Best of 2017 : Bureaux et santé

Best of 2017 : Bureaux et santé

La revue Architectures CREE revient sur les constructions qui ont marqué l’année. Programme par programme, elle a sélectionné pour vous des réalisations qui ont émergé du paysage français, et vous en propose la relecture. Ci-dessous, notre best of 2017 dédiés aux édifices de bureaux et de santé. 

Brenac & Gonzalez : des façades à l’effet cinétique 1/3

L’agence Brenac & Gonzalez & Associés a livré trois édifices tertiaires qui se distinguent par leur peau miroitante et prismatique, à l’effet cinétique. Le premier d’entre-eux est constitué de caissons vitrés. La nouvelle façade vient envelopper le bâtiment tel un « manteau prismatique aux reflets mouvants et cristallins, scintillant au soleil » déclarent les architectes. Le second alterne bandeaux vitrées et résille constituée de tubes d’aluminium. Le troisième s’habille de prismes d’aluminium.

 

Centre de Recherche EDF à Saclay, ou de l’usage du cylindre

Francis Soler emprunte la figure du cylindre comme réponse au territoire plat et vide de Saclay, à la diversité de la programmation digérée dans un tout homogène, et à la nécessaire flexibilité. S’en suit un assemblage semblable aux rouages d’un mécanisme horloger, structurés de quatre pôles fonctionnels majeurs. Le cylindre devient le dénominateur commun, volume capable s’imposant comme un contenant, servi par une écriture identique. Un centre de recherche Saclay 1.0 aux règles sauvages qu’on ne retrouvera pas dans des projets futurs, quid de celui de l’agence LAN pour la construction d’une résidence étudiante face à l’école Centrale. Un cas d’école ?

 

Campus EDF à Saclay : empilement sur un plateau

« Au vu du territoire disponible, un tel programme aurait pu être morcelé » soulignent les architectes de l’agence ECDM. Mais c’est le concept inverse qui a été mis en œuvre, défendant l’idée d’un bâtiment unitaire, mixte et dense, à la consommation de terres arables. « Nous préférons l’empilement et la compacité à une nappe horizontale étendue » continuent-ils. Ainsi, la totalité du terrain disponible n’est pas phagocyté par l’architecture qui met en scène sa stratégie d’empilement. Le bâtiment principal laisse transparaitre en façade le programme qui s’étage en trois couches superposées ; matérialité des revêtements et motifs générés par le rythme des percements en constituent les signes distinctifs.

 

Béton empathique pour une maison d’accueil spécialisée

Ici, l’architecture de l’Atelier Martel est au centre du dispositif de soin. Suscités par une multitude de causes, les troubles épileptiques peuvent être déclenchés par une large série de facteurs, qui vont du claquement brutal d’une porte, à des conditions de lumières changeantes, au stress ou autre. L’architecture intérieure donne la priorité au lisse, à l’intégré, au mou. 100 m2 de tissés bicolores ont été réalisés par l’artiste Mayanna von Ledebur, d’après une photographie de nuages prise à la verticale du site. Elle s’est aussi chargée de la création du motif de creux appliqué sur les parois béton. À Dommartin-lès-Touls, on aurait vu les gens caresser le béton. La réconciliation du public avec le plus mal aimé des matériaux de construction serait-elle en marche ?

 

3 plans sur : Le Navire à quai de Brenac et Gonzalez

Paris 13e, s’installent un centre d’accueil de jour pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et une résidence pour personnes âgées de 62 lits avec jardin dédié. L’ensemble immobilier, conçu par l’agence Brenac et Gonzalez, affirme sa présence dans un quartier hétéroclite par un socle massif, qui s’étage en jardins suspendus jusqu’à former une arrête vive. La texture façon Corten de son béton le rattache à la brique des constructions alentour. Xavier Gonzalez compare volontiers cette figure de proue à un « navire rouillé immobile et définitivement à quai, possible métaphore de la vieillesse ». Triste image pour saluer la « naissance » de ce beau bâtiment.

 

La rédaction d’Architectures CREE

 

 

Brenac & Gonzalez : des façades à l’effet cinétique 3/3

Brenac & Gonzalez : des façades à l’effet cinétique 3/3

L’agence Brenac & Gonzalez & Associés livre en 2016 trois édifices tertiaires qui se distinguent par leur peau miroitante et prismatique, à l’effet cinétique. A Gentilly, des prismes d’aluminium habillent la façade

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Riverside, de modules prismatiques

A Gentilly, un édifice tertiaire de 5200 m2 récemment livré par l’agence Brenac & Gonzalez s’impose comme un nouveau repère urbain depuis le périphérique. S’il se déploie en gradin de balcons filants équipés de châssis bois et de treilles végétalisés en façade sud, il est à l’inverse revêtu d’une peau métallique uniforme côté périphérique. Celle-ci est composée d’un même module prismatique, qui se démultiplie tout du long. Il est fabriqué en Alucobond anodisé naturel ou inox poli miroir selon la face du prisme constitué, afin de favoriser les effets de réflexion. Avec 50% de pleins pour 50% de vides, s’en suit une alternance d’éléments vitrés réfléchissants, dont les menuiseries sont masquées de sorte à ne laisser voir que le clair de vitrage. Le linteau est traité en habillage métallique inox, en recouvrement de la menuiserie et quasiment dans le même plan, permettant ainsi une continuité du reflet.

