COBE célèbre le mode de vie danois en plein cœur de la capitale avec Paper Island

COBE célèbre le mode de vie danois en plein cœur de la capitale avec Paper Island

En plein coeur du port de Copenhague, l’île de Paper IslandPapirØen  en danois, ou encore appelé Christiansholm ) a longtemps été un lieu industriel, puis un lieu désaffecté. Elle abritait de nombreuses halles marchandes, et servait principalement de stockage de rouleaux de papier, d’où son nom. Une fois les espaces délaissés, les habitants se les sont appropriés, et on y retrouvait des salles d’événementiels, un street food market apprécié des locaux et des touristes, ainsi que les locaux de l’agence d’architecture COBE.

 

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Afin de renouveler l’attractivité de l’île, et de générer de nouvelles activités en son sein, la ville de Copenhague lançait un appel à projets international pour la restructuration de l’île. La nouvelle programmation comprend, entre autre, la création de thermes, dont la pratique est courante dans les pays scandinaves, la création de logements, ainsi que le renouveau du street food market et des espaces événementiels. C’est l’agence COBE, véritable « habitante » de l’île qui remporte le concours en 2017.

 

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La mixité de programme en plein cœur de la capitale danoise

Le nouveau projet de Paper Island proposera 45 000 m² de programme. Cette île artificielle est reliée à la terre par un petit bras de terre, où piétons et vélos se croisent difficilement. Le projet de COBE facilite les accès, tout en conservant une circulation lente au sein de l’île. Les bains de Paper Island auront à la fois de nombreux espaces intérieurs, mais ceux-ci viendront se glisser en extérieur, jusque dans le bras de mer du port de Copenhague. Le projet instaure une dualité entre une périphérie tournée vers l’eau, et une intériorité végétale. Les halls, disposés de manière à créer un cœur de projet « vert », abriteront en leurs rez-de-chaussés, des espaces publics facilement appropriables. Des expositions, des défilés de mode, ou encore des concerts pourront y avoir lieu.

 

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Au dessus de ces espaces viennent se greffer les logements. La variété de typologie de ces habitations permettra sans doute de varier le type de population, permettant une mixité sociale au sein de PapirØen.  Certains profiteront même d’un accès direct à la mer, où kayaks et petites embarcations pourront accoster. Les habitants profiteront d’un cœur d’île verdoyant et intime, qui s’oppose à la promenade public qui se situe le long des berges. Le dessin des façades et des volumes s’est construit en prenant en compte les toitures à deux pans vitrés des bâtiments industriels présents à l’origine sur le site de projet, ainsi que les constructions en brique de l’on retrouve sur les terres voisines. En réinterprétant ces formes, le projet de l’agence d’architecture danoise COBE instaure un tournant contemporain à l’île de PapirØen. Dan Stubbergaard, directeur artistique de COBE, déclare que l’intention majeure du projet est bel et bien de « créer un lieu qui célèbre la culture de la ville et le mode de vie propre à Copenhague. »

 

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L’Atelier des Lumières: une révolution scénographique 2.0 ?

L’Atelier des Lumières: une révolution scénographique 2.0 ?

L’art numérique joue un rôle de plus en plus important dans la conception des musées, des galeries et des espaces scénographiques. La perception et l’utilisation de l’espace évoluent en permanence. Situé dans une ancienne fonderie du XIXème siècle dans le 11ème arrondissement de la capitale, cet espace est le premier musée d’art numérique de Paris. A l’Atelier des Lumière, les oeuvres de  Gustav Klimt et Egon Schiele se côtoient sous formes de projections créant un univers enchanté aux couleurs incandescentes.Dans ce musée, les oeuvre prennent totalement possession du lieu et ne sont plus seulement des objet de contemplation accrochées à un mur, elles sont le lieu, le font vivre, lui donne une dynamique et une atmosphère. En résumé, elles prennent vie grâce au numérique. Il est donc intéressant de voir les enjeux émergent de cette démarche pour les architectes d’aujourd’hui et de demain.

