
Désigné par RMJM et situé à St Petersbourg en Russie, le Lakhta Centre domine le ciel européen du haut de ses 462 mètres. Lire plus
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Le quartier des affaires de La Défense voit toujours plus grand et se tourne vers son avenir européen. L’agence d’architecture Cro&co, anciennement Crochon Brullmann et Associés, a développé un projet de tour des bureaux dont la première pierre a été posée en octobre 2017, en partenariat avec le groupe immobilier Unibail Rodamco. Le chantier de ce « défi de l’impossible » prend de l’ampleur et la tour devrait être livrée en 2019.
La tour Trinity s’établit sur un terrain foncier créé « ex nihilo ». Il s’agit d’une construction qui repose sur une dalle passant au-dessus des voies de circulation. Les 49 000 m² du programme se répartissent sur 33 étages et atteignent 140 m de haut. Le projet prévoit aussi la création de 4000 m² d’espace public. Au-delà d’un projet architectural, il s’agit de créer une continuité urbaine autour de la tour. Dans un contexte urbain déjà très dense, la Tour Trinity vient composer avec les autres gratte-ciels déjà présents sur la skyline du quartier des affaires de La Défense.
La tour Trinity proposera de nombreuses configurations de bureaux, offrant des espaces de travail adaptés aux pratiques de chacun. À l’heure où le Home Office se développe, les bureaux comprendront également des espaces de rencontre entre collègues, collaborateurs et dirigeants. Une nouvelle manière de voir le monde de l’entreprise se met en place. Au sommet de la tour, six niveaux seront aménagés en duplex, donnant une échelle plus intimes aux entreprises y établissant leurs locaux. Les loggias et les terrasses seront végétalisées, avec des arbres plantés en pleine terre. Ces espaces deviennent des lieux où chaque employé pourra se ressourcer. La terrasse panoramique du 25e étage permettra d’observer l’ensemble du quartier des affaires. L’architecture d’intérieur de la Tour Trinity a été conçue par Olivier Saguez, qui l’a pensé dans un esprit « bureau-hôtel ». Il porte une attention particulière aux matériaux, à l’ergonomie, aux mobiliers, afin de créer des lieux qui bénéficient d’un vrai plus-valu !
Le noyau structurel du gratte-ciel est décentré, les ascenseurs sont déportés en façade, ce qui la rend vivante et dynamique. Celle ci, vitrée, permet une lecture des espaces depuis l’extérieur, mais assure également un apport de lumière non négligeable ! Les vitrages jouent un rôle essentiel dans la reconnaissance écologique du bâtiment, puisqu’il assurent l’isolation extérieure. Le projet se veut bioclimatique et s’aide des nouvelles technologies pour relever le défi. L’énergie des ascenseurs est récupérée et redistribuée, des capteurs enregistrent les données de température et de consommation à chaque étage… Celles ci permettront par exemple, d’adapter au mieux le chauffage et l’éclairage des espaces ! Cro&co propose ainsi des espaces « smart » pour des employés toujours plus « smart » !
Considéré comme la «construction de verre et d’acier la plus mince et la plus haute du genre en Europe», le bâtiment de 85 000 m² abrite environ 2.000 employés et a coûté 205 millions d’euros. Visuellement, la structure s’inspire du paysage hollandais, avec sa surface de verre réfléchissante reproduisant le ciel, la terre et l’eau qui l’entoure. Si le bâtiment vient d’être livré, il reste cependant un aménagement paysager à terminer d’ici 2020, composé d’un plan d’eau sur lequel l’édifice semblera flotter.
Avec ses 156m de long, 107m de haut, 12,6m de large et ses 27 étages le design du bâtiment offre un réel sentiment de transparence et de légèreté, chargé de mystère.
« La poétique de situation née de l’immensité de ce territoire strictement horizontal qui éloigne les horizons, étend un ciel sans fin. L’envie naît d’être dans les airs, de flotter dans ce vide, dans l’épaisseur de l’air, des embruns, des brumes de pluie, sous les nuages blancs ou dans le bleu d’un ciel sans plafond… La proposition est, dans cet univers portuaire terrestre, d’introduire un navire amiral d’une échelle et d’une proportion noble, d’une matérialité troublante et d’une abstraction géométrique totale. Ce bâtiment est serein, calme, rien ne saurait l’atteindre, il appartient au ciel. Il prend la couleur du ciel par les verres clairs légèrement miroitant de ses façades et l’acier inoxydable des lignes horizontales qui le rythment. » écrit Jean Nouvel pour raconter l’histoire de ce projet.
