COBE célèbre le mode de vie danois en plein cœur de la capitale avec Paper Island

COBE célèbre le mode de vie danois en plein cœur de la capitale avec Paper Island

En plein coeur du port de Copenhague, l’île de Paper IslandPapirØen  en danois, ou encore appelé Christiansholm ) a longtemps été un lieu industriel, puis un lieu désaffecté. Elle abritait de nombreuses halles marchandes, et servait principalement de stockage de rouleaux de papier, d’où son nom. Une fois les espaces délaissés, les habitants se les sont appropriés, et on y retrouvait des salles d’événementiels, un street food market apprécié des locaux et des touristes, ainsi que les locaux de l’agence d’architecture COBE.

 

cobe_paper_island_copenhague_danemark_ile_vue_vélo

 

Afin de renouveler l’attractivité de l’île, et de générer de nouvelles activités en son sein, la ville de Copenhague lançait un appel à projets international pour la restructuration de l’île. La nouvelle programmation comprend, entre autre, la création de thermes, dont la pratique est courante dans les pays scandinaves, la création de logements, ainsi que le renouveau du street food market et des espaces événementiels. C’est l’agence COBE, véritable « habitante » de l’île qui remporte le concours en 2017.

 

cobe_paper_island_copenhague_danemark_ile

 

La mixité de programme en plein cœur de la capitale danoise

Le nouveau projet de Paper Island proposera 45 000 m² de programme. Cette île artificielle est reliée à la terre par un petit bras de terre, où piétons et vélos se croisent difficilement. Le projet de COBE facilite les accès, tout en conservant une circulation lente au sein de l’île. Les bains de Paper Island auront à la fois de nombreux espaces intérieurs, mais ceux-ci viendront se glisser en extérieur, jusque dans le bras de mer du port de Copenhague. Le projet instaure une dualité entre une périphérie tournée vers l’eau, et une intériorité végétale. Les halls, disposés de manière à créer un cœur de projet « vert », abriteront en leurs rez-de-chaussés, des espaces publics facilement appropriables. Des expositions, des défilés de mode, ou encore des concerts pourront y avoir lieu.

 

cobe_paper_island_copenhague_danemark_ile_street_food_market cobe_paper_island_copenhague_danemark_ile_defile_evenement cobe_paper_island_copenhague_danemark_ile_bains_thermes2 cobe_paper_island_copenhague_danemark_ile_bains_thermes

Au dessus de ces espaces viennent se greffer les logements. La variété de typologie de ces habitations permettra sans doute de varier le type de population, permettant une mixité sociale au sein de PapirØen.  Certains profiteront même d’un accès direct à la mer, où kayaks et petites embarcations pourront accoster. Les habitants profiteront d’un cœur d’île verdoyant et intime, qui s’oppose à la promenade public qui se situe le long des berges. Le dessin des façades et des volumes s’est construit en prenant en compte les toitures à deux pans vitrés des bâtiments industriels présents à l’origine sur le site de projet, ainsi que les constructions en brique de l’on retrouve sur les terres voisines. En réinterprétant ces formes, le projet de l’agence d’architecture danoise COBE instaure un tournant contemporain à l’île de PapirØen. Dan Stubbergaard, directeur artistique de COBE, déclare que l’intention majeure du projet est bel et bien de « créer un lieu qui célèbre la culture de la ville et le mode de vie propre à Copenhague. »

 

cobe_paper_island_copenhague_danemark_ile_interieur_arbre

 

cobe_paper_island_copenhague_danemark_ile_schéma_typologie_logement cobe_paper_island_copenhague_danemark_ile_schéma

La tour Maersk, un bâtiment signal devenu un emblème énergétique à Copenhague

La tour Maersk, un bâtiment signal devenu un emblème énergétique à Copenhague

Devenue une référence à Copenhague, la tour Maersk qui a ouvert ses portes au début de l’année s’est inscrite en quelques mois comme un bâtiment phare de la ville. Cet édifice à la pointe de la technologie, conçu par les architectes de l’agence danoise C.F. Møller, offre un cadre optimal pour la recherche dans le domaine de la santé grâce à son architecture innovante lui conférant un rayonnemant à une échelle mondiale.