 

Depuis Avril dernier, des oeuvres du XXème siècle sont ainsi mises en lumière grâce à une technique de projection sur des murs de 10 mètres de haut dans un espace de 3300m², le tout sous la direction de  Culturespaces , opérateur privé de musées et de monuments.

Ce lieu d’exposition a vocation à redéfinir notre expérience de l’art et à le rendre accessible à un plus large public par l’outil numérique. Une sorte de désacralisation de l’art 2.0 par le biais de la technologie.

« Ces expositions immersives peuvent être une introduction à la découverte de l’art pictural et un tel centre numérique faisait défaut à Paris« , explique Michael Couzigou, directeur de l’Atelier des Lumières.

 

« Les gens ne connaissent pas la culture comme ils l’ont fait par le passé« , expliqe Bruno Monnier, président de Culturespaces. « Les pratiques évoluent et l’offre culturelle doit être en phase avec elles. Le mariage de l’art et de la technologie numérique est, à mon avis, l’avenir de la diffusion de l’art parmi les générations futures. »

Le bâtiment dispose de trois salles d’exposition principales. Deux salles consacrées au peintre autrichien Gustav Klimt et à la peinture viennoise, avec des œuvres d’Egon Schiele et de Hundertwasser.

Une salle plus petite est réservée aux artistes émergents et présente des installations d’IA et numériques: « Nous voulons embrasser les artistes émergents sur la scène de l’art contemporain« , explique Michale Couzigou.

« Nous avons décidé de nous concentrer sur Gustav Klimt, à l’occasion du centenaire de sa mort, pour trois raisons: la variété de ses formes expressives, allant du classicisme au début de l’impressionnisme le mouvement artistique au tournant du XIXe siècle), sa renommée et le caractère poétique et romantique de son œuvre, que nous considérions comme un point de départ idéal », ajoute t-il. « Nous incluons également un court programme consacré au peintre et architecte Friedensreich Hundertwasser, influencé par le travail de Klimt. »

Une bande sonore de Wagner, Chopin et Beethoven, accompagne la visité grâce à un système de son « motion design » composé de 50 haut-parleurs.

« Il permet aux visiteurs de découvrir l’art sous un nouvel angle et par des expériences immersives. Nous combinons l’art classique et l’art numérique – je suis convaincu que le mariage de l’art et du numérique est l’avenir de la diffusion de l’art parmi les générations futures. Il est capable d’atteindre un public plus jeune et plus large que celui des musées traditionnels. Cette approche ne vise pas à remplacer les musées mais constitue une approche complémentaire de l’art »

Novice Living Quarters : un nouveau dortoir pour les apprentis moines de Buddhanimit Temple en Thaïlande

Novice Living Quarters : un nouveau dortoir pour les apprentis moines de Buddhanimit Temple en Thaïlande

Buddhanimit Temple, situé dans une communauté rurale à Udon Thani, en Thaïlande, est une école boudhiste qui fournit une éducation gratuite aux familles n’ayant pas les moyens de s’offrir une éducation publique. En raison de l’augmentation du nombre d’étudiants inscrits comme moines débutants, un dortoir supplémentaire était nécessaire. Après l’inspection du site, un bâtiment abandonné a été découvert à côté du bâtiment scolaire existant. Les architectes, Skarn Chaiyawat, Rina Shindo et Witee Wisuthumporn, ont alors proposé de rénover ce bâtiment abandonné afin de le transformer en dortoir avec l’ajout d’une nouvelle bibliothèque et d’une salle de bain.

Un programme fournissant non seulement plus d’espace d’étude et de récréation pour les apprentis moines dans le budget spécifié, et permettant également de fusionner et respecter le contexte, la structure et les matériaux existants.

Le dossier initial du projet prévoyait la construction d’un dortoir de deux étages dans le cadre d’un budget de 6 millions de bahts (155 000 €). Après des inspections approfondies du site et des ateliers avec les moines et les novices, les architectes ont proposé un plan économique pour la rénovation d’un bâtiment existant abandonné.