Amélie Luquain

 

Nom du projet : Riverside. Programme : édifice tertiaire. Superficie : 5200 m2. Calendrier : 2011 – 2016. Maîtrise d’ouvrage : Sodearif. Maîtrise d’œuvre d’exécution : CMA. Architecte : Atelier d’Architecture Brenac & Gonzalez et Associés. BET fluides : Berim. Acoustique : Acoustique & Conseil. BET structure : Sicra. BET façades : VS-A. Bureau de contrôle : Veritas. Paysagiste : Jean-Michel Rameau. AMO HQE : AGI2D. Situation : Gentilly

Courtesy Brenac & Gonzalez / Sergio Grazia et Stefan Tuchila

Brenac & Gonzalez : des façades à l’effet cinétique 2/3

Brenac & Gonzalez : des façades à l’effet cinétique 2/3

L’agence Brenac & Gonzalez & Associés livre en 2016 trois édifices tertiaires qui se distinguent par leur peau miroitante et prismatique, à l’effet cinétique. A Paris Rive Gauche, un édifice tertiaire alterne bandeaux vitrées et résille constituée de tubes d’aluminium. 

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Be Open, une résille de tubes 

ZAC Paris Rive Gauche, une parcelle bordée par des voies ferrées et une avenue échappe à toute mitoyenneté, s’orientant selon les axes urbains qui la structurent. « Ce paysage ferroviaire, fleuve de rails et de caténaires est porteur d’une poésie urbaine évidente », soulignent les architectes de l’agence Brenac & Gonzalez, auquel répond leur édifice tertiaire de 9630 m2. Structuré d’un soubassement majoritairement vitré, d’un corps principal et d’un attique en légère vrille, il alterne bandeaux vitrés et résille pliée. Cette dernière est constituée de tubes en aluminium anodisé naturel aux reflets dorés, structurés de cadres en inox poli miroir. Les châssis, tous ouvrants, sont également en aluminium anodisé côté extérieur et thermolaqué RAL 9006 en intérieur. Les vitrages exposés au rayonnement solaire sont munis de stores extérieurs relevables reliés à la GTC. On notera enfin les sous-faces des éléments en portes à faux, revêtues d’inox poli miroir.

Amélie Luquain

 

Nom du projet : Be Open. Programme : édifice tertiaire. Superficie : 9630 m2. Calendrier : 2012 – 2016. Maîtrise d’ouvrage : VINCI Immobilier. Maîtrise d’œuvre d’exécution : CSB. Architecte : Atelier d’Architecture Brenac & Gonzalez et Associés. Aménageur : SEMAPA. BET fluides / Conseil environnement : ALTO Ingénierie. Acoustique : AVLS. BET structure : TERELL Groupe. BET façades : FACADES DESIGN. Bureau de contrôle : BATIPLUS. Paysagiste : TN+. Situation : ZAC Paris Rive Gauche

Courtesy Brenac & Gonzalez / Sergio Grazia et Stefan Tuchila

 

Brenac & Gonzalez : des façades à l’effet cinétique 1/3

Brenac & Gonzalez : des façades à l’effet cinétique 1/3

L’agence Brenac & Gonzalez & Associés livre en 2016 trois édifices tertiaires qui se distinguent par leur peau miroitante et prismatique, à l’effet cinétique. Le premier d’entre-eux est constitué de caissons vitrés. 

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Quai Ouest, un édifice tertiaire s’habille de caissons vitrés

A Boulogne-Billancourt, un édifice tertiaire construit dans les années 90 contemple la Seine de son visage désuet. Il se situe dans un cluster de médias qui ne dit pas son nom, entre Canal + à l’ouest et TF1 à l’est. Idéalement situé, il renvoie ue image surannée. De plus, ses 150 m de linéaire de façade sont largement exposés au rayonnement solaire et aux bruits routiers, sans protection aucune. C’est donc une restructuration lourde qu’entame l’agence Brenac & Gonzalez pour redorer l’image de l’édifice et pallier à ses déficits énergétiques. La nouvelle façade vient envelopper le bâtiment tel un « manteau prismatique aux reflets mouvants et cristallins, scintillant au soleil » déclarent les architectes. Son système se base sur une double peau ventilée en verre. Des modules de 3,15 x 3,15 m modifient la modénature du bâtiment existant en réduisant le nombre de fenêtres. Ils sont constitués d’un caisson ventilé dans lequel est inséré un simple vitrage feuilleté plié en diagonal, créant deux triangles séparés d’une arrête vive. Le verre plié rigidifie la structure avec un minimum de matière, la légèreté du matériau s’adaptant aux besoins de la réhabilitation. Les caissons viennent cacher les allèges, recouvrir les ouvrants d’entretien et dissimuler les menuiseries des châssis, calepinés tous les 1,35 m ; trame usuelle dans les édifices tertiaires. Les protections solaires, en l’occurrence des brises soleils orientables pilotés par GTC, sont positionnées à l’intérieur du caisson. Chacun est séparé par un bardage rapporté à base de cassettes en aluminium anodisée polie ; des éléments opaques de 90 cm de large, dans lesquels se cachent les ouvrants de ventilation. Le choix d’une réhabilitation par l’extérieur à nécessité de raccourcir les planchers afin de rentrer dans la limite de propriété et de respecter les alignements. Le PLU prescrivant une enveloppe stricte, le dispositif de caissons en surplomb n’a pas pu être appliqués aux derniers niveaux.

 

Amélie Luquain

 

Nom du projet : Quai Ouest. Programme : réhabilitation édifice tertiaire. Superficie : 16 500 m2. Calendrier : 2012 – 2016. Maîtrise d’ouvrage : Emerige. Maîtrise d’œuvre d’exécution : Calq. Architecte : Atelier d’Architecture Brenac & Gonzalez et Associés. BET fluides / Conseil environnement : Artelia. Acoustique : Acoustique & Conseil. BET structure : Artelia. BET façades : VS-A. Bureau de contrôle : Socotec. Paysagiste : Jean-Michel Rameau. Situation : Boulogne-Billancourt

Courtesy Brenac & Gonzalez / Sergio Grazia et Stefan Tuchila