Pari réussi pour BIG son ORB géant prend forme au festival Burning Man

Pari réussi pour BIG son ORB géant prend forme au festival Burning Man

Nous vous en parlions il y a quelques semaines. Bjarke Ingels s’était lancé le défi de récolter des fonds pour la réalisation d’une gigantesque installation nommée The ORB à l’occasion du festival Burning Man.

Pour rappel, The ORB a été conçu comme une énorme sphère gonflable en miroir réfléchissant érigée sur un mât en acier en plein milieu du désert du Nevada, à Black Rock City.

Cette installation n’a pas laissé les festivaliers insensibles puisque de nombreuses photos capturant la sphère circulent sur Instagram. Nous saluons le coup de maître de l’architecte qui avant même de construire The Orb avait déjà suscité l’intérêt du public et savait certainement l’impact généré par celui-ci sur les réseaux sociaux une fois mis sur pieds.

En tant que point de repère dans de l’évènement, The ORB fait référence conceptuellement à la terre mère et à l’expression humaine, il a ainsi été pensé pour ne laisser aucune trace après son dégonflement.

Échelonnée à 1/500 000e de la surface de la Terre, la sphère réfléchissante se trouve à l’axe de l’art et de l’utilité, capturant toute la ville de Black Rock dans un monument temporel aéroporté reflètant l’ expérience Burning Man en tant qu’être unique.

Bienvenue à bord d’AirDraft, un théâtre gonflable qui sillonne les canaux londoniens !

Bienvenue à bord d’AirDraft, un théâtre gonflable qui sillonne les canaux londoniens !

A l’occasion de la deuxième édition annuelle d’Antepavilion 2018, les designers Thomas Randall-Page et Benedetta Rogers ont imaginé un théâtre gonflable baptisé « AirDraft ». Ce lieu créatif flottant dédié à la musique et la performance est amarré à une barge du XIXe siècle dans le quartier branché d’East London .

Le projet d’Antepavilion et le sponsor Shiva Ltd, avec le soutien de la Fondation Architecture, organisent chaque année un concours pour la conception et la construction d’une structure expérimentale pour une série évolutive d’installations sur les stands publics de Hoxton Docks sur le canal Regent à Haggerston. Une initiative offrant ainsi l’opportunité aux architectes, artistes et designers émergents de présenter des travaux nouveaux et innovants dans un environnement urbain unique.

Pour cette session, les participants étaient invités à proposer une structure flottante sur le canal Regent à Hoxton Docks.

 

AirDraft, choisi parmi 132 propositions, a été conçu en forme de ballon afin de pouvoir se dégonfler en cinq minutes et d’être facilement dirigeable sous les ponts le long des voies navigables de Londres.

Avec une capacité d’accueil de 30 personnes, les spectateurs pénètrent par une trappe pour emprunter des escaliers menant à un espace sous la ligne de flottaison équipée d’un banc et d’une étagère permettant aux gens de ranger leurs chaussures.

De là, ils traversent un passage conduisant à l’extérieur du théâtre, où ils peuvent s’asseoir sur le plancher gonflable.

 

 

Les architectes ont collaboré avec des experts en matière de structures gonflables, Cameron Balloons, pour créer la structure qui se compose de deux sections et utilise deux types de ventilateurs différents pour se gonfler ainsi qu’une équipe de volontaires, avec le soutien de AKTii Engineering, pour la construction. La forme du projet a été influencée par la géométrie sphérique requise par la physique impliquée dans les structures gonflables.

Les choix de couleurs étant limités dans le tissu requis, les architectes ont opté pour le jaune comme un clin d’œil au travail de Jeffery Shaw, dont les œuvres gonflables ont influencé leur concept. À la fin des années 1960, Shaw créa des sculptures interactives, souvent de couleur jaune, où les gens pouvaient rebondir sur des coussins d’air géants sous un dôme transparent.

Dans la journée, sa surface brillante crée des reflets accrocheurs sur l’eau et les bâtiments environnants, tandis que la nuit, sa forme semblable à une orbe brille comme une luciole géante.

« Les canaux de Londres ont changé, passant des conduits de l’industrie et du fret aux artères d’art, de culture et de loisirs. Grâce à cette proposition, nous voulons réfléchir à ce changement. Avec un bateau pour un père et un dirigeable pour une mère, AirDraft est un espace gonflable pour la détente et la performance. […] Vu du chemin de halage, Air Draft ressemble à un bateau de charge curieusement surchargé qui complète et enrichit l’ensemble existant de structures ludiques et artistiques de Hoxton Docks.  » expliquent les concepteurs d’AirDraft.

