« Faire battre le coeur des villes », c’est le pari fou de la 5ème édition de la Biennale d’Architecture et d’Urbanisme de Caen.
Renouveler la pensée urbaine et encourager à la réflexion sur la mutation des villes, voila l’ambition de la biennale. Articulée autour de l’exposition « Inventer la ville…dont vous êtes le héros », cette 5ème édition est consacrée aux centres-villes. Un thème qui interpelle tout un chacun !
Au programme, rencontres, films, débats, expositions ou encore ateliers, le tout avec pour seul objectif de « faire battre le coeur des villes ».
Près d’une vingtaine d’architectes, d’urbanistes et de spécialistes sont ainsi attendus pour exposer leur travaux et débattre avec le public. Parmi eux Jean Paul Viguier, Alexandre Chemetoff ou encore Corinne Vezzoni, qu’on ne vous présente plus !
La bibliothèque d’OMA, le Dôme de Bruther Architectes et bien d’autres lieux de l’agglomération se transformeront à cette occasion en espaces d’échange et de partage entre visiteurs et professionnels. Une manière d’appréhender les lieux autrement et de redonner, tout simplement, l’envi de ville.
Soirée d’ouverture et inauguration de l’exposition « Inventer la ville…dont vous êtes le héros » le mercredi 10 octobre 2018 au Pavillon à Caen.
UNStudio a achevé la conception de l’IJbaan: le futur téléphérique d’Amsterdam, commandé par la Fondation IJbaan (Stichting IJbaan). L’IJbaan est une initiative citoyenne «Amsterdammer» populaire, lancée en 2015 par une campagne de crowdfunding menée par Bas Dekker et Willem Wessels et maintenant soutenue par la municipalité d’Amsterdam. Son objectif est de créer une nouvelle connexion à travers l’IJ à l’occasion du 750e anniversaire d’Amsterdam en 2025.
La ligne de tramway d’un kilomètre et demi est une liaison de transport public propre et rapide entre deux zones résidentielles en pleine expansion: Amsterdam-Ouest et Amsterdam-Noord / NDSM. La conception se compose de trois pylônes élancés et deux stations: NDSM Marina sur la rive nord et Minervahaven au sud. Le téléphérique est conçu de manière flexible, de sorte qu’à l’avenir, l’itinéraire peut être élargi pour inclure une troisième station, créant ainsi une connexion avec Hemknoop, Sloterdijk Station ou même Westergasfabriek et Westerpark, en fonction de la croissance et des besoins.
Mobilité unique
La voie du téléphérique s’étend sur un kilomètre et demi et prendra 4,6 minutes pour effectuer un trajet complet à une vitesse moyenne de 21,6 kilomètres par heure. Les cabines de passagers ont une capacité de 32 à 37 passagers, avec des cabines de bicyclettes supplémentaires pouvant accueillir de 4 à 6 vélos.
« Un téléphérique est un système de transport public extrêmement durable. C’est un moyen de transport très rapide et écologique, qui attire les cyclistes, les navetteurs, les étudiants, les résidents et les visiteurs. A Amsterdam, vous constatez un besoin croissant de connexions à travers le JI, avec le nouveau métro et les nouveaux ponts. La ville se développe énormément et un tel «pont aérien» contribue au développement de toute la région. Le transport aérien réduit également la pression croissante sur la circulation et le réseau de transport existant au sol. Ce n’est pas seulement efficace mais aussi amusant. Les gens vont voir et vivre leur ville d’une toute nouvelle manière « , déclare Ben van Berkel.
Mâts sculpturaux
Pour permettre aux grands navires de passer le long de la voie navigable IJ, les tours varient en hauteur, atteignant 46 mètres à 105 mètres de chaque côté de l’eau, et jusqu’à 136 mètres au milieu. Cependant, les tours sont entièrement conformes aux exigences du patrimoine mondial de l’UNESCO de la capitale néerlandaise. Tout en enrichissant la ligne d’horizon d’Amsterdam, les mâts ne sont pas visibles depuis le célèbre canal du centre-ville d’Amsterdam.
Les trois tours élancées du téléphérique permettront à la zone urbaine dense d’Amsterdam de se développer, tout en respectant le passé de la ville. La forme des tours elles-mêmes fait directement référence au passé industriel robuste d’Amsterdam des ports et des grues de navire. Leur forme sculpturale pataugeant dans l’eau s’efforce d’équilibrer le jeu avec élégance.