Les architectes ont conservé les poutres et les colonnes en béton armé existantes tout en ajoutant seulement les éléments architecturaux nécessaires pour fournir de nouvelles chambres partagées à une quarantaine de moines débutants. Les chambres sont conçues avec des tuiles translucides installées à des endroits spécifiques pour la lumière naturelle. Ces chambres sont reliées à un grand couloir qui sert d’espace de loisirs commun aux moines novices.

L’une des caractéristiques remarquables du dortoir est constituée par les blocs de ventilation en ciment qui sont conçus de manière à offrir une certaine intimité à la vue du public et à fournir des ouvertures pour la lumière et la ventilation.


Derrière le bâtiment du dortoir se trouve la zone de baignade commune. Le toit du bain communal a été pensé de manière à répartir uniformément la lumière du jour àl’intérieur des bâtiments en alternant des tuiles translucides et solides. Par conséquent, la lumière naturelle et le flux d’air augmentent à des niveaux appropriés, ce qui se traduit par une amélioration globale de l’état hygiénique.


Les architectes ont aussi proposé de construire une bibliothèque plus grande pour le bâtiment scolaire existant. Avec un plancher surélevé et un toit incliné, la conception  passive de cette bibliothèqueaméliore le flux du vent, diminue l’humidité, refroidit la surface du sol et empêche la lumière directe du soleil de surchauffer la pièce et de détériorer les ouvrages.


La collaboration entre tous ces arcteurs a permis à Novice Living Quarters d’offrir une meilleure qualité de vie aux moines novices tout en contribuant à leur propre style de vie.

Photographies de CHAOVARITH POONPHOL

M artı D Mimarlık et les résidences Asma Bahçeler

M artı D Mimarlık et les résidences Asma Bahçeler

Construit par M arti D Mimarlik, Asma Bahçeler est un complexe résidentiel composé de 92 résidences et qui se situe dans la banlieue d’Izmir, en Turquie. Il allie un cadre de vie collectif tout en offrant le confort d’une résidence privée. 

© ZM Yasa Photography

L’architecture a été pensée pour s’adapter à la topographie du terrain. Ceci  minimise les interventions dans la topographie naturelle tout en créant des résidences possédant de grands jardins qui fusionnent avec la végétation existante. De plus, les intérieurs ne font qu’un avec les espaces extérieurs qui sont accessibles à tous les résidents.

 

© ZM Yasa Photography

 

Cherchant à créer une relation de voisinage intime, les unités résidentielles sont alignées le long d’une allée piétonne donnant vue sur la mer Égée et la ville de Narlibahçe.

WMO

Un ancien rond point londonien transformé en pavillon par Make Architects

Make Architects vient de dévoiler le pavillon Portsoken, une structure monocoque sculpturale dans le cadre de la transformation d’un ancien rond point par la City of London Corporation en un espace public de haute qualité.

Cet ancien rond-point comportant de nombreux passages souterrains, a fait l’objet d’une longue réflexion urbaine ayant durée pas moins de six ans pour ainsi détourner les routes, bloquer les métros dangereux et transformer la zone en nouvel Aldgate Square, l’un des plus grands espaces publics de Londres.

Le pavillon prend place dans ce nouveau paysage urbain et offre par la même occasion une meilleure connexion entre les deux bâtiments du patrimoine distinctif qui se trouvent de chaque côté du nouvelle place: l’église St Botolph sans Aldgate et l’école primaire de la Fondation Sir John Cass. Cet agrément public sera géré par l’entreprise sociale locale Kahaila comme un café et un espace communautaire multifonctionnel.