Ce samedi 11 août, le théâtre flottant partira en tournée de huit jours, faisant des haltes dans différents lieux culturels et lieux d’accueil pour des manifestations artistiques.

Photographies de Jim Stephenson .

L’installation de nituniyo + memosesmas  : une toile éphémère invitant les passants à s’exprimer

L’installation de nituniyo + memosesmas  : une toile éphémère invitant les passants à s’exprimer

Dans le cadre du festival des Fallas de Valence, une équipe formée par les studios espagnols Nituniyo et Memosesmas , a conçu une sculpture servant de toile vierge sur laquelle différents artistes expriment leurs idées, une «falla» avec une forme indéfinie qui cherche à répondre à une réalité changeante.

«Le thème des fallas est généralement déterminé par les événements de l’année écoulée», explique les concepteurs. «Actuellement, les événements semblent se dérouler à un rythme qui rend très difficile l’assimilation et la réflexion sur ce qui se passe. Comment une falla peut-elle refléter ce fait? L’impossibilité d’être le reflet de l’actualité vertigineuse et changeante? Faudrait-il renoncer à la falla pour avoir la forme? Pourrait-il avoir une forme mutable? Nous proposons un falla capable d’adopter différentes formes, une sorte de canevas vierge en trois dimensions qui peut être modifié quotidiennement et être le support du message souhaité à chaque instant. »

La sculpture se caractérise par un panneau géant de forme rectangulaire pourvu de multiples tubes mobiles, permettant ainsi aux artistes et aux visiteurs du festival de créer leurs propres œuvres d’art. L’équipe a invité trois artistes à façonner le travail pendant les jours de l’événement: l’architecte Miguel Arraiz , le designer Carlos Tíscar et l’illustrateur Luis Demano .

Le dernier jour du festival, l’installation est brûlé avec des centaines d’autres monuments de la ville, marquant la nature éphémère de l’œuvre.

BIG : Bjarke Ingels appelle aux dons pour construire Burning Man ORB

Bjarke Ingels et Jakob Lange ont lancé, il y a quelques jours, une campagne de financement pour la réalisation de leur oeuvre d’art intitulée The ORB : une énorme sphère gonflable en miroir érigée au milieu du désert lors du célèbre festival Burning Man qui se déroulera cette année.

La campagne du  fondateur de BIG et de l’un de ses partenaires vise à amasser 50 000 $ au cours des deux prochains mois, elle est actuellement en ligne sur le site de crowdfunding Indiegogo. Si l’objectif est atteint, la sphère trônera sur la scène du festival dans le désert du Nevada à la fin du mois d’Août.

Ancré au sol par un mât en acier incliné de 32 mètres, le ballon une fois gonflé mesurerait près de 30 mètres de diamètre.

The Orb servirait de point de repère pour les festivaliers, reflétant la foule pendant la journée et brillant la nuit grâce à des lumières en sous face.

BIG : Bjarke Ingels appelle aux dons pour construire Burning Man ORB« The Orb est un miroir pour les amoureux de la terre – reflétant le jour qui passe, la vie qui évolue et d’autres œuvres d’art – une nouvelle planète pour les fans de science-fiction, un chercheur pour les voyageurs ou juste une grande discothèque pour ceux qui aiment une bonne fête  »

Comme expliqué sur la page de collecte de fonds, le design semble simple mais en réalité «cache beaucoup de complexité et d’effort», augmentant le coût de production.

Bjarke Ingels et Jakob Lange ainsi que leur groupe d’architectes et d’artistes ont déjà financé eux-mêmes une grande partie du projet. Des fonds supplémentaires aideront à couvrir le coût d’une plaque de base, d’un mât, d’ancres de fondation et de ventilateurs pour gonfler le ballon.

Burning Man 2018  aura lieu du 26 août au 3 septembre dans le désert du Nevada aux Etats-Unis. Le festival, dont le fondateur Larry Harvey est décédé cette année , attire pas moins de 70 000 visiteurs par an. Un évènement, comme Coachella, propice à l’art et l’architecture, sur fond de musique dans l’air du temps. La particularité de celui-ci vise à enflammer, chaque année, le nouveau temple principal du festival. Cette année il a été conçu par l’architecte français Arthur Mamou-Mani et comprendra une structure en bois en spirale . Nommé Galaxia, le temple sera formé de 20 fermes de bois dressées en spirales et formant une tour lorsqu’elles convergent.