Les carrefours sociaux Les gares de téléphérique ne sont pas seulement conçues comme des carrefours de transport pour les piétons, les cyclistes et les transports en commun, mais aussi comme une destionation en soi. Le Minervastation est conçu comme un nouveau lieu de rencontre pour le quartier occidental en pleine croissance, créant une place urbaine dynamique sur l’eau avec des installations de restauration et de bar. La station marine de NDSM sur la rive opposée fournit un hub de transport pour le hotspot culturel naissant dans le nord, avec un arrêt d’autobus, un stationnement de bicyclette et un point de vue.
Le téléphérique, en tant que moyen de transport, s’inscrit dans la mission d’UNStudio de développer des concepts d’architecture et de design urbain à l’épreuve du futur, rendant le cadre de vie plus sain. La piste s’inscrit également dans l’ambition d’Amsterdam d’être l’exemple européen de l’innovation urbaine, avec un système de transport public «tout électrique» durable, parfaitement lié aux modalités de transport public existantes.
« On s’attend à ce que cette liaison rapide et fréquente entre l’Ouest et le Nord n’ait pas un trafic régulier, mais aura également un effet positif sur le trafic cycliste car elle relie les réseaux existants des deux côtés de l’IJ. ajout intéressant à la ville et la vue du port, contribuant à la propagation du tourisme dans la ville. »
Bas Dekker,
Göteborg Cable Car
En tant que concepteur du pont Erasmus à Rotterdam, UNStudio a pour tradition de construire des ponts et de relier les communautés à l’eau. Plus tôt cette année, notre design pour le téléphérique de Göteborg a été choisi comme design gagnant pour célébrer le 400ème anniversaire de la ville. Le nouveau concept de téléphérique comprend une connexion de trois kilomètres entre le centre historique de Göteborg et les nouveaux quartiers de la ville situés de l’autre côté de la rivière. L’achèvement du projet avec six tours et quatre stations est prévu pour 2021.
L’Hyperloop est un système de transport constitué de capsules, accueillant voyageurs ou marchandises et pouvant se déplacer à plus de 1000km/h dans un tube sous vide à plusieurs mètres au dessus du sol. L’originalité de l’Hyperloop est ce tube étanche et en forte dépression pour limiter la traînée aérodynamique. Les véhicules peuvent donc atteindre des vitesses très élevées et ainsi battre l’avion ou le TGV entre deux grandes villes. Ces dernières années, les tests pour ce train du futur se sont succédés sur le territoire américain. Hier fantasme de Jules Verne, aujourd’hui projet très sérieux, l’Hyperloop progresse chaque jour un peu plus vers son arrivée dans notre quotidien puisque de nouvelles expérimentations commencent à voir le jour un peu partout dans le monde. C’est notamment le cas de la France, qui va accueillir prochainement sa propre piste de test à Toulouse, tout comme les Emirats Arabes Unis avec Abu Dhabi.
Les capsules sont installées sur des patins électromagnétiques afin d’empêcher tout contact mécanique ou friction entre les parois du tube et le mobile. Durant le déplacement, la propulsion magnétique consomme assez peu d’énergie à l’inverse des accélérations qui nécessitent d’avantage de puissance.
L’ensemble du tube peut être suspendu à des pylônes sur des terrains appartenant à des infrastructures existantes, comme le long des autoroutes ou des voies ferrées. Les accès vers les centres-villes passeront plus que probablement par des tunnels. Et bien sûr, les stations devront être équipées de sas pour permettre aux passagers d’entrer et sortir sans être affectés par la faible pression atmosphérique des tunnels.Le diamètre des tubes est de l’ordre de 2 mètres et celui des capsules de 1,3 m à 1,5 m. Ceci donne un rapport de section capsule-tube suffisamment faible pour que la turbine arrive à réduire la trainée aérodynamique à une valeur acceptable. Chaque capsule devrait pouvoir emporter 28 passagers en position assise.