L’architecte du projet Sarah Shuttleworth a déclaré: «Le projet final est beau, distinctif, mais aussi respectueux de l’architecture et du patrimoine qui l’entourent. Il fournit une commodité civique sur mesure et l’ambition ainsi que la détermination de la City of London Corporation de persister et de livrer la place et le pavillon – malgré les défis – afin de transformer cette parcelle de Londres au profit de la communauté locale, doivent être applaudies « 

Chris Hayward, président de la Ville du comité de planification et des transports de London Corporation, a déclaré: « Cela a été un plaisir absolu de voir un mouvement giratoire qui reflète des années 1960 la planification du trafic, amené dans le 21 e siècle. Avec l’arrivée imminente de la ligne Elizabeth, la priorité numéro un est que notre infrastructure soit adaptée à ses besoins. Plus que jamais, nous voyons des entreprises se concentrer sur les infrastructures locales et prendre des décisions de localisation en fonction de la qualité du domaine public qu’elles peuvent offrir à leurs employés. L’achèvement de la place marque un changement radical dans la région, démontrant aux investisseurs qu’ils devraient continuer à s’engager dans le domaine public de classe mondiale de la ville. Ces plans étaient ambitieux, mais il est juste que nous fournissions un environnement sain et inclusif pour les divers les résidents, les écoliers, les visiteurs et les travailleurs du premier quartier d’affaires d’Europe. «   Avec une structure angulaire qui se replie pour rejoindre le sol à seulement trois points d’appui triangulaires, le pavillon reprend les angles asymétriques du centre d’information de la ville de Londres. Les panneaux de revêtement de Corten forment une peau structurelle rigide couvrant le pavillon. Ils créent également une surface facettée réduisant le profil global du pavillon et lui conférant ainsi toute son identité. De plus, les canaux générés par le revêtement en couches sont fonctionnels puisqu’ils permettent à l’eau de pluie de s’écouler dans des drains discrets situés là où l’acier rencontre le pavage de Yorkstone. 

Dessinée avec l’utilisation d’un système paramétrique, la forme du pavillon a été soigneusement imaginée en fonction des principaux accès piétons de la nouvelle place. 

À l’intérieur, les bandes de bardage sont imitées sur le soffite, avec des panneaux de bois lamellé-collé blanc géométrique, pourvus de fentes perforées pour une meilleure acoustique. Ce pavillon a été désigné de manière à être le plus flexible possible et devenir une véritable plaque tournante pour la communauté – un espace qui pourrait fonctionner comme un café, pour des expositions, pour des réunions communautaires.

Le bâtiment d’une surface de 325 m2 reprend une partie des anciens métros pour aménager un sous-sol destiné aux installations techniques, aux cuisines et aux toilettes. Une façon de diminuer considérablement la quantité de terrain nécessaire au-dessus du sol et donc livrer un plus grand espace public. Par ailleurs, la température constante des tunnels en béton contribue à réguler d’avantage la température du bâtiment.

Concernant la structure, celle-ci a été préfabriquée hors site par Littlehampton Welding, puis démontée afin de rouiller pendant la préparation du site par l’entrepreneur Kier. 

Quand Miami rencontre Memphis au Paradiso Ibiza Art Hotel

Le Paradiso Ibiza Art Hotel a ouvert ses portes le mois dernier à Ibiza sur la côte nord-ouest de l’île des Baléares. C’est dans une ambiance art déco et un univers pop-art criard, que l’on séjourne dans cet hôtel haut en couleurs. L’objectif de cet hôtel vise à proposer une alternative d’hébergement sur l’île de la fête, en accueillant un programme artistique. Un moyen de se démarquer de ses concurrents grâce à l’art et la culture réunis dans une atmosphère extravagante dans la baie de San Antonio.

« Dévoué à l’art et à la création contemporaine, s’inspirant de l’esthétique de MiMo – Miami Modern, le nouvel hôtel propose une toute nouvelle façon de visiter l’île, entourée d’œuvres d’art de qualité« , a déclaré le groupe Concept Hotel qui exploite la propriété.

Conçu par le studio espagnol Ilmiodesign , l’extérieur du bâtiment évoque l’architecture art déco de Miami Beach avec sa façade blanche et ses formes simples, rehaussées d’un éclairage coloré. Tandis que, les teintes acidulées que l’on retrouve à l’intérieur rappellent le mouvement design de Memphis des années 1980.

Les œuvres d’artistes accrochées dans les chambre sont directement affiliées au programme artistique de l’hôtel, dirigé par l’artiste et conservateur Iñaki Domingo, et la photographe et cinéaste Diana Kunst. On peut ainsi retrouver en guise de tête de lit, des illustrations de la Japonaise Yoko Honda ou de la Parisienne Marylou Faure.