« L’architecture n’est pas une accumulation de mètres carrés de plancher, de fenêtres et de portes. Il faut se faire un film, aller chercher une poésie pour donner du plaisir aux gens. Je me sers d’un édifice pour donner plus de sens au paysage. Ici, tout est plat et parallèle : la mer, la terre, le ciel. La vue depuis le toit-terrasse offre donc une expérience de cette horizontalité. » explique Jean Nouvel.
En plus des bureaux, le programme du bâtiment comprend également des salles de réunion, un centre de formation, un café et un jardin ciel. Les façades longitudinales sont dotées d’un écran acoustique et thermique grâce à une enveloppe rappelant celle de la Fondation Cartier réalisé en 1994 à Paris. « Chaque projet m’aide pour concevoir le suivant, indique Jean Nouvel. Ici, le jeu d’échelle est différent. »
« Nous recherchons ici les sentiments de privilège et de plaisir. Le privilège de pouvoir s’approprier le ciel et les horizons comme matériau premier de l’architecture. Le plaisir de travailler dans un univers clair, ouvert, précis qui peut aussi devenir protégé, fermé, familier… Et tout cela situé dans ce rectangle de ciel qui a juste pour ambition de faire prendre conscience des variations de l’atmosphère. »
Pensé par l’équipe de designers de Steelcase qui comprend Henn Architects (Allemagne) et l’agence Jouin Manku (France), le LINC, est un hub européen qui permet d’avoir un avant-goût de ce que seront les « bureaux de demain ». Lire plus
L’agence nantaise Forma6 conçoit 5 bâtiments de bureaux identiques, au plan en H, de formes « chromosomiques » selon ses architectes. 4 branches sont disposées autour d’un atrium central largement vitré qui abrite un escalier, seul élément distinctif.
En biologie, les chromosomes sont des éléments du noyau cellulaire. Prenant une forme en H lors de la division de la cellule, ils sont en nombre constant pour une espèce donnée – on en dénombre 23 chez l’humain. Ils transportent les facteurs héréditaires et transmettent l’ADN, support des gènes et de nombreuses métaphores, se référant à l’ADN d’une société, d’une entreprise, ou encore d’une architecture. Avec forma6, les chromosomes, éléments microscopiques, prennent une toute autre dimension. Architecture du corps, ils croissent jusqu’à devenir architecture de la ville. Ou plus précisément de la ZAC Armor, un parc tertiaire de l’ouest de l’agglomération nantaise dans la commune de Saint-Herblain, délimité par le boulevard Marcel Paul à l’ouest, le périphérique nantais à l’est, et la nationale 444 au sud. Cet ensemble d’infrastructure circonscrit une cellule dédiée à des activités tertiaires renfermant de grands bâtiments d’entreprise, posés sans égards les uns pour les autres. Dans cette enceinte, l’îlot 1 serait comparable au noyau de la cellule. Le promoteur Tolefi, qui en a acquis la propriété, a souhaité y implanter 15 000 m2 de bureaux, programme auquel les architectes de l’agence forma6 ont répondu par 5 bâtiments identiques, au plan en H semblable à celui d’un chromosome et un bâtiment uni-branche qui se veut signal.
Le plan masse joue sur la duplication d’un type : un bâtiment élevé sur 3 niveaux, dont le plan en H arrange 4 branches autour d’un hall central – assimilable au centromère, pour prolonger la métaphore du chromosome -. Un simple plateau aurait tout aussi bien répondu à la demande, mais la maîtrise d’œuvre, dans un souci d’optimisation, a préféré agencer le plan en 4 branches de 11 mètres de largeur, entre lesquelles s’organisent deux espaces interstitiels, deux cours disposées de part et d’autre de l’atrium. Cette disposition traversante favorise l’apport de lumière naturelle et élimine les points porteurs sur les plateaux, permettant par la suite un agencement flexible. Les petits plateaux ainsi définis d’environ 170 m2 chacun – une surface prédéfinie par une étude de marché qui s’intéressait aux surfaces minimums pour la vente -, peuvent être aménagés en open space ou partitionnés en bureaux cloisonnés, autour d’une travée centrale qui héberge les fluides et autres gaines techniques. Ce dispositif permet une grande souplesse d’utilisation, autorisant la location d’un plateau unique, d’un bâtiment indépendant, ou de la totalité de l’immeuble soit 2600 m2. Carte génétique du bâtiment, la peau est une brique grise Wienerberger moulée à la main, posée à joints vifs. Dans les angles, les loggias se dissimulent derrière un moucharabieh de briques, et sont parées de pins, en réponse au rez-de-chaussée transparent, tramés de larges meneaux en bois.