Alors que le concept d’Hyperloop à lévitation magnétique existe depuis des décennies, la capacité à construire un système opérationnel n’a émergé qu’au cours des dernières années, stimulée en 2013 par l’ouverture de la propriété intellectuelle d’Elon Musk à toute entreprise capable de développer la technologie. S’il est mis en œuvre et développé, l’Hyperloop connecte les personnes et les marchandises à des vitesses extrêmement élevées, potentiellement à la vitesse du son (760 mph), s’attaquant ainsi aux principaux défis auxquels fait face l’environnement bâti, notamment la surpopulation, la congestion routière et la pollution .
Récemment, Hyperloop Transportation Technologies (HyperloopTT) a dévoilé les détails de son projet de création du premier système Hyperloop commercial au monde à Abu Dhabi. Situé à la frontière entre Abu Dhabi et Dubaï, à proximité de l’aéroport international Al Maktoum et du site World Expo 2020, l’HyperloopTT commencera par la construction de dix kilomètres d’ infrastructures, avec un développement créant potentiellement une zone commerciale en réseau à travers les Émirats Arabes Unis et au-delà.
« Cet accord constitue la base du premier système Hyperloop commercial dans le monde, ici aux Emirats, dans le but de relier Abu Dhabi à Al Ain, Dubaï et Riyad en Arabie Saoudite. Avec un soutien réglementaire, nous espérons que la première section sera opérationnelle à temps pour l’Expo 2020. » affirme Bibop Gresta, le président d’HyperloopTT.
Dans le cadre du développement du projet aux Emirats, HyperloopTT a commencé la construction en avril du premier prototype de système de transport de passagers et de marchandises à grande échelle à Toulouse. Une fois assemblées et optimisées à Toulouse, les capsules seront mises en œuvre aux Emirats, où le projet sera complété par la construction du XO Innovation Center de l’HyperloopTT et du Hyperloop Visitor Center.
Le système HyperloopTT est alimenté par une combinaison de sources d’énergie alternatives pour améliorer la durabilité, avec un potentiel de production d’énergie excédentaire rendu possible grâce à des panneaux solaires situés le long des lignes et des stations, et de l’énergie récupérée pendant le freinage régénératif.
La première phase d’HyperloopTT devrait être achevée à temps pour l’Exposition universelle de 2020 aux Émirats. Vous pouvez en apprendre plus sur les composants d’infrastructure du projet sur le site officiel de HyperloopTT ici.
David Adjaye et Michael Van Valkenburgh ont remporté un concours pour transformer une parcelle du centre-ville de Detroit en un parc public prospère, avec des plans pour une plage, de multiples pavillons et une petite île pour les oiseaux.
Bien que la proposition finale ne soit pas encore confirmée, une série de dessins soumis pour le concours décrivent les structures conçues par Adjaye, chacune étant dimensionnée et formée différemment pour corréler avec le paysage environnant.
Les propositions pour les zones extérieures comprennent la création d’une plage appelée The Summer Cover. Une zone de pelouse en pente appelée The Performance Hill est conçue pour accueillir des événements avec jusqu’à 5000 personnes , ainsi que des jeux occasionnels de frisbee et pique-niques. La colline fait face à une péniche flottant sur l’eau où des spectacles pourraient être tenus.
D’autres changements au site incluent la construction d’une étroite bande de terre dans l’eau avec des pierres. Nommée Evergreen Isle, l’île a pour but de favoriser l’écologie du site, en créant un chenal de poissons peu profond et un récif, ainsi qu’un lieu de repos pour les oiseaux migrateurs.
« Ce fut le coup de foudre lorsque j’ai vu la rivière Detroit », a déclaré Van Valkenburgh. « J’ai tout de suite reconnu que ce nouveau parc pourrait attirer la ville au bord de l’eau. »
« Mon équipe et moi avons passé beaucoup de temps à explorer Detroit et à rencontrer de nombreux Detroiters dans le processus« , a-t-il ajouté. « Nous sommes impatients de faire du West Riverfront Park un endroit extraordinaire. »
Le Detroit RiverFront Conservancy a organisé le concours de conception du West Riverfront Park dans le cadre de sa stratégie visant à améliorer la connexion entre la ville et le secteur riverain. L’organisme s’est concentré sur la révision d’un tronçon de 8,5 kilomètres dans le but de passer d’un pont à l’autre en se référant au pont MacArthur à l’est de la ville jusqu’au pont Ambassador à l’ouest.
