Le Palais Bulles, l’architecture organique et futuriste d’Antti Lovag

Le Palais Bulles est une réalisation de l’architecte Antti Lovag né en Hongrie. Construite entre 1975 et 1989, elle est le symbole d’une architecture organique aux allures futuristes. L’architecte s’opposait en effet au Style International en vogue dans les années 1920 à 1960, tout comme les courbes de ce Palais, qui n’ont rien d’orthogonales !

 

 

Cette propriété privée est la troisième maison de ce type que l’architecte finlandais réalise. A Théoule sur Mer, entre Saint Raphaël et Cannes, elle surplombe la mer Méditerranée. Il s’agissait de la maison secondaire de Pierre Bernard, industriel de la région lyonnaise Son style fait écho aux constructions préhistoriques creusées dans la roche, évoque les grottes et les habitations troglodytes. Antti Lovag ne dépose pas de permis de construire pour cette réalisation, ce qui, évidemment, fait grandir la colère des habitants qui voient d’un mauvais œil cette habitation peu ordinaire.

 

 

Aucune ligne orthogonale n’est à déclarer dans cette villa de 1 200 m². Tout est rond et sphérique, rappelant à certains les formes généreuses du corps féminin, leur douceur et leur harmonie. Le second propriétaire, Pierre Cardin, grand couturier, achète la villa à la mort de son commanditaire, et poursuit les travaux. Elle se compose d’une immense salle de réception pouvant compter jusque 350 couverts et d’un salon disposant d’une vue imprenable sur la mer. Les 10 suites de la villa ont toutes été décorées avec des œuvres contemporaines, appuyant ainsi la singularité et l’originalité du lieu. Pierre Cardin aime déambuler dans cette villa qu’il définit comme un véritable musée contemporain. La forme atypique de la Villa ne pouvait bien évidemment pas se contenter de meubles standardisés ! Ainsi, Pierre Cardin fait réaliser du mobilier sur mesure, qui épousent les formes de l’habitation.

 

Les espaces extérieurs sont également impressionnants : le jardin occupe 8 500 m² et dispose de bassins, d’une piscine à débordement, mais aussi d’un théâtre de 350 m² qui peut accueillir jusque 500 personnes. Le murs extérieurs se parent d’un ocre foncé, qui s’accorde avec les collines environnantes et contraste avec l’eau de la Mer Méditerranée. Le Palais Bulles est encré dans une colline, il se loge dans la pente, chaque espace étant inclus dans une sphère qui s’agrippe au dénivelé de la colline et s’articulant autour de nombreuses terrasses. Le Palais Bulles a été inscrit aux Monuments Historiques dès 1999, 10 ans après son achèvement. Aujourd’hui, elle demeure une propriété privée mais prisé pour son architecture atypique, certaines grandes maisons de haute couture y organisent des défilés de mode.

 

Photographie : palaisbulles.com / BF images

Anne Vanrapenbusch

Manufacture Audemars Piguet : le musée d’horlogerie, signé BIG, sort de terre !

 

C’est au coeur du site historique de la marque d’horlogerie Audemars Piguet que l’agence d’architecture danoise BIG intervient. Sur la base d’un concours dévoilé en 2014, l’agence conçoit l’extension du musée actuel, situé au Brassus, en Suisse.  Il s’agit d’y greffer une galerie d’exposition et des chambres d’hôtes. Le projet, toujours en construction, promet de faire parler de lui dans la Vallée des Joux, et au delà.

 

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© BIG

 

L’extension du site de l’entreprise familiale s’étend depuis les ateliers historiques de la marque créés en 1875. Dans la Vallée, les artisans horlogers travaillent les matières nobles et produisent des montres de luxe de haute qualité. Les traditions gardent un poids important à la manufacture Audemars Piguet, aujourd’hui dirigée par Jasmine Audemars.  Le projet, dirigé par BIG, réunira aussi différents acteurs :  HG Merz, Muller Illien et Luchinger & Meyer.

 

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© BIG
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© BIG
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© BIG

 

L’idée principale du projet est d’inscrire la galerie d’exposition dans une grande spirale. Le parcours muséal linéaire et continu s’inscrit dans ses courbes et se trouve en contrebas du musée actuel. Le hall d’entrée permet d’accéder à la spirale, à l’ancien musée, et également au programme d’hébergements. La déclivité du terrain est retravaillée afin d’asseoir la spirale dans une pente végétale. Cette dernière est également incisée par endroit pour y glisser les maisons d’hôtes qui seront également connectées à l’espace d’accueil.