Il ne s’agit pourtant pas d’un clonage à l’identique. Le projet prévoit de différencier chaque bâtiment. En façade, les angles, les ouvertures et les moucharabiehs varieront, une façon d’apporter un peu d’hétérogénéité. C’est surtout l’atrium central qui abritera un élément différenciant constituant leur ADN. Metalobil, électron libre nantais, entreprise coutumière des aménagements spéciaux, y concevra chaque escalier et plafond. « L’escalier est un objet contraint et définit, où le seul espace de transgression possible est le limon. Pour le premier bâtiment déjà livré, l’entreprise a joué d’une trame biaise en mélèze, contaminant celle horizontale des plenums, selon un principe d’assemblage mécanique à la japonaise », explique la société qui cite Kengo Kuma. Le second escalier répondra à la surenchère de ce premier par une structure minimaliste métallique. Assemblé en atelier, il sera lui aussi monté sur le chantier, où il constituera un autre évènement dans un contexte unitaire.
La construction des plots, séparés et reproductibles, est échelonnée dans le temps. Premier livré, le bâtiment au sud de l’îlot, rue Jacques Brel, est le prototype construit d’une série à venir induite par la répétition d’un modèle génétiquement identique. Le deuxième et le troisième sont actuellement en cour de construction. Selon la maîtrise d’ouvrage, la duplication d’un même modèle permet d’optimiser et de rentabiliser les coûts, tant en termes d’études et donc de prestation intellectuelle que de construction et de suivi des entreprises, le premier d’entre eux nécessitant le plus d’efforts à fournir. Ces constructions aboutiront à un micro quartier uniforme, ou le plan urbain assimilable à un caryotype – vue d’ensemble des chromosomes d’une même espèce – devient le pivot d’une stratégie. Si la métaphore n’est pas toujours aisée, elle aboutit par la duplication à un système optimisé et rentable, qui questionne non seulement la construction par grands plateaux libres mais aussi par bâtiments unitaires. Cependant, la ville peut-elle être le résultat d’un clonage, à l’heure ou la diversité est encore largement prônée ? La richesse du type peut-elle vaincre la monotonie et la répétition ?_Amélie Luquain
Fiche technique :
Situation : rue Jacques Brel, îlot 1, ZAC Armor, Saint-Herblain (44)
Programme : « Metronomy Park », Réalisation d’un ensemble de 6 immeubles de bureaux
Maîtrise d’ouvrage : Tolefi
Maîtrise d’œuvre : forma6
BET Structure : Betap. BET Fluides : Albdo. Economiste : forma6. Paysagiste : Zéphyr. VRD : Pragma
Calendrier : concours 2014 – livraison 2017 (Plot 1)
Coût travaux. Plot 1 : 3 455 000 € HT. Extérieurs et VRD : 520 900 € HT
Surface Plancher du Plot 1 : 2600 m2. Total de l’opération : 13 800 m2
La revue Architectures CREE revient sur les constructions qui ont marqué l’année. Programme par programme, elle a sélectionné pour vous des réalisations qui ont émergé du paysage français, et vous en propose la relecture. Ci-dessous, notre best of 2017 dédiés aux édifices de bureaux et de santé.
L’agence Brenac & Gonzalez & Associés a livré trois édifices tertiaires qui se distinguent par leur peau miroitante et prismatique, à l’effet cinétique. Le premier d’entre-eux est constitué de caissons vitrés. La nouvelle façade vient envelopper le bâtiment tel un « manteau prismatique aux reflets mouvants et cristallins, scintillant au soleil » déclarent les architectes. Le second alterne bandeaux vitrées et résille constituée de tubes d’aluminium. Le troisième s’habille de prismes d’aluminium.
Francis Soler emprunte la figure du cylindre comme réponse au territoire plat et vide de Saclay, à la diversité de la programmation digérée dans un tout homogène, et à la nécessaire flexibilité. S’en suit un assemblage semblable aux rouages d’un mécanisme horloger, structurés de quatre pôles fonctionnels majeurs. Le cylindre devient le dénominateur commun, volume capable s’imposant comme un contenant, servi par une écriture identique. Un centre de recherche Saclay 1.0 aux règles sauvages qu’on ne retrouvera pas dans des projets futurs, quid de celui de l’agence LAN pour la construction d’une résidence étudiante face à l’école Centrale. Un cas d’école ?