Le West Riverfront Park constitue la deuxième phase du projet. Il rejoint une liste de projets de régénération dans la ville, qui a connu un déclin urbain rapide au cours de la seconde moitié du 20ème siècle après le départ de l’industrie automobile, mais connaît actuellement un renouveau.
Perth, ville du sud-ouest australien va accueillir “La prochaine génération de développement multi-usage” du cabinet d’architecture, Woods Bagot. Les plans dévoilés montrent un aménagement complet des 17.469m² de l’île appelée Applecross Central.Lire plus
Le 21 avril 1960, le gouvernement brésilien annonce son souhait de créer une nouvelle capitale. En effet, deux villes se disputaient ce statut : Rio de Janeiro en tant que capitale politique et culturelle, et São Paulo, capitale économique. Au lieu de trancher pour l’une ou l’autre, Juscelino Kubitschek, président du Brésil à l’époque, propose de créer Brasilia. Son emplacement géographique est stratégique, et a pour but de décentrer l’activité du pays, qui se tenait majoritairement sur les côtes. En quatre ans seulement, l’architecte et urbanisme Oscar Niemeyer, épaulé par l’urbaniste Lucio Costa, va concevoir et faire naître une ville fonctionnaliste, sous l’influence du mouvement moderne des années 1930.
Ensemble, Lucio Costa et Oscar Niemeyer établissent donc le plano piloto de la ville de Brasilia. Cette planification urbaine se décompose en plusieurs étapes, qui permettront de structurer les besoins de la ville naissante, ainsi que les grandes étapes de construction. Dans un premier temps, il s’agit de créer les infrastructures, les routes, ainsi que d’amener l’eau et l’électricité dans une zone inhabitée.
Croquis d’intention pour la ville de Brazilia Dessin d’Oscar Niemeyer
La ville se développe ensuite de manière stratégique, autour de deux axes : l’Eixo Rodoviário du Nord au Sud et l’Eixo monumental de l’Est à l’Ouest, limité à l’Est par un lac artificiel, créé pour assainir la ville. Conçue pour 500 000 habitants, Brasilia se développe finalement bien au delà de ses limites, engendrant la création de villes satellites. Celles-ci sont vite débordées et ne respecteront pas forcément les plans urbains prévues. Aujourd’hui, l’agglomération ne compte pas moins de 3,5 millions d’habitants.
Lucio Costa et Oscar Niemeyer définissent précisément l’emplacement des bâtiments et des infrastructures. L’élaboration du Plan Pilote est largement inspirée du mouvement moderne et de la Charte d’Athènes. Ainsi, les secteurs géographiques sont délimités en fonction des activités, et celles ci sont reliées par les axes de transports. Chaque secteur à son lieu dédié dans la ville. L’utopie sociale du mouvement moderne induit une répartition égalitaire en terme de logement : les résidences sociales côtoient celles plus aisées, dans un cadre sécurisé et arboré.
Vue aérienne de la ville de Brasilia
La ville se développe de manière presque symétrique autour de l’axe Est-Ouest. A son extrémité, le plan d’urbanisme prévoit l’emplacement de la Place des Trois Pouvoirs. C’est le lieu de décision du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. Elle dirige la ville, c’est pourquoi elle se trouve symboliquement à la tête de l’avion qui peut être imaginé lorsque l’on regarde la ville depuis les airs.
Malgré un travail en duo, on retient plus facilement le nom d’Oscar Niemeyer car il est à l’origine de nombreux bâtiments construits dans la capitale dans les années qui suivirent sa création. Il s’agit aussi bien d’édifices politiques, religieux, ou encore culturels. Parmi les plus emblématiques, on retrouve la Cathédrale de Brasilia construite en 1970, le Palais de l’Aurore, qui est la résidence principale du Président de la République fédérative du Brésil, ou encore le Musée de Brasilia. Ces trois édifices sont influencés par les codes du mouvement moderne, tout en étant emprunts de la culture brésilienne.