D’une surface de 42 700 m² la tour, caractérisée par des bandes curvilignes continues de brise-soleils verticaux en cuivre, offre un nouveau dialogue entre la ville et l’université de manière nouvelle et ouverte. Les architectes avaient également pour ambition de concevoir ce nouveau complexe comme un catalyseur de développement urbain positif en reliant l’Université de Copenhague aux quartiers environnants et à la ville.

L’implantation au sol de forme triangulaire est directement issue des angles des rues adjacentes. Une orientation amoindrissant l’exposition sud et, par conséquent, renforçant l’efficacité énergétique de la tour Maersk avec moins d’apport solaire.

La tour de 15 étages est une extension de la faculté de sciences de la santé et des sciences médicales de l’Université de Copenhague comprenant des installations de recherche et d’enseignement ainsi qu’un centre de conférences avec auditoriums et salles de réunion. Avec sa forme facilement identifiable et ses courbes dynamiques, elle se positionne désormais comme un bâtiment emblématique durable de la capitale générant un lien visuel entre la ville et le campus nord.

« Afin de créer une architecture pour la recherche en santé de classe mondiale, il est important de concevoir un lieu qui encourage de nombreuses possibilités de rassemblement, transcendant les différentes disciplines, du grand public à la communauté des chercheurs. Cela aide à communiquer les activités de recherche en cours, menant au partage des connaissances et à l’inspiration pour des recherches nouvelles et révolutionnaires.  Transparente et accueillante, la tour repose sur une base basse en forme d’étoile qui s’étend dans le paysage vers la ville. Elle contient des installations publiques et partagées, tels que des amphithéâtres, des salles de classe, une cantine, un laboratoire d’exposition, des salles de conférence et un café. Le foyer peut également être trouvé dans la base, où l’escalier d’entrée se dresse comme un meuble dans la pièce, avec sa surface en bois chaude qui vous invite à faire une pause sur les gradins surélevés. » expliquent ses concepteurs.

Ce socle permet de connecter les fonctions du complexe Panum existant à la tour Maersk tout en formant un lieu de rassemblement ouvert et dynamique par le biais de son espace central où les chercheurs, les étudiants et les invités sont amenés à se croiser. Une disposition délibérée des fonctions de la base assure de courtes distances par rapport à l’espace central, créant ainsi une plus grande interface entre les chercheurs et les étudiants qui se déplacent entre les différentes installations de la base. Le rez-de chaussée accueille également un parc urbain verdoyant propice aux échanges et aux rencontres.

Le complexe Panum existant, construit dans les années 1970, est considéré comme un chef-d’œuvre brutaliste de cette période. Les architectes de chez C.F. Møller, se sont référés à celui-ci notamment pour les couleurs et le rythmes de la façade.

L’aspect extérieur de la tour se caractérise par une structure en forme de grille pourvue de fenêtres de la hauteur des étages et équipées de 3 000 ailettes verticales en cuivre. Avec ce matériau, d’une durée de vie exceptionnelle et pouvant être recyclé, les architectes ont anticipé l’évolution esthétique du bâtiment dans le temps en commençant par une tonalité brillante qui deviendra brun foncé et acquerra une patine verte au fil des années. Outres ces changements chromatiques, la tour évolue aussi quotidiennement grâce à certaines de ses lames qui s’ouvrent et se referment automatiquement, en réponse aux rayons du soleil, tout en permettant à la lumière du jour de filtrer à travers des perforations à mailles fines. Ce système garantit une protection efficace contre la chaleur dans les laboratoires et permet à la tour de se classer ‘Low energy class 2015’. Par ailleurs, ce projet reconnu comme un des bâtiment de la villes parmi les moins énergivores, réutilise l’énergie dissipée, emploie un système de refroidissement respectueux de l’environnement, valorise la récupération des eaux de pluie pour les sanitaires et l’irrigation et utilise pas moins 1 500 m² de panneaux photovoltaïques.