 

La structure repose à la fois sur une série d’éléments verticaux métalliques, mais aussi sur des panneaux de verre structurel, qui parcourront la galerie d’exposition. Ainsi, les visiteurs pourront également profiter de la vue sur la vallée depuis l’intérieur. L’ensemble s’appuie sur un socle en béton, et sera recouvert d’une toiture acier. Celle-ci ondulera afin de dévoiler des espaces aux hauteurs variables à l’intérieur du bâtiment.

 

L’exposition mettra en avant près de 400 modèles de montres d’exception, intégrera une visite des ateliers, et reprendra l’histoire de l’horlogerie locale. Le projet se nourrit d’oxymores architecturale pour créer sa force de caractère. Entre légèreté et force de la Nature, entre présence locale et rayonnement plus vaste, entre espace contemplatif contemporain et détails d’horlogerie traditionnelle.

 

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© BIG
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© BIG

 

La Maison des Fondateurs est un projet qui résonnera dans toute la Vallée des Joux, et qui fera écho au savoir-faire présents ici depuis des siècles et se transmettant de génération en génération. Elle mêlera arts et sciences, design et recherches. Aujourd’hui, seuls 2 000 visiteurs et clients triés sur le volet ont la chance de visiter les ateliers et le musée Audemars Piguet. Même si ce projet d’extension compte doubler le nombre de privilégiés, visiter la Maison des Fondateurs restera bel et bien un privilège !

Rainville Sangaré redonne un second souffle à l’unité 622 du complexe brutaliste montréalais Habitat 67

Le studio de design montréalais Rainville Sangaré a été engagé par un couple pour rénover l’unité 622 du complexe d’habitation des années 1960 : le célèbre Habitat 67 de Moshe Safdie. La conception de l’architecte israélo-canadien est considérée comme un exemple d’architecture brutaliste avec ses 158 logements dans 354 «boîtes» en béton préfabriquées empilées.

©Maxime Brouillet

L’Unité 622 rénovée est composée de deux de ces blocs disposés perpendiculairement l’un à l’autre, ressemblant à la forme d’un T en plan. L’une des ailes comprend un salon, une cuisine et une salle à manger décloisonnés, tandis que l’autre abrite une chambre principale et une chambre d’amis.

©Maxime Brouillet

Un mur de béton où les deux volumes se rencontrent est laissé exposé et est couvert de marques colorées datant de la période de construction du complexe, il y a plus de 50 ans !

©Maxime Brouillet
©Maxime Brouillet
©Maxime Brouillet
©Maxime Brouillet

« L’espace est structuré autour de la jonction des blocs », déclare le duo de designers, permettant ainsi de mettre en évidence l’assemblage du bâtiment. « Le changement principal du studio dans l’agencement de l’appartement était d’inclure une nouvelle salle de bain pour les invités. Il se trouve entre les deux chambres dans l’aile arrière, à côté de la salle de bains de la chambre principale. Dans les deux salles de bains, les douches sont dotées d’un verre dichroïque qui scintille avec différentes teintes lumineuses en fonction de l’angle de vue. Le verre jette la douche dans les tons vifs d’orange, de vert et de bleu, et crée des reflets colorés des autres appareils. »

©Maxime Brouillet
©Maxime Brouillet
©Maxime Brouillet
©Maxime Brouillet

Rainville Sangaré a également conçu les lampes noires pliées de l’appartement. Appelées Unité, elles sont « inspirées des blocs de construction préfabriqués rectangulaires d’Habitat 67 » et sont présentes dans toute la résidence.

©Maxime Brouillet
©Maxime Brouillet
©Maxime Brouillet

Le studio a choisi une palette de matériaux neutres pour les autres espaces. Les teintes sont conçues pour compléter les vues du fleuve Saint-Laurent adjacent à partir des grandes fenêtres carrées de l’unité 622.

©Maxime Brouillet

« L’environnement Habitat 67 a informé la conception de l’espace. Étant donné l’emplacement sur le fleuve Saint-Laurent, où il peut être venteux et isolé pendant les mois d’hiver, la palette de matériaux et de couleurs a été maintenue au minimum pour améliorer la qualité de la lumière et la chaleur tactile. »

Planar House, une résidence brésilienne à la toiture végétale monumentale par Studio MK27

Cette résidence minimaliste de Porto Feliz, commune brésilienne située à l’extérieur de São Paulo, réalisée par Studio MK27offre à ses résidents une variété d’espaces fermés et ouverts sous un imposant toit en béton végétalisé. Achevée en Février 2018, la résidence longitudinale est appelée Planar House en raison de la surface expansive qui définit le toit.