« Les clients seront complètement entourés d’art dans un cadre unique, avec des œuvres d’artistes contemporains installés dans toutes les salles d’art de l’hôtel« , a déclaré l’hôtel.

Une des chambres se distingue encore plus que le reste : la Suite Zéro. Entièrement vitrée et située au milieu du lobby de l’hôtel, cette suite marque d’emblée la singularité de l’hôtel. Elle est accessible gratuitement et peut se transformer en atelier. En effet, chaque mois elle héberge un artiste différent venu effectuer une micro résidence, offrant ainsi à ses hôtes des moments de création uniques.

Disponible un week-end par mois, les résidences encouragent les participants internationaux à créer des interventions spécifiques au site pendant leur séjour dans la zone jaune vif.

Enfin, l’hôtel dispose de sa propre galerie d’art abritant trois expositions pendant chaque haute saison, mais également une bibliothèque d’art permettant aux invités de parcourir des œuvres contemporaines toute l’année. « Paradiso Ibiza Art Hotel aspire à devenir une référence pour la scène artistique locale« , a déclaré l’hôtel.

 

Le nouvel Apple Store de Macao par Foster + Partners, un havre de paix minimaliste où se mêlent technologie, design et nature

Foster + Partners vient de dévoiler son nouveau projet pour l’incontournable marque à la pomme croquée. Le tout récent Apple Store situé à Macao, le Las Vegas de la Chine, est un savant mélange entre un design minimaliste, nature et technologie.

Implanté sur une esplanade entourée de fourrés denses de bambous, l’Apple Store se compose d’une façade réalisée en pierre et composite de verre, ainsi que d’un atrium central végétalisé grâce à une mini bambouseraie. Les couches de verre sont recouvertes par de la pierre très mince, créant l’illusion d’un mur solide laissant passer la lumière.

Foster + Partners compare cet effet à une lanterne en papier ou à un vitrail, ajoutant  « nous voulions créer une oasis de paix« .

Pour la conception de cette lanterne technologique, Foster + Partners a collaboré avec Sir Jonathan Ive, responsable du design de la firme américaine.

La lumière chaude émanant de l’extérieur est destinée à fournir un contraste avec les lumières froides des éclairages et des appareils.

« Nous voulions créer quelque chose de très pur et simple – un bâtiment magnifique et élégant qui complète les sons, les images et les couleurs de Macao, tout en incarnant un sentiment de clarté et de quietude », a déclaré Stefan Behling chef de studio de Foster + Partners.

« Le design crée deux espaces distincts, l’un à l’intérieur et l’autre à l’extérieur, empreints d’un sentiment de beauté authentique découlant de l’utilisation innovante de matériaux naturels. »

L’intérieur a été conçu comme l’inverse spatial de la place, avec un «bosquet» de bambou croissant au centre de l’espace. Les feuilles de bambou poussent vers l’étage supérieur, à travers une percée de forme carrée dans le sol.

On retrouve également un écran de bambou enveloppant l’extérieur du bâtiment.

La lumière du jour pénètre dans le bâtiment par des lucarnes installées en toiture mais aussi grâce à des puits de lumière linéaire éclairant l’escalier de pierre menant au premier étage.

 

Photographies de Nigel Young .

SML imagine une suite vert citron au design complètement futuriste !

SML imagine une suite vert citron au design complètement futuriste !

L’agence coréenne SML a imaginé une suite d’hôtel unique en son genre destinée à faire vivre à ses usagers une expérience spatiale hors du commun et hors du temps.

© Chanson Yousub
© Chanson Yousub
© Chanson Yousub

Les architectes ont misé sur la couleur vert citron apportant ainsi à l’espace des teintes rafraîchissantes et lumineuses. Ils ont également joué sur des matériaux tout en transparence pour pimenter cette aventure sensorielle. En effet, les architectes de SML ont décidé d’aller à contre courant et ont eu l’idée l’originale de séparés les espaces intimes -salle de bain et wc – dans des bulles de verre transparent. Ces zones de service sont pourvues de rideaux placés le long des contours pour plus d’intimité une fois à l’intérieur de ces capsules verdoyantes.