Brasilia est une ville nouvelle, elle n’a pas un siècle d’âge. Aujourd’hui, le plano piloto de la ville est classé auPatrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, depuis 1987, à peine 30 ans après sa création. Elle est une ville qui permet d’observer un patrimoine architecturale de renom, mais qui rencontre des problématiques face à une croissance démographique importante et une importante population pauvre. L’utopie moderniste aura-t-elle suffit à ralentir ce phénomène ? Quelles solutions pour un avenir plus radieux pour ces populations ? La question reste entière.
Conçu par Bernard Tschumi, le parc urbain de La Villette fêtera ce week-end ses 35 printemps. Véritable terrain d’expérimentation pour les architectes et carrefour de rencontres de la culture populaire contemporaine, le parc propose, pour l’occasion, une multitudes d’activités, visites guidées, colloques sur l’architecture qui se dérouleront du samedi 24 au dimanche 25 Mars 2018.
Le 25 mars 1983, Bernard Tschumi remporte le concours international lancé en 1982 pour l’aménagement du parc de la Villette avec un concept audacieux : une superposition de lignes, de points et de surfaces. A l’époque, on ne parlait pas encore de Grand Paris. Pourtant, la question de l’urbanisation de la capitale faisait débat et il était temps de s’intéresser aux anciens abattoirs, situés au Nord-Est de la ville, fermés progressivement de 1974 à 1980.
Le projet de parc urbain culturel de l’architecte franco-suisse Bernard Tschumi, totalement inédit à cette époque, est retenu sur concours devant Rem Koolhaas et Jean Nouvel. Le site de 55 hectares est devenu, en trois décennies, un pôle d’attraction accueillant chaque année pas moins de 10 millions de personnes et réunissant de grands établissements comme la Grande Halle, la Géode et la Cité des sciences et de l’industrie, le Zénith, le Théâtre Paris-Villette, le Conservatoire supérieur national de musique et de danse de Paris, le Cabaret sauvage, le Trabendo, le Hall de la chanson et laPhilharmonie de Paris réalisé par Nouvel.
Lieu de vie et de métissage, La Villette reste une plateforme d’expérimentation qui investit dans la culture numérique et qui se prépare aussi pour les JO de 2024: le parc, désigné Live Site, sera un lieu de festivités.
Rendez-vous donc les samedi 24 et dimanche 25 mars 2018 pour vivre au rythme des festivités avec au programme des visites guidées du parc qui vous permettront de plonger dans l’histoire de ce patrimoine architectural hors normes. La suite se fera avec Bernard Tschumi lors d’une conférence autour de la génèse du Parc. Les trois nouvelles productions de l’artiste américain Will Ryman, connu pour ses sculptures monumentales, se dresseront sur la place de la fontaine aux lions et sur les pelouses du parc de La Villette. Ce week-end sera aussi l’occasion d’inaugurer le Jardin Nourricier, champ d’expérimentation ouvert aux techniques de pointe touchant à la production végétale comestible.
Le programmation détaillée du week-end sur le site de La Villette : ici !
3 Mars 2018 : Montréal n’est pas couchée, quand les montréalais remixent leur ville le temps d’une soirée pour composer la métropole de leurs rêves.
Le week-end prochain, Montréal célèbrera la 15e édition de sa Nuit blanche sur le thème (re)mix. La nuit la plus attendue de l’année attire quelque 300 000 noctambules venus vivre une expérience urbaine exceptionnelle grâce à des activités réparties à travers la ville. Présenté en collaboration avec le Casino de Montréal, l’évènement se déroule chaque année durant le célèbre festival Montréal en Lumière. Fondé en l’an 2000, Montréal en Lumière est devenu au fil des ans un des plus grands festivals d’hiver au monde, enregistrant chaque année un million de visites de festivaliers venus vivre pleinement l’hiver montréalais par le biais d’une programmation inusitée qui allie arts de la scène, gastronomie et activités familiales extérieures gratuites, sans oublier une Nuit blanche de découvertes et de folies.
Nuit blanche à Montréal 15e édition
Cette année, le comité jeunesse d’Héritage Montréal propose aux participants de réinventer Montréal le temps d’une nuit. Formé en 1975, cet organisme privé sans but lucratif œuvre à promouvoir et à protéger le patrimoine architectural, historique, naturel et culturel des quartiers et communautés de Montréal. Au cœur d’un vaste réseau de partenaires, Héritage Montréal agit par l’éducation et la représentation pour faire la promotion de l’intégration harmonieuse et dynamique des dimensions patrimoniales, environnementales ou sociales dans un modèle de développement urbain qui en assure la viabilité économique autant que la durabilité culturelle.
