Radical Chic : 25 logements par Bruther

Radical Chic : 25 logements par Bruther

Le plan, outil de projet et de lecture universelle, est inséparable de la production de l’architecte. Architectures CREE publie des carnets de plans dans ses numéros. Chaque semaine, la rédaction a décidé de compléter sa rubrique en vous faisant découvrir ou redécouvrir l’ensemble des plans d’un même et unique projet. 

L’opération de 25 logements livrée par l’agence Bruther pour le compte du bailleur social SIEMP et Elogie sur la rue Pelleport à Paris compose en plan deux surfaces triangulaires alignées sur rue qui s’élèvent selon des hauteurs différentes. L’axonométrie met en avant la volumétrie facettée des toitures et les balcons.

 

« Le logement passe difficilement inaperçu rue Pelleport, une voie faubourienne du 20e arrondissement en balcon au-dessus de Paris. Les programmes d’habitations dominent l’espace urbain. D’abord, la masse écrasante d’une barre des années 60-70, longue de 100 mètres et haute de dix niveaux. Puis, à l’angle de deux rues, immanquable bien que ne comportant qu’un logement par étage, une sculpture habitée dessinée par Frédéric Borel à l’aube du XXIe siècle. Intercalé entre ces deux extrêmes, une parcelle longtemps occupée par une maison à un niveau, sur laquelle l’agence Bruther vient de livrer un ensemble de 25 logements, pour le compte du bailleur social SIEMP et Élogie. Animé par Alexandre Theriot et Stéphanie Bru, l’agence s’est fait connaître pour ses bâtiments à l’allure rigoriste, semblant clamer qu’ils n’utilisent que des moyens limités, tel le centre Saint-Blaise à Paris XIX, ou le MRI à Caen. Les logements de la rue Pelleport sont dans cette même veine brutaliste et smithsonnienne : structure de béton brut fermée par de grandes baies vitrées, bardage métallique, carreau de céramique noire réfléchissante pour marquer les zones les plus nobles. Un strict minimum… »_Olivier Namias

 

Retrouvez l’intégralité du reportage dans le numéro 384 sur le thème « hospitalité », en vente sur notre shop

© Bruther Architecte

Plaidoyer pour l’ordinaire : 35 logements par l’agence Atelier Martel à Homécourt

Le plan, outil de projet et de lecture universelle, est inséparable de la production de l’architecte. Architectures CREE publie des carnets de plans dans ses numéros. Chaque semaine, la rédaction a décidé de compléter sa rubrique en vous faisant découvrir ou redécouvrir l’ensemble des plans d’un même et unique projet. 

L’opération de 35 logements à Homécourt livrée par l’agence Atelier Martel pour le compte de Meurthe & Moselle Habitat dessine un hameau d’habitations étroites et longitudinales, aux hauteurs variables sur deux ou quatre niveaux.

 

« A Homécourt, commune de Meurthe-et-Moselle de 6 000 habitants, l’activité minière en déclin a laissé place aux traditionnelles zones d’activités, un tissu discontinu qui constitue le plus souvent la dernière frange urbaine avant la forêt ou les exploitations agricoles. C’est dans ce contexte que s’implante l’opération de logements de Meurthe & Moselle Habitat, dans un morceau de ville sans tissu ni identité, grignoté sur la forêt fraîchement déboisée. Le nouveau quartier dit « Bois de la Sarre » accueille là sa première opération significative : un îlot combinant 19 maisons individuelles et 16 appartements en collectif, dont la compacité contraste avec la faible densité des constructions alentour. Pour l’inscrire dans son environnement, les architectes Stéphane Cachat, Marc Chassin et Laurent Noël de l’agence Atelier Martel puisent leur « imaginaire dans des formes connues et familières, archétypes de l’architecture périurbaine », disent-ils : implantation en bande, maisons accolées, jardins privatifs, façades en enduit, toits double pente en zinc. Une « banalité apparente » qui compose avec le déjà-là, et faciliterait les mécanismes d’appropriation des habitants… »_Amélie Luquain

Retrouvez l’intégralité du reportage dans le numéro 384 sur le thème « hospitalité », en vente sur notre shop

© Atelier Martel

 

Tour de bronze : 75 logements par Jean et Aline Harari

Le plan, outil de projet et de lecture universelle, est inséparable de la production de l’architecte. Architectures CREE publie des carnets de plans dans ses numéros. Chaque semaine, la rédaction a décidé de compléter sa rubrique en vous faisant découvrir ou redécouvrir l’ensemble des plans d’un même et unique projet. 

L’opération de 75 logements livrée par Jean et Aline Harari pour le compte d’i3F sur l’avenue de France à Paris dessine une coupe qui affirme la répétitivité des étages, les alignements et superposition, tandis que le plan dévoile des retraits et redents qui segmentent le bâtiment.