« Au vu du territoire disponible, un tel programme aurait pu être morcelé » soulignent les architectes de l’agence ECDM. Mais c’est le concept inverse qui a été mis en œuvre, défendant l’idée d’un bâtiment unitaire, mixte et dense, à la consommation de terres arables. « Nous préférons l’empilement et la compacité à une nappe horizontale étendue » continuent-ils. Ainsi, la totalité du terrain disponible n’est pas phagocyté par l’architecture qui met en scène sa stratégie d’empilement. Le bâtiment principal laisse transparaitre en façade le programme qui s’étage en trois couches superposées ; matérialité des revêtements et motifs générés par le rythme des percements en constituent les signes distinctifs.
Ici, l’architecture de l’Atelier Martel est au centre du dispositif de soin. Suscités par une multitude de causes, les troubles épileptiques peuvent être déclenchés par une large série de facteurs, qui vont du claquement brutal d’une porte, à des conditions de lumières changeantes, au stress ou autre. L’architecture intérieure donne la priorité au lisse, à l’intégré, au mou. 100 m2 de tissés bicolores ont été réalisés par l’artiste Mayanna von Ledebur, d’après une photographie de nuages prise à la verticale du site. Elle s’est aussi chargée de la création du motif de creux appliqué sur les parois béton. À Dommartin-lès-Touls, on aurait vu les gens caresser le béton. La réconciliation du public avec le plus mal aimé des matériaux de construction serait-elle en marche ?
Paris 13e, s’installent un centre d’accueil de jour pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et une résidence pour personnes âgées de 62 lits avec jardin dédié. L’ensemble immobilier, conçu par l’agence Brenac et Gonzalez, affirme sa présence dans un quartier hétéroclite par un socle massif, qui s’étage en jardins suspendus jusqu’à former une arrête vive. La texture façon Corten de son béton le rattache à la brique des constructions alentour. Xavier Gonzalez compare volontiers cette figure de proue à un « navire rouillé immobile et définitivement à quai, possible métaphore de la vieillesse ». Triste image pour saluer la « naissance » de ce beau bâtiment.
La rédaction d’Architectures CREE
L’agence Brenac & Gonzalez & Associés livre en 2016 trois édifices tertiaires qui se distinguent par leur peau miroitante et prismatique, à l’effet cinétique. A Gentilly, des prismes d’aluminium habillent la façade
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A Gentilly, un édifice tertiaire de 5200 m2 récemment livré par l’agence Brenac & Gonzalez s’impose comme un nouveau repère urbain depuis le périphérique. S’il se déploie en gradin de balcons filants équipés de châssis bois et de treilles végétalisés en façade sud, il est à l’inverse revêtu d’une peau métallique uniforme côté périphérique. Celle-ci est composée d’un même module prismatique, qui se démultiplie tout du long. Il est fabriqué en Alucobond anodisé naturel ou inox poli miroir selon la face du prisme constitué, afin de favoriser les effets de réflexion. Avec 50% de pleins pour 50% de vides, s’en suit une alternance d’éléments vitrés réfléchissants, dont les menuiseries sont masquées de sorte à ne laisser voir que le clair de vitrage. Le linteau est traité en habillage métallique inox, en recouvrement de la menuiserie et quasiment dans le même plan, permettant ainsi une continuité du reflet.
Amélie Luquain
Nom du projet : Riverside. Programme : édifice tertiaire. Superficie : 5200 m2. Calendrier : 2011 – 2016. Maîtrise d’ouvrage : Sodearif. Maîtrise d’œuvre d’exécution : CMA. Architecte : Atelier d’Architecture Brenac & Gonzalez et Associés. BET fluides : Berim. Acoustique : Acoustique & Conseil. BET structure : Sicra. BET façades : VS-A. Bureau de contrôle : Veritas. Paysagiste : Jean-Michel Rameau. AMO HQE : AGI2D. Situation : Gentilly
Courtesy Brenac & Gonzalez / Sergio Grazia et Stefan Tuchila
L’agence Brenac & Gonzalez & Associés livre en 2016 trois édifices tertiaires qui se distinguent par leur peau miroitante et prismatique, à l’effet cinétique. A Paris Rive Gauche, un édifice tertiaire alterne bandeaux vitrées et résille constituée de tubes d’aluminium.
