Le nouvel Apple Store de Macao par Foster + Partners, un havre de paix minimaliste où se mêlent technologie, design et nature

Foster + Partners vient de dévoiler son nouveau projet pour l’incontournable marque à la pomme croquée. Le tout récent Apple Store situé à Macao, le Las Vegas de la Chine, est un savant mélange entre un design minimaliste, nature et technologie.

Implanté sur une esplanade entourée de fourrés denses de bambous, l’Apple Store se compose d’une façade réalisée en pierre et composite de verre, ainsi que d’un atrium central végétalisé grâce à une mini bambouseraie. Les couches de verre sont recouvertes par de la pierre très mince, créant l’illusion d’un mur solide laissant passer la lumière.

Foster + Partners compare cet effet à une lanterne en papier ou à un vitrail, ajoutant  « nous voulions créer une oasis de paix« .

Pour la conception de cette lanterne technologique, Foster + Partners a collaboré avec Sir Jonathan Ive, responsable du design de la firme américaine.

La lumière chaude émanant de l’extérieur est destinée à fournir un contraste avec les lumières froides des éclairages et des appareils.

« Nous voulions créer quelque chose de très pur et simple – un bâtiment magnifique et élégant qui complète les sons, les images et les couleurs de Macao, tout en incarnant un sentiment de clarté et de quietude », a déclaré Stefan Behling chef de studio de Foster + Partners.

« Le design crée deux espaces distincts, l’un à l’intérieur et l’autre à l’extérieur, empreints d’un sentiment de beauté authentique découlant de l’utilisation innovante de matériaux naturels. »

L’intérieur a été conçu comme l’inverse spatial de la place, avec un «bosquet» de bambou croissant au centre de l’espace. Les feuilles de bambou poussent vers l’étage supérieur, à travers une percée de forme carrée dans le sol.

On retrouve également un écran de bambou enveloppant l’extérieur du bâtiment.

La lumière du jour pénètre dans le bâtiment par des lucarnes installées en toiture mais aussi grâce à des puits de lumière linéaire éclairant l’escalier de pierre menant au premier étage.

 

Photographies de Nigel Young .

Foster + Partners conçoit une communauté créative dans le ciel

Foster + Partners a dévoilé aujourd’hui sa vision du nouveau siège de DJI, leader mondial de la robotique, actuellement en construction à Shenzhen. En tant que «cœur de l’innovation» pour l’entreprise, le nouveau bâtiment défie l’idée traditionnelle de l’espace de bureau pour former une communauté créative dans le ciel.

Foster + Partners unveiled their vision for DJI's new headquarters in Shenzhen, which will be the ‘heart of innovation’ for the company. The building defies the traditional idea of office space to form a creative community in the sky: http://bit.ly/2rvseXZ

Publiée par Foster + Partners sur Mercredi 9 mai 2018

Les tours jumelles combinent des espaces sensibles de recherche et développement avec des fonctions de bureau et d’autres fonctions publiques. Les planchers flottants disposés en porte-à-faux sont reliés à des noyaux centraux par de grandes fermes en acier. Cette méthode constructive permet ainsi de créer d’immenses espaces sans colonnes, avec des laboratoires d’essai uniques à quadruple hauteur destinés à tester les drones directement dans les airs. Les tours sont connectées par un pont s’élançant dans le ciel, qui deviendra une autre plate-forme pour présenter les dernières technologies de drone.

Le rez-de-chaussée abrite un espace d’exposition public qui rend hommage à l’excellente réputation de DJI en matière de développement technologique, ainsi qu’un nouveau théâtre pour les lancements de nouveaux produits et une grande variété de salles de gymnastique ultramodernes.

« Notre objectif est de créer un environnement de travail unique qui incarne l’esprit d’invention et d’innovation qui a permis à DJI de devenir le leader mondial de la robotique et de la technologie« , explique Grant Brooker, directeur du studio Foster + Partners.

Président-Promoteur, président bâtisseur? … la revue de presse du 15/11/2016

Président-Promoteur, président bâtisseur? … la revue de presse du 15/11/2016

Président-Promoteur, président bâtisseur? Tourisme, élections US, raser Versailles, Foster vs. Heathrow, Georges Lucas désiré à L.A., Tadao Ando bientôt détruit à Manchester, Venexodus – Venise sans Vénitiens.

 

Président

En élisant Trump, les Américains ouvrent les portes de la Maison Blanche au premier président promoteur de l’histoire des USA. En tant que bâtisseur, Trump n’était pas connu pour entretenir des relations sereines avec nombres d’architectes et autres personnalités du secteur. L’Huffington Post s’est replongé dans les archives de la presse à la recherche de documents relatant les rapports houleux de Donald avec les critiques d’architecture. En 1984, il réclama 500 millions de dollars de dommages et intérêts à Paul Gapp, du Chicago Tribune, auteur d’un commentaire négatif sur le projet de plus haute tour du monde, finalement jamais construit. «Un des trucs les plus débiles que quiconque puisse infliger à New York ou à toute autre ville». Il pensait à Washington?