 

© Chanson Yousub

Pour la partie nuit, on retrouve un lit en lévitation posé sur un podium suspendu illuminé en sous face et des éclairages aux lignes organiques et futuristes ondulant sur le plafond.

© Chanson Yousub
© Chanson Yousub
© Chanson Yousub
© Chanson Yousub

De plus, la suite semble sortie tout droit d’un vaisseau spatial et trompe la perception du visiteur en raison de l’absence de coins anguleux.

© Chanson Yousub

       
« La construction est une tâche qui implique des possibilités. Les vraisemblances sont généralement visualisées dans la forme et dans l’espace, mais elles sont ressenties dans la texture et la couleur du matériau, parfois dans de subtiles vibrations de la lumière et du son. Notre travail consiste à créer des compositions en combinant et en construisant  soigneusement des possibilités sans être fixé sur un ensemble de conditions données mais en posant des questions sur les alternatives présentes et parfois en renversant les codes. Notre architecture englobe tous ces possibilité en considérant les interactions entre les conditions environnementales, les théories scientifiques, l’espace et les fonctions, les facteurs sociaux et humains. »

 

Ritz & Ghougassian : ambiance terracotta pour le design intérieur du café Bentwood

Bentwood est situé dans l’ancien showroom Thonet au 237 Napier Street, dans la banlieue de Fitzroy, une zone de Melbourne bien connue pour sa sélection éclectique de restaurants et de bars. Imaginé par l’agence australienne Ritz & Ghougassian, le projet rend hommage au patrimoine industriel brutaliste de Fitzroy à travers l’utilisation d’un revêtement mural en acier et d’un plafond dans des teintes terracotta. La façade usée du café, recouverte de briques rouges, marque le point de référence pour la conception du design intérieur du lieu.

© Tom Blachford

Au cours du siècle dernier, le bâtiment avait tout d’abord accueilli les fabricants de meubles en bois CF Rojo & Sons, avant de devenir un showroom de la marque allemande Thonet pour finalement être transformé en un café unique.

© Tom Blachford

Les architectes ont ainsi décidé d’intégrer la palette de couleurs et de matériaux de l’extérieur du bâtiment dans le décor de ses espaces intérieurs.

© Tom Blachford
© Tom Blachford

« Il ne restait pas grand-chose d’autre que la façade en brique rouge d’origine, mais je pense que l’essentiel de son passé est toujours là« , déclare Jean-Paul Ghougassian.

© Tom Blachford

L’un des murs du café a été recouvert de panneaux d’acier roux, dont certains sont perforés pour apercevoir la cuisine. D’autres plaques d’acier toujours dans les mêmes teintes ont ensuite été utilisées pour former un plafond en treillis, destinées à créer «des poches de lumière et d’ombre, de volume et d’intimité».

© Tom Blachford

Pour obtenir ce plafond tout en légèreté Ghougassian explique le processus laborieux de cet élément principal du projet.  «Une combinaison de prototypage et de travail en étroite collaboration avec les ingénieurs et notre entrepreneur pour créer un plafond sans effort, apparemment flottant».

© Tom Blachford

Alors que la plupart des murs de briques ont été laissés dans leur état original, quelques colonnes en béton au diamètre assez imposant ont été insérées comme un subtil clin d’œil visuel au patrimoine industriel de Fitzroy.

© Tom Blachford

Des chaises, des tables et des étagères en bois massif apparaissent également dans tout le café en référence aux anciens occupants du bâtiment. Des coussins en cuir couleur argile ont été utilisés pour habiller les banquettes.

De nouveaux locaux « instagramables » pour la société éponyme signés Gehry Partners

La célèbre application Instagram qui a désormais atteint le milliard d’utilisateurs, vient de déménager dans un nouvel espace de travail au coeur de la Big Apple. Conçus par l’ agence d’architecture de Frank Gehry, les bureaux sont dotés de plusieurs décors où les employés et les visiteurs pourront prendre des photos et utiliser un studio de médias insonorisé.