À l’intérieur, et ce dans chaque étage, les fonctions de la tour sont reliées entre elles dans une boucle efficace, permettant de réduire les distances à parcourir et renforçant de ce fait les possibilités de travail en équipe.

Un escalier sculptural en forme de spirale continue relie visuellement et physiquement l’atrium ouvert aux quinze étages, créant un vaste espace tridimensionnel. À proximité de l’escalier, à chaque niveau, se trouve un « Science Plaza » ouvert et accueillant, servant de lieu de rencontre et d’espace commun pour les nombreux employés. La transparence du verre dans les volets en cuivre de la façade offre une visibilité extérieur à cet escalier en colimaçon et à la place des sciences ainsi qu’une vue spectaculaire et inspirante sur Copenhague.  

Photographie de © Adam Moerk, © Dragoer Luftfoto-BYGST

Jørn Oberg Utzon : du Danemark à Sydney.

Pritzker Price 2003, Jørn Oberg Utzon est un architecte danois, né en avril 1918 à Copenhague, et décédé dans la même ville en novembre 2008. Il est à l’origine de la construction du mythique Opéra de Sydney, mais aussi de réalisations de plus petites envergures au Danemark.

 

 

Enfant, le milieu familial dans lequel il grandit favorise son accès à la culture, et il se fait vite remarquer par ses talents en dessin. Comme son père – architecte naval – il se lance dans des études en architecture aux Beaux-Arts de l’Académie Royale de Copenhague. Durant la Seconde Guerre Mondiale, il fuit le conflit et se rend en Suède où il travaille pour l’agence de l’architecte Hakon Ahlberg, mais également pour Alvar Aalto. Il développe ainsi des affinités avec l’univers artistique scandinave. Comme beaucoup d’architectes de son temps, il voyage, et s’inspire de l’architecture du Maroc, de la Chine, du Mexique, des Etats-Unis… Il rencontre en outre Ludwig Mies van der Rohe et Frank Llord Wright. La guerre terminée, il faut penser reconstruction. Il rentre à Copenhague et ouvre son agence. Dans un premier temps, il répond à de nombreux concours publics, en architecture comme en aménagement paysager. A l’heure où les quartiers pavillonnaires abondent autour de la capitale danoise, il conçoit la construction de deux villages : Helsingor et Fredenborg. Par la suite, il réalisera de nombreux lotissements, au Danemark mais aussi en Suède.

 

utzon_fredensborg
Fredensborg

 

L’Opéra de Sydney est la réalisation la plus connue de l’architecte, et sans doute l’un des bâtiments les plus emblématiques de l’architecture du XXe siècle. Inauguré en 1976, le chantier aura duré 16 ans. En béton, Utzon le conçoit comme un élément vivant et sculptural, qui joue avec les reflets de l’eau et les rayons du soleil. Bagsværd Church, près de Copenhague, est une réalisation remarquable de l’architecte, terminée la même année, à son retour d’Australie. La justesse des espaces qui y sont dessinés – et exécutés, montre l’attachement de Jørn Oberg Utzon à un architecture sensible mais fonctionnelle. Rassemblant espaces paroissiaux et lieu de culte, le projet peut paraître abrupte depuis l’extérieur. Mais une fois à l’intérieur, cela est vite oublié. Les courbes qu’il dessine joue avec la lumière. Sa dernière réalisation sera le Utzon Center, à Allborg, au Danemark, qu’il réalise en collaboration avec son fils Kim Utzon. Plus qu’un musée, cet espace culturel, ouvert au public en 2008, tend à être un lieu d’échanges entre jeunes architectes. Son architecture s’inspire du design industriel de la ville.

 

sydney_opera_house_utzon
L’opéra de Sydney
sydney_opera_house_jorn_oberg_utzon_realisations
L’opéra de Sydney
utzon_church_badsvaerd_pays_bas
L’église de Bagsværd, près de Copenhague
utzon_center_jorn_oberg_utzon_réalisations_portrait_architectureè
Utzon Center – Aalborg,, Danemark