oscillant habilement entre plein et vide, et rendant la rencontre avec les oeuvres de Gego d’autant plus surprenante.

L’artiste vénézuélienne joue en effet elle, de l’infinie possibilité de la ligne pour créer ses oeuvres réticulées dont la spatialité passe nécessairement par la transparence.

Géométries Sud

De la même manière que la géométrie préside à l’architecture, l’exploration des motifs géométriques constitue le trait commun de la majorité des oeuvres présentées à l’étage inférieur de la Fondation Cartier.

Les toiles modernistes de Joaquín Torres García et les sculptures néo-concrètes d’Hélio Oiticica trouvent dans les photographies de Pablo López Luz, dans les peintures de Guillermo Kuitca ou dans l’installation d’Olga de Amaral, toutes liées aux formes de l’architecture précolombienne, un reflet inattendu. Des artistes rares et longtemps oubliés sont également mis en lumière ; ainsi, les toiles de paysages urbains quasi abstraits d’Alfredo Volpi et les photographies de peintures murales du Nordeste brésilien d’Anna Mariani sont l’expression du raffinement formel des cultures populaires.

Spectacle assuré dans ce parcours d’oeuvres monumentales et colorées.

 

 

Du 10 au 20 octobre : la Biennale d’Architecture et d’Urbanisme de Caen

Du 10 au 20 octobre : la Biennale d’Architecture et d’Urbanisme de Caen

« Faire battre le coeur des villes », c’est le pari fou de la 5ème édition de la Biennale d’Architecture et d’Urbanisme de Caen. 

Renouveler la pensée urbaine et encourager à la réflexion sur la mutation des villes, voila l’ambition de la biennale. Articulée autour de l’exposition « Inventer la ville…dont vous êtes le héros », cette 5ème édition est consacrée aux centres-villes. Un thème qui interpelle tout un chacun !

Au programme, rencontres, films, débats, expositions ou encore ateliers, le tout avec pour seul objectif de « faire battre le coeur des villes ».

Près d’une vingtaine d’architectes, d’urbanistes et de spécialistes sont ainsi attendus pour exposer leur travaux et débattre avec le public. Parmi eux Jean Paul Viguier, Alexandre Chemetoff ou encore Corinne Vezzoni, qu’on ne vous présente plus ! 

La bibliothèque d’OMA, le Dôme de Bruther Architectes et bien d’autres lieux de l’agglomération se transformeront à cette occasion en espaces d’échange et de partage entre visiteurs et professionnels. Une manière d’appréhender les lieux autrement et de redonner, tout simplement, l’envi de ville.  

Soirée d’ouverture et inauguration de l’exposition « Inventer la ville…dont vous êtes le héros » le mercredi 10 octobre 2018 au Pavillon à Caen. 

Pour plus d’informations :

www.insitu-caen.com

Personnalisation à l’infini : FREE, la nouvelle gamme de Burgbad

Personnalisation à l’infini : FREE, la nouvelle gamme de Burgbad

Leader mondial sur le marché du meuble de salle de bain, Burgbad propose depuis plus de 70 ans des solutions de qualités, à la fois attrayantes et innovantes. FREE, grande nouveauté de la rentrée 2018, est personnalisable à l’extrême. Inédite et révolutionnaire, elle offre toutes les libertés d’aménagements possibles ou presque pour créer la salle de bain rêvée.

FREE est synonyme de personnalisation parfaite. Du bainiste au client, elle s’adapte à toutes les personnalités et à tous les aménagements. Elle propose en effet une très large palette de produits et de finitions à un rapport qualité-prix qui reste néanmoins très attractif. 

Dimensions, matériaux, couleurs, FREE laisse place à la créativité et met tout en oeuvre pour satisfaire les goûts de chacun. Modernes et esthétiques, les différents éléments de cette nouvelle collection suivent parfaitement les tendances actuelles.  Burgbad est une fois encore, au sommet de son art.

En détail, 5 bonnes raisons d’envisager FREE :

« God is in the details » comme disait Mies Van Der Rohe. Véritable hymne à la poésie du détail, FREE trouve le bon ton entre pragmatisme intelligent et esthétique irréprochable, proposant des surfaces fluides aux arrêtes subtilement arrondies.