© Fernando Guerra

En se référant au toit comme la cinquième façade du bâtiment, les architectes ont également soigneusement intégré les panneaux solaires et les puits de lumière dans cette canopée.

© Fernando Guerra

« Planar House est un exercice radical dans l’horizontalité, un aspect couramment exploré dans les projets du studio« , déclare Marcio Kogan, fondateur de Studio MK27.

© Fernando Guerra

Dans certaines régions, la dalle épaisse repose directement sur une grille de colonnes cruciformes, tandis que dans d’autres, elle repose sur des murs porteurs. Cependant, il n’y a pas de poutres de soutien visibles dans toute la maison.

© Fernando Guerra

« Structurellement, la dalle est une plate-forme rigide qui n’est pas supportée par des poutres mais directement par les piliers, qui sont répartis de façon modulaire selon trois axes. Les piliers métalliques en forme de croix sont un hommage aux élégantes proportions de l’architecture miesienne. » 

© Fernando Guerra

Sous le toit se trouvent deux boîtes programmatiques: la première contient des zones de service, une salle de sport, une télévision et des salles de jeux, tandis que la seconde abrite cinq chambres en suite.

© Fernando Guerra

« Ce type d’insertion sur l’intrigue a exigé le soin et l’attention avec la conception du toit, qui est la cinquième façade du bâtiment« , explique l’architecte.

L’entrée principale se trouve au nord de la maison, sur le côté étroit du long plan rectangulaire. Une ouverture dans une courbe, faite de briques espacées, mène à un jardin d’entrée.

© Fernando Guerra

À l’intérieur, deux volumes constituent les espaces programmés de la résidence de 1 000m2. Les deux sont orientés nord-sud et sont parallèles les uns aux autres.

Le premier contient des espaces de service tels qu’une salle de jeux pour les enfants, la cuisine et un gymnase à domicile. L’autre est constitué de cinq suites, disposées en une seule rangée face au paysage en pente.

« Les salles de séjour sont situées aux extrémités et peuvent être complètement ouvertes ou fermées par des portes coulissantes en verre, transformant toute la maison en terrasse ».

© Fernando Guerra

Un mur de briques, parfois concave et parfois convexe, serpente à travers le bâtiment et contraste avec la disposition orthogonale du reste de la résidence.

© Fernando Guerra

« Entourant la distribution formelle rigide, il y a un mur vertical sinueux fait de briques disposées en pleins et vides. Paradoxalement, il définit les différentes relations entre les espaces internes et externes. »

À l’extrémité sud de la résidence, quelques marches mènent du salon à la piscine. Les intérieurs disposent d’une palette de matériaux limitée comprenant du bois et du béton.

La Villa Tugendhat de Ludwig Mies van der Rohe

Brno, deuxième ville de République Tchèque. Elle est pourtant bien éloignée de Prague, la capitale, autant d’un point de vue géographique que de l’intérêt que l’on peut y porter. Et pourtant, cette ville de Moravie du Sud abrite un chef d’oeuvre de l’architecture moderne : la Villa Tugendhat. Conçue par l’architecte Mies van der Rohe pour la riche famille d’industriels textiles des Tugendhat, elle fait aujourd’hui partie de la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

 

La Villa Tugendhat est une réalisation qui relève du mouvement moderne et s’inscrit dans le fonctionnalisme tchèque. Elle répond également à la célèbre phrase de l’architecture : Less is more. La construction se termine en 1930. La Villa s’inscrit sur un terrain en pente, et se place en haut de celle-ci, profitant ainsi d’une vue imprenable sur la ville et sur le jardin. Cependant, celle ci sera finalement gâchée par les réalisations d’autres constructions dans les alentours de la Villa.

 

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Photo : Alexandra Timpau
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Photo : Alexandra Timpau
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Photo : Alexandra Timpau

 

Elle se compose d’un rez de chaussée qui donne sur rue ainsi que d’un rez de jardin. Le premier se compose des espaces de service, et d’un escalier qui permet de rejoindre les pièces de vie au niveau inférieur. Celui-ci est entièrement vitré sur la façade donnant sur le jardin. Mies van der Rohe opte pour un plan libre, afin de laisser place à de vastes espaces non contraints. Les usages ne sont pas délimités par des murs ou des cloisons. L’exemple le plus frappant est bien l’espace de vie collectif, qui regroupe un salon, une salle à manger et un bureau. Ceux-ci sont disposés dans une unique pièce mais constituent des espaces indépendants. La structure en acier se compose de poteaux de forme cruciformes, et permet de ne pas avoir recours à des murs porteurs. La matérialité de l’intérieur a été minutieusement pensée par l’architecte. Ceux ci se révèlent être très coûteux, un luxe que la famille Tugendhat peut se permettre. Le mur courbe en bois précieux englobe la salle à manger alors que qu’un mur d’onyx sépare le bureau du salon.