Durant cette nuit tous les rêves seront permis à la Maison de l’architecture du Québec (MAQ). Catalyseur de créativité architecturale depuis 2001, la MAQ est un centre d’artistes autogéré qui agit pour le développement d’une culture de l’architecture au Québec et au Canada, en lien avec ses praticiens actifs ici et aujourd’hui, par le biais d’expositions, de laboratoires, de publications, d’ateliers, de débats et d’activités éducatives. Ce lieu, unique du genre au Canada, a pour mission de stimuler et diffuser la création et la réflexion touchant aux disciplines de l’architecture, de l’architecture de paysage et de l’urbanisme.
C’est à travers la réalisation d’un collage imaginé sur un dispositif lumineux et la mise en scène de divers éléments architecturaux et d’édifices iconiques à Montréal, que les noctambules concevront leur ville fictive. Entre imaginaire et réel, le projet se développera autour de 4 secteurs :
Cette installation interactive, outre son caractère ludique et artistique, s’inscrit dans une démarche de participation citoyenne comme outil de fabrication des métropoles de demain. Dans un monde de plus en plus urbanisé, il est intéressant de noter que les citoyens expriment une réelle volonté à s’impliquer dans la prise de décision pour l’aménagement territorial et urbain de leur milieu de vie. Une consultation publique qui peut s’appuyer sur différents supports comme ici celui d’un festival.
« Dans un processus d’urbanisme participatif, les activités proposées vont permettre d’informer et de consulter les citoyens, mais il faut aussi leur permettre de participer afin d’influencer les idées développées ou le diagnostic pour un secteur. Faire participer, c’est plus qu’informer et recueillir des réactions. Il existe plusieurs occasions de participation que vous pouvez offrir aux citoyens », précise Odile Craig, chargée de projets et développement pour le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM).
Archifete (MAQ)
L’approche participative favorise le dialogue et l’interaction productive entre les experts de l’aménagement et l’expérience vécue des citoyens. Une perception qui permet de compléter les informations techniques des professionnels et ainsi favoriser la pérennité du projet à long terme. De plus en plus, la question de la durabilité des villes et des métropoles se retrouve associée à l’intervention collective. En Amérique du Nord, la participation publique est pensée comme un instrument de mise en oeuvre de ce développement urbain pour une croissance intelligente. Une approche collaborative qui conçoit la planification urbainecomme un processus d’interactions avec la volonté d’intégrer au maximum les impératifs des usagers. Dans ce genre de démarche, les activités proposées doivent offrir aux participants la possibilité d’avoir une réelle influence sur les idées développées mais également sur la prise de décision.
Dans le cadre de la Nuit blanche, Montréal rend ainsi un bel hommage à la participation citoyenne avec l’objectif d’amener les participants à se rassembler pour créer un rêve commun. Espérons que la créativité de nos homologues québécois fera émerger des villes fictives plus inspirantes que jamais pour nos métropoles de demain.
Ouvert à la multitude des acteurs de l’aménagement urbain, qu’ils soient architectes, paysagistes, urbanistes, maitres d’ouvrage, chercheurs ou autre, le Grand prix d’urbanisme a été attribué cette année à Pierre Veltz. Il succède à Ariella Masboungi, créatrice du prix avant d’être la récipiendaire de son millesime 2016. Polytechnicien, ingénieur des Ponts et chaussées et directeur de diverses institutions d’enseignement et de recherche (Ponts-et-Chaussées, Ihedate), Pierre Veltz se décrit comme une personnalité aimant combiner l’action à la réflexion, voulant éviter la figure surplombante du chercheur tout en pouvant prendre le recul qui risque souvent de manquer aux opérationnels. Une double compétence qu’il lui a été donnée d’exercer sur le projet d’aménagement de Saclay, dont il prend la tête en 2010 après un passage comme responsable de la mission d’étude du Grand paris au coté de Christian Blanc. La mention de ce dernier aménagement a de quoi faire tiquer, tant on doute, avec d’autres, de l’exceptionnel caractère urbain du « cluster » de Saclay, « projet ex-nihilo inventé par Sarkozy consistant à créer dans un endroit improbable de la périphérie parisienne, sur de belles terres agricoles sacrifiées, une Silicon Valley grandiose (1) ». Une description que l’ouvrage accompagnant le prix reprend à son compte pour en dénoncer le caractère tronqué. Rappelant la présence de nombreux éléments construits et institutions sur ce plateau que l’on pense à tort vide, Veltz affirme avoir cherché à mettre en place à Saclay un projet « activant les synergies entre tous les acteurs » par la combinaison de « trois volets intimement liés : le volet universitaire, économique et « urbain » » .