Il y a ceux qui prennent de la place et ceux qui en donnent. Avec FREE, tout est précis et à sa place. La nouvelle gamme de Burgbad permet en effet de trouver le compromis parfait entre configuration spatiale et exigences fonctionnelles.

Des solutions innovantes au service d’une esthétique toujours irréprochable. FREE fait évoluer l’ouverture de ses tiroirs avec les poignées tip-on, permettant d’ouvrir et de fermer d’une seule pression.

Grand par le design et la fonctionnalité. Free, le mobilier modulaire aux multiples talents, nous suggère bon goût et solutions pratiques pour gagner de l’espace.

Une collection au service de la beauté en douceur. Une apparence attrayante pour de vastes espaces intérieures. FREE fait de l’effet sans le chercher. Burgbad développe pour sa nouvelle gamme une vingtaine de teintes, un plaisir pour les yeux dont vous ne serez pas près de vous lasser.

Photographies : Burgbad

www.burgbad.com

Neolith : « La seule limite au design est l’imagination » 

Neolith : « La seule limite au design est l’imagination » 

Nouvelle méthode de conception et nouvelles couleurs pour le fabricant de Pierre Frittée Neolith ! L’entreprise espagnole propose désormais de réaliser des sondages en direct auprès des consommateurs pour élaborer sa future collection. Une manière d’encourager architectes, designers et utilisateurs à prendre par au processus de conception des produits qui leur sont proposés.

Afin d’élargir sa gamme de surfaces compactes, Neolith propose désormais aux principaux intéressés de participer activement à l’élaboration des collections. Suite à une série d’évènements et de présentations de par le monde, le processus de sélection prévoit désormais votes et réactions en ligne. Une démarche inédite permettant de cibler au plus près la demande. 

 

C’est à Paris, lors de la soirée organisée le 11 septembre 2018, en clôture de Maison et Objet que l’on a pu découvrir les 8 modèles pré-sélectionnés. Les surfaces en Pierre Frittée, à disposition du public, plaçaient l’exposition sous le signe de la découverte multisensorielle.

New York, Mont Blanc, Moonlight, Sofía Iron 1 et 2, Scandinavia, Venice Midnight, Mar de Plata. La sélection, particulièrement séduisante, est influencée par une gamme riche et variée de matériaux. Elle laisse libre cours à l’imagination et invite au voyage. Bois naturels, quartzites ou encore Terrazzo et béton, les possibilités sont innombrables !

Du ton neutre et captivant de Mont Blanc rappelant les pistes enneigées de Chamonix, à l’aspect brut et tumultueux de New York, Néolith donne de la profondeur à son matériau et raconte une histoire.

                        

                       

New York : cette surface est influencée par l’énergie contagieuse de la ville, ses avenues emblématiques et ses gratte-ciels. Le modèle répond à un regain d’intérêt pour le béton, pour les applications intérieures en particulier les plans de travail. Il offre un style urbain tendance, parfait pour toutes les applications de revêtement. Il mélange des particules mates et brillantes, ce qui lui donne un effet visuel agréable.

Mont Blanc : rend hommage au quartzite blanc, l’un des modèles de pierre les plus populaires sur le marché. Il propose un ton neutre captivant, combiné à un fond blanc crémeux et des veinures dans des tons noir profond, oxyde et ocre. Grâce à une technique spéciale, Neolith crée un relief intérieur là ou se trouvent les veines. Ceci offre une texture agréable et originale.

Moonlight : le modèle moonlight s’inspire de la lune et de son paysage inhabituel en reprenant la texture de Jura (une pierre connue pour imiter la surface lunaire). Neolith réinvente le calcaire brun, exploitant la tendance actuelle des nuances fumées pour produire une variation de gris discrète et sophistiquée.

Sofía Iron 1 & 2 : ces deux surfaces foncées et sobres représentent une évolution de l’Iron Collection. Elles ont vu le jour au début des années 2000 lorsque l’architecte Jean Nouvel conçoit le nouveau bâtiment du Musée Reina Sofía à Madrid. Sofía Iron est née de ses expérimentations audacieuses et visionnaires. La finition semi-polie de ces pierres crée un effet bruni irrégulier et donne à la surface un toucher et une sensation plus usée. La surface a été présentée en deux finitions, « copper » et « moss ».