 

Fervent pratiquant de l’architecture totale, Mies van der Rohe dessine également le mobilier de la Villa, ainsi que les interrupteurs. Ainsi, on retrouve la célèbre chaise Tugendhat, avec sa structure en acier tubaires et son assise matelassée et ses liens de cuir.

 

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Photo : Alexandra Timpau
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Photo : Alexandra Timpau
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Photo : Alexandra Timpau

 

Durant la seconde Guerre Mondiale, la Villa est occupée et pillée par les nazis puis par les russes. Son destin est également entravé par la guerre Froide, qui ne facilitera pas son entretien. Elle devient par la suite un centre de rééducation, avant d’être déclarée « Bâtiment culturel ». A ce titre, elle bénéficiera d’une campagne de restauration entre 2010 et 2012. Aujourd’hui, il est possible de visiter la Villa Tughendhat, uniquement sur réservation.

Le Narkomfin, symbole soviétique en réhabilitation

Le Narkomfin, symbole soviétique en réhabilitation

 

Le Narkomfin, ensemble de logements moscovite, renaît lentement de ses cendres après avoir été longtemps laissé à l’abandon. Malgré un grand nombre d’appartements vacants, ce symbole du constructivisme soviétique avait toujours été habité, mais son entretien laissait à désirer. Aujourd’hui, le petit-fils de l’architecte du Narkomfin est en charge de sa rénovation.

 

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1928. La société soviétique vit au rythme du stalinisme. Une société dont les habitudes de vie sont modelées par la pensée communiste, qui influence aussi l’architecture. Les architectes Moïseï Ginzbourg et Ignaty Milinis sont mandatés par le Ministère des Finances pour réaliser quatre ensembles de logements pour leurs employés. Le projet, pourtant amputé de deux bâtiments sur quatre, est terminé en 1932.  En béton armé et sur cinq étages, le Narkomfin est entouré d’un parc. Le rez-de-chaussée devait initialement laisser place à un espace végétal, et le bâtiment était supporté par de larges pilotis noirs. Cependant, quelques années après, on y construira des bureaux et d’autres logements, pour rentabiliser l’espace… Les appartements, dont l’accès se fait uniquement aux couloirs des étages 1 et 4, sont en duplex. Un salon en double hauteur offre une grande luminosité, alors que les chambres sont plus basses de plafond.  Une configuration qui fait écho aux unités d’habitations que Le Corbusier construira dans ses Cités radieuses françaises, une vingtaine d’années plus tard.

 

Cette architecture radicale et fonctionnelle répond aux attentes du constructivisme. Icone de l’architecture soviétique des années 1920, le Narkomfin concrétise des idées théoriques bien arrêtées sur la vie communautaire. Au delà de logements, il met à disposition de ses habitants des cuisines collectives – aucun logement n’en possède à titre individuelle – , une crèche, une salle de sport, des terrasses et toit partagés… Ces nouveautés offrent un luxe indéniable aux habitants ! Mais ce mode de vie utopique est confronté à la réalité, et le Narkomfin tombe vite en désuétude. Les 54 unités de logements sont abandonnées aux fils des ans. La faute à une architecture qui influe -trop- sur les modes de vie des habitants ?

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Le nombre important de propriétaires et l’absence de copropriété empêchait l’avancement des projets de réhabilitation. En 2016, la société Liga Prav achète 95% du bâtiment et confie la restauration à Alexeï Ginzbourg, qui n’est autre que le petit fils de l’architecte de l’époque. Il souhaite redonner une lecture d’origine à ce bâtiment. Et c’est en libérant le rez de chaussé de ses artifices qu’il commence.  Il restaure l’idée originelle du projet, en ayant une vision globale de l’ensemble du Narkomfin. Un projet qui modifiera sans doute les plans initiaux du projet. En effet, les normes de sécurité ont bien évolué en 80 ans, et il faudra très probablement se plier aux nouvelles réglementations, tout en gardant l’esprit souhaité par les architectes fondateurs. Alexeï Ginzbourg, qui espère que la rénovation sera terminée d’ici l’année prochaine, souhaite ainsi donner un exemple de réhabilitation pour les autres bâtiments emblématiques de l’air soviétique tombés dans l’oubli.

 

Anne Vanrapenbusch