Au coté de Pierre Veltz, le jury a nominé le géographe Jacques Lévy, l’architecte Philippe Madec et le paysagiste Alfred Peter.
(1) Citation de l’ouvrage qui accompagne chaque année l’attribution du prix : Villes et territoires en diagonale, Pierre Veltz, Grand Prix de l’urbanisme 2017, Ariella Masboungi (dir.), Parenthèses, Marseille.
Repères biographiques
1945 – Naissance à Phalsbourg, Moselle
1969 – ingénieur du corps des Ponts
1970 – S’occupe de la mise en place de documents d’urbanisme à la DDE Nord 1
1974-1978 – Mène des études de planification urbaine pour le compte de la SCET (société centrale pour l’équipement du territoire, aujourd’hui filiale de la caisse des dépôts)
1984-1988 – Directeur de la recherche à l’école des Ponts, et création du LATTS (laboratoire techniques, territoire et société)
années 90 – Au LATTS, recherches-actions dans l’industrie
1999-2004 – Directeur de l’école des Ponts
2005-2008 – Directeur de l’IHEDATE (Institut des hautes études de développement et d’aménagement des territoires en Europe)
2008-2009 – Directeur de la mission d’étude du grand Paris
2009-2015 – Délégué ministériel pour le développement du cluster du plateau de Saclay, puis président-directeur général de l’établissement public Paris-Saclay.
2017 – Préside le jury Europan 2017
Repères bibliographiques
Des territoires pour apprendre et innover, L’Aube, 1994
Mondialisation, villes et territoires. L’économie d’archipel, PUF, 1996
Des lieux et des liens : essai sur les politiques du territoire à l’heure de la mondialisation, L’Aube, 2002
La société hyper-industrielle, le nouveau capitalisme productif, Seuil, 2017
La Ville de Toulon (83) a proposé deux jours de festivités à l’occasion de l’inauguration de la Rue des Arts, programme de renouvellement urbain du centre historique de Toulon, autour de la place de l’Équerre et de la rue Pierre Sémard.
Le centre historique de Toulon se transforme. Depuis plus de 10 ans, la municipalité mène avec son maire Hubert Falco et Hélène Audibert, adjointe au maire, une opération de réhabilitation d’un quartier jusque là en déshérence. Alors que les rues, originellement commerçantes, se mouraient peu à peu au profit des zones commerciales périphériques, c’est un « concept store » qui envahit le centre ancien. L’axe historique de la rue Pierre Sémard, lieu de vie populaire encore surnommé « rue du Canon », devient la rue des Arts, rendue piétonne sur 200 m. Associée à la nouvelle Place de l’Équerre, dotée d’une ombrière depuis 2016, le quartier se veut à la fois commercial et culturel avec la création de 25 commerces, galeries d’art, ateliers d’artistes et de stylistes, boutiques de créateurs, artisans et bars … Un quartier culturel déjà initié avec la Maison de la Photographie en 2002, et le Port des Créateurs, espace de 900 m2 dédié aux pratiques émergentes, inauguré ce mois de février 2017. S’ajoute un immeuble entier destiné à deux acteurs culturels toulonnais : les deux premiers niveaux pour la collection du Musée des Arts et les étages pour accueillir les services ainsi que les répétitions des artistes du Choeur de l’Opéra de Toulon.