Via The Huffington Post 

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Photo : SPENCER PLATT VIA GETTY IMAGES New York’s Trump Tower in 2015. Via The Huffington Post

 

Empirant

Bien qu’une de ses toutes premières annonces concerne la construction d’infrastructures – pour plus d’un milliard de dollars, sans parler du mur à la frontière sud – Donald reste pour les architectes un vilain petit canard. Plusieurs ont exprimé leur choc (Dan Ringelstein, SOM), songé à partir (Jason Rosenblatt, NELSON) d’autres s’inquiètent de l’image de Trump pour tout ce qui porte l’estampille «Américain» (John Ronan), quand ils n’ont pas l’impression de se réveiller avec la gueule de bois. Sa carrière de magnat de l’immobilier ne contribue pas à le sauver : «Avant que Donald Trump ne se fasse un nom comme marchand de steaks, fournisseur d’insultes, poupon pour affiche publicitaire d’autobronzant, et un candidat à la présidence (soupir), il était un magnat de l’immobilier. Mais pas de ceux que l’on range dans la catégorie respectable. L’Organisation Trump a laissé dans son sillage mauvaises affaires et bâtiments banals». Ennemi du patrimoine, fan de laurier et des choucroutes ornementales, promoteur de la discrimination raciale, trafiquant des chiffres, Trump aura fait empirer les villes et les architectures qu’il a touchées, affirme le site Fast co Design. Son éloignement du monde de l’immobilier est peut-être la vraie bonne nouvelle de son élection.

Via Architects Journal et Fast Co.Design

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Photo : ablokhin/iStock via Fast Co.Design

 

Errant

C’est à Chicago que Georges Lucas voulait implanter son musée des Arts Narratifs, ou LMNA (Lucas Museum for Narrative Arts, CREE 378). Découragé par les recours des riverains, il avait délaissé les bords du lac Michigan pour les rivages du Pacifique, voyant dans la Treasure Island de San Francisco un site susceptible d’accueillir son projet. Mais voilà qu’une autre ville californienne lui fait les yeux doux : « Nous envoyons un message très clair à San Francisco : Los Angeles a déroulé le tapis rouge devant la famille Lucas et l’attend à bras ouverts », a déclaré un élu local. Plusieurs de ses amis d’Hollywood espèrent parvenir à l’attirer jusqu’à LA, où le bâtiment redessiné par MAD architects pourrait compléter une sorte de cluster muséal dédié au cinéma. Directeur général de Dreamworks, Jeffrey Katzenberg met une grosse pression sur Frisco et sur Los Angeles : «notre job consiste désormais à nous assurer que la ville de Los Angeles, et les membres du conseil municipal ici présent, tendent la main à Lucas et lui fassent un grand câlin d’ours. Et lui disent que nous le voulons, que nous l’aimons, et que nous ferons tout ce qu’il faut pour l’avoir ici». Le pape de la SF aura-t-il à coeur de laisser SF ? Le musée va-t-il continuer son errance à travers les USA ? Et surtout, l’agence MAD va-t-elle redessiner une troisième fois son projet ? La saga continue.

Via The LA Times

 

Croulant

Réaction en chaîne à Rome : la nouvelle municipalité bloque les financements de la ligne C du métro, stoppant net chantier déjà ralenti par les recours des riverains et les découvertes archéologiques faites lors des premières excavations. Un phénomène qu’évoquait Fellini dans son film «Roma», sans se douter que l’arrêt des travaux pourrait provoquer l’effondrement du Colisée. Le financement des travaux de consolidation du monument mal en point est en effet lié à ceux du métro, et passait par la société chargée de superviser le projet d’infrastructure, que la maire vient de dissoudre. « En liquidant Roma Metropolitana, la maire de Rome nous prive d’interlocuteur et donc des financements nécessaires à la consolidation urgente du Colisée », a expliqué à l’AFP un porte-parole des biens culturels, administration qui menace de stopper les travaux de forages qui s’approchent maintenant du monument.

Via Les Échos

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Photo : Le Colisée voit le financement de ses travaux de consolidation bloqué à cause de l’arrêt des travaux de la nouvelle ligne de métro. – SIPA Via Les Echos

 

Grouillant

Autre destination du tourisme de masse, Venise, dont les derniers habitants refusent un destin à la Pompéi, c’est-à-dire «une ville que les gens viennent visiter, dont ils disent qu’elle est magnifique, mais où personne ne vit» rapporte l’AFP et L’Obs. La Cité des Doges compte 1 Vénitien pour 400 touristes. Sa population actuelle s’élève à 55 000 habitants. 1000 quittent chaque année la Serenissima, à cause des problèmes de logement, et d’une activité monoindustrielle qui ne propose pas d’emploi en dehors du secteur touristique. À l’initiative de Venessia.com, un cortège de protestation a défilé valise à la main, mimant le départ de ses derniers résidents. L’association «avait déjà organisé en 2009 une manifestation coup-de-poing baptisée les « funérailles de Venise », puis dénoncé l’année suivante la transformation de Venise en « Venisland », sorte de parc d’attraction à l’image de Disneyland. Depuis, d’après les habitants, la situation s’est encore détériorée et il est de plus en plus difficile de cohabiter avec les touristes, au nombre de 20 millions l’an passé». Faute d’aménagements en faveur des résidents, adviendra bientôt un Venexodus que la barrière Moïse, conçue pour sauver la ville des eaux, sera bien incapable d’endiguer.

