Renzo Piano propose de concevoir un nouveau pont pour Gênes à titre gracieux

Renzo Piano propose de concevoir un nouveau pont pour Gênes à titre gracieux

Le 14 Août dernier, l’italie connaissait un évènement tragique avec l’effondrement du pont Morandi entrainant avec lui la mort de 43 personnes et une vive émotion dans le monde entier. Originaire de Gênes, l’architecte italien Renzo Piano âgé de 80 ans, vient d’offrir ses services pour dessiner gratuitement un nouveau pont après discussion avec le gouverneur de Ligurie, Giovanni Toti. Connu pour ses bâtiments aussi célèbres que lui tels que le centre Pompidou, la Cité internationale de Lyon, la tour The Shard à Londres, et détenteur d’un  Pritzker Prize, Renzo Piano n’en oublie pas pour autant sa ville natale.

 

renzo piano

« Mon engagement est d’abord moral, pour m’assurer que le nouveau pont aura les traits de Gênes, de nos qualités et un peu de notre parcimonieJe n’arrive pas à penser à autre chose que ce pont en ce moment. » explique Renzo Piano.

« Renzo Piano a proposé, en tant que Gênois talentueux, d’offrir ce projet de nouveau pont comme cadeau à la ville. Nous avons accepté cette aide avec joie et il a déjà présenté plusieurs propositions. » a ainsi déclaré Giovanni Toti après leur entretien.

Bouleversés par la chute du pont Morandi, Renzo Piano et son équipe se sont mis rapidement au travail pour concevoir un nouveau pont à la structure plus solide et plus adaptée. La maquette issue de cette recherche bénévole, a été présentée mardi 27 Août au gouverneur. Si Renzo Piano offre gracieusement la conception du pont, c’est Autostrade per Italia, qui financera sa réalisation. Le pont imaginé par Renzo Piano, qui a immédiatement été accepté, ressemblera à la ville et ses habitants, un pont qui ne défigure pas l’environnement, un pont qui n’oublie pas la tragédie, un pont comme une porte qui accueille les visiteurs de Gênes, une pont vivant qui s’élance vers d’autres cieux.

Ce nouveau pont sera à la fois un mémorial et une incarnation d’un « moment positif d’unité et de coopération« .

« Une chose est sûre, ce doit être beau – pas dans le sens des cosmétiques mais dans la transmission d’un message de vérité et de fierté« , affirme Renzo Piano.

« Ce doit être un endroit où les gens peuvent reconnaître la tragédie d’une manière ou d’une autre, tout en offrant une excellente entrée dans la ville. Tout cela doit être fait sans aucun signe de rhétorique – ce serait le pire piège. Mais je pense que nous resterons [à partir de cela] et au lieu de cela, essayez d’exprimer une vraie fierté et des valeurs. C’est ce que mérite Gênes.  »

Selon lui il était impératif de reconstruire le pont, qui était une partie essentielle de l’autoroute A10 , non seulement parce qu’il rétablirait une infrastructure majeure en Italie, mais qu’il constituerait un point de repère pour l’espoir.

« Un pont est un symbole et ne devrait jamais tomber, car quand un pont tombe, les murs montent. Donc, ce n’est pas seulement physique mais métaphorique – les murs sont mauvais, nous ne devons pas construire des murs, mais des ponts. »

« J’ai déjà dit que je serais heureux [d’être impliqué] parce que c’est ma mission. Je suis également sénateur à vie et c’est donc l’une de mes responsabilités de répondre à une telle catastrophe« , a déclaré Piano, qui a été nommé membre du Sénat de la République au Parlement italien en 2013.

« Morandi était un grand ingénieur à coup sûr et il a fait quelque chose d’audacieux, d’intelligent et de courageux mais, bien sûr, très fragile« , a déclaré Piano.

« Fragile dans le sens d’une beauté fragile – ce n’est pas une critique. Le pont a exigé une très grande attention au cours de sa vie. »

 

Zaha Hadid Architects : La Tour Generali, le sommet de CityLife

Zaha Hadid Architects : La Tour Generali, le sommet de CityLife

CityLife est le nouvel épicentre de la ville de Milan depuis qu’il a été déplacé à Rho Pero en 2005.

© Kone

CityLife est localisé au-dessus d’une station de métro et s’étend sur 90 hectares. Totalement accessible au public, il offre des parcs, des espaces civiques, des zones résidentielles en plus de secteurs réservés aux bureaux et aux commerces. Il comprendra 1.000 appartements et bureaux pour plus de 11.000 employés. Le parc public, les marchés et le jardin d’enfant se partageront 42 hectares.

 

La Generali Tower surplombe CityLife du haut de ses 170 mètres de haut pour 44 étages. La tour est reliée aux marchés et au parc

© Kone

Le projet sera complété en 2020 et deviendra par la même occasion le plus large parc public et espace civique jamais construit depuis Parco Sempione, il y a 130 ans. CityLife accueillera plus de 7 millions de visiteurs, travailleurs et résidents par an. La géométrie curviligne de son podium est définie à sa base par les forces centripètes générées par l’intersection décalée des trois axes de la ville.

 

Ce tourbillon de forces au niveau du sol est transféré verticalement à travers la tour grâce à un  réalignement successif des plaques de sol en forme de losange qui tordent la tour autour de son axe vertical. Cette torsion hélicoïdale diminue progressivement au fur-et-à-mesure que l’on gagne de la hauteur. Ceci crée des relations légèrement différentes entre les étages.

© Kone

La tour respecte les normes de construction de la ville de Milan. Sa double-façade en verre anti-uv fournissent un contrôle efficace de l’environnement à chaque étage. La consommation d’énergie en est grandement réduite. Les intérieurs de la tour seront complétés cet été. 3900 employés viendront travailler dans l’un des plus grands bâtiments financier au monde.

 

Warel-Malick Ontala