Scandinavia : les motifs en bois sont au coeur de l’approche de la décoration intérieure et, suite au succès du modèle La Bohème (lauréat de plusieurs prix), Neolith a développé Scandinavia. Cette surface légèrement pale apaise l’oeil et s’inspire du chêne non traité. Avec les contrastes subtils des courbes et des noeuds, sa douceur ajoute un équilibre à l’espace, en étant à la fois originale et discrète. Grâce à une texture prononcée qui correspond aux légères stries, Scandinavia est aussi agréable au toucher.

Venice Midnight : la popularité croissante du Terrazzo a influencé le modèle Retrostone de Neolith et a conduit au développement d’une autre variante, Venice Midnight. Cette dalle audacieuse et percutante est une Terrazzo avec une touche qui augmente le contraste pour obtenir un effet visuel saisissant. Présentant un grain plus gros que le matériau traditionnel, une technique spéciale a été utilisée pour accentuer les contours de la pierre blanche, créant ainsi une texture intéressante.

Mar de Plata : inspirée du granit exotique Dark Pearl, une  pierre brésilienne appartenant à la Granith Collection de TheSize, cette dalle ondulée présente des rayures de quartz blanc ondulées sur un fond gris. Le relief en ardoise de la dalle, offre une imitation hypnotique de la fluidité. Les stries grises plus claires sont produites à l’aide d’une technique spéciale qui donne de la texture aux veinures. Des éclats de particules brillantes créent également un effet de nacre.

« Nous avons surtout cherché à créer des surfaces hyperréalistes qui, non seulement représentent fièrement le matériau d’origine, mais aussi intègre réellement sa texture unique », déclare Mar Esteve Cortes directrice marketing de Neolith. Ce qui explique la volonté du fabricant de soumettre les 8 modèles pré-sélectionnés à l’examen d’experts comme d’usagers. Une façon d’insister sur l’aspect multisensoriel de l’expérience des produits Neolith.

Seuls les prototypes les plus populaires rejoindront le catalogue des nouveautés 2019. Et vous, vous en pensez quoi ?

Pour visualiser toutes les images de la soirée, cliquez ici !

Photographies

www.neolith.com

« Du Grand Paris, à Paris en grand »

« Du Grand Paris, à Paris en grand »

Confié en juin dernier à l’architecte Roland Castro, le rapport commandé par Emmanuel Macron sur le Grand Paris est enfin rendu public. L’architecte y esquisse une réponse personnelle et originale aux interrogations sur l’avenir de la métropole parisienne.

 

Aujourd’hui d’actualité, la réflexion de Roland Castro sur le Grand Paris ne date pourtant pas d’hier ! Entamée en 1983, ou il imagine Banlieue 89 avec son confrère Michel Cantal Dupart un premier plan pour la métropole, elle ne cesse depuis d’évoluer et de se préciser. Retour sur ce qu’il faut retenir du « Paris en grand » de Roland Castro.

Le Grand Paris aujourd’hui : un constat brutal

Dès les premières lignes de son rapport, Roland Castro déplore la situation actuelle de la métropole parisienne dont la survie ne tient d’évidence qu’à l’inertie. Aucune innovation depuis le plan Prost, des dégâts considérables avec le Mouvement Moderne, la suppression du département de la Seine, ou encore l’incohérence des villes nouvelles. L’architecte de banlieue 89 ne mâche pas ses mots quand il s’agit du projet du Grand Paris.

Pourquoi Relancer le Grand Paris maintenant ?

