« Le cyclone Mora frappe […] le Bangladesh, avec des vents jusqu’à 135 km/h, endommageant des milliers d’habitations et forçant l’évacuation de 450 000 personnes […] Le département météorologique a mis en garde contre une marée de tempête qui pourrait élever le niveau de la mer jusqu’à 1,7 mètres dans plusieurs districts côtiers du Bangladesh. » relève Lambert David, étudiant en architecture à l’école des Arts Décoratifs de Paris, dans un article publié le 30 mai 2017 par Télégramme. Un embryon d’histoire qui l’intéressait, et qui l’a poussait à se questionner sur les capacités de résilience du Bangladesh. Par le biais d’une narration fictionnelle, dans laquelle les bangladeshis vivraient sur un sol de sel dans 100 ans, le projet Sol-refuge élabore un concept architectural qui, face à l’avènement du Greenwashing, pousse les problématiques environnementales à leurs paroxysme jusqu’à inventer une infrastructure. Le sel, élément naturel corrosif, est mis à profit en tant que matériau constructif. « In corps machiné, hybride de nature et d’architecture » selon ses mots.
En voici le synopsis : « Dans un pays inondé par l’eau salée, les bangladeshis construisent un nouveau sol dur et stable avec le sel prélevé en mer. Capable de reconfigurer les techniques de dessalement de l’eau de mer, ils transforment la saumure (obtenue grâce à l’électrodialyse) en matériau de construction. Le chlorure de sodium présent dans l’eau passe d’un état liquide désordonné à un état rigide ordonné. Ainsi, le sel, autrefois responsable de la transformation biotique du Bangladesh et de la disparition du bon sol, est mise à profit dans l’élaboration d’une nature artificielle, hybride d’éléments d’architecture et d’une végétation de sel. »









Diplôme de Lambert David
Equipe pédagogique : Marc Iseppi, Stéphane Degoutin, Véronique Massenet, Kévin Sourivong, Charlotte Lardinois
Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD), section architecture