Les fermes triangulaires créeront différents chemins dans le centre du pavillon, où un mandala géant imprimé en 3D sera placé. De petites alcôves le long des itinéraires offriront aux visiteurs des espaces pour écrire et réfléchir.

La structure a été imaginée à l’aide d’outils de modélisation numérique 3D tels que Rhino et Grasshopper. Il fait référence à la planète fictive Gaia de la série de livres de science-fiction des années 1980 de l’auteur américain Isaac Asimov.

«Galaxia célèbre l’espoir dans l’inconnu, les étoiles, les planètes, les trous noirs, le mouvement qui nous unit dans les galaxies tourbillonnantes des rêve

« Une forme supérieure de Gaia dans la série Foundation d’Isaac Asimov, Galaxia est le réseau ultime, le tissu de l’univers reliant les êtres vivants en une seule entité.« 

Tree Hopper, un arbre cocon pour se détendre en ville !

Tree Hopper, un arbre cocon pour se détendre en ville !

 

Deux jeunes architectes polonais, de l’agence OTCO, ont eu la brillante idée d’imaginer Tree Hopper, une structure design pensée dans un total respect de la nature, de la faune et la flore, permettant de se relaxer en ville.

Trouver un moment pour se connecter avec la nature lorsqu’on vit dans une  grande ville est compliqué. Un problème lié non seulement à un mode de vie personnel qui tourne autour de notre travail mais aussi à l’organisation et le fonctionnement de l’espace urbain. Le projet Tree Hopper est donc un système qui vise à associer les moments de travail, les instants relax et de communion avec la nature grâce à une structure innovante qui se place autour des arbres. Celle-ci est dotée de sortes de nids qui permettraient aux personnes de « se déconnecter de la ville tout en restant dans la ville ».

S’octroyer un moment de détente dans la nature avec nos villes globales devient une mission quasi impossible, même si l’augmentation des réseaux d’infrastructures de transport nous permet d’atteindre plus facilement les environnements naturels paisibles isolés. Le problème ne réside pas dans la connectivité, mais plutôt dans le mode de vie des citadins, consommé par le trajet jusqu’au travail, la journée de travail et le retour à la maison. En moyenne, le transport et le travail occupent 20% de notre temps. Nécessités par la survie, ces composantes déterminantes dans nos vies façonnent physiquement nos villes, leur façon de fonctionner et même nos modes de vie personnels.

« Tree Hopper est une réponse est ue réponse particulièrement intéressante face à cet espace temporel de transition entre le temps de trajet et le temps de travail. C’est là que réside l’opportunité de faire pencher la balance entre la routine de tous les jours et les moments qui répondent à nos sens altérés en encourageant les temps d’arrêt nécessaires et finalement le bonheur. Nous mettons l’accent sur des solutions pratiques et réalisables qui améliorent la vie des gens grâce à la création d’environnements urbains durables et positifs. » expliquent les architectes du projet.

Installée verticalement autour d’un arbre tout en conservant une distance suffisante pour le laisser évoluer au fil du temps, la structure se développe comme une extension épousant la forme tronc afin d’y accueillir un escalier hélicoïdal. Des cocons, accessibles à tous, viennent se greffer sur cette structure. Créé pour être un lieu de bien-être et de détente, le Tree Hopper reprend l’architecture des ruches, avec des nacelles en fibre de carbone, souples et transparentes, permettant de profiter pleinement du paysage tout en étant protégé de la météo extérieure.

Ces bulles disposent d’un lit pour se reposer et d’éclairages LED pour éventuellement lire un livre, il est également possible de recharger son téléphone grâce à un port USB et de profiter du wifi. De plus, les concepteurs ont également pensé à une application nommée Tree Finder, offrant la possibilité aux usagers de trouver l’emplacement le proche des cocons disponibles pour aller s’y lover quelques heures.

 

Ce concept a été imaginé pour être intégrer au parc de Londres ou Puerto Rico.

 

The London Mastaba : Christo dévoile une sculpture flottante géante !