Il existe pour Roland Castro au moins 7 bonnes raisons, de relancer le projet du Grand Paris aujourd’hui en perte de vitesse :

  1. Climatique et environnementale: canicules, pollutions, inondations nous imposent de réfléchir hors limite et collectivement à une bonne échelle territoriale.
  2. Sociale : une série d’urgences particulièrement prégnantes sur ce territoire appelle à une action d’envergure à l’échelle de l’agglomération (misère, exilés…).
  3. Sociétale : le Dataïsme, et la virtualisation du monde réveille le besoin d’habiter le lieu, de rencontrer l’autre physiquement, de travailler avec d’autres être humains.
  4. Infrastructurelles: certaines opportunités comme le Grand Paris Express sont des réalités en devenir mais néanmoins certaines.
  5. Evénementielles : l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris en 2024 est un accélérateur obligatoire de la fabrication urbaine, d’harmonisation de production de la beauté, de valorisation de la ville.
  6. Economiques : le Brexit donne une très grande opportunité en termes d’attractivité à Paris et à la France.
  7. Les initiatives innovantes : depuis quelques années les initiatives innovantes se multiplient et proposent des concours d’un genre nouveau, les Réinventer(Réinventer Paris, la Seine, la métropole du Grand Paris….).

Pour répondre à ces problématiques métropolitaines, Roland Castro propose de passer du Grand Paris à Paris en grand. Qui pour s’imposer comme nouveau modèle de métropole mondial doit être beau, Castro insiste. Et il ne sera beau qu’à certaines conditions :

Un Paris en grand oasis et soutenable 

Rattrapée par la question climatique, Paris doit absolument devenir un grand oasis métropolitain où la question de la nature est intiment liée à l’habitat.

Un Paris en grand polycentrique et attractif

L’obsession de l’activité économique ne doit pas dicter la ville. Il est important de renouer avec l’image du village et sa valeur ajoutée.

Une Paris en grand hospitalier

La métropole parisienne se doit impérativement d’accueillir dignement les exilés, de plus en plus nombreux, à arriver en France.

Un Paris en grand doux et circulable

De nos jours, les premières mobilités sont pédestres, cyclables, glissantes, autonomes et individuelles. C’est à partir de cet état de fait qu’il faut penser les mobilités accessibles à tous.

Un Paris en grand intelligent et innovant

La ville  numérique n’est pas à rejeter dès lors qu’elle contribue à l’optimisation des flux pour rendre la ville plus efficiente.

Un Paris en grand rayonnant

Paris exerce une fascination toute particulière du fait de son caractère de ville-monde, son cosmopolitisme. Elle doit pour Roland Castro donner à se perdre dans une éblouissante succession de sollicitations et d’émotions.

 

La Crique de Jean Baptiste Pietri : Inauguration de 145 logements à Marseille

La Crique de Jean Baptiste Pietri : Inauguration de 145 logements à Marseille

A deux pas des calanques, l’agence Pietri Architectes signe à Marseille un projet ambitieux. Inauguration de la Crique à ne pas manquer !

Originaire du sud-est de la France, Jean Baptiste Pietri affectionne tout particulièrement sa région d’origine. A la tête de son agence depuis 2001, l’architecte défenseur d’une certaine poésie en architecture, dévoile à Marseille son dernier projet : La Crique. Retour sur un projet ambitieux.

A deux pas du massif des calanques, au pied de la montagne de l’aigle, le projet doit accueillir 145 logements. Composé de deux volumes, l’ensemble marque par son apparence organique. Les lignes courbes de la façade serpentent dans le paysage. Entre les montagnes et les pins parasols, l’intégration au site est à la fois douce et silencieuse.

La séparation des deux volumes permet entre autre, la mise en place d’une faille, en référence aux calanques. Cette dernière laisse entrevoir un magnifique jardin paysager de garrigue méditerranéenne. Véritable coeur végétal de la parcelle, il est aussi le centre névralgique du projet dont il rassemble tous les accès, permettant aux habitants de jouir de la végétation au quotidien.

Le décrochement des terrasses donne l’illusion de gradins, où l’exposition nord-ouest permet l’intégration systématique de jardinières plantées. L’ensemble renvoie ainsi à l’image de la restanque et fait échos aux caractéristiques du site dans lequel le projet est inscrit.

Réalisée dans un contexte géographique difficile, à partir de matériaux simples, le projet de l’agence Pietri Architectes témoigne d’une nouvelle manière de penser l’identité de Marseille.

 

 

Photographies :  Luc Boegly