« Bien avant que l’on ne cherche officiellement à réinventer Paris par force projets médiatiques, le secteur Paris-Rive Gauche faisait office de laboratoire d’urbanisme à ciel ouvert. Autour du centre vide de la BNF, le visiteur peut contempler 20 ans d’urbanisme parisien dans toute son hétérogénéité, depuis les premiers immeubles néomodernes retournant leur casquette dans des gabarits cubiques, à la mise en pratique de la ville de l’Âge III théorisée par Christian de Portzamparc. Autour de quelques vestiges industriels, traces d’un passé largement éradiqué par des logiques de tabula rasa, le bâti s’élève au-dessus des 20 mètres de plafond en vigueur dans la capitale. Sans côtoyer les sommets IGH, Paris Rive Gauche aime bien se donner depuis quelques années des allures d’un petit Manhattan-sur-Seine. L’opération de 75 logements livrée par Jean et Aline Harari pour le compte d’i3F suit cette logique de verticalisation, dictée sur cette portion de l’avenue de France par le plan d’urbanisme conçu par Pierre Gangnet… » Olivier Namias

Retrouvez l’intégralité du reportage dans le numéro 384 sur le thème « hospitalité », en vente sur notre shop

RDC
Etage courant
R+9
R+10

© Jean et Aline Harari architecte

Les plans d’Aires Mateus pour le CCOD de Tours

Les plans d’Aires Mateus pour le CCOD de Tours

Le plan, outil de projet et de lecture universelle, est inséparable de la production de l’architecte. Architectures CREE publie des carnets de plans dans ses numéros. Chaque semaine, la rédaction a décidé de compléter sa rubrique en vous faisant découvrir ou redécouvrir l’ensemble des plans d’un même et unique projet. 

Le centre d’art de Tours (CCOD) emménage fin 2016 dans un bâtiment dessiné par les frères Aires Mateus, qui signent là une oeuvre fonctionnelle d’une grande justesse. Les plans de l’agence, comme sur du papier millimétré, assume la rigueur rectiligne du projet et souligne son calepinage. Les noirs et blancs distinguent franchement les pleins des vides et appuient les fonctions des lieux. 

« Pérennisations d’évènements artistiques éphémères de la fin des années 70, les centres d’art contemporain ont su trouver une place dans le paysage culturel français malgré l’apparition des FRAC, institution créée par le ministère de la Culture en 1982 pour diffuser, sensibiliser et constituer des collections d’art contemporain dans chaque région. Face à la concurrence de l’État, le CCC de Tours, un des centres d’art historique, compensait la modestie de ses budgets par une programmation originale et des liens forts avec la société locale. Modestie des locaux également : sa dernière adresse, rue Marcel Tribut renvoyait à un rez-de-chaussée d’immeuble année 70 comportant très peu d’ouvertures sur la rue, derrière la gare. En 2007, l’ajout d’une façade conçue par Philippe Chiambaretta lui donna un peu plus de présence dans le tissu urbain. C’est dire si le déménagement dans un bâtiment construit par les frères Aires Mateus en centre-ville équivaut à une sortie de la clandestinité. La visibilité du CCC s’accroît d’autant que le changement de lieu s’accompagne d’un changement de sigle – CCCOD pour centre de création contemporaine Olivier Debré… » Olivier Namias

Retrouvez l’intégralité du reportage dans le numéro 379 sur le thème « expositions »

 

Plan 0 et façade est

Plan 1 et façade sud

Détail

 

Lire aussi :

Aires Mateus, un style architecturale atypique 

Aires Mateus, un centre d’art contemporain à Tours

 

Les plans du Louvre Abou Dhabi par Jean Nouvel

Le plan, outil de projet et de lecture universelle, est inséparable de la production de l’architecte. Architectures CREE publie des carnets de plans dans ses numéros. Chaque semaine, la rédaction a décidé de compléter sa rubrique en vous faisant découvrir ou redécouvrir l’ensemble des plans d’un même et unique projet. 

Le Louvre Abou Dhabi conçu par l’architecte français Jean Nouvel a été inauguré ce mois-ci. Constituant une presqu’île artificielle à lui seul, il oppose des éléments géométriques distincts : une multitude de pavillons parallélépipédiques enveloppés sous un unique dôme métallique.

 

 

Courtesy Jean Nouvel

Médiathèque Troisième Lieu à Thionville par Dominique Coulon

Le plan, outil de projet et de lecture universelle, est inséparable de la production de l’architecte. Architectures CREE publie des carnets de plans dans ses numéros. Chaque semaine, la rédaction a décidé de compléter sa rubrique en vous faisant découvrir ou redécouvrir l’ensemble des plans d’un même et unique projet. 