Constituée à travers un montage de partenariat privé-public entre la Caisse des Dépôts (34%), Var Aménagement Développement (15%) et Carim (51%), la société civile immobilière Equerre Sémard Développement (ESD) a la charge du financement, de l’acquisition, de la réalisation et de l’exploitation de la Rue des Arts. Une opération réalisée par Jean-Luc Coulomb, architecte, et Jacques Guérin, architecte des bâtiments de France. En tant que maître d’ouvrage, ESD, sous la direction de Jacques Mikaélian, commercialise à la location l’ensemble des locaux à des occupants répondant à la thématique “art et art de vivre” et prend en charge l’animation des espaces avec un programme exigeant d’évènements culturels et festifs, notamment les expositions photographiques extérieures.
La photographie contemporaine se situe au cœur du projet de renouvellement de la rue des Arts, avec un système d’accrochage en extérieur intégré de manière pérenne aux façades renouvelées, afin de présenter en pleine rue et à l’année des expositions à destination de tous les publics. “Là où ça danse” de Marikel Lahana et Lore Stessel (commissariat : Anne Cartier-Bresson et Christian Gattinoni) constitue l’exposition inaugurale. Deux jeunes talents, artistes femmes, travail à la représentation des corps, soumettant la photographie à l’épreuve festive de la danse pour l’exposition. L’une photographe portraitiste, expérimente au pied des plateaux ses images couleur ; l’autre, mêle les corps aux lieux, superpose différents plans pour produire des images sensuelles, grâce à d’anciens procédés photographiques.
A découvrir aussi les photographies de bâtiments parisiens de l’Américaine Margery Clay et les paysages urbains du Français Jérémy Liron à la Galerie du Canon.
Place de l’Equerre 83000 Toulon | www.facebook.com/StreetBarToulon/
LE PETIT CHICAGO | bar, restaurant, concerts | William Leclerc et Corinne Djouber
Place de l’Equerre 83000 Toulon | www.lepetitchicago.net
TWIGGY CAFÉ | café | Natacha Forcinal et Stéphane Bermaille
Place de l’Equerre 83000 Toulon | www.twiggycafe.com
SON ET TECHNIQUE | son et technique | Jean-Pierre Langlais et Michel Sedlar
45 rue du Bon Pasteur 83000 Toulon | www.sonettechnique.com
GALERIE DU CANON | galerie d’art | Gilles Altieri et Jacques Mikaélian
10 rue Pierre Sémard 83000 Toulon | www.galerieducanon.com
GALERIE LISA | galerie d’art | Jean-François Ruiz
23 rue Pierre Sémard 83000 Toulon | www.galerielisa.com
GALERIE CRÉATIONS TROPICALES | galerie d’art | Nicolas Smalcerz
1 rue Nicolas Laugier (entrée rue Pierre Sémard) 83000 Toulon | www.galerie-creations-tropicales.com
GALERIE A. MAGNONI | galerie d’art | Aurélie Magnoni
21 rue Pierre Sémard 83000 Toulon | www.facebook.com/AurelieMagnoni
SECONDE CHANCE | dépôt-vente | Karinne Bizien
20 rue Pierre Sémard 83000 Toulon | www.facebook.com/secondechancetoulon/
POP UP …by LMS | concept store 100% art & organic | Géraldine Bossaert et Corinne Brossard
16-18 rue Pierre Sémard 83000 Toulon | www.twitter.com/bylms_officiel
SEAGALE | prêt-à-porter et accessoires | Bertrand Durand-Gasselin
24 rue Pierre Sémard 83000 Toulon | www.seagale.fr
LES FRANGINES | atelier boutique | Lisa Fardelli et Davia Fardelli
47 rue de Pomet 83000 Toulon | www.facebook.com/LesFranginesetvous
CHIC PLANÈTE | brocante-café-couture | Hélène Bernardeau et Julien Mermillon
12 rue Pierre Sémard 83000 Toulon
AV BIJOUX | atelier de création de bijoux | Alicia Vidal
21 bis rue Pierre Sémard 83000 Toulon | www.facebook.com/AliciaVidal.bijoux
XERRI CHÉRI | épicerie à manger | Stéphanie Jouffret et Lorea Lasalde
Place de l’Equerre 83000 Toulon
MA PETITE CHOCOLATERIE | chocolaterie | Clément Dudragne
16 rue de l’Equerre 83000 Toulon | www.facebook.com/mapetitechocolaterie
LE PETIT BISCUITIER | biscuiterie | Romain Pappon
8 rue Pierre Sémard 83000 Toulon | www.le-petit-biscuitier.com
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