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ZAC Paris Rive Gauche, une parcelle bordée par des voies ferrées et une avenue échappe à toute mitoyenneté, s’orientant selon les axes urbains qui la structurent. « Ce paysage ferroviaire, fleuve de rails et de caténaires est porteur d’une poésie urbaine évidente », soulignent les architectes de l’agence Brenac & Gonzalez, auquel répond leur édifice tertiaire de 9630 m2. Structuré d’un soubassement majoritairement vitré, d’un corps principal et d’un attique en légère vrille, il alterne bandeaux vitrés et résille pliée. Cette dernière est constituée de tubes en aluminium anodisé naturel aux reflets dorés, structurés de cadres en inox poli miroir. Les châssis, tous ouvrants, sont également en aluminium anodisé côté extérieur et thermolaqué RAL 9006 en intérieur. Les vitrages exposés au rayonnement solaire sont munis de stores extérieurs relevables reliés à la GTC. On notera enfin les sous-faces des éléments en portes à faux, revêtues d’inox poli miroir.
Amélie Luquain
Nom du projet : Be Open. Programme : édifice tertiaire. Superficie : 9630 m2. Calendrier : 2012 – 2016. Maîtrise d’ouvrage : VINCI Immobilier. Maîtrise d’œuvre d’exécution : CSB. Architecte : Atelier d’Architecture Brenac & Gonzalez et Associés. Aménageur : SEMAPA. BET fluides / Conseil environnement : ALTO Ingénierie. Acoustique : AVLS. BET structure : TERELL Groupe. BET façades : FACADES DESIGN. Bureau de contrôle : BATIPLUS. Paysagiste : TN+. Situation : ZAC Paris Rive Gauche
Courtesy Brenac & Gonzalez / Sergio Grazia et Stefan Tuchila
L’agence Brenac & Gonzalez & Associés livre en 2016 trois édifices tertiaires qui se distinguent par leur peau miroitante et prismatique, à l’effet cinétique. Le premier d’entre-eux est constitué de caissons vitrés.
[masterslider id= »173″]A Boulogne-Billancourt, un édifice tertiaire construit dans les années 90 contemple la Seine de son visage désuet. Il se situe dans un cluster de médias qui ne dit pas son nom, entre Canal + à l’ouest et TF1 à l’est. Idéalement situé, il renvoie ue image surannée. De plus, ses 150 m de linéaire de façade sont largement exposés au rayonnement solaire et aux bruits routiers, sans protection aucune. C’est donc une restructuration lourde qu’entame l’agence Brenac & Gonzalez pour redorer l’image de l’édifice et pallier à ses déficits énergétiques. La nouvelle façade vient envelopper le bâtiment tel un « manteau prismatique aux reflets mouvants et cristallins, scintillant au soleil » déclarent les architectes. Son système se base sur une double peau ventilée en verre. Des modules de 3,15 x 3,15 m modifient la modénature du bâtiment existant en réduisant le nombre de fenêtres. Ils sont constitués d’un caisson ventilé dans lequel est inséré un simple vitrage feuilleté plié en diagonal, créant deux triangles séparés d’une arrête vive. Le verre plié rigidifie la structure avec un minimum de matière, la légèreté du matériau s’adaptant aux besoins de la réhabilitation. Les caissons viennent cacher les allèges, recouvrir les ouvrants d’entretien et dissimuler les menuiseries des châssis, calepinés tous les 1,35 m ; trame usuelle dans les édifices tertiaires. Les protections solaires, en l’occurrence des brises soleils orientables pilotés par GTC, sont positionnées à l’intérieur du caisson. Chacun est séparé par un bardage rapporté à base de cassettes en aluminium anodisée polie ; des éléments opaques de 90 cm de large, dans lesquels se cachent les ouvrants de ventilation. Le choix d’une réhabilitation par l’extérieur à nécessité de raccourcir les planchers afin de rentrer dans la limite de propriété et de respecter les alignements. Le PLU prescrivant une enveloppe stricte, le dispositif de caissons en surplomb n’a pas pu être appliqués aux derniers niveaux.
Amélie Luquain
Nom du projet : Quai Ouest. Programme : réhabilitation édifice tertiaire. Superficie : 16 500 m2. Calendrier : 2012 – 2016. Maîtrise d’ouvrage : Emerige. Maîtrise d’œuvre d’exécution : Calq. Architecte : Atelier d’Architecture Brenac & Gonzalez et Associés. BET fluides / Conseil environnement : Artelia. Acoustique : Acoustique & Conseil. BET structure : Artelia. BET façades : VS-A. Bureau de contrôle : Socotec. Paysagiste : Jean-Michel Rameau. Situation : Boulogne-Billancourt
Courtesy Brenac & Gonzalez / Sergio Grazia et Stefan Tuchila