Bien loin des géométries rectilignes euclidiennes dont est adepte l’agence Dominique Coulon & Associés, cette dernière a récemment livré une médiathèque à Thionville (57), dont le plan aux formes convexes propose une lecture de l’espace non univoque, sensuelle. 

 

Un corps en mouvement

À 5 min du centre historique de Thionville, en Moselle, dans un contexte urbain diffus, s’ajoute à la gare, au cinéma et au théâtre une médiathèque surnommée le Puzzle, qualifiée de tiers-lieu. Une référence directe à Ray Oldenburg, un sociologue américain qui a élaboré cette notion au début des années 1980 pour qualifier les nouveaux « environnements sociaux » où les « singularités nécessaires » sont organisées dans un « écosystème collectif », tel que les FabLab, les HackerSpace ou les centres socio-culturel. Cette médiathèque a pour ambition de réviser ces fonctions élémentaires, auxquelles s’ajoutent espaces d’exposition, de création, studio de musique et café restaurant. Pour ce faire, l’agence Dominique Coulon & associés s’approprie le programme tel un organigramme qu’elle disperse et condense sur une surface plane au sol… Amélie Luquain, Retrouvez l’intégralité du reportage dans le numéro 380 dédié à l’enseignement

Maîtrise d’ouvrage : Ville de Thionville Maîtrise d’oeuvre : Dominique Coulon & associés
BET Structure : Batiserf Ingénierie / BET Electricité : G.Jost / BET Fluides : Solares Bauen / Economiste : E3 économie / Acousticien : Euro Sound Project / Paysagiste : Bruno Kubler Surface : 4590 m2 SHON Coût : 11 M€ H.T Livraison : 2016 Calendrier : Concours : Octobre 2010 Étude : Mars 2011 à Janvier 2012 Chantier : Mai 2012 à Septembre 2016

Groupe scolaire et gymnase à Lingolsheim de Richter architectes et associés

Ces équipements ont pour vocation, selon leurs maîtres d’ouvrage, à devenir le cœur du quartier, bien qu’ils se situent sur ses franges. S’appuyant sur les voies de chemin de fer (TGV, TER, trains de marchandises), le long d’un terrain étiré sur 250 m, les équipements créent un front bâti qui vient reconstituer l’alignement sur rue (…) Sous l’apparence unicité, une ville en réduction se dévoile. Des jeux de pleins et de vides, d’avancées et de retraits, rythment la façade de leurs décrochés. Ce profil se transpose en coupe, faisant varier les hauteurs. Prolifère un enchainement de pièces, de patios plantés et de préau, dont les transparences et porosités visuelles invitent à la découverte.

 

Complétez votre lecture avec l’intégralité du reportage :

Richter architectes : de la frange au centre

Bibliothèque de Caen par OMA : un plan en croix

A Caen, la bibliothèque Alexis de Tocqueville dite aussi Bibliothèque Multimédia à Vocation Régionale (BMVR) a ouvert ses portes en début d’année. Elle est le premier équipement livré en France par OMA depuis Congrexpo Lille en 1994. Située à la proue de la presqu’île de Caen, en pleine reconfiguration urbaine, dont le master plan a été confié à l’agence MVRDV, la bibliothèque Alexis de Tocqueville côtoie désormais le tribunal de grande instance réalisé par BE Hauvette Paris avec Pierre Champenois (2016), le Dôme – Maison de la recherche et de l’innovation de l’agence Bruther (2015) ainsi que l’Ecole supérieure d’arts et médias de Caen (2009) conçue par Studio Milou Architecture.

La bibliothèque, avec son plan en croix, pointe des repères dans la ville pour se raccrocher au territoire. Cette forme en X dégage des places urbaines, auxquelles se raccrochent les programmes du rez-de-chaussée : auditorium, restaurant et espace d’exposition. La croisée des axes compose le hall. A l’étage, les quatre ailes correspondent au quatre pôles de la BMVR, dont l’identité s’affirme par des espaces spécifiques aux extrémités de chacune d’entre elles. Le pôle Littérature se distingue par un gradin en bois où le public pourra consulter un ouvrage, tandis que le pôle Sciences Humaines est doté d’un cabinet de curiosité servant de vitrine à la salle des fonds précieux. Ce niveau principal subjugue par sa surface de 2000 m2 qu’il libre de tout cloisonnement et de structure porteuse, puisque déportée aux quatre extrémités. S’y arrangent le mobilier, librement. Les baies bombées offrent des visions panoramiques. En opposition, le dernier niveau est un « étage poutre ». Il porte l’ensemble du bâtiment tout en hébergeant des bureaux cloisonnés sous son épaisse charpente métallique.

Les plans d’étage dessinés conçu par OMA et Clément Blanchet sont le reflet de cette pensée cohérente. Ils dénotent de la force formelle du plan en croix et de son impact tant programmatique que structurel.

Amélie Luquain

 

RDC
R+1
R+2
R+3

 

 

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