Via L’Obs

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Photo : MARCO BERTORELLO / AFP via L’Obs

 

Fantasmant

Vide Venise, mais vide aussi la rue de Calais à Noailles, dans l’Oise, où le spectacle des volets fermés de 15 maisons récemment achevées offre une atmosphère de ville fantôme au bord de la D1001. Le bailleur social refuse d’acheter les logements au promoteur qui les lui a construits. « Parmi les griefs retenus, la SA HLM reproche au promoteur, SCICV Point du Jour, d’avoir réalisé les maisons sans vide sanitaire alors que le bailleur l’avait acheté avec cette méthode de construction. Il y a aussi une « inversion entre les fenêtres et portes-fenêtres ». De son côté, le promoteur avoue être « dans l’incompréhension totale » et réfute les accusations. Pour lui, « la SA HLM a suivi et payé les travaux au fur et à mesure. En mai, il y a eu une visite de preréception. Des remarques minimes nous ont été faites. Nous les avons corrigées ». Le gérant, qui a souhaité garder l’anonymat, explique avoir essayé à plusieurs reprises de dialoguer avec le bailleur social. Sans succès.»

Via Le Parisien

 

Rasant

Jean-Michel Apathie ne s’embarrasse pas du patrimoine, quelle que soit sa valeur. Sur le plateau d’On va plus loin, diffusé par la chaîne Public Sénat, le journaliste a affirmé que lui président, il raserait le château de Versailles, « L’esprit politique français est fabriqué par le souvenir de Louis XIV, de Napoléon et du Général de Gaulle. Quand on fait de la politique en France, madame, c’est pour renverser le monde. Eh bien ça ça n’entraîne que des déceptions. Moi si un jour je suis élu président de la République, savez-vous quelle est la première mesure que je prendrais ? Je raserais le château de Versailles. Ce serait ma mesure numéro un pour que nous n’allions pas là-bas en pèlerinage cultiver la grandeur de la France, devenons réalistes ! ». «Le complexe d’un chauve?», s’interroge le député maire de Versailles via Twitter. Qu’Apathie aille donc mettre une perruque poudrée s’il veut parler avec les nés coiffés !

Via Le Figaro 

 

 

Pansement

«J’accepte qu’il y ait une troisième piste. C’est une solution pansement. C’est court-termiste. Ce n’est pas une réflexion à la hauteur des enjeux de transports». Norman Foster critique l’ajout d’une nouvelle piste à l’aéroport d’Heathrow, une solution qu’il juge peu «durable». Le Pritzker préférerait voir un nouvel aéroport construit plus à l’est, à l’image de la stratégie suivie à Hong Kong, et éventuellement à l’image de l’aéroport qu’il projetait en 2011 au bord de l’Estuaire de la Tamise. La commission des aéroports avait jugé le projet trop onéreux. Déjà échaudé par le Brexit, l’architecte va finir par s’envoler vers des cieux plus cléments et rechercher des interlocuteurs ouverts à ses propositions. Sir Norman des Landes, ça sonne bien aussi.

Via The Architects Journal 

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Photo : Foster + Partners’ Thames Estuary airport via Architects Journal

 

Cassant

Seule oeuvre de Tadao Ando au Royaume-Uni, le pavillon des Piccadilly Gardens de Manchester est sur le point d’être détruit 14 ans à peine après sa livraison, pour faire place à des restaurants et cafés dessinés par Urban Edge architecture. Les nouveaux bâtiments s’inscrivent dans un schéma de réaménagement du parc, un projet à 10 millions de livres sterling. Il faut dire que le béton andoesque ne faisait pas l’unanimité : comparé au mur de Berlin, il a été désigné comme l’une des pires attractions touristiques de la ville par le site Trip Advisor. Ando aurait même envisagé d’un œil favorable le recouvrement des parois béton de son bâtiment par un dispositif de végétalisation. Les mots ne sont pas tendres à l’égard de l’ouvrage «comme beaucoup de starchitecture», elle évoque Naomi Campbell : plus agréable à voir sur le papier glacé des magazines que de vivre avec», a affirmé avec raffinement l’ancien directeur d’un groupe immobilier. Un Ando-Bashing facile « les politiciens hier à l’origine de cet aménagement sont les même qui s’en lavent les mains aujourd’hui», proteste Eddy Rhead, membre de la Manchester Modernist Society. «Ils ont cédé à une minorité vociférante aiguillonnée par la presse locale, et un espace public potentiellement de classe mondiale qui a « échoué » en raison de sa mauvaise gestion par le conseil municipal en sort encore plus déconsidéré. La perte du pavillon Ando est une victoire pour les anti-esthètes. Mais l’aspect le plus inquiétant est la perte supplémentaire d’espace public au profit d’un développement commercial» proposant un aménagement que Rhead estime banal et mercantile.

Via The Architects Journal 

 

Olivier Namias