L’artiste de 83 ans, Christo, vient de terminer The London Mastaba, une sculpture de 20 mètres de haut composée de 7 506 barils peints et fixés à des échafaudages. Flottant sur le lac Serpentine de Londres, la sculpture temporaire évoque les formes trapézoïdales des tombeaux  traditionnels appelés mastaba. Cette oeuvre est la réalisation du rêve partagé du duo artistique, formé par Christo et sa défunte épouse Jeanne-Claude, de créer une version flottante de la forme qui les a fascinés pendant un demi-siècle. 

© Wolfgang Volz

Certaines de leurs œuvres pionnières se rapprochent du Land art en raison de leur gigantisme, ou plus généralement, de leur réalisation hors des traditionnels sites ; atelier, galerie, musée. Le couple refuse cependant l’appellation « Land Art », précisant que ses interventions ne sont jamais réalisées dans le désert : un argument assez discutable au regard de la diversité des pratiques de ce mouvement artistique qui perdure jusqu’à aujourd’hui. Ils s’intéressent à la structure, à l’usage, à la beauté ou à la dimension symbolique des lieux sur lesquels ils interviennent temporairement.

© Wolfgang Volz

Le Mastaba de Londres a conservé son indépendance vis-à-vis des galeries, des subventions gouvernementales ou des mécènes, puisqu’il a été entièrement autofinancé. Comme pour toutes les installations de Christo et Jeanne Claude, l’argent a été recueilli grâce à la vente d’œuvres d’art originales. Il n’y a pas d’assistants; toutes les pièces sont faites par l’artiste.

© Wolfgang Volz

« J’ai grandi dans un temps terrible en Bulgarie stalinienne, je me suis échappé de là à l’âge de 21 ans pour être artiste, libre, sans retenue« , raconte Christo. « Je ne vais pas donner un millimètre de ma liberté [loin] et endommager mon art« .

« C’est pourquoi je fais les choses que j’aime faire« , a ajouté Christo. « Personne ne fait ces choses, elles sont décidées par nous, personne ne nous a demandé de construire un mastaba, c’est tout le désir irrésistible de faire des œuvres d’art. »

© Wolfgang Volz

Le London Mastaba est la première sculpture à grande échelle de Christo et Jeanne-Claude à être réalisée au Royaume-Uni.

La construction a débuté le 3 avril 2018 par une équipe composée de JK Basel, de Deep Dive Systems et de Coventry Scaffolding, avec l’aide d’ingénieurs de Schlaich Bergermann Partner.

Le polyéthylène à haute densité imbriqué a été utilisé pour créer une plate-forme flottante qui est maintenue en place par 32 ancres pesant chacune 6 tonnes. Les barils sont soutenus par un cadre en acier et un système d’échafaudage. La sculpture entière pèse 600 tonnes et couvre un pour cent de la surface du lac.

© Wolfgang Volz

Aux extrémités des barriques une mosaïque peinte en rouge, bleu et mauve crée un effet de style impressionniste contre l’horizon de Londres et dans le reflet scintillant du lac. Un rouge différent coupé de bandes de blanc a été utilisé pour les faces inclinés de chaque côté. Christo a choisi le jeu de couleurs spécifiquement pour interagir avec le vert et le bleu du parc public et de son lac, et l’horizon de Londres contre son ciel notoirement changeant.

 

© Wolfgang Volz

Le Mastaba de Londres flottera sur le lac Serpentine à Hyde Park – visible gratuitement par le grand public – jusqu’au 23 septembre 2018.

Le pavillon nordique de la Biennale d’architecture de Venise présente «Another Generosity»

Le pavillon nordique de la Biennale d’architecture de Venise présente «Another Generosity»  une exposition remplie d’immenses bulles gonflables qui se dilatent et se contractent lentement afin d’explorer la relation entre la nature et l’environnement bâti et comment l’architecture peut faciliter la création d’un monde qui favorise la coexistence symbiotique en réponse aux conditions environnementales changeantes.

©Andrea Ferro

Le pavillon crée une expérience spatiale conçue pour accroître notre conscience de notre environnement. Organisée par Eero Lundén et Juulia Kauste , «Another Generosity» est une tentative de favoriser le dialogue, le débat et la critique pour aider à révéler de nouvelles façons de façonner notre monde avec une autre générosité entre les hommes et la nature. Ils ont ainsi installé quatre énormes ballons, conçus de manière à ressembler à des cellules, à l’intérieur du pavillon, avec des capteurs qui surveillent les niveaux de dioxyde de carbone environnants, l’humidité et la température. Les éléments gonflés répondent à des stimuli externes et parfois invisibles, créant un nouveau type d’expérience, une hésitation momentanée et une plus grande prise de conscience de notre environnement. Les cellules « respirent » en réponse à leurs conditions environnementales. Elles se remplissent ou se vident d’air, selon les niveaux de dioxyde de carbone, et changent de couleur pour indiquer les différences de température.