© Jonathan Pilkington

C’est au 440 Broadway, l’ancien grand magasin Wanamaker près de l’Astor Place de Manhattan que la société de partage d’images a repris les étages supérieurs, où sa société mère Facebook a également des bureaux. Après son siège social à San Francisco, il s’agit des deuxièmes bureaux les plus importants d’Instagram. La société – lancée en 2010 – a ouvert un bureau à New York avec trois employés en 2015 et compte maintenant 290 employés dans la ville, avec des projets d’expansion.

© Jonathan Pilkington
© Jonathan Pilkington

« Quand nous avons commencé il y a huit ans, nous étions dans un tout petit bureau« ,explique le co-fondateur d’Instagram, Kevin Systrom.  « Au fur et à mesure que nous grandissions, nous avons commencé à réaliser que l’artisanat était une partie importante de ce que nous faisions, non seulement construire des produits, mais construire notre espace et construire notre équipe. »

© Jonathan Pilkington
© Jonathan Pilkington

Basée à Los Angeles, l’agence Gehry Partners était responsable de l’aménagement et des éléments structurels des bureaux, les architectes ont travaillé en étroite collaboration avec une équipe interne sur la conception des intérieurs et des installations.

Avec un plan d’étage expansif, de grandes hauteurs sous plafond et de grandes ouvertures, l’équipe a créé une séquence d’espaces autour d’un atrium central. Bien entendu, plusieurs espaces scénographiés ont été mis en oeuvre pour offrir des opportunités de photos.

Lorsqu’on entre dans les bureaux, on retrouve dans le lobby un mur d’accueil numérique, présentant une sélection d’images provenant des flux Instagram et les histoires des utilisateurs de l’application.

© Jonathan Pilkington
© Jonathan Pilkington
© Jonathan Pilkington
© Jonathan Pilkington

On retrouve également dans le couloir une sculpture organique réalisé en verre et changeant de couleur grâce à un éclairage contrôlé par l’utilisateur, un endroit idéal pour les selfies.

Un mur recouvert d’un dégradé coloré et un mur vert à côté de l’escalier sont également prévus comme toile de fond pour les photographies.

« Autour de l’espace, vous verrez des œuvres d’art de nos différents membres de la communauté, et nous les avons intégrés dans l’espace en toute transparence pour vraiment représenter qu’il s’agit d’une société d’art« , ajoute Systrom.

Divers espaces où s’alimenter sont regroupés au centre, on y retrouve un large choix allant d’un comptoir à jus et gelato « inspiré de l’esthétique cubaine-Miami des années 1930 » à un bar bien approvisionné appelé le Thirsty Flamingo décoré de surfaces couleur pêche.

© Jonathan Pilkington
© Jonathan Pilkington

En retrait des espaces de travail aux extrémités est et ouest, un coin bibliothèque a été prévu pour travailler au calme. De plus, des espaces dédiés aux réunions privées sont également proposés, ainsi qu’un studio insonorisé permettant d’enregistrer des interviews audio et filmées.

Les salles de conférence portent le nom de comptes Instagram populaires et de termes de recherche fréquemment utilisés, notamment Old Fashioned, Rainbow Bagel, Blair Waldorf, Rich Dogs d’Instagram et All Black Everything.

« C’est tellement spécial de pouvoir entrer dans un espace qui est vraiment Instagram, c’est conçu et spécial« , s’enthousiame Systrom.

© Jonathan Pilkington
© Jonathan Pilkington

L’impact d’Instagram sur l’architecture et les intérieurs a considérablement augmenté depuis le lancement de l’application en 2010. Il y a quelques temps, lors de notre rencontre avec S’il te plait, les membres du groupe étaient relativement unanimes sur la relation entre l’architecture et Instagram, ainsi que sur l’attrait des projets dans leur représentation graphique et la photogénie des constructions pour une meilleure communication via l’application.

Mike Krieger, co-fondateur de l’entreprise, a également déclaré avoir remarqué que la plateforme influence le design d’intérieur.