©Andrea Ferro

« Essentiellement, ce que nous faisons ici, c’est que nous avons des structures qui vivent selon les changements de leur environnement, comme moi et vous. Alors ils respirent. Ils respirent différemment dans des conditions différentes. Et puis les couleurs changent en fonction de la température, elles ont un peu de leur propre vie, l’idée originale était que nous voulions faire quelque chose qui soit proche d’un animal. »

©Andrea Ferro

« C’est cette idée de rétablir une relation avec l’architecture, parce que souvent nous voyons des bâtiments et c’est tout. »

Les cellules pourraient également être partiellement remplies d’eau, mais cela ne se produira que si les organisateurs sont en mesure d’atténuer le risque du bâtiment historique, construit par Sverre Fehn en 1962.

Le titre de l’exposition, Another Generosity, est tiré du manifeste Yvonne Farrell et Shelley McNamara réunis en tant que commissaires de la biennale. Dans celui-ci, ils expliquent que leur thème choisi de Freespace appelle à une «générosité d’esprit»   dans l’approche de l’architecture.

« Nous avons commencé à penser que peut-être l’idée est peut-être une question plus profonde de la façon dont nous nous voyons par rapport à la nature – en quelque sorte une opposition à cette vision anthropocénique du monde pour essayer de penser à ce que pourrait être l’architecture. son environnement « .

©Andrea Ferro

« Je pense que progressivement, à partir des années 60 et 70, nous avons commencé à rétablir notre position vis-à-vis de la nature – nous n’utilisons pas toutes les ressources que nous pouvons et mangeons tout. L’architecture est une conséquence de notre vision du monde, nous devons être quelque chose de différent. »

« L’humanité façonne activement le monde aujourd’hui. L’impact géologique de l’activité humaine est si prononcé qu’il a changé le comportement de notre planète. C’est l’époque de l’anthropocène. Bien que l’anthropocène puisse sembler marquer le moment où les humains sont venus à dominer la nature, c’est aussi l’occasion de repenser la relation la plus fondamentale entre nos bâtiments et l’écologie. L’architecture devrait être considérée comme un outil pour redéfinir le cycle complet de la construction, de ses composants les plus élémentaires à ses systèmes d’exploitation. »

 

Le Festival international de jardins amorce la construction des jardins de sa 19e édition

Le Festival international de jardins amorce la construction des sept nouveaux jardins de sa 19e édition, présentée aux Jardins de Métis, du 23 juin au 7 octobre 2018. Le Festival poursuit son exploration du jeu avec Playsages II – Allez jouer dehors! et a choisi des projets offrant des espaces imaginatifs où les familles se rassembleront et joueront ensemble cet été. Les nouveaux jardins sélectionnés par le jury pour l’édition 2018 sont :

aMAIZEing de Marta Milà Pascual, architecte et architecte paysagiste et Marc Torrellas Arnedo, architecte — Barcelone, Espagne

aMAIZEing

L’origine de la colonne de Josep Congost et Louis Sicard, architectes et artistes – Valence, Espagne

L’origine de la colonne

La ligne de 100 ans de hatem+d [Étienne Bernier, architecte, Marianne Charbonneau, architecte, Mélanie Dereymez, stagiaire en architecture, Théo Jarrand, stagiaire en architecture, Steeven Bérubé, artiste 3D] — Québec (Québec) Canada

La ligne de 100 ans

Le rocher très percé de Humà Design [Stéphanie Cardinal, designer, Olivier Laplante-Goulet, designer multidisciplinaire, Lorelei L’Affeter, artiste] et Vincent Lemay, architecte paysagiste — Montréal (Québec) Canada

Le rocher très percé

Les hélicoptères de Carson Isenor, paysagiste et Anna Thomas, étudiante en architecture de paysage — Vancouver (Colombie-Britannique) Canada

Les hélicoptères

Carousel de ISO [Nuala O’Donnell et Maxwell Schnutgen, stagiaires en architecture, Etienne Issa, designer d’architecture] — Vancouver (Colombie-Britannique) Canada

Carousel

Assemble de Katie Strang, paysagiste, Christine Dewancker, artiste et charpentier, Craig Van Ravens, designer d’architecture — Toronto (Ontario) Canada, a reçu une mention spéciale du jury et offrira un espace de jeu pour les visiteurs de tous âges — un assemblage sera requis!

Assemble

Ces nouvelles installations se joignent aux six playsages construits l’an dernier et qui ont eu la cote auprès des 10 000 enfants venus en famille, en camp de jour ou en visite scolaire. Au total, 25 jardins contemporains seront présentés à Grand-Métis. Le Festival international de jardins proposera également des installations extra-muros au Musée de la civilisation à Québec et sur la place De La Dauversière dans le Vieux-Montréal.

Le jury de l’édition 2018 était composé de Jonathan Cha, docteur en aménagement de l’espace et urbanisme, urbanologue et architecte paysagiste, membre agréé et vice-président de l’Association des architectes paysagistes du Québec (AAPQ); Eda Holmes, directrice artistique et directrice générale, Centaur Theatre, Montréal; Patrick Pellerin, graphiste, Principal Studio, Montréal; François Leblanc, coordonnateur technique, Festival international de jardins et Alexander Reford, directeur, Festival international de jardins et Jardins de Métis.

L’appel de candidatures international a généré la réception de 148 projets soumis par plus de 700 architectes, paysagistes, designers et artistes en provenance de 27 pays. Les nouveaux projets ainsi que toutes les candidatures sont présentés en ligne sur le site Internet du Festival www.festivalinternationaldejardins.com.

À propos du Festival international de jardins 
Le Festival international de jardins est le plus important festival de jardins contemporains en Amérique du Nord. Depuis sa création en 2000, plus de 175 jardins différents ont été présentés in situ à Grand-Métis et dans des lieux extra-muros au Canada et à l’étranger. Présenté aux Jardins de Métis, dans la région touristique de la Gaspésie, le Festival se déroule sur un site adjacent aux jardins historiques, permettant d’établir un dialogue entre l’histoire et la modernité, entre conservation, tradition et innovation. L’événement propose chaque année des créations réalisées par quelque soixante-dix architectes, architectes paysagistes et concepteurs de divers horizons, dans un environnement naturel en bordure du fleuve Saint-Laurent. Le Festival international de jardins est présenté grâce au soutien financier de : Conseil des arts du Canada, Patrimoine canadien, Emploi-Été Canada, Conseil des arts et des lettres du Québec et Emploi-Québec.

À propos des Jardins de Métis
Lieu historique national du Canada et site patrimonial du Québec, les Jardins de Métis sont un arrêt incontournable pour tous ceux qui visitent la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent. Espace culturel et destination touristique depuis plus de 55 ans, les Jardins de Métis demeurent l’un des lieux les plus achalandés de la région est du Québec et offrent aux visiteurs des expériences diversifiées qui sollicitent tous les sens. Situés au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Mitis, ils ont été conçus par Elsie Reford de 1926 à 1958 et figurent au palmarès des jardins nord-américains les plus réputés. Hydro-Québec est le commanditaire principal des Jardins de Métis depuis 1999.

Les Jardins de Métis seront ouverts tous les jours, du samedi 2 juin au dimanche 7 octobre 2018. En tout temps, l’admission est gratuite pour les enfants de 13 ans et moins. Visitez le jardinsdemetis.com pour en connaître davantage.

Selgascano et son pavillon flottant pour la triennale de Bruges

Depuis quelques jours et jusqu’à la mi-septembre, la ville historique de Bruges deviendra un terrain de jeu accueillant œuvres d’art et installations publiques. La Triennale de Bruges 2018 réunit quinze artistes et architectes sous le thème de la «ville liquide», utilisant l’eau qui traverse et entoure la ville comme une métaphore de la flexibilité et de la résilience à une époque où rien ne semble certain. Ensemble, les points de rencontre, les pavillons et les événements artistiques forment un sentier d’accueil ouvert qui rassemble les gens dans des endroits inattendus. Dans le cadre de ce programme, l’agence d’architecture espagnole Selgascano a érigé une structure organique accrocheuse qui offre une retraite paisible au bord de l’eau.

La Triennale s’installe pour la seconde fois à Bruges. Le parcours d’art contemporain, avec des installations surprenantes d’artistes et d’architectes renommés dans le monde entier, se déploie à travers tout le centre historique de Bruges. La Triennale explore l’avenir de la ville à la manière d’un phare qui se veut rassurant. Bruges comme cité liquide, ouverte et impliquée, moteur du changement sociétal, culturel et politique. Bruges comme berceau du renouvellement.

© iwan baan

De même que les Brugeois du Moyen Âge ont façonné la physionomie de leur ville, les citoyens d’aujourd’hui partagent leurs rêves et leurs désirs sur la vie en société à Bruges. La Triennale de Bruges 2018 encourage l’interaction et pose de nouvelles fondations. Le centre historique devient par métaphore une ville liquide, littéralement entourée d’eau. Un mouvement artistique continuel qui s’écoule à travers toute la ville tantôt comme un fleuve impétueux, tantôt comme un doux ruisseau.

© iwan baan
© iwan baan
© iwan baan

Flottant sur le canal, la structure de Selgascano a été façonnée comme un habitat de forme organique avec des murs semi-translucides roses et orangés.

© iwan baan

La couleur de la façade du pavillon génère des vues filtrées de l’eau environnante et offre un endroit ensoleillé et serein pour s’arrêter et se reposer. La silhouette sinueuse de la structure serpente à travers l’eau et repose sur une plate-forme flottante qui offre un endroit idéal pour les adultes et les enfants à patauger ou s’aventurer dans les canaux.

© iwan baan
© iwan baan

Le projet incarne l’un des principaux objectifs de la Triennale : susciter des rencontres et interpeller le public non seulement pour voir les œuvres d’art, mais aussi pour en faire l’expérience et faire partie du processus créatif.

Yayoi Kusama et son obsession florale envahissent l’espace à la triennale du GNV

Dans le cadre de la triennale de la National Gallery of Victoria de Melbourne, l’artiste contemporaine avant-gardiste Yayoi Kusama a révéléla sa dernière exploration sur l’oblitération, intitulée Flower ObsessionConnue pour ses installations participatives hautes en couleur, cette fois, la célèbre artiste japonaise Yayoi Kusama a troqué ses habituels pois pour des fleurs. L’installation a commencé avec une pièce relativement normale, simplement meublée et a été rapidement détruite par un «virus» constitué de fleurs rouges.

© Eugene Hyland

Ce travail interactif est en référence à l’une des premières expériences de Yayoi Kusama avec l’infini. L’artiste explique cette obsession par les hallucinations qu’elle a depuis son enfance durant laquelle elle dessinait pour échapper à ses visions qui la terrifiaient et les matérialiser. En effet, un jour, alors qu’elle était très jeune, ses yeux d’enfant se sont intéressés à une nappe ornée de motifs de fleurs rouges lui provoquant des hallucinations où l’intégralité de la cuisine était recouverte de ce motif floral.

© Eugene Hyland
© Eugene Hyland

« Tout a commencé par des hallucinations. […] Un jour, après avoir vu, sur la table, la nappe au motif de fleurettes rouges, j’ai porté mon regard vers le plafond. Là, partout, sur la surface de la vitre comme sur celle de la poutre, s’étendaient les formes des fleurettes rouges. Toute la pièce, tout mon corps, tout l’univers en étaient pleins. Et à cet instant, mon âme a été effacée… Ce n’était pas une illusion mais la réalité elle-même… » raconte Yayoi Kusama.

© Eugene Hyland
© Eugene Hyland

Flower Obsession recrée un intérieur domestique parsemé de fleurs factices et recouvert d’autocollants de fleurettes rouges. Chaque visiteur est invité à coller sa fleur dans l’espace. Naturellement, les visiteur ont afflué vers cette installation, espérant apercevoir ce que Kusama voit. Fleur après faux-fleur, ils ont détruit l’espace, couvrant des canapés, des toilettes, des fenêtres, des plafonds, et des colonnes avec une répétition rouge incontournable. À l’issue des quatre mois d’exposition, la pièce « disparaît » sous toutes ces fleurs, illustrant le concept d’oblitération exploité par l’artiste. Une immersion bien fleurie qui fait perdre tout repère aux visiteurs et qui inscrit l’architecture de la pièce comme support de l’oeuvre artistique de Yayoi Kusama.

© Eugene Hyland
© Eugene Hyland
